312 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE cxcv CXCVI [ Les amis de la Constitution de 1793 de Castel-jaloux, à la Conv.; 19 germ. Il] (1). « Législateurs, La rage des tyrans de l’Europe ligués contre la liberté fut pour ses intrépides défenseurs une fureur d’enfant; la perfidie de leurs valets soudoyés par la corruption pour l’assassiner par l’hypocrisie a été pour ses sentinelles de la Montagne une espièglerie de jongleur Telle est la Providence de la Convention qui veille pour le salut du peuple, que le même jour nous apprend et l’existence d’une conspiration et la mort des conspirateurs II n’y aura plus de dangers pour la liberté si le glaive de la loi frappe toujours avec la rapidité de l’éclair le traître au moment de ses premières entreprises. De toutes les sectes contre-révolutionnaires, de tous les partis favorables au dessein de l’étranger, il n’en était qu’un qui pût rehausser ses espérances, c’est celui que vous venez de terrasser. Pouvait-il être mieux servi en effet que par des hommes qui étaient en possession de l’opinion publique ! Le faux patriotisme qui marche le front couvert est plus redoutable que l’aristocratie qui s’avance sans masque et la tête levée; que la terreur contre les hypocrites soit donc à l’ordre du jour et que le peuple ne se méprenne plus entre ceux qui l’aiment sans le flatter et ceux qui ne le caressent que pour le trahir. Depuis que vous avez décrété la ruine du vice par la permanence de la vertu, depuis que vous avez mis la probité en regard avec tous les yeux, combien d’hommes patriotes par intérêt, fripons de profession, n’ont pu supporter sans pâlir, l’effet de cette noble confrontation ! Malgré que le crible révolutionnaire, vivement agité ait jeté hors de sa circonférence les matières hétérogènes; il faut encore purger celles qui se sont fixées autour de son centre. La pureté est au système républicain ce qu’est la corruption aux maximes de la tyrannie. Révolutionnez donc, citoyens législateurs, tous les cœurs pour la vertu. Sans elle vos efforts magnanimes seraient inutiles; la démocratie périrait. Pour nous, sentinelle perdue de la liberté, nos yeux sont ouverts sur les manœuvres de tous ses ennemis; nous surveillons encore plus le faux patriote que l’aristocratie, unis de principes avec vous, votre haine pour les hommes corrompus et sans mœurs a passé dans nos cœurs au souvenir de tous vos bienfaits; l’amour, le respect, la reconnaissance, ces beaux sentiments que vous renouvelez sans cesse, se confondent dans nos cœurs. S. et F. ». Serbué (présid.), Mouras (secret.), Vialatte (secret.). (1) C 303, pl. 1104, p. 22. Départ, du Lot-et-Garonne. [La Sté popul. de Bidache, à la Conv.; 12 germ. II] (1). « Citoyens représentans, La Société républicaine régénérée de Bidache vient se réjouir encore avec les sauveurs de la patrie, et les féliciter du nouveau succès que leur courage a remporté si heureusement sur la ligue infernale des ambitieux intrigans. Le scélérat Pitt et ses lâches complices ont donc encore été surpris le poignard à la main, levé sur la représentation nationale !... Jusqu’à quand les monstres oseront-ils espérer de nous déchirer ! Nous ne venons pas, Pères du peuple, vous demander la prompte et éclatante punition de ces nouveaux Catilinas. Nous pensons que depuis longtemps ils ont expié leurs forfaits sous le glaive de la vengeance nationale ! Continuez, mandataires courageux et fidèles, à défendre dignement la cause du peuple, nous jurons de nouveau guerre à mort aux conspirateurs, union indissoluble à cette Montagne sainte, ferme rempart de la liberté, écueil assuré de tous les traîtres ». Labat (présid.), Perret (secrét.). CXCVII [La Sté popul. de Bischwïller, à la Conv.; 10 germ. II] (2). « Citoyens représentans, Nous vous remercions du fond de nos cœurs de ce que vous avez encore une fois sauvé la patrie en étouffant une conspiration liberticide. Votre ferme et active sagesse est l’égide de la liberté, et contre ses ennemis cachés, et contre les tyrans coalisés. Le peuple français a mis en vous ses espérances et vous y avez dignement répondu. Continuez à remplir vos glorieuses destinées. Restez à votre poste jusqu’à ce que les tyrans soient écrasés et les intrigans plus dangereux encore démasqués et punis. Tous les bons citoyens s’uniront à l’entour de vous. Nous, en particulier, nous jurons d’obéir à vos décrets et de vous défendre aux dépens de tout ce que nous possédons, et de notre sang. Vive la République, vive la Nation». Heusch (présid.), Embser (secrét.), Schwen guth (secrét.). (1) C 303, pl. 1104, p. 23. Départ, des Basses-Pyrénées. (2) C 303, pl. 1104, p. 24. Départ, du Bas-Rhin. 312 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE cxcv CXCVI [ Les amis de la Constitution de 1793 de Castel-jaloux, à la Conv.; 19 germ. Il] (1). « Législateurs, La rage des tyrans de l’Europe ligués contre la liberté fut pour ses intrépides défenseurs une fureur d’enfant; la perfidie de leurs valets soudoyés par la corruption pour l’assassiner par l’hypocrisie a été pour ses sentinelles de la Montagne une espièglerie de jongleur Telle est la Providence de la Convention qui veille pour le salut du peuple, que le même jour nous apprend et l’existence d’une conspiration et la mort des conspirateurs II n’y aura plus de dangers pour la liberté si le glaive de la loi frappe toujours avec la rapidité de l’éclair le traître au moment de ses premières entreprises. De toutes les sectes contre-révolutionnaires, de tous les partis favorables au dessein de l’étranger, il n’en était qu’un qui pût rehausser ses espérances, c’est celui que vous venez de terrasser. Pouvait-il être mieux servi en effet que par des hommes qui étaient en possession de l’opinion publique ! Le faux patriotisme qui marche le front couvert est plus redoutable que l’aristocratie qui s’avance sans masque et la tête levée; que la terreur contre les hypocrites soit donc à l’ordre du jour et que le peuple ne se méprenne plus entre ceux qui l’aiment sans le flatter et ceux qui ne le caressent que pour le trahir. Depuis que vous avez décrété la ruine du vice par la permanence de la vertu, depuis que vous avez mis la probité en regard avec tous les yeux, combien d’hommes patriotes par intérêt, fripons de profession, n’ont pu supporter sans pâlir, l’effet de cette noble confrontation ! Malgré que le crible révolutionnaire, vivement agité ait jeté hors de sa circonférence les matières hétérogènes; il faut encore purger celles qui se sont fixées autour de son centre. La pureté est au système républicain ce qu’est la corruption aux maximes de la tyrannie. Révolutionnez donc, citoyens législateurs, tous les cœurs pour la vertu. Sans elle vos efforts magnanimes seraient inutiles; la démocratie périrait. Pour nous, sentinelle perdue de la liberté, nos yeux sont ouverts sur les manœuvres de tous ses ennemis; nous surveillons encore plus le faux patriote que l’aristocratie, unis de principes avec vous, votre haine pour les hommes corrompus et sans mœurs a passé dans nos cœurs au souvenir de tous vos bienfaits; l’amour, le respect, la reconnaissance, ces beaux sentiments que vous renouvelez sans cesse, se confondent dans nos cœurs. S. et F. ». Serbué (présid.), Mouras (secret.), Vialatte (secret.). (1) C 303, pl. 1104, p. 22. Départ, du Lot-et-Garonne. [La Sté popul. de Bidache, à la Conv.; 12 germ. II] (1). « Citoyens représentans, La Société républicaine régénérée de Bidache vient se réjouir encore avec les sauveurs de la patrie, et les féliciter du nouveau succès que leur courage a remporté si heureusement sur la ligue infernale des ambitieux intrigans. Le scélérat Pitt et ses lâches complices ont donc encore été surpris le poignard à la main, levé sur la représentation nationale !... Jusqu’à quand les monstres oseront-ils espérer de nous déchirer ! Nous ne venons pas, Pères du peuple, vous demander la prompte et éclatante punition de ces nouveaux Catilinas. Nous pensons que depuis longtemps ils ont expié leurs forfaits sous le glaive de la vengeance nationale ! Continuez, mandataires courageux et fidèles, à défendre dignement la cause du peuple, nous jurons de nouveau guerre à mort aux conspirateurs, union indissoluble à cette Montagne sainte, ferme rempart de la liberté, écueil assuré de tous les traîtres ». Labat (présid.), Perret (secrét.). CXCVII [La Sté popul. de Bischwïller, à la Conv.; 10 germ. II] (2). « Citoyens représentans, Nous vous remercions du fond de nos cœurs de ce que vous avez encore une fois sauvé la patrie en étouffant une conspiration liberticide. Votre ferme et active sagesse est l’égide de la liberté, et contre ses ennemis cachés, et contre les tyrans coalisés. Le peuple français a mis en vous ses espérances et vous y avez dignement répondu. Continuez à remplir vos glorieuses destinées. Restez à votre poste jusqu’à ce que les tyrans soient écrasés et les intrigans plus dangereux encore démasqués et punis. Tous les bons citoyens s’uniront à l’entour de vous. Nous, en particulier, nous jurons d’obéir à vos décrets et de vous défendre aux dépens de tout ce que nous possédons, et de notre sang. Vive la République, vive la Nation». Heusch (présid.), Embser (secrét.), Schwen guth (secrét.). (1) C 303, pl. 1104, p. 23. Départ, des Basses-Pyrénées. (2) C 303, pl. 1104, p. 24. Départ, du Bas-Rhin.