54 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE ne reconnoître d’autre point de ralliement que la Convention nationale et de mourir, s’il le faut, pour elle. Mention honorable et insertion au bulletin (17). [La société populaire de Heuqueville à la Convention nationale, le 21 vendémiaire an III ] (18) Citoyens Représentants du peuple français, La société populaire fraternelle et Républicaine de la commune de Heuqueville, canton et district d’Andely, département de l’Eure, vous adresse ses sentiments de recon-noissance pour l’énergie vraiment républicaine que vous avez déployée depuis le 9 thermidor, époque à jamais mémorable ou vous avez anéanti le tiran et son règne affreux ; continuez, citoyens Représentants a rester ferme au poste ou la confiance du peuple vous a placé et ou il saura vous soutenir contre les attaques sans cesse renaissantes des ennemis de la patrie; agissez avec la même fermeté pour faire disparaître les restes impurs du tiran qui, dans leur impuissance, s’agittent encorre, jurent de nous ramener a la servitude par les chemins du crime ; nous avons tous juré de plus tôt mourir mil fois que de courber de nouveau notre tête sous le même joug d’ou vous nous avez tiré et le peuple ne jure pas en vain. Pour nous, nous aimons et chérissons la liberté, l’égalité, nous aimons le gouvernement révolutionnaire que vous avez organisé parce-qu’il est fondé sur la justice ; nous saurons toujours résister aux insinuations dangereuses de nos ennemis et jamais nous ne reconnaitrons d’autre point de reunion que la Convention nationalle. S’il le faut, nous saurons mourir pour elle et notre dernier cri sera vive la Convention, vive la République. Présenté et délibéré ce jour d’hui 21 vendémiaire l’an 2e [sic] de la République une et indivisible. Geuze, président, Chedeville, Grian, secrétaires. 8 Les administrateurs du district de Laon [Aisne] félicitent la Convention nationale sur le nombre des victoires remportées par nos phalanges républicaines et l’invitent à continuer ses glorieux travaux pour le bonheur du peuple. Mention honorable et insertion au bulletin (19). (17) P.-V., XL VIII, 42. (18) C 325, pl. 1404, p. 8. (19) P.-V., XLVIII, 42. [L’administration régénérée du district de Laon aux représentants du peuple français, le 29 vendémiaire an III ] (20) Vous avés souflé sur les orages que le crime n’a céssé de conjurer contre vous, et les orages sont tombés sur les têtes coupables qui menaçaient les vôtres. Vous avez dit à nos braves guerriers, soyez vainqueurs des tirans et de leurs esclaves ; et nos phalanges républicaines ont triomphé des esclaves, et les rois éperdus de frayeur ont été cacher leur honte a l’ombre des trônes qui chancellent dans toutes les régions de l’Europe. Voyez quelle est vôtre puissance ! il ne vous reste plus qu’à faire justice de ces intrigans, de ces déprédateurs, de ces hommes de sang qui pèsent encore sur la patrie, qui voudraient rivaliser avec vous et qui ne cherchent à perpétuer la terreur que pour échapper au glaive inéxo-rable de la loy. Soyez terribles aux méchants, rassurez les bons contre des attentats nouveaux, et bientôt vous verrez la Révolution s’avancer vers le terme ou nous désirons tous de la voir arriver. Sure de vôtre courage, l’administration régénérée du district de Laon, vous adjure de consommer le bonheur du peuple magnanime qui vous en a donné tous les moyens. Vous avez pris l’engagement de le rendre heureux; nous prenons aussi celui de vous seconder de toutes nos forces. Nos éloges n’iront pas audevant des devoirs que vous avez encore à remplir. Appelés du sein de nos paisibles familles aux fonctions administratives, nous ne savons pas apprêter les parfums enivrans de la flatterie. Mais voudriez vous être traités comme les agens de l’ancien régime? Voudriez-vous que l’esprit public à sa naissance perdit cette fierté virginale qui constitué le caractère de sa jeunesse ? des hommes libres se deshonoreraient les uns par l’offrande, les autres par la jouissance de la louange. C’est à la République seule que nous devons nos hommages. Les hommes ne sont rien; la Convention est le foyer central de la liberté, la République est tout. Aussi nous écrions nous avec tous les Français. Gloire à la Convention nationale et vive à jamais la République une et indivisible. Suivent une dizaine de signatures. 9 La société populaire de Guingamp [Côtes-du-Nord] proteste de son inviolable attachement à la Convention nationale et l’invite à rester à son poste pour consolider la liberté, l’égalité, l’unité et l’indivisibilité de la République. Mention honorable et insertion au bulletin (21). (20) C 323, pl. 1384, p. 40. (21) P.-V., XLVIII, 42.