SÉANCE DU 20 THERMIDOR AN II (7 AOÛT 1794) - N° 1 285 tôt nous volerons partager avec nos frères de Paris, avec tous les frères, la gloire de couvrir de nos corps les jours précieux des restaurateurs de la liberté. Guerre aux tirans, mort aux dictateurs et aux triumvirs, et vive la République une et indivisible. Laurent (présid.), Lefort (secrét.), Nourlier (secrét.), Q. Moy (secrét.), Blizy (secrét.). m" [La sté popul. de Ruffec (1) à la Conv.; 14 therm. 7/7(2). Citoyens représentans du peuple fran-çois, Encore une conspiration contre la liberté déjouée par les représentans fidelles ! Catilina et sa cohorte anéantis ! Vive la République ! Courage, fermeté et constance de la part des représentans républicains ! Le peuple veut la République, une, indivisible et impérissable. Toujours il sera debout pour faire exécuter les décrets de la Convention nationale, vaincre et anéantir ses ennemis. Les membres composants le comité de Correspondance : P. Moreau (présid.), Jacques, Chabot, G. Duché (secrét.), Vasse. n" [La sté popul. de Mortain (3) à la Conv.; Mortain, 13 therm. 7/7(4). Pères de la patrie, C’était donc en vain que nos armées triomphaient de toutes parts. C’était donc en vain que, par la sagesse de vos décrets, vous faisiez trambler les ennemis du dedans en livrant au désespoir les ennemis du dehors ! Le sang de nos braves soldats était perdu, vos veilles étaient inutiles, vous étiez égorgés, et la liberté était anéantie pour jamais, si le génie tutélaire qui protège le Français ne lui eût découvert les affreux complots qui se tramaient contre lui. Un tyran, un monstre régnerait aujourd’huy ! Un tiran !... Non, non, le peuple français a voulu être libre. Il le sera. Il a brisé tous les trônes et voués à l’exécration tous les roys. Il a prodigué son sang, mais il a recouvré ses droits. Infâme Robespierre ! Vous tous, nouveaux Cati-linas, en rappellant vos noms exécrables, nous frémissons de rage. Vous étiés pourtant chéris du peuple. Que vous fallait-il donc ? Vous aviez pourtant la confiance d’une grande nation. Que demandiez-vous de plus ? O ! à qui se fiera-t-on maintenant ?... A qui ? A la Convention nationale ! Nous le jurons de nouveau, législateurs, (1) Charente. (2) C 315, pl. 1262, p. 8. Mentionné par Ef", 29 therm. (2e suppl1). (3) Manche. (4) C 315, pl. 1262, p. 7. Mentionné par ffn, 29 therm. (2e suppl'). oui, nous le jurons. Nous nous ralli[e]rons toujours autour de la représentation nationale. Les Petion, les Brissot, les Dumouriez, les Fayette, les Danton, les Delacroix ont passé. Comme l’ombre, leurs perfides machinations se sont évanouies. L’inébranlable montagne a résisté à tous les orages, et l’arbre de la liberté a poussé dans son sein les plus profondes racines. Braves Parisiens, vous êtes bien dignes d’être nommés les pères de la révolution et les amis de la patrie. On reconnaît en vous les hommes du 14 juillet et ceux du 10 aoust. Continuez à veiller sur les jours de nos fidèl[e]s représentans. Ce soin vous est confié, et la France ne peut être trompée. Législateurs, ne désemparez pas du sommet de la montagne, auparavant que tous les ennemis de l’humanité ne soient écrasés. Foudroyés tous les tyrans, quelques noms qu’ils prennent, et rendés enfin la liberté à l’univers. Vous aurés fait votre devoir, et la postérité vous bénira. Péris[s]ent tous les traîtres, et vivent à jamais la liberté et la République ! Esnont (présid.), Becherel (secrét. pour l’absence), J.-B. Rovillard (secrét.). o" [La sté popul. de la comm. de Jussey(l), à la Conv.; Jussey, 13 therm. 777(2). Citoyens représentans, Vous avez établi la République, détruit le trône, aboli le despotisme, frappé le tyran, étouffé le fédéralisme et anéanti le fanatisme : vos grandes mesures auroient dû effrayer tous les factieux. Cependant, dans la journée du 9 de ce mois, époque à jamais mémorable et sacrée pour les vrais républicains, vous avez démasqués de nouveaux conspirateurs, plus dangereux encore que ceux qui, déjà, ont laissé leurs coupables têtes sous la hache de la loi, parce qu’ils étoient beaucoup plus adroits. Les scélérats, à l’aide des dehors du patriotisme et de réputations usurpées, avoient conjuré l’assassinat de la représentation nationale, la perte de la République et le retour de l’esclavage. Nous vous félicitons, représentans, de l’énergie que vous avez montré, et de la constance que vous avez conservé dans cette journée orageuse, dont le souvenir rappellera éternellement la grandeur du peuple et votre sagesse; nous vous félicitons d’avoir encore une fois sauvé la patrie. Poursuivés sans relâche tous les tyrans, tous les conspirateurs, tous leurs complices, qui, méconnoissant la souveraineté du peuple et l’autorité de la Convention nationale, vou-droient rompre le faisceau de l’unité, pour mieux détruire l’égalité et la liberté. (1) Haute-Saône. (2) C 315, pl. 1262, p. 3, 4. Mentionné par ffn, 29 therm. (2e suppl'). SÉANCE DU 20 THERMIDOR AN II (7 AOÛT 1794) - N° 1 285 tôt nous volerons partager avec nos frères de Paris, avec tous les frères, la gloire de couvrir de nos corps les jours précieux des restaurateurs de la liberté. Guerre aux tirans, mort aux dictateurs et aux triumvirs, et vive la République une et indivisible. Laurent (présid.), Lefort (secrét.), Nourlier (secrét.), Q. Moy (secrét.), Blizy (secrét.). m" [La sté popul. de Ruffec (1) à la Conv.; 14 therm. 7/7(2). Citoyens représentans du peuple fran-çois, Encore une conspiration contre la liberté déjouée par les représentans fidelles ! Catilina et sa cohorte anéantis ! Vive la République ! Courage, fermeté et constance de la part des représentans républicains ! Le peuple veut la République, une, indivisible et impérissable. Toujours il sera debout pour faire exécuter les décrets de la Convention nationale, vaincre et anéantir ses ennemis. Les membres composants le comité de Correspondance : P. Moreau (présid.), Jacques, Chabot, G. Duché (secrét.), Vasse. n" [La sté popul. de Mortain (3) à la Conv.; Mortain, 13 therm. 7/7(4). Pères de la patrie, C’était donc en vain que nos armées triomphaient de toutes parts. C’était donc en vain que, par la sagesse de vos décrets, vous faisiez trambler les ennemis du dedans en livrant au désespoir les ennemis du dehors ! Le sang de nos braves soldats était perdu, vos veilles étaient inutiles, vous étiez égorgés, et la liberté était anéantie pour jamais, si le génie tutélaire qui protège le Français ne lui eût découvert les affreux complots qui se tramaient contre lui. Un tyran, un monstre régnerait aujourd’huy ! Un tiran !... Non, non, le peuple français a voulu être libre. Il le sera. Il a brisé tous les trônes et voués à l’exécration tous les roys. Il a prodigué son sang, mais il a recouvré ses droits. Infâme Robespierre ! Vous tous, nouveaux Cati-linas, en rappellant vos noms exécrables, nous frémissons de rage. Vous étiés pourtant chéris du peuple. Que vous fallait-il donc ? Vous aviez pourtant la confiance d’une grande nation. Que demandiez-vous de plus ? O ! à qui se fiera-t-on maintenant ?... A qui ? A la Convention nationale ! Nous le jurons de nouveau, législateurs, (1) Charente. (2) C 315, pl. 1262, p. 8. Mentionné par Ef", 29 therm. (2e suppl1). (3) Manche. (4) C 315, pl. 1262, p. 7. Mentionné par ffn, 29 therm. (2e suppl'). oui, nous le jurons. Nous nous ralli[e]rons toujours autour de la représentation nationale. Les Petion, les Brissot, les Dumouriez, les Fayette, les Danton, les Delacroix ont passé. Comme l’ombre, leurs perfides machinations se sont évanouies. L’inébranlable montagne a résisté à tous les orages, et l’arbre de la liberté a poussé dans son sein les plus profondes racines. Braves Parisiens, vous êtes bien dignes d’être nommés les pères de la révolution et les amis de la patrie. On reconnaît en vous les hommes du 14 juillet et ceux du 10 aoust. Continuez à veiller sur les jours de nos fidèl[e]s représentans. Ce soin vous est confié, et la France ne peut être trompée. Législateurs, ne désemparez pas du sommet de la montagne, auparavant que tous les ennemis de l’humanité ne soient écrasés. Foudroyés tous les tyrans, quelques noms qu’ils prennent, et rendés enfin la liberté à l’univers. Vous aurés fait votre devoir, et la postérité vous bénira. Péris[s]ent tous les traîtres, et vivent à jamais la liberté et la République ! Esnont (présid.), Becherel (secrét. pour l’absence), J.-B. Rovillard (secrét.). o" [La sté popul. de la comm. de Jussey(l), à la Conv.; Jussey, 13 therm. 777(2). Citoyens représentans, Vous avez établi la République, détruit le trône, aboli le despotisme, frappé le tyran, étouffé le fédéralisme et anéanti le fanatisme : vos grandes mesures auroient dû effrayer tous les factieux. Cependant, dans la journée du 9 de ce mois, époque à jamais mémorable et sacrée pour les vrais républicains, vous avez démasqués de nouveaux conspirateurs, plus dangereux encore que ceux qui, déjà, ont laissé leurs coupables têtes sous la hache de la loi, parce qu’ils étoient beaucoup plus adroits. Les scélérats, à l’aide des dehors du patriotisme et de réputations usurpées, avoient conjuré l’assassinat de la représentation nationale, la perte de la République et le retour de l’esclavage. Nous vous félicitons, représentans, de l’énergie que vous avez montré, et de la constance que vous avez conservé dans cette journée orageuse, dont le souvenir rappellera éternellement la grandeur du peuple et votre sagesse; nous vous félicitons d’avoir encore une fois sauvé la patrie. Poursuivés sans relâche tous les tyrans, tous les conspirateurs, tous leurs complices, qui, méconnoissant la souveraineté du peuple et l’autorité de la Convention nationale, vou-droient rompre le faisceau de l’unité, pour mieux détruire l’égalité et la liberté. (1) Haute-Saône. (2) C 315, pl. 1262, p. 3, 4. Mentionné par ffn, 29 therm. (2e suppl'). 286 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Quant à nous, qui, en juin 1793 (vieux stile), nous sommes les premiers opposés de tout notre pouvoir aux progrès du fédéralisme dans notre département, nous ne reconnoitrons jamais qu’une seule souveraineté, celle du peuple, et qu’une seule autorité centrale, celle de la Convention nationale. Nous jurons une guerre à mort à tous les conspirateurs, à tous les tyrans; nous entourerons sans cesse de nos vœux, de notre courage, nous couvrirons de nos armes jusqu’à notre dernier soupir, la représentation nationale, dont nous ne cesserons de partager les dangers, de seconder les travaux et d’assurer les succès; enfin nous avons été, et nous serons toujours, fidèles à nos sermens. Joffroy (secrét.), Dubuisson (présid.), Oudet (secrét.). Extrait du registre des délibérations de la sté popul. et montagnarde de Jussey (présidence du cn Dubuisson). La séance du 13 thermidor de l’an 20nd de la République une et indivisible a été ouverte par la lecture des bulletins de la Convention nationale et des papiers publics. De suite, le président a résumé les diverses nouvelles dont il venoit d’être donné lecture, en faisant énergiquement sentir que, dans tous les événemens, le devoir des bons citoyens étoit de rester invariablement attaché à la représentation nationale. Après quoi, il a donné lecture d’une lettre qui lui a été écrite, de Paris, par un vrai républicain, laquelle a porté le calme et la joie dans l’âme des sociétaires, a été couverte d’applau-dissemens, et suivie des cris mille fois répétés de : Vive la République, vive la Convention nationale ! De suite, il a été proposé par un membre de faire une adresse à la Convention pour la féliciter d’avoir encore une fois sauvé la patrie par l’énergie et le courage qu’elle a montré dans la journée du 9 de [ce] mois, en anéantissant une nouvelle faction, la plus dangereuse qui ait pu exister, puisqu’elle étoit ourdie par des hommes qui, sous le masque séducteur du patriotisme, vouloient immoler la liberté et l’égalité. Cette proposition ayant été acceuillie à l’unanimité, l’adresse a été rédigée, lue et adoptée, séance tenante (1). P'' [La sté popul. d’Abreschviller (2) à la Conv.; Abreschviller, 13 therm. II] { 3). Citoyens représentants, Des scélérats s’étoient couverts du masque du patriotisme. Capables de tout dissimuler et en même temps, de tout oser, ils siégeoient même dans le sanctuaire des lois, dans le sénat (1) Pour extrait conforme au registre : DUBUISSON (présid.), Oudet (secrét.), Joffroy (secrét.). (2) Meurthe. (3) C 315, pl. 1262, p. 2. Mentionné par B ", 26 therm. (1er suppl1) et 29 therm. (2e suppl1). français, et en imposoient d’autant plus astucieusement, que, depuis longtemps, ils avoient emprunté les dehors trompeurs d’une popularité affectée. Le masque imposteur est tombé; leur nouvelle conjuration, ourdie dans le silence du crime est dévoilée, et déjà le sol de la liberté n’est plus souillé par la présence de ces monstres. Les noms des Robespierre, Saint Just, Cou-thon ne seront plus désormais répétés dans les bouches des Français que pour être voués de nouveau à l’exécration publique. Ainsi périssent tous les Sylla, tous les Catilina, tous les Crom-wel, qui seront assez osés pour attenter à ravir d’une main sacrilège l’authorité suprême du peuple ! Que le même tombeau ensevelisse à jamais, et tous les rois, et tous les ennemis des droits sacrés du peuple ! Cet acte sévère de justice, citoyens représentants, cimente l’édifice de la liberté, affermit la République française. Tandis que l’airain destructeur vomit, de toutes parts, la mort sur les phalanges ennemies, tandis que les villes, na-guères opprimées sous le plus déplorable esclavage, se félicitent d’avoir secoué la pesanteur de leurs fers, par l’entrée triomphante que les Français viennent d’y faire, tandis que nos braves défenseurs volent de victoire en victoire, vous détruisez journellement les efforts de l’hydre de l’intrigue. Comme le soleil fait évanouir l’ombre, de même vous dissipez les sinistres projets des ennemis de la liberté. Despotes couronnés, tyrans coalisés, soyez saisis d’effroi et de consternation. Le moment approche où tous vos sceptres brisés vont être confondûs dans le cahos du néant. La société populaire montagnarde d’Abreschviller, toujours invariablement attachée à la représentation nationale, vous félicite, citoyens représentants, de la sublime énergie que vous venez de déployer. Tous vos jours sont consacrés au bonheur du monde entier. L’amour des Français, la reconnoissance du monde entier, voilà votre récompense. Vive la Convention nationale ! Vive la montagne ! Cavalié de Thollemence (vice-présid.), Barra-bino, Jacques Fallût, Jean-Baptiste Limon, Henriet, J. Verniory, Henry Rudeau, D. Nicol, autre Verniory, Dominique, Loutz, P. Ducha-teau, D. Bournique, Joseph Bournique, Gall, Pierre Bournique l’aîné, Joseph Georges, autre Bournique, J. Limon, Martin, Pierre Gall, J.N. Jacquot, Duhaut, Schvester, Thenner (secrét.). [et une signature illisible]. q" [Les membres composant la sté popul. de Maubeuge (1) à la Conv.; Maubeuge, 14 therm. 77/(2). (1) Nord. (2) C 315, pl. 1262, p. 38. Bn, 22 therm. (2e suppl1); Moniteur (réimpr.), XXI, 435; Ann. patr., n° DLXXXIV; Débats, n° 686, 349-350; J. Sablier, n° 1486; M.U., XLII, 329. Mentionné par J. Mont., n° 100. 286 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Quant à nous, qui, en juin 1793 (vieux stile), nous sommes les premiers opposés de tout notre pouvoir aux progrès du fédéralisme dans notre département, nous ne reconnoitrons jamais qu’une seule souveraineté, celle du peuple, et qu’une seule autorité centrale, celle de la Convention nationale. Nous jurons une guerre à mort à tous les conspirateurs, à tous les tyrans; nous entourerons sans cesse de nos vœux, de notre courage, nous couvrirons de nos armes jusqu’à notre dernier soupir, la représentation nationale, dont nous ne cesserons de partager les dangers, de seconder les travaux et d’assurer les succès; enfin nous avons été, et nous serons toujours, fidèles à nos sermens. Joffroy (secrét.), Dubuisson (présid.), Oudet (secrét.). Extrait du registre des délibérations de la sté popul. et montagnarde de Jussey (présidence du cn Dubuisson). La séance du 13 thermidor de l’an 20nd de la République une et indivisible a été ouverte par la lecture des bulletins de la Convention nationale et des papiers publics. De suite, le président a résumé les diverses nouvelles dont il venoit d’être donné lecture, en faisant énergiquement sentir que, dans tous les événemens, le devoir des bons citoyens étoit de rester invariablement attaché à la représentation nationale. Après quoi, il a donné lecture d’une lettre qui lui a été écrite, de Paris, par un vrai républicain, laquelle a porté le calme et la joie dans l’âme des sociétaires, a été couverte d’applau-dissemens, et suivie des cris mille fois répétés de : Vive la République, vive la Convention nationale ! De suite, il a été proposé par un membre de faire une adresse à la Convention pour la féliciter d’avoir encore une fois sauvé la patrie par l’énergie et le courage qu’elle a montré dans la journée du 9 de [ce] mois, en anéantissant une nouvelle faction, la plus dangereuse qui ait pu exister, puisqu’elle étoit ourdie par des hommes qui, sous le masque séducteur du patriotisme, vouloient immoler la liberté et l’égalité. Cette proposition ayant été acceuillie à l’unanimité, l’adresse a été rédigée, lue et adoptée, séance tenante (1). P'' [La sté popul. d’Abreschviller (2) à la Conv.; Abreschviller, 13 therm. II] { 3). Citoyens représentants, Des scélérats s’étoient couverts du masque du patriotisme. Capables de tout dissimuler et en même temps, de tout oser, ils siégeoient même dans le sanctuaire des lois, dans le sénat (1) Pour extrait conforme au registre : DUBUISSON (présid.), Oudet (secrét.), Joffroy (secrét.). (2) Meurthe. (3) C 315, pl. 1262, p. 2. Mentionné par B ", 26 therm. (1er suppl1) et 29 therm. (2e suppl1). français, et en imposoient d’autant plus astucieusement, que, depuis longtemps, ils avoient emprunté les dehors trompeurs d’une popularité affectée. Le masque imposteur est tombé; leur nouvelle conjuration, ourdie dans le silence du crime est dévoilée, et déjà le sol de la liberté n’est plus souillé par la présence de ces monstres. Les noms des Robespierre, Saint Just, Cou-thon ne seront plus désormais répétés dans les bouches des Français que pour être voués de nouveau à l’exécration publique. Ainsi périssent tous les Sylla, tous les Catilina, tous les Crom-wel, qui seront assez osés pour attenter à ravir d’une main sacrilège l’authorité suprême du peuple ! Que le même tombeau ensevelisse à jamais, et tous les rois, et tous les ennemis des droits sacrés du peuple ! Cet acte sévère de justice, citoyens représentants, cimente l’édifice de la liberté, affermit la République française. Tandis que l’airain destructeur vomit, de toutes parts, la mort sur les phalanges ennemies, tandis que les villes, na-guères opprimées sous le plus déplorable esclavage, se félicitent d’avoir secoué la pesanteur de leurs fers, par l’entrée triomphante que les Français viennent d’y faire, tandis que nos braves défenseurs volent de victoire en victoire, vous détruisez journellement les efforts de l’hydre de l’intrigue. Comme le soleil fait évanouir l’ombre, de même vous dissipez les sinistres projets des ennemis de la liberté. Despotes couronnés, tyrans coalisés, soyez saisis d’effroi et de consternation. Le moment approche où tous vos sceptres brisés vont être confondûs dans le cahos du néant. La société populaire montagnarde d’Abreschviller, toujours invariablement attachée à la représentation nationale, vous félicite, citoyens représentants, de la sublime énergie que vous venez de déployer. Tous vos jours sont consacrés au bonheur du monde entier. L’amour des Français, la reconnoissance du monde entier, voilà votre récompense. Vive la Convention nationale ! Vive la montagne ! Cavalié de Thollemence (vice-présid.), Barra-bino, Jacques Fallût, Jean-Baptiste Limon, Henriet, J. Verniory, Henry Rudeau, D. Nicol, autre Verniory, Dominique, Loutz, P. Ducha-teau, D. Bournique, Joseph Bournique, Gall, Pierre Bournique l’aîné, Joseph Georges, autre Bournique, J. Limon, Martin, Pierre Gall, J.N. Jacquot, Duhaut, Schvester, Thenner (secrét.). [et une signature illisible]. q" [Les membres composant la sté popul. de Maubeuge (1) à la Conv.; Maubeuge, 14 therm. 77/(2). (1) Nord. (2) C 315, pl. 1262, p. 38. Bn, 22 therm. (2e suppl1); Moniteur (réimpr.), XXI, 435; Ann. patr., n° DLXXXIV; Débats, n° 686, 349-350; J. Sablier, n° 1486; M.U., XLII, 329. Mentionné par J. Mont., n° 100.