(Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. “ aéctmbr" 1793 513 capitulent point avec des traîtres, telle fut la réponse de ces généreux défenseurs de la liberté et Gabard a été expédié et mis à mort le 27 en vertu du jugement de la Commission militaire de Fontenay-le-Peuple. La conduite de la garde nationale de Loge-F o ugereuse nous paraît mériter d’être rendue publique, et une faible récompense attachée à son dévouement, sur les biens assez considérables délaissés par Gabard, ne peut, selon nous, que servir la République. « L’Administration poursuit les traîtres de toute espèce; elle ne néglige aucuns moyens pour s’assurer de leurs personnes. Ses efforts ne sont pas vains : déjà plusieurs têtes remarquables sont tombées sous le glaive de la loi. Par notre première lettre nous vous avons exprimé notre vœu que vous n’abandonniez le gouvernail du vaisseau de la liberté que lorsqu’il n’aura plus d’écueils à craindre; nous vous réitérons aujourd’hui les mêmes instances; elles sont dictées par notre attachement inviolable aux principes que nous avons juré de maintenir. « Salut et fraternité. « Pierre Maignen; Desaivre; Cotaud; Mallet; Gauly. Adresse des administrateurs du district de Reims, département de la Marne, qui témoignent leur allégresse sur la reddition de Toulon, et invitent la Convention nationale à ne pas aban¬ donner son poste jusqu’à ce qu’elle ait terrassé tous les tyrans, et consolidé les bases du gou¬ vernement républicain.. Mention honorable, insertion au « Bulle¬ tin » (1). Compte rendu du Bulletin de la Convention (2). Les administrateurs du district de Reims félicitent la Convention sur la prise de l’infâme Toulon. Toutes les communes de leur arrondis¬ sement auxquelles ils se sont empressés de faire part de cette heureuse nouvelle, retentissent de cris d’allégresse; elles se joignent à eux pour inviter la Convention à ne pas quitter son poste. Mention honorable. Les Jacobins d’Autun demandent qu’on n’envoie jamais pour commissaire, dans une armée, un député qui aurait à inspecter un parent dans un général. Insertion au < Bulletin » (3). Compte rendu du Bulletin de la Convention (4). Les Jacobins d’Autun demandent que l’on n'envoie jamais pour commissaire dans une armée un député qui aurait à inspecter un parent (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 28, p. 191. (2) Supplément au Bullelin de la Convention natio¬ nale du 1er jour do la 2e décade du 4e mois de l’an II de la République (mardi 31 décembre 1793). (3) Procès-verbaux de la Convention, t. 28, p. 191. (4) Supplément au Bulletin de la Convention natio¬ nale du 1er jour de la 2a décade du 4° mois de l’an II de la République (mardi 31 décembre 1793). 1™ SÉRIE, T, LXXXII. dans un général. Cette mesure paraît prudente aux sans-culottes 'd’Autun, qui jugent que le passé ne saurait répondre de l’avenir. Renvoyé au comité de Salut public. L’Administration du département de la Côte-d’Or annonce à la Convention nationale que les citoyens Bégin et Nubla, de Dijon, ayant offert à la République du numéraire en échange d’assignats, savoir ; le premier, la somme de 13,192 livres; le second, celle de 1,080 livres, l’ Administration a accepté avec applaudisse¬ ments leur offre patriotique. Mention honorable, insertion au « Bulletin » de l’offre civique des citoyens Bégin et Nubla (1). Suit la lettre de l'Administration du départe¬ ment de la Côte-d’Or (2). L’Administration du département de la Côte-d’Or, à la Convention nationale. « Dijon, le 7 nivôse, l’an II de la Répu¬ blique française. « Les citoyens Begin et Nubla, de Dijon, ayant offert à la République du numéraire en échange d’assignats, savoir, le premier, la somme de 13,192 livres et le second celle de 1,080 livres, nous avons accepté avec applau¬ dissements les offres patriotiques de ces bons citoyens, et nous avons pris à ce sujet l’arrêté dont nous vous envoyons ci-joint l’expédition. « Sautereau, président; H. Bartet, secrétaire. » Arrêté du directoire du département de la Côte-d’Or (3). Le directoire du département de la Côte-d’Or, Après avoir entendu à sa séance le citoyen Jean-Marie Begin, de Dijon, lequel dit que sur une fausse dénonciation au comité de la sec¬ tion de la maison commune, il avait été deux jours en état d’arrestation chez lui; qu’il a donné audit comité des preuves écrites et incon¬ testables de son civisme qui ont été jugées telles; qu’il profite du premier moment de sa liberté pour consacrer au service de la Répu¬ blique tout ce qu’il possède en numéraire, or, argent et petite monnaie, sans aucune réservent prie l’ Administration de lui donner en échange des assignats au-dessous de cent livres. Vu la lettre du citoyen Nubla, en date de ce jour, portant offre d’une somme de mille quatre-vingt livres en numéraire, en échange d’une pareille somme en assignats, avec le regret de ne pouvoir en offrir davantage pour contribuer d’autant plus au bien de la Répu¬ blique. A arrêté, en applaudissant aux offres patrio¬ tiques desdits citoyens Begin et Nubla qu’elles demeuraient acceptées; Que les citoyens Begin et Nubla seraient (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 28, p. 192. (2) Archives nationales, carton G 287, dossier 867, pièce 20. (3) Archives nationales, carton C 287, dossier 867, pièce 21. 33