[Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES, j brumaire an II 575 Couturier, représentant du peuple, envoie à la Convention une médaille d’or, offerte par le ci¬ toyen Robineau. Insertion au « Bulletin » (1). Suit la lettre du représentant Couturier (2). « Segrez, ce 17 brumaire. « Lisez, chers collègues, la lettre ci-jointe, elle fera un bon effet étant insérée au Bulletin sur les esprits pervers qui existent encore et qui, �forcés au silence par les mesures révolution¬ naires, ne sont que l’enveloppe de cœurs assas¬ sins de la liberté; je viens d’en avoir une preuve non équivoque. « Au milieu des applaudissements qui accom¬ pagnent mes pérégrinations, un scélérat inconnu a coupé les brides des chevaux des bons gardes nationaux d’Etampes qui ne veulent pas me quitter, pour les mettre dans le cas de ne pou¬ voir se servir de leurs chevaux au moment où ils voudraient les monter. « De là, il est à conclure que les arrestations faites ne sont encore que l’échantillon de celles nécessaires. « Quant à la médaille offerte par la lettre du citoyen Robineau, sans l’effigie qu’elle repré¬ sente, elle serait très jolie; je l’ai jointe aux au¬ tres dons patriotiques que je déposerai incessam¬ ment sur l’autel de la patrie, mais je demande la mention honorable pour le citoyen Robineau, membre de l’administration du district de Dour-dan, avec insertion. « Et en revenant aux brides découpées, il est bon d’observer que cela a été effectué avant-hier, le jour du mariage des sept curés et qu’on m’avait caché cet événement; il s’est encore commis quelques autres actes de pareille nature qui m’annoncent qu’il y a encore bien des scélé¬ rats à découvrir. « Salut et fraternité. « Couturier » « Incessamment je me rendrai au milieu de mes bons amis mes collègues. » Lettre du citoyen Bobineau au citoyen Cou¬ turier (3). Au citoyen Couturier, représentant du peuple et commissaire de la Convention nationale en station dans le district d’Etampes. « Ce 15e jour du 2e mois de l’an II de la République française une et indivisible. « Vive la Montagne! Vive les sans-culottes ! « Je m’attendais toujours, brave représentant, au plaisir de te revoir, et c’était par ta main que je voulais faire mon offrande à la Convention (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 25, p. 113. (2) Archives nationales, carton C 278, dossier 740. Cette lettre ne figure pas dans le Recueil des actes et de la correspondance du comité de Salut public de M. Aulard. . (3) . Archives nationales, carton C 278, dossier 740. nationale. J’ai reçu, en 1789, de la société de médecine de Paris, une médaille d’or à laquelle j’aurais grand plaisir de tenir si les academies les plus essentielles n’eussent toujours entaché leurs prix par l’esclavage et l’empreinte de l’effi¬ gie des tyrans. « Privé du plaisir de te trouver et de t’embras¬ ser, je te fais passer cette médaille avec les papiers ci-joints : je te charge de me représenter à la Convention, je ne saurais jamais rendre mon offrande plus agréable qu’en te prenant pour mon procureur auprès d’elle. « Salut et fraternité. « Robineau, commissaire d’assemblée primaire et administrateur du district de Vourdan, La Société révolutionnaire des sans-culottes de Beaugency annonce que leurs concitoyens sol¬ dats marchent aux frontières. Mention honorable et insertion au « Bulle¬ tin » (1). Suit l’adresse de la Société révolutionnaire des sans-culottes de Beaugency (2), Adresse de la Société révolutionnaire des sans - culottes de Beaugency, à la Convention nationale. « Beaugency, département du Loiret, le 3e jour de la lre décade de l’an 2 (sic) de la Ré¬ publique une et indivisible. « Vous nous avez demandé des soldats, ils marchent vers déjà les frontières. Notre jeune bataillon est parti il y a quatre jours, plein de l’ardeur qu’inspire une bonne cause à de braves gens. Si, comme nos frères les guerriers de Paris, ils avaient l’avantage de dénier en votre pré¬ sence, à 'leur tournure, à leur gaîté, à leur équi¬ pement parfait dans tous les genres, vous verriez combien la République doit compter sur les administrateurs et sur les citoyens de Beau¬ gency. « Les membres composant le comité de corres¬ pondance, « Louis-Prosper Bouchet, président; Lau¬ rent, secrétaire; Sérant, secrétaire. » Duquesnoy, représentant du peuple près l’ar¬ mée du Nord, rend compte à la Convention de ses opérations près cette armée. La Convention approuve sa conduite (3). Compte rendu du Moniteur universel (4). Duquesnoy. La Convention m’avait envoyé à l’armée du Nord pour y surveiller les traîtres. (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 25, p. 113. (2) Archives nationales, carton C 280, dossier 768j Supplément au Bulletin de la Convention nationale du 20 brumaire de l’an II (dimanche 10 no¬ vembre 1793). (3) Procès-verbaux de la Convention , t. 25, p. 113. (4) Moniteur universel [n° 51 du 21 brumaire