268 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE en dépit de touttes les factions et de toutes les intrigues et de répéter sans cesse avec vous. Vive la République et périssent ls tyrans. Lefebvre, président, Broc, secrétaire. g [La société populaire de Gournay, département de Seine-Inférieure , à la Convention nationale, du 15 vendémiaire an III] (10) Citoyens représentans, Sans cesse attachés à connoître l’esprit dont est animée la Convention, lui seul fut toujours notre guide : sans jamais nous écarter des bornes que la loi nous a prescrites, nous nous sommes toujours laissés conduire par l’impulsion que vous avez donnée au gouvernement républicain : les manoeuvres des intriguans n’ont jamais fait sur nous la moindre impression; enfin la Convention sera toujours notre centre, notre espoir et notre égide. Il fut un temps où nous gémissions de la prépondérance du féroce Robespiere, mais son règne affreux est anéanti avec son infâme vie, et bientôt grâces à votre énergie, la justice a attéré la barbarie. Continuez, dignes représentans, et soyez certains que les françois ne se lassent pas de vous voir au poste où la liberté, la justice et l’équité président. Pour la société populaire de Goumai. Stabeurall, président, Anquetin, Peire, secrétaires. h [Les sans-culottes de la société populaire de Plauzat, département du Puy-de-Dôme, à la Convention nationale, s.d.] (11) Guerre étemelle aux traîtres Mort aux tyrans Liberté Egalité Représentans du peuple français, La société populaire de Plauzat instruite par votre bulletin du complot horriblement ourdi par les perfides Robespierre, Saint-Just, Cou-thon et leurs infâmes adhérens, a été frappée d’étonnement; et l’âme républicaine de chacun de ses membres a frémi d’indignation et d’horreur. Mais enfin, l’ambition machiavélique de ces hommes audacieux et pervers vient de périr avec eux... (10) C 322, pl. 1355, p. 15. Mention au Bull., 29 vend. (suppl.) ; M. U., XLV, 42. (11) C 322, pl. 1355, p. 14, reçu le 17 vendémiaire. O patrie! quels monstres s’étoient donc engendrés dans ton sein! en une nuit, ces âmes froides et cadavéreuses, t’auroient impitoyablement déchirée, dillapidée! Mais le génie tutélaire de tes vrais et intrépides enfans, nous a encore une fois épargné cette affreuse calamité... Les barbares assassins ont subi la peine due à leurs forfaits inouïs. Leur tête criminelle est tombée sous le glaive de la loy... ils ne sont plus. Braves représentans du peuple, agréez donc l’assurance civique de la satisfaction complette que nos coeurs ont éprouvée, en apprenant le prompt et juste châtiment du crime des mortels abominables qui avoient osé tenter de nous replonger dans l’esclavage, d’où votre énergie et votre courage infatigable nous ont sortis de nouveau. Et vous, vertueux parisiens, qui avez si bien mérité de la patrie, ne vous découragez pas : que votre active et clairvoyante sollicitude ne cesse de veiller sur cette mère commune; et d’écarter tous les dangers qu’elle pourrait courir encore... Et nous dirons tous avec transport, comme aujourd’hui nous le crions : haine implacable aux conspirateurs factieux, aux égoistes mercenaires; mort aux tyrans et aux traîtres... vive la Convention nationale, vive à jamais l’unité et l’indivisibilité de la République démocratique. George, président, Dabeuf, secrétaire et une vingtaine de signatures. 2 La société populaire de Dunkerque fait part à la Convention nationale qu’elle a armé et équipé un second cavalier, qui va partir pour aller rejoindre ses camarades de l’armée du Nord; elle l’assure de son entier dévouement, qu’elle a toute sa confiance, qu’elle a toujours été et sera toujours son unique point de ralliement, et jure de ne jamais souffrir que qui que ce soit ose rivaliser avec elle ou attenter à l’autorité dont la nation l’a investie. Mention honorable, insertion au bulletin (12). [La société populaire de Dunkerque, département du Nord, à la Convention nationale, du 23 vendémiaire an III] (13) Représentans, L’énergie et le courage que vous avez déployé dans les circonstances difficiels et critiques qui jusqu’à présent ont accompagné l’établissement (12) P.-V., XLVII, 253-254. Bull., 3 brum. (suppl.); C. Eg., n° 799; J. Fr., n" 754; M. U., XLIV, 444. (13) C 322, pl. 1355, p. 24.