234 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Liberté, Unité, Égalité. Citoyens, Les membres composans le comité révolutionnaire du district d’Etampes, département de Seine et Oise, pénétrés d’admiration, vous félicitent, Citoyens Représentans de votre adresse au Peuple français, qu’à juste titre, ils regardent comme le nec plus ultra de la justice, de la raison et de la prudence; c’est par la pratique de ces vertus qui guident toutes vos opérations que vous avez abbatu l’hydre de la terreur pour faire luire le flambeau de la justice, que vous avez substitué la raison au fanatisme et la prudence à l’intrigue. Continuez, Representans, que la Convention soit le centre immuable du peuple français, Maintenez le gouvernement révolutionnaire tel que vous l’avez établi et vous serez l’ecueil redoutable contre lequel viendront se briser tous les complots des malveillans et des ennemis du peuple. Vive la Republique, vive la Convention. Vacquin, président, Le Bas, Martin, Gagnebien, Mercier, Chevallier et deux autres signatures illisibles. w [Le comité révolutionnaire du district de La Charité-sur-Loire à la Convention nationale, le 1er brumaire an III ] (39) Citoyens Représentans. Que votre adresse au peuple français est sublime! qu’elle est pathétique et touchante! partout le peuple y trouve ses devoirs ; partout la vérité se fait sentir à son coeur ; partout vous y tracez les vertus qu’il doit suivre et vous y peignez les vues et les pièges qu’il doit éviter; partout vous y démasquez l’intrigant, le faux patriote, le républicain de circonstance ; partout enfin, vous vous y montrez digne de son choix. Aussy qu’elle douce impression n’a-t-elle pas faite à nos âmes? Avec quel enthousiasme n’en avons nous pas entendu la lecture? Et dequels sentimens de reconnoissance n’avons-nous pas été pénétrés? aussy dans un transport d’une joie pûre et unanime nous nous sommes écriés : Vive la Convention nationale. Jurons-lui de nouveau de lui être inviolablement attachés ; ne voyons qu’elle, ne voyons que par elle; regardons la comme le point central où tout bon républicain doit se rendre. Jurons lui enfin de maintenir la liberté, l’égalité, l’unité et l’indivisibilité de la République. Suivent 11 signatures. (39) C 323, pl. 1387, p. 3. X [Le comité de surveillance et révolutionnaire de la commune et du district de Béziers, à la Convention nationale, le 30 vendémiaire an 777] (40) Représentans Le comité révolutionaire du district de Béziers, nouvelement organisé, vous témoigne sa satisfaction de votre adresse au peuple français; imbu des mêmes principes qui vous dirigent, il vient de donner une preuve éclatante de sa justice et de son humanité, en élargissant, concurremment avec vos dignes collègues Perrin et Goupilleau, des individus emfermés depuis plus d’un an et dont le crime en général ne provenoit que d’un moment d’erreur... Ce n’est pas la terreur qui inspire le patriotisme, la vertu seule forme les Républicains ; malheur à quiconque pense diferement, il n’est pas fait pour rester dans une société d’hommes libres. Représentans, continués de bien mériter de la patrie, jouissés de la confiance et de l’approbation de tous les français et en particulier du dévouement le plus sincere de la part du comité revolutionaire du district de Beziers. Il jure en vos mains, respect à la Convention nationale, obéissance à la loi, protection aux infortunés et haine éternelle aux méchans. Les membres du comité révolutionnaire du district de Béziers. Débes, président, Fabre, Octavien Vidal, Guibert, Astier, et trois autres signatures. y [Les membres composant le conseil général de la commune de Lille à la Convention nationale, le 3 brumaire an 777] (41) Législateurs, Vous êtes destinés à sauver la Patrie chaque fois qu’elle éprouve des crises nouvelles de la part de ses ennemis intérieurs. Vous la sauverez dans toutes les occasions malgré leurs déguisemens. Le Peuple françois veut fortement la République; vous êtes les interprètes de sa volonté suprême et vous la proclamez à nouveau par votre adresse : votre profession de foi est la sienne toute entière. Le bonheur social et particulier repose dans les lois qui ont pour base l’humanité, la justice et toutes les vertus réunies et ce bonheur ne se trouve que dans le gouvernement démocratique seul le plus près de la nature et le plus parfait des gouvememens. La terreur planait sur toute la République; elle paralisait le patriotisme : ceux qui éta-(40) C 323, pl. 1387, p. 2. (41) C 323, pl. 1387, p. 1. Bull., 14 brum.