258 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE droyé la faction, des fédéralistes, après avoir déjoué la faction plus pressante encore des despotes coalisés qui avaient porté leur poison corrupteur jusqu’au sein même de la Convention nationale, il ne vous manquait plus pour assurer le triomphe de la République que d’éclairer le peuple sur les attentats de cette faction perfide qui, bien convaincue que la valeur des républicains triompherait des attentats des despotes, voulait détruire la liberté en corrompant la morale publique. Que les athées, que les immoraux, restes impurs de la monarchie, soient vomis du sol d’une république qui, sous les auspices de l’Etre Suprême, deviendra l’asile de toutes les vertus. Le législateur de Sparte voulant fonder la république sur les bases de la vertu, feint d’avoir un secret commerce avec la divinité pour, comme le dit l’immortel Rousseau, préparer le peuple à porter docilement le joug de la félicité publique. Mais vous n’en imposez pas à un peuple éclairé, vous répandez pour le bonheur des hommes des idées grandes, vraies et consolantes; aussi propres à mouler le cœur des français sur les bases de la morale qu’à élever leur esprit au sein d’une divinité protectrice qui veille sur les destinées de la République française, et les despotes autant effrayés de nos austères vertus que de nos armes, verront leurs trônes s’écrouler par les efforts et les principes d’un sénat auguste qui provoque sous les auspices de l’Etre Suprême, l’affranchissement du genre humain. S. et F. Vive la Montagne ». Lacroix, Roussel, Montet, Phelip, Juge, Regnaud, Lastreille, Verniolh. PIÈCE ANNEXE [ Décrets envoyés aux autorités constituées par l’agence des lois; 14 prair. II] (1). (1) C 304, pl. 1130, p. 31, signé Chaube, Grandville. 258 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE droyé la faction, des fédéralistes, après avoir déjoué la faction plus pressante encore des despotes coalisés qui avaient porté leur poison corrupteur jusqu’au sein même de la Convention nationale, il ne vous manquait plus pour assurer le triomphe de la République que d’éclairer le peuple sur les attentats de cette faction perfide qui, bien convaincue que la valeur des républicains triompherait des attentats des despotes, voulait détruire la liberté en corrompant la morale publique. Que les athées, que les immoraux, restes impurs de la monarchie, soient vomis du sol d’une république qui, sous les auspices de l’Etre Suprême, deviendra l’asile de toutes les vertus. Le législateur de Sparte voulant fonder la république sur les bases de la vertu, feint d’avoir un secret commerce avec la divinité pour, comme le dit l’immortel Rousseau, préparer le peuple à porter docilement le joug de la félicité publique. Mais vous n’en imposez pas à un peuple éclairé, vous répandez pour le bonheur des hommes des idées grandes, vraies et consolantes; aussi propres à mouler le cœur des français sur les bases de la morale qu’à élever leur esprit au sein d’une divinité protectrice qui veille sur les destinées de la République française, et les despotes autant effrayés de nos austères vertus que de nos armes, verront leurs trônes s’écrouler par les efforts et les principes d’un sénat auguste qui provoque sous les auspices de l’Etre Suprême, l’affranchissement du genre humain. S. et F. Vive la Montagne ». Lacroix, Roussel, Montet, Phelip, Juge, Regnaud, Lastreille, Verniolh. PIÈCE ANNEXE [ Décrets envoyés aux autorités constituées par l’agence des lois; 14 prair. II] (1). (1) C 304, pl. 1130, p. 31, signé Chaube, Grandville.