390 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE b* [Le comité de surveillance d’administration des hôpitaux de Nancy à la Convention nationale, s. d .] (65) Notre séance s’est ouverte par la lecture de votre addresse au peuple français, le stile énergique avec lequel vous dévelopés vos sentiments qui déjà nous étoient connus notament depuis que le dernier tirant et ses satellites avoient payés de leurs têtes leur exécrables forfaits, est celui des Représentants du peuple français. Nous avons arrêtés a 1’unanimité qu’elle seroit imprimée en nombre suffisant pour les faire connoitre dans les cinq hopiteaux qui sont sous notre surveillance, comme aussi que nous témoignerions la façon de pensée individuelle et collective de chacun des membres du com-mité qui ne doit reconnoitre que la Convention pour seul centre d’autorité et seul point de ralie-ment de tout republiquain français et que dans le cas ou, dans le grand nombre de nos freres d’armes qui sont de notre administration il se trouvoit quelques brebis égarées, nous ne négligerons rien pour les ramener au bercail, nous leur représenterons a tous le serment que vous avez faits de rester à votre poste jusqu’à ce que la Révolution sera consommée et que la République triomphante donnant la loy a tous ses ennemis, poura jouir sous la garantie de ses victoires des fruits d’une constitution aussi solide que la paix qu’elle aura dictée, ne soyez et ne nous faites par parjures et cela sera. Lamarque, président et 3 autres signatures. c ’ [Les employés dans les bureaux de l’administration de Preuilly à la Convention nationale, le 28 vendémiaire an III] (66) Liberté, Egalité, fraternité, justice, vertu ou la mort. Législateurs, Suivants toujours avec une ardeur républicaine les mouvemens précieux de la révolution, nous avons fait rétentir n’à guère à vos oreilles notre réconnoissance et notre joie sur la chûte du tyran robespierre qui, en creusant dans la nuit du silence et sous les déhors d’une vertu hipocrite, de profonds abimes sous vos pas, pré-paroit de nouveaux fers aux français triom-phans, aujourd’hui nous rendons hommages aux principes augustes de justice et de vertü que vous manifestez par votre adresse au peuple français. Illustres politiques, de quel avantage pour la république entière, de quel exemple pour tous (65) C 323, pl. 1390, p. 23. (66) C 325, pl. 1410, p. 30. les peuples sont les principes immortels que vous venez de développer? d’un côté, ils électrisent l’âme des patriotes paisibles, des véritables amis de l’humanité ; de l’autre, ils deviennent l’ecueil immuable contre lequel s’anéantissent d’eux même les efforts et les clameurs du terrorisme aux yeux étincelans et barbares ; au nom sacré de justice et de vertu, partout la domination née de la tyrannie tombe sous les débris de son échafaudage, et les lois réprennent leur attitude et leur autorité! Recevez, Représentans, l’expression de notre attachement aux véritables principes ; ne souffrez jamais qu’aucune association éléve une voix plus forte que la votre; gardez seuls l’autorité que le peuple français a déposé entre vos mains; poursuivez avec votre intrépidité ordinaire cette carière glorieuse que les fanaux de la philosophie éclairent de toutes parts, et un peuple immense que vous aurez rendu à une nouvelle vie comblera vos travaux de ses bénédictions. Vive la Convention nationale. Suivent 10 signatures. d’ [La société populaire et montagnarde, régénérée de Port-Malo à la Convention nationale, le 6 brumaire an III] (67) Représentans, Votre adresse au Peuple français anéantit, sans retour le reigne de la terreur, ce régné qui légitimoit la désolation des familles et l’assassinat des français; le patriote respire enfin; mais si le malveillans a pu croire que la journée du neuf thermidor lui fut avantageuse qu’il lise votre adresse : il y verra le patriote protégé et la chûte certaine de l’ennemi de la Patrie, s’il ne se réunit de bonne foi à la grande famille. Tremblez, tyrans et en vain tenterez vous de nous désunir, les français ne seront plus qu’un peuple de frères, d’amis qui ne connoissent d’autre raliement que la Convention nationale qu’ils deffendront contre toutes les atteintes liberticides ; le peuple français et ses Représentans ne font qu’un et la République sortira triomphante de l’abyme où des mains paricides la vouloient plonger. Courage, Représentans, frappez l’intrigue, l’ambition, maintenez le gouvernement révolutionnaire jusqu’à la paix et si quelques téméraires osoient tenter de se saisir des rênes du gouvernement, parlez et à votre voix, nous nous lèverons en masse pour séconder votre énergie et terrasser vos ennemis qui seront toujours les nôtres. Vive la République ! vive la Convention nationale. (67) C 325, pl. 1410, p. 28. Suivent 80 signatures.