[Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. Novembre 1793“ ■exécrable nies fédéralistes et de la royauté a eu de l’influence. « Il n’y avait que les mesures extraordinaires qui fussent capables de faire échouer tous les complots. Vous avez donné un grand exemple de sévérité aux traîtres qui méditent la ruine de la République, en épurant la convention des gens perfides qui s’étaient introduits dans son sein, afin de tourner contre le peuple les armes qu’il leur avait confiées pour sa défense. Nous avons applaudi aux journées des 31 mai, Ier et 2 juin, qui ont servi à frapper les prin¬ cipaux chefs de la faction des hommes d’Etat; nous bénissons celles des 3 et 4 de ce mois, où vous venez de satisfaire à la justice nationale en rendant le décret qui met en état d’arres¬ tation leurs complices qui ont signé la perfide protestation des 6 et 19 juin derniers. Ainsi nous voyons que vous êtes dévoués au salut de la patrie puisque vous n’avez pas épargné même vos membres. « Pour ne pas perdre le fruit de vos travaux, vous avez encore un important devoir à remplir, celui de prolonger votre session jusqu’à ce que vous ayez expulsé du sol de la liberté les des¬ potes coalisés, consolidé la République et fait rentrer ses ennemis dans le néant. Au nom de la patrie nous vous sommons, citoyens représentante, de ne pas abandonner la cause du peuple, et de rester à votre poste autant que les dangers de la patrie dureront. « La Société montagnarde républicaine de Manciet, district de Nogaro, département du Gers. « Marsan, président; B. Botjtan, secré¬ taire provisoire. » La Société populaire de l’Isle, département de Vaucluse, applaudit aux travaux de la Conven¬ tion, et la prie de ne pas quitter son poste avant que les tyrans soient détruits, et que la lutte bar¬ bare engagée entre la liberté et l’esclavage soit terminée. Mie demande que les représentants du peuple Poultier et Rovère, dont les soins et la vigilance ont déjoué les malveillants et ranimé l’espoir des patriotes, restent encore quelque temps dans le département. Mention honorable, insertion au « Bulletin » et renvoi au comité de Salut public (1). Suit V adresse de la Société populaire de Vlsle (2) : La Société populaire de Vlsle à la Convention nationale. « Citoyens représentants. « L’aristocratie est anéantie; l’agiotage, le fanatisme et la superstition n’osent plus lever leur fête hideuse; le tonnerre gronde sur les despotes coalisés contre la liberté émanée de la sainte Montagne. La postérité la plus reculée lira avee satisfaction et enthousiasme dans les fastes de l’histoire l’ exemple mémorable dont vous avez illustré la fin du dix -huitième siècle. (1.) Procès-verbaux de la Convention , t. 25, p. 27. f2) Archives nationales, carton C 280, dossier 765. « Nous vous devons notre bonheur, vous avez brisé nos fers, recevez les hommages de la recon¬ naissance des hommes libres de la société de L’Isle. Mais, citoyens, n’abandonnez pas l’ou¬ vrage que vous avez si glorieusement comm encé, que les tyrans ne soient entièrement détruits et anéantis et que la lutte barbare engagée entre la liberté et l’esclavage ne soit terminée. Au nom de la patrie, au nom du sang de nos frères d’armes, répandu pour elle, n’abandonnez pas votre poste, la nation entière vous y invite. Décrétez sans retard les mandataires infidèles du peuple, tous les monstres enfin qui ont lâchement protesté contre les mémorabes jour¬ nées des 31 mai, 1er et 2 juin. « Veuillez bien, citoyens représentants, con¬ server parmi nous vos commissaires Rovère et Poultier. Le département de Vaucluse se rappellera sans cesse avec plaisir les bienfaits et les actes de justice que ces braves monta¬ gnards ont opérés dans ce nouveau départe¬ ment, leur présence a dissipé l’orage et a ranimé l’espérance dans le cœur de tous les patriotes. Par leurs soins et leur vigilance, cette vermine impure, aristocratique soudoyée par l’infâme Pitt, ministre de l’insensé George, roi d’Angle¬ terre, est disparue, comme un brouillard devant le soleil. Daignez en recevoir notre juste remerciement. « Nous sommes bien cordialement, citoyens représentants, les sans-culottes vos frères de la Société populaire de l’Isle, département de Vaucluse. « A l’Isle le 2e jour de la lre décade du 2e mois de l’an II de la République française, une et indivisible. « Gromelle, président ; Roussin -Bonnet, commissaire; Gantés , secrétaire-rédacteurs Le citoyen Payan, procureur général syndic du département de la Drôme, annonce que les ci¬ toyens Daleyras, Boinet, Delemme et Bernisson, officiers dans la 4e compagnie des vétérans natio¬ naux, en garnison à Valence, ont déposé sur le bureau de l’administration de ce département leurs décorations militaires et une somme de 100 1. pour être employée à fournir des secours aux femmes et enfants des canonniers marchant contre les rebelles de la Lozère : à sa lettre est joint l’extrait du procès-verbal de la séance tenue par le conseil général le 31 mai, dans lequel ces dons sont constatés. Mention honorable, insertion au « Bulle¬ tin » (1). Suit la lettre du citoyen Payan (2) : Le procureur général syndic du dépa/rtement de la Drôme, au citoyen Président de la Con¬ vention nationale. « Valence, le dernier jour de la 3e décade, du 1er mois de l’an II de la Répu¬ blique une et indivisible. « Citoyen Président, « C’est par oubli que l’extrait du procès-verbal du conseil général du département, du ( I ) Procès-verbaux de la Convention, t. 25, p. 27. (2) Archives nationales, carton C 279, dossier 751.