44# [Assemblée nationale; J ARCHIVES PARLEMENTAIRES. [4 août 1791.] M. lé Président annonce l’ordre du jour de là stéànce de démain. La séance est levée à trois heures. ÀSSÉMfiLÉE NATIONALE. PRÉSIDENCE DE M. ALEXANDRE DE BEAUHARNAIS. Sêahôé du jeudi A août 1791, du mâtin (1). La séance est ouverte à neuf heures du matin. M. Babey, secrétaire , fait lecture d’uoe adresse de la commune de Forcalquier , qui, par l’organe de ses officiers municipaux, déclare son adhésion au décret du 15 juillet, et sa ferme résolution de le maintenir, ainsi que tous les autres décrets de l’Assemblée nationale. «Nos citoyens, dit-elle, ont juré de vivre libres ou de mourir Ils seront fidèles à leur serment, une main posée sur l’autel de la patrie, l’autre armée pour sa défenses Dans cette attitude fière et imposante, ils osent défier les ennemis de la Constitution ; s’il leur feBte un souvenir pénible, c’est d’avoir craint un instant pour la chose publique» tandis que nos législateurs veillaient pour le bonheur et le salut de tous. » M. And fieu. Messieurs, j’ai reçu une adressé deh membres du directoire du district , du conseil général , de la municipalité et des membrès du tribunal du district de Riom ; à cette adresse était jointe une lettré ainsi conçue : Riom, le 30 juillet 1791. Monsieur, « Nous avons l’honneur de vous faire passer une adresse à l’Assemblée nationale» contenant adhésion aux décrets des 15 et 16 de ce mois. « Nous vous prions de vouloir bien vous charger de la présenter de notre part. a Signé : Les membres composant le direcloire dû district, le conseil général, la municipalité et le tribunal du district de Riom. » Voici cette adresse î « Adresse des administrateurs du directoire du district, des membres du conseil général» de la municipalité, des juges du tribunal du district de Riom à l1 Assemblée nationale : « Messieurs, „ « Accoutumés à jouir paisiblement des bienfaits de vos lois, il nous semble superflu de propager les sentiments qu’elles commandent. Cependant, lorsque des circonstances semblent ébranler la fidélité des serments, lès bons citoyens vous doivent compte de leurs principes, et nous nous hâtons dé manifester les nôtres. « Toujours fiers de la liberté que nous avons conquise, nous saurons, sous l’égide des lois, la maintenir dans toute sa pureté. « Sans doute, nous devons tout sacrifier à cette précieuse idole, mais qu’ils sont loin des jouis-[1) Celte séance est incomplète au Moniteur. sauces qu’ils attendent ceux qui, prévenus, moins par principes que par des vues personnelles, contre une monarchie la plus heureusement combinée> voudraient astucieusement y substituer une nouvelle forme de gouvernement. «Poursuivez» hâtez l’achèvement de vos travaux: si le peuple de quelques contrées eut un moment d’erreur, son opinion n’est plus flottante : il sent plus que jamais le besoin de se rallier aux vrais principes d’étayer une des colonnes qui doivent supporter l’édifice de la Constitution . Le prestige est passé, uü même esprit unit le peuple et vous, il compte comme une victoire essentielle pour lui» celle qui le placera désormais au-dessus de toute insinuation perfide» » Fidèles à nos sentiments, nous protestons d’employer le pouvoir qui nous est confié pouf faire exécuter vos décrets, et notamment ceux des 15 et 16 de ce mois, et nous bsons assurer ue dette effusion de nos coeurs est l’expression e l’opinion des citoyens qui nous environnent» ( Suivent les signatures.) Messieurs, je dois observer à l’Asseniblée que c’est par une suggestion perfide qu’on a obligé mon fils, qui est actuellement au collège, étudiant en rhétorique, à signer l’adresse qui vous a été envoyée sous le titre d’adresse des citoyens libres de Clermont-Ferrand. Des personnes malintentionnées ont porté l’incivisme jusqu’à solliciter et surprendre sa signature et la faire apposer au bas de ce document. Mon fils est tellement attaché aux principes constitutionnels qu’il m’écrit qu’il est disposé à s’enrôler pour aller combattre les ennemis sür lès frontières. Je demande donc à l’Assemblée dé vouloir bien m’autoriser à faire rayer soh nom du bas de cette adresse dont je désavoue hautement les principes, tant eu mon nom personnel qu’au nom de mon fils. (L’Assemblée autorise la radiation de M. An-drieü fils, et ordonne ffii’il sera fait mention honorable de l’adresse dé Riom dans le procès-verbal). M. MaHinean. j’ai l’hohttéur d’observer à l’Assemblée que cette manœuvre infernale est une véritable faction qui tend à porterie trouble dans la société, qn’il serait essentiel que l’Assemi blée nationale ordonnât aüx tribunaux d’informer contre lès auteurs de cette abominable manœuvre. Plusieurs membres ;* À l’ordre dü joüf 1 M. Delavigne. Messieurs, le décret que réclame le préopinànt est fendu. Les tribunaux ont eu l’ordre de poursuivre les auteurs de manœuvre dangereuse ; aussi je demande que l’Assemblée passe à l’ordre dü jour. (L’Assemblée consultée décrète qu’elle passe à l’ordre du jour.) Un de MM. les secrétaires fait lecture du procès-verbal de la séance du mardi 2 août au matin. (L’Assemblée adopte ce procès-verbal et, en ce qui conèerne les articles du code des douanes, décrétés dans cette séance, elle en diffère la lecture et l’approbation définitives jusqu’à la lecture générale de ce code, qui aura lieu après que t ms les articles qui restent à examiner auront été décrétés.) M. le Président fait donner ieèture par un