[Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. » [,™re an n 473 tous les monstres qui peuvent encore respirer dans son sein. « Représentants, vous avez tous combattu dans l’arène des Sociétés populaires; c’est là que pendant cette lutte orageuse qui a fait chan¬ celer si souvent le destin de la France vous avez entouré le berceau de la Révolution, et qu’en opposant l’égide de vos vertus à l’astuce et à la perfidie de tous les despotes, vous les avez anéantis sous le glaive de la vérité. C’est de là que, couverts du chêne civique dont la justice de vos concitoyens avait déjà orné vos fronts, vous vous êtes élancés sur cette mon¬ tagne redoutable où l’immortalité vous attend. Déjà vous pouvez contempler encore les fidèles compagnons de vos premiers combats. Tou¬ jours inébranlables dans les postes avancés que leur courage s’est désignés à lui-même, ils y veillent sans cesse sur votre ouvrage, sur le monument impérissable qui nous garantit la liberté et le bonheur, sur la Constitution que vous nous avez donnée. Ils y sont honorés de la confiance particulière dont vous les avez inves¬ tis, mais partout leur ardeur patriotique n’est pas également secondée, et ils ne sont pas même assurés d’un asile lorsque leurs ressources particulières ne peuvent le leur garantir. Représentants, le sol de la liberté ne peut être ingrat pour les seuls hommes qui font le plus éminemment profession de l’honorer et de la défendre. C’est avec confiance qu’ils réclament votre sollicitude paternelle pour que dans chaque commune il soit accordé un édi¬ fice national ou une partie d’un semblable édifice pour la tenue des séances des Sociétés populaires. Par ce moyen, vous mettrez le sceau de la bienveillance publique à la plus ancienne comme à la plus utile de nos institutions révo¬ lutionnaires et le génie de la République aura ainsi des temples dignes de la grandeur de la nation qu’il protège et dont il est protégé lui-même. L. Guiulon -Fauconnier, secrétaire; Louis Lefebvre, secrétaire; Saint-Amour fils, président; Lemaire, secrétaire. Le conseil d’administration du département du Pas-de-Calais annonce que des citoyens ont dé¬ posé dans son sein 15 chemises, 2 paires de sou¬ liers, et 25 liv. 5 s. en assignats, destinés pour les défenseurs de la Patrie. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (1). Extrait des registres aux arrêtés du conseil d’ad¬ ministration du département du Pas-de-Ca¬ lais (2). Séance publique du vingt -deux frimaire, l’an II de la République française, une et indivisible. Un citoyen de la commune de Sallan, district d’Arras, se présente à la séance. Il dépose, au nom du conseil général d’icelle quinze chemises deux paires de souliers et vingt -cinq livres cinq sols en assignats, dont plusieurs habitants de la même commune font hommage à la Répu¬ blique. f (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 27, p. 198. (2) Archives nationales, carton G 284, dossier 81G. L’assemblée, ouï le procureur général syn* die, arrête, qu’il sera fait mention honorable de ce don au procès-verbal; que les chemises et souliers seront versés dans les magasins, que la somme en assignats sera remise entre les mains du receveur du district d’Arras pour être versée dans le trésor public, qu’ expédition s du présent arrêté seront adressées au conseil général de la commune de Sallan, aux repré¬ sentants du peuple à Arras, à la Convention nationale et au receveur du district d’Arras. Dartus, secrétaire. La même Administration annonce que les ci¬ toyens de la commune d’Aire ont donné 6 ha¬ bite, 6 vestes, 3 culottes, 461 chemises, 31 paires de bas, 5 paires de souliers, 1 chapeau, 3 ca¬ potes, 3 cols, 9 mouchoirs, 12 draps de lit, 6 cou¬ pons de toile, 1 couverture et 207 liv. 10 s. en assignats. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (1). Extrait des registres aux arrêtés du conseil d’ad¬ ministration du département du Pas-de-Ca¬ lais (2). Séance publique du 22 frimaire, l’an II de la République française, une et indivisible. Un citoyen remet sur le bureau un état des dons patriotiques faits par les citoyens de la commune d’Aire. En voici le détail : Six habits, six vestes, trois culottes, quatre cent -soixante et une chemises, trente-une paires de bas, cinq paires de souliers, un chapeau, trois capotes, trois cols, neuf mouchoirs, douze draps de lit, six coupons de toile, une couver¬ ture et deux cent sept livres dix sols en assi¬ gnats. L’assemblée, après avoir entendu le procu¬ reur général syndic, arrête qu’il sera fait men¬ tion honorable au procès-verbal de ces dons, que les effets seront versés dans les magasins de la République, que les assignats seront remis entre les mains du citoyen Tresia, rece¬ veur du district, et qu’ expéditions du procès-verbal seront adressées au conseil général de la commune d’Aire, aux représentants du peuple à Arras et à la Convention. « Dartus, secrétaire. » Le comité de surveillance et révolutionnaire de Compiègne annonce que des visites domici-lières qu’ils ont ordonnées chez différente cultiva¬ teurs de leur district, ont procuré à la République plusieurs découvertes utiles en mines d’or et d’ar¬ gent; elles se montent à 162,420 livres tant en or qu’en argent monnayé. Le même comité invite la Convention à rester à son poste. Mention honorable, insertion au « Bulletin » et renvoi au comité de Salut public (3). (1) Procès-verbaux de la Convention, t.. 27, p. 198. (2) Archives nationales, carton G 284„ dossier 816. (3) Procès-verbaux de la Convention, t. 27, p. 199.