SÉANCE DU 17 THERMIDOR AN II (4 AOÛT 1794) - Nos 5-7 127 pense digne de ses travaux que dans le maintien de l’ordre ou dans le bien qu’elle opère, et non dans de vains applaudissements. Un traître plus cruel que Catilina, aussi fourbe que Cromvel, a voulu s’emparer de la souveraineté. Il a cru capter l’opinion en proclamant l’Etre suprême dont personne n’avait douté. Mais son moyen chéri a été la terreur. Il a abreuvé la terre de la liberté du sang des Français. Enfin, par un complot horrible, il a osé aspirer à la souverenneté nationale... Au nom des hommes libres, vous l’avés à l’instant envoyé à la mort, lui, ses complices et leurs satellites. Vous aves bien mérité de la patrie. Dans ce moment terrible votre énergie, dont la République s’honore, s’est groupée (sic) aux destins impérissables de la liberté française. Nos frères de Paris ont fait leur devoir en se ralliant à vous pour terrasser la tirranie, et partagent la reconnoissance nationale; nous, nous faisons le nôtre en nous unissant à vous par cette adresse, puisque nous n’avons pu le faire par nos bras qui sont toujours les vôtres. Citoyens représentants, Il vous reste une vaste tâche à remplir; restés à votre poste jusqu’à ce qu’elle soit complette. Et vive à jamais la République ! Marionnet (secret.), P. Joüenne (présid.), Lafontaine (secret.). 5 Le conseil du district de Dijon (1) félicite la Convention nationale d’avoir encore une fois sauvé la patrie; il regrette que son éloignement ne lui ait pas permis de contribuer à l’instant à réprimer l’audace des conjurés. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Dijon, 14 therm. II] (3) Législateurs, Grâces immortelles vous soient rendues; la patrie est encore sauvée du plus grand danger quelle ait jamais couru. Les traîtres étoient dans le sénat; ils étoient couverts du masque de toutes les vertus; c’étoit au nom de la liberté qu’ils prétendoient immoler ses plus fermes défenseurs; l’audace des conjurés s’étoit accrue par le nombre des complices de leurs projets liberticides, et par leur confiance dans une popularité usurpée. Vous avez eu besoin de tout le courage qu’inspire la grande cause que vous servez et de la confiance dont vous êtes investis par l’intime (1) Côte-d’Or. (2) P.-V., XLIII, 14. Mention dans J. Fr., n° 679; J. Sablier, n° 1 479; (3) C 312, pl. 1 242, p. 59; le B‘" (17 therm.) attribue ce texte au conseil g3' de la comm. de Dijon (voir ci-dessous n° 6). conviction du bien que vous ne cessez d’opérqr, pour déjouer une trame aussi perfidement ourdie qu’audacieusement conduite. Invariables dans les principes qui nous rallient à la représentation nationale, nous n’avons de regret que de l’éloignement qui ne nous permet pas de vous faire un rempart de nos corps, contre les coups que les ennemis de la patrie ne cessent de diriger contre vous. C.L. Froissard, Duchet, A. Perrin, J.P. Jouve-lot, E. Pante, Truillard (agent nat.), Gurniers (secrét. par intérim), Audiffred. 6 Le conseil général de la commune de Dijon (1) voue à l’exécration le nouveau Cromwel, et invite la Convention nationale à continuer de veiller au salut de la patrie. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Dijon, 13 therm. Il] (3) Législateurs, La République ne peut subsister que par les vertus et la probité. Cependant un nouveau Cromwel, en prêchant ces mêmes vertus, cher-choit à l’anéantir; mais la Convention a parlé; les conspirateurs ont disparu, et la liberté n’en a été que plus affermie. Continuez, dignes représentans, de veiller au salut du peuple, il est là pour vous seconder; et les citoyens de Dijon seront toujours autant de républicains qui sauront déjouer avec vous l’imposteur qui voudroit encore établir une nouvelle tyrannie sur les ruines du trône et de l’autel. Sauvageot (maire), Chamberland (off. mun.), Paille (notable), L. Rolin (notable), Gouttar (notable), A. Coqueau fils (off. mun.), Chauchot (off. mun.), Belime (notable), Truillard (off. mun), J. Chaffotte (présid). 7 L’administration du département de l’Isère fait passer à la Convention nationale l’invitation qu’elle a faite aux administrés, d’ouvrir une souscription pour la construction d’un vaisseau destiné à combattre les Anglais. Mention honorable, insertion au bulletin (4). [Applaudissements] (1) Côte-d’Or. (2) P.-V., XLIII, 14. Mention dans J. Fr., n° 679; J. Sablier, n° 1 479; J. Mont., n° 97. (3) C 312, pl. 1 242, p. 60. (4) P.-V., XLIII, 14. Mentionné par J. Mont., n° 97; B‘n, 27 therm. (2e suppf). SÉANCE DU 17 THERMIDOR AN II (4 AOÛT 1794) - Nos 5-7 127 pense digne de ses travaux que dans le maintien de l’ordre ou dans le bien qu’elle opère, et non dans de vains applaudissements. Un traître plus cruel que Catilina, aussi fourbe que Cromvel, a voulu s’emparer de la souveraineté. Il a cru capter l’opinion en proclamant l’Etre suprême dont personne n’avait douté. Mais son moyen chéri a été la terreur. Il a abreuvé la terre de la liberté du sang des Français. Enfin, par un complot horrible, il a osé aspirer à la souverenneté nationale... Au nom des hommes libres, vous l’avés à l’instant envoyé à la mort, lui, ses complices et leurs satellites. Vous aves bien mérité de la patrie. Dans ce moment terrible votre énergie, dont la République s’honore, s’est groupée (sic) aux destins impérissables de la liberté française. Nos frères de Paris ont fait leur devoir en se ralliant à vous pour terrasser la tirranie, et partagent la reconnoissance nationale; nous, nous faisons le nôtre en nous unissant à vous par cette adresse, puisque nous n’avons pu le faire par nos bras qui sont toujours les vôtres. Citoyens représentants, Il vous reste une vaste tâche à remplir; restés à votre poste jusqu’à ce qu’elle soit complette. Et vive à jamais la République ! Marionnet (secret.), P. Joüenne (présid.), Lafontaine (secret.). 5 Le conseil du district de Dijon (1) félicite la Convention nationale d’avoir encore une fois sauvé la patrie; il regrette que son éloignement ne lui ait pas permis de contribuer à l’instant à réprimer l’audace des conjurés. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Dijon, 14 therm. II] (3) Législateurs, Grâces immortelles vous soient rendues; la patrie est encore sauvée du plus grand danger quelle ait jamais couru. Les traîtres étoient dans le sénat; ils étoient couverts du masque de toutes les vertus; c’étoit au nom de la liberté qu’ils prétendoient immoler ses plus fermes défenseurs; l’audace des conjurés s’étoit accrue par le nombre des complices de leurs projets liberticides, et par leur confiance dans une popularité usurpée. Vous avez eu besoin de tout le courage qu’inspire la grande cause que vous servez et de la confiance dont vous êtes investis par l’intime (1) Côte-d’Or. (2) P.-V., XLIII, 14. Mention dans J. Fr., n° 679; J. Sablier, n° 1 479; (3) C 312, pl. 1 242, p. 59; le B‘" (17 therm.) attribue ce texte au conseil g3' de la comm. de Dijon (voir ci-dessous n° 6). conviction du bien que vous ne cessez d’opérqr, pour déjouer une trame aussi perfidement ourdie qu’audacieusement conduite. Invariables dans les principes qui nous rallient à la représentation nationale, nous n’avons de regret que de l’éloignement qui ne nous permet pas de vous faire un rempart de nos corps, contre les coups que les ennemis de la patrie ne cessent de diriger contre vous. C.L. Froissard, Duchet, A. Perrin, J.P. Jouve-lot, E. Pante, Truillard (agent nat.), Gurniers (secrét. par intérim), Audiffred. 6 Le conseil général de la commune de Dijon (1) voue à l’exécration le nouveau Cromwel, et invite la Convention nationale à continuer de veiller au salut de la patrie. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Dijon, 13 therm. Il] (3) Législateurs, La République ne peut subsister que par les vertus et la probité. Cependant un nouveau Cromwel, en prêchant ces mêmes vertus, cher-choit à l’anéantir; mais la Convention a parlé; les conspirateurs ont disparu, et la liberté n’en a été que plus affermie. Continuez, dignes représentans, de veiller au salut du peuple, il est là pour vous seconder; et les citoyens de Dijon seront toujours autant de républicains qui sauront déjouer avec vous l’imposteur qui voudroit encore établir une nouvelle tyrannie sur les ruines du trône et de l’autel. Sauvageot (maire), Chamberland (off. mun.), Paille (notable), L. Rolin (notable), Gouttar (notable), A. Coqueau fils (off. mun.), Chauchot (off. mun.), Belime (notable), Truillard (off. mun), J. Chaffotte (présid). 7 L’administration du département de l’Isère fait passer à la Convention nationale l’invitation qu’elle a faite aux administrés, d’ouvrir une souscription pour la construction d’un vaisseau destiné à combattre les Anglais. Mention honorable, insertion au bulletin (4). [Applaudissements] (1) Côte-d’Or. (2) P.-V., XLIII, 14. Mention dans J. Fr., n° 679; J. Sablier, n° 1 479; J. Mont., n° 97. (3) C 312, pl. 1 242, p. 60. (4) P.-V., XLIII, 14. Mentionné par J. Mont., n° 97; B‘n, 27 therm. (2e suppf).