400 [Assemblée nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. |29 juillet 1790.] dans le cas où 11 y en aurait encore� que Ton 1 prenne toutes les mesures nécessaires pour assurer l’annihilation des billets. M. E< L’état de paix du roi de Prusse est de 200 mille hommes, et une circonscription d’un genre plus rigoureux encore peut les porter également à près de 300 mille. « Le contingent de l’Empire est de 30,000 hommes, et doit, selon les circonstances, pouvoir se porter au triple de cette force. « C’est contre une ou plusieurs de ces forces, auxquelles peuvent se joindre dns puissances du Nord , que nous devons songer à nous défendre. « Mais il faut ajouter à la liste de nos besoins la conservation de nos colonies dans les deux Indes, et la garnison de nos vaisseaux. Les puissances maritimes nous obligent à de grands efforts, non seulement pour garantir ces impor-4ro Série, T. XVII-tantes possessions, mais pour la protection que nous devons à notre commerce. C’est donc à une guerre de terre et de mer tout à la fois qu’il faut que nous songions à faire face; et je pense, Messieurs, que vous en conclurez que, dans une telle position, ce n’est pas trop d'avoir un état militaire constitué sur le pied de 250 mille hommes, c’est-à-dire sur un pied plus faible que celui de chacune des puissances avec lesquelles nous pourrions avoir la guerre, quoique nous soyons presque toujours assurés d’avoir à la faire et sur terre et sur mer. « Aussi, Messieurs, est-ce à l’heureuse position géographique de la France, au nombre et à la liaison de ses forteresses, à la nature de ses alliances, que nous devons de n’avoir pas besoin déplus nombreuses armées pour défendre d’aussi vastes possessions, une aussi grande étendue de côtes et de frontières. « Je vais indiquer maintenant l’emploi des 250 mille hommes que je crois nécessaires à la défense de l’Etat. On ne peut pas couvrir nos frontières, depuis Bâte jusqu’à la Meuse, avec une armée moindre de 80 mille hommes; on ne peut pas en avoir moins de 60 mille pour pénétrer dans les Bays-Bas et s’y maintenir ; la frontière des Alpes demande 30 à 40 mille hommes, parce que la nature du pays donne aux ennemis que nous pourrions avoir dans cette partie plus de facilité qu’a la France pour surprendre le passage des montagnes ; la garnison de nos vaisseaux exige au moins 18 mille hommes ; celle de nos colonies en demande à peu près autant. « En récapitulant ces différentes forces, vous trouverez 216 mille combattants, et cependant il n’en est pas encore un seul employé à la garde des places et de nos côtes. « J’ajouterai donc, Messieurs, au nombre ci-dessus , de 216 mille combattants , une réserve d’environ 34 mille hommes , formant à peu près le sixième de l’armée, tant pour réparer ses pertes que pour la garde de nos forteresses. « L’histoire des guerres passées devient ici un témoin précieux et irrécusable de la nécessité de cette force militaire. Gonsultez-là, vous nous verrez, sous les règnes précédents , avoir constamment en armes un bien plus grand nombre de troupes. « En bornant donc à 250 mille hommes les armées françaises, je n’ai point fait la supposition de la réunion de toutes les puissances contre la France, je n’ai fait que prévoir des événements ordinaires et dans l’ordre de la vraisemblance, et j’ai cru qu’il fallait abandonner aux efforts du patriotisme le soin de surmonter les obstacles extraordinaires. « Maintenant, Messieurs, s’il vous est prouvé qu’une armée de 250 mille hommes est absolument indispensable pour faire face aux besoins de la guerre, je vais indiquer jusqu’à quel point cette armée peut être réduite pendant la paix. « Les 250 mille hommes me paraissent devoir être composés de : Cavalerie... 40,000 hommes. Artillerie... 14,000 — Infanterie.. 160, 000 — Réserve.... 36,000 — Total. . . . 250,000 hommes. « Il est reconnu que l’instruction des troupes à cheval et celle de l’artillerie demandent une longue éducation et une constante habitude. On 96 402 [Assenée pafippale.} PARLEMEÎîJAippS. [29 juillet 1790.] ne ppflj; pa§ iqdifférpmment diminue� la force de ces corps; on ne peut pas se liattér de trouver, au moment d’entrer en campagne, béaucoup d’hommes formés pour ces deux services; il faut donc èn réduire Je nombre avec mesure, et je ne pense pas qu’il puisse l’être au delà du' quart pour ces deux armes. « Quant à l’infanterje, lorsqu’elle est bien constituée, lorsque 'le nombre dès officiers et des sous-officiers, restant le même, la diminution ne porte que sur les soldats; lorsqu'il existe dans Chaque compagnie un fonds suffisant d’hommes bien instruits, cette arme peut être réduite dans une proportion doublé de celle de la cavalerie. « D’après ces principes, Messieurs, une armée de 25,0 mille fioipmes pourra supporter une réduction de : Cavalerie... 10,000 hommes. Artillerie... 4,000 — Infanterie... 50,000 *— Réserve..... 36,000 — Total.... 100,000 hommes. « Ce qui laissera l’armée à 150,000 hommes; mais aussi, cette réduction, déjà forcée, est la seule praticable. Au delà de cette mesure, la sûreté de l’Etat et l’honneur de nos armes se troü-veraient compromis, et la nation entretiendrait toujours à grands frais une armée insuffisante. « Je vous prie, Messieurs , d’observer qu’en établissant l’état de paix de la France à 150 mille hommes, lorsque celui d’Autriche est à 230 mille, et celui de la Prusse à 200 mille, j’ai calculé surtout lés moyens militaires de porter à la perfection l’instruction de ces 150 mille hommes; je ne parle point de cette perfection minutieuse qui fatigue les troupes et qui ne peut jamais avoir d’application à la guerre, mais de celle vraiment nécessaire et qui ne s’acquiert que par une longue présence sous les drapeaux. « On s’égare, Messieurs, lorsqu’on vous parle d’une instruction d’un mois par an, comme pouvant être suffisante : sans compter tous les autres inconvénients de ce régime, sans attaquer l’économie qu’on s’en promet, sans calculer que l’exécution en serait ordonnée et peut-être difficilement suivie, je puis vous assurer que les individus soumis à ce service en feront toujours trop pour leur liberté et trop peu pour leur instruction. Ce système est incomplet , et si une puissance étrangère le pratique avec succès, d’abord c’est avec un service plus long que celui qu’on vous propose, et c’est parce qu’elle y joint des moyens qu’assurément vous êtes loin de vouloir qu’on emploie dans nos armées. « Je termine donc mon opinion, Messieurs, par établir qu’il ne faut pas moins qu’une armée de 150 mille hommes en activité pendant la paix, et qu’il faut que 100 mille auxiliaires soient tenus prêts à y être incorporés au moment de la guerre. « Signé : Ra TouR-pu-PiN. » Vous venez d’entendre, Messieurs, la lecture du mémoire du ministre de la guerre. Il vous a présenté diverses combinaisons politiques qui vous obligeraient à employer des systèmes différents de défense et à mettre sur pied une plus ou moins grande quantité de forces. Ces suppositions l’ont conduit à la nécessité d’une armée de 250 mille hommes pour la défense de l’Etat. Le ministre s’assure celte masse de forces par l’entretien, pendant la paix, d’une armée active de 151,899 hommes et de 100 mille auxiliaires, toujours prêts à être incorporés dans Farinée activé. Ces deux choses sont absolument distinctes. Nous n’avons point pensé’, comme le ministre, qu’il fût nécessaire d’avoir, en temps de paix, 100 mille hommes en réserve pour augmenter, en cas de guerre, l’armée active. Ce nombre qu’iî demande, d’après une des suppositions qui entraîneraient l’emploi le plus considérable de forces, nous a paru pouvoir être réduit à 50 mille hommes. M. Emmery vous à développé, Messieurs, ses idées à cet égard; les frais qu’entraîneraient les auxiliaires pourront se trouver en partie, sans être obligé d’augmenter la somme demandée par le ministre, dans les économies qui doivent résulter de ce qu’un tiers environ des soldats, dans l’infanterie, et un quart dans la cavalerie, seraient en congé pendant neuf mois de l’année, avec une demi-solde. Sur le nombre d’hommes qui doit composer l’armée active, votre comité a adopté, à très peù de choses près, la proposition du ministre de la guerre. Pour appuyer cette proposition, le ministre vous présente, dans son mémoire, un aperçu des principes généraux qui doivent déterminer les forces militaires de la France; il aurait pu, si le temps et les circonstances le lui eussent permis, l’appuyer de plusieurs autres raisons, ët de l’autorité d’un grand nombre de militaires fameux. Je me bornerai à joindre aux motifs qu’il vous a présentés, la considération dé notre position actuelle, de l’état présent de l’Europe et des circonstances politiques qui nous environnent : ce n’est pas lorsque tout nous prescrit la nécessité d’en imposer aux ennemis de notre Révolution; lorsque le triomphe qu’obtien t parmi nous la cause de la liberté, inquiète et agile’ chez les autres peuples tous les dépositaires de l’autorité; lorsqu’il est facile de présumer que les efforts ét les complots de nos mécontents trouveraient chez quelques-uns d’eux de puissants secours, qu’il peut être question de régler l’état de nos forces militaires au-dessous des moyens de défense que nous prescrit, au sein de la plus profonde paix, l’état militaire de l’Europe. Le temps, et surtout les progrès des principes d’équité politique dont nous donnons l’exemple, produiront sans doute une réduction graduelle dans Je nombre de soldats que les différentes puissances de l’Europe tiennept actuellement sur pied : mais le succès même fie ces principes et l’âchèvemènt de notre fièvoliffion exigent que nous assurions aujourd’hui la paix par une contenance imposante; et nous devons faire respecter cette morate qui nous interdit toute aggression contre les autres peuples, en nous montrant prêts à repousser celles qui pourraient être tentées contre nous. Je sais qu’en partant de ces idées, et en jetant les yeux sur les armées qu’entretiennent les rois de Prusse et de Hongrie, le nombre d’hommes que nous proposons pourrait paraître insuffisant ; mais nous avons pensé, Messieurs, qu’indépen-dammenf; de l’énergiè extraordinaire qu’on doit toujours attendre de citoyens, d’hommes qui ont vraiment une patrie, et qui combattent pour sa défense, la France possédait assez de moyens d’accroître cette armée au moment de la guerre, et eje porter rapidement ses forces au niveau de celles qui pourraient être employées contre elle, pour être pleinement rassurée contre les plus [Assemblée nationale,] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. [29 juillet 1790.] 403 '•Mît» ' ‘îi extrêmes suppositions. Si l’on considère, en effet, quelle facilité doivent donner aux moyens de recrutement et d’accroissement l’immense population de cet Empire, et le traitement favorable à tous égards dont les décrets que vous avez rendus, et ceux qui vous restent à rendre encore à leur égard, doivent faire jouir les soldats Français ; si l’on ’ considère les ressources que présenteraient, dans les cas extraordinaires d’in vasiodpde ligues entreprises contre nous, ces milices nationales armées pour la Constitution ’ët la liberté, on repoussera > toutes les inquiétudes qui pourraient naître ' dé’ 'la comparaison de notre armée active avec celles des puissances militaires de l’Europe ; on pensera, comme le ministre de la guerre et comme votre comité, que s’il est indispensable de conserver sur pied Une armée active de 150,000 hommes environ, cette urinée bien organisée pourra suffire à notre position ; et ce nombre paraîtra le plus propre à Concilier ce qu’exigent de nous la sûreté intérieure et extérieure, la dignité dé la nation et 'les vues d 'économie qu’il n’est pds permis aux représentants de la nation de négliger. Appuyé sut Ces considérations, votre comité vous proposera de porter l’armée active pour l’année 1791 à 153,849 hommes. Ce nombre s’éloigne peu’de celui qu’a proposé le ministre dé la guerre. Les développements qui suivront présenteront les motifs de la différerice. Le miriistre a divisé en plusieurs tableaux le pian de formation et d'organisation dé l’armée qü’il vous a présenté ; lé premier de ces tàbléâiix est intitulé : Tableau général dé "la fùrmàïion%e l armée; le second : Tableau général des dépenses de T état-major de l’armée; le troisième et quatrième : Formation des régiments d’infanterie ; le cinquième et le sixième Formation des régiments de cavalerie'; le septième: Formation de V artillerie; le Huitième : Corps du génie; le neuvième : Etat des dépenses accessoires; le dixième : Etat général des dépenses de V armée. ! Le premier, second et dixième tableaux ne pré-seiitanbqûe des résultats généraux 'dé forfriatibn et de dépenses qui exigent la connaissance préalable des détails de cette même formation, j’ai cru ne devoir' vous soumettre les observations qui y sont relatives, qu’à la tin de ce rapport, et je commence l'examen du plan dd fninistre par les trbisiërüë èt quatrième tableaux qui présentent la formation et la‘ dépense de l’infan-tèrié.'1 i.. N03 III ET IV. Infanterie. Les numéros 3 et 4 présentent la formation des régiments d’infanterie, et le numéro 6, qui traite des légions, renferme ce qui concerne l'infanterie de ces corps. Ces numéros offrent aussi l’état des dépénses que ces différents corps nécessitent. Suivant ces tableaux, le ministre demande 103,687 hommes, non compris 6,604 officiers, qui portent le nombre total de l’infanterie à 110,291 hommes, dont 726 officiers et 10,703 sous-officiers ou soldats suisses. Il divise 92,984 Français qui, compris les officiers, forment un total de 99,588, en 196 bataillons, dont 138, sous la dénomination de bataillons de campagné, sont de 10 compagnies; 46, sous celle dé bataillons de garnison, sont de ? compagnies; et douze attachés aux légions ■ � \ - e. r: “ • î Vi.t sont également de 8 compagnies. Chaque compagnie est de IWhomiheS ; savoir r 3 s‘0US-ôffièiérS’, 1 fourrier, 6 caporaux, 1 tambour, 39 grenadiers, chasseurs oq fusiliers/ Chàq‘üë‘ compagnie 'est commandée par un Capitaine,0 un liëbtêhant, un sous-lieülenan’t. Lé niîûîstité forés è’ de *feeS 196 bataillons français,' 46 Régiments üé‘ 4’ bataillons, commandés par “Ctn colonel, 3 lieutèriànts-coïo-nels, ët 12'bafàilldhs' !de’lèhàsseurs'attaçhés aux légions; commaiidës‘pàf‘ J 'lie'uleriànt-Cblorielj ét il porté la dépend', ;pôur les* 46 régiments, à 31;684,248 livres ; pour lès 12 bataillons dès légions, à 1,783,512 livrés; pobr les 11 régiments SdiSëes� dont la cémpiôsitiÔii reste* la‘!mêbiq, |i 5,693,789 livres : en total,1 poùr t’i’nfanlerie ftàiï-çaise et�suissé â 39i,!161,5,49,livresl ' Votre comité a pènsé, Messieurs, que lq nombre d’hommès, propdSë pàr ïè ' fiàinistrè pour là tbr'màti&iPdé l’infantelie, devrait être augmenté 'de hdrrimes pour, àVéc'lës batainôns"Më cHasséuTs que le ministre attache' atii légions, ët qûë votre comité crôit plus aÿàhtâgeux dé faipe rentrer dans lés régiments,' portèr a 54 hbmtPes la ïbjce des cômltagtIiesl,, trop faibles à 5Q, comtne je mmistre lé proposé, ef poür’ assurer lé éèr’yïbë, ët f’i'nstrbctiûii dés bataillôris qui, dans lé plan du mînistVe; sont à :5Ôt) bomqies, et ’qpë je comité poHerait, par cette disp'dSiVionl à 5'4Q. L7n-corporatibn ‘des bafaiilons dé Chasseurs iaàns l’es régiments paraît ütitë à votre cornjïé� d’abord én ce qüëfle donnerait une économie’ par ' là sup-pressiqii de 12'liëiitënan ts-colonels, et de 12 quartiers-maîtres, q6 "capitaines,' £|6 lièuiënants,"96 sous-jieutenants, cjüi donnerait’ le nioven d’aï tacher,' par chaque régi bien t, üo quatrième lieute-n an t-côjonél aü 'quâtriè nie balailjonl mesuré due votre cèmîtë et tous les officiers qü’ii. â appelés à ces discussions ont regardée comme indispensable. Ce quatrième bataillon, devanf; alimenter lès 3 autres et être le dépôt cj e’ l’i ristractio a , dô i t sans doute être' commandé par un officier supérieur : il serait d’ailleurs facile de former, comme on l’a toujours fait, des bataillons de chasseurs au moment de la guerre, et peut-être même avec plus de succès, ayant le choix sur toute l’infanterie. Mais un avantage plus important c’est l’augmentation de la force des compagnies, augmentation nécessaire pour la' perfection de l’instruction, ét qui donnerait |g possibilité de restreindre les-dépenses de l’armée, en permettant d’envoyer en congé, alternativement pendant 9 mois de l’année, 532 hommes par régiment d’infanterie. Le comité a cru que ce nombre de 532 hommes sur un ré-gimëntüe 2,069 hommes, étant à peu près l’équivalent des semestres ët congés donnés jusqu’à ce moment, pouvait êtrè éloigné du régiment pendant ce temps, sans que le service et l’instruction pussent en souffrir; réconomfe qui résulterait de ces congés qui ne jouiraient qqe de la demi-solde pendant leur absence, sqhyjendrait en partie auk dépenses des auxiliaires qu#il est essenliel d’entretenir pour remplacer les milices dont le régime est proscrit par la Constitution, et pouvait être assuré cependant (Ju nomfjre d’hommes nécessaires pour mettre au premier ordre que armée de 200,000 hommes sur pied. Le comité approuve la formation des régiments de 4 bataillons; il a fondé son opinion à cet égard sur l’avantage immense que présentent les corps considérables, soit pour l’instruction, pour l’unité de principes et de moyeus de discipline en temps de paix, soit pour l’ensemble et l’impulsion en temps de guerre; il a pensé, avec tous les militaires et notamment avec M. le prince ARCHIVES PARLEMENTAIRES. [29 juillet 1790.] 404 [Assemblée nationale.] Henry de Prusse, que cé qui nuisait en ce moment à la perfection de l’armée française, était l’extrême faiblesse des régiments et des bataillons et escadrons ; que cette faiblesse ôtait la possibilité de jamais manœuvrer par le front calculé dans les principes d’évolutions; qu’elle ôtait par là aux officiers le moyen de se former le coup d’œil pour la guerre; que cette faiblesse de corps déjà si fâcheuse pour l’instruction devenait telle après quelques jours de marche, qu’un régiment d’infanterie pouvait à peine mettre sous les armes 8 à 900 hommes ; que cependant c’était sur des corps aussi peu nombreux qu'il fallait diminuer 150 ou 200 hommes; pour opérer la réduction de plus de 30,000 hommes sur l’armée, réduction nécessaire pour qu’elle ne s’élève pas au-dessus de 150,000 hommes environ. Le comité a pensé qu’il n’y avait que deux manières d’opérer cette réduction. La première était de retrancher des hommes dans l<-s corps, et, par là, de les réduire absolument à rien. La seconde de réformer des régiments, et, par cette mesure, de priver un grand nombre d’officiers et sous-officiers de leur état. L’incorporation, au contraire, et surtout celle qui aurait lieu par le doublement, n’entraîne aucun inconvénient ; elle ne sépare rien, ne détruit rien : elle laisse le nombre des places, à l’exception des places d’état-major, absolument le même; elle ne peut apporter de changement que dans le rang des officiers, et quand ils ne retireraient pas de la nouvelle formation soit pour les appointements, soit surtout pour l’avancement, des avantages considérables, je présume trop de leur patriotisme pour croire qu’ils présentassent aucune objection ni qu’ils fissent paraître le moindre regret, persuadés, comme ils le seront, que vous aurez été déterminés par l’utilité publique. Qu’on éloigne donc tous les motifs de crainte, de dangers, puisés dans les circonstances; qu’on éloigne ces assurances d’opposition et de résistance que repousse le patriotisme connu de l'armée, et qui ne peuvent faire balancer lorsqu’on est sûr de la ponté de la détermination que l’on prend. Les différences qui existent entre le plan du ministre relativement à l’infanterie et l’opinion du comité sont: 1° que le ministre porte à 103,687 hommes la force de l’infanterie que le comité porterait à 105,877, différence de 2,190 hommes en plus, suivant l’avis du comité; 2° que le ministre ne met pas de quatrième lieutenant-colonel pour commander le quatrième bataillon, et que le comité le croit indispensable; 3° que le ministre ne met que deux adjudants-majors, par régiment, et que le comité en propose quatre; les officiers, appelés par le comité, ayant pensé que ces adjudants devant être établis pour servir, dans les manœuvres, d’officiers-directeurs, il était indispensable qu’il yen eût un attaché à chaque bataillon ; 4° enfin que le ministre forme douze bataillons de chasseurs, et que le comité les fait rentrer dans les régiments, pour porter ]es compagnies à 54 hommes que le ministre réduisait à cinquante ; opération d’où il résulte une diminution de 312 officiers. Quant aux dépenses de l’infanterie, suivant le plan du ministre, elles s’élèvent à 39,161,549 livres; suivant l’avis du comité, à 39,439,343 livres : ce qui fait une différence en plus, d’après l’avis du comité, de 277,794 livres, au moyen de laquelle somme il obtient une augmentation de 2,190 hommes. Nos Y et YI. Troupes à cheval. Les numéros 5 et 6 présentent les diverses formations des régiments de cavalerie et de dragons, celle des légions et l’état des dépenses que ces différents corps nécessitent. Suivant ces tableaux, le ministre demande en total 29,634 hommes, et 27,924 chevaux, qu’il divise en 192 escadrons ; 72 de cavalerie, 48 de dragons, et 72 pour les légions. Chaque compagnie, dans la cavalerie et les dragons, est de 74 hommes ; savoir: 3 sous-officiers, 1 fourrier, 8 brigadiers, 1 trompette, 57 cavaliers ou dragons montés, 4 à pied. Dans les légions. les compagnies sont de 80 hommes; savoir, 3 sous-officiers, 1 fourrier, 8 brigadiers, 1 trompette, 63 chasseurs montés, 4 à pied. Chaque compagnie est commandée par un capitaine, un lieutenant, 2 sous-lieutenants ; il est de plus attaché à chaque escadron un capitaine sous la dénomination de capitaine-lieutenant, tenu à un même temps de service que les autres capitaines, et jouissant d’appointements. Le ministre forme, de cet ensemble, 42 régiments, dont 18 de cavalerie, et 12 de dragons de 4 escadrons, commandés par un colonel, deux lieutenants-colonels; et 12 légions de 6 escadrons, commandés par 1 colonel, 3 lieutenants-colonels, et il en porte la dépense : pour la cavalerie, à 8,240,760 livres ; pour les dragons, à 5,401,608 livres ; pour la cavalerie des légions, à 8,548,548 livres : en total, à 22,190,916 livres. Votre comité a pensé que les 29 à 30 mille hommes demandés par le ministre, formant le cinquième d’une armée de 150 mille, était la véritable proportion où devait se trouver la cavalerie, relativement aux autres armes; qu’avec l’augmentation d’un quart qu’elle peut supporter, et qui pourrait s’effectuer facilement au moment de la guerre, elle se retrouverait dans la même proportion d’un cinquième, pour une armée de 200 mille hommes : le nombre d’hommes et de chevaux demandés par le ministre, lui parait devoir être adopté. 11 approuve, de même, le nombre et la formation des escadrons, la division des compagnies, le nombre des officiers, sous-officiers, brigadiers et cavaliers. Il approuve également la dépense qui ne paraît pas être forcée; il croit seulement qu’elle pourrait éprouver une légère diminution, si son avis sur le nombre des régiments était adopté. C’est sur ce point, Messieurs, qu’il s’éloigne des vues du ministre. Le plan proposé présente 42 régiments de troupes à cheval, 30 de 4 escadrons, et 12 de 6 escadrons. Le comité a pensé qu’une formation uniforme pour tous les corps de cavalerie aurait les plus grands avantages; il a pensé que des corps considérables avaient toujours plus d’ensemble; que l’objection que la discipline était plus difficile à obtenir dans des corps nombreux, tombait par la séparatiou des régiments, proposée en 3 divisions de 2 escadrons, chaque division commandée par un lieutenant-colonel; que cette formation, en réduisant à 321e nombre des régiments de troupes à cheval, diminuerait celui des étals-majors, éteindrait l’espèce de rivalité que la différence des formations établit dans les troupes à cheval, et le dégoût qui en résulte dans celle des armes, qui se croit l’infériorité sous quelques rapports. Enfla, il a pensé [Assemblée nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. [29 juillet 1790.] que si on attachait d’une manière particulière un maréchal de camp à chacun de ces régiments, au lieu d’employer les généraux seulement auprès des troupes, tels qu’ils le sont aujourd’hui et que le ministre le propose; il a pensé, dis-je, qu’il en résulterait des avantages considérables. Mais à toutes les raisons qui militent en faveur de cette formation, s’est jointe une considération de circonstances de la plus haute importance, et qui lui paraît devoir décider entièrement la question. C’est que le doublement n’opère aucune séparation, que les 3 escadrons d’un régiment sont réunis aux 3 escadrons d’un autre; au lieu que, dans le plan du ministre, les 3 escadrons d’un régiment incorporé sont dispersés dans trois régiments différents ; qu’il sépare ainsi des hommes accoutumés à vivre, à servir ensemble, et qu’il opère un déchirement dangereux dans tous les temps, mais particulièrement dans les circonstances présentes. Cette formation de 6 escadrons, qui n’est autre que la réunion des brigades formées par le conseil de la guerre, et qui, dans le premier moment, au milieu de beaucoup de partisans, trouvait cependant quelques contradicteurs, a, dans un comité nombreux d’officiers généraux et particuliers, réuni tous les suffrages et obtenu un assentiment général. Parmi les différentes objections que l’on avait d’abord présentées, une des plus importantes était la difficulté des établissements; mais votre comité a pensé que cette considération ne pouvait nullement s’opposer à une formation qui offrait d’aussi grands avantages. Il a pensé qu’il était important de rendre les établissements des troupes à cheval d’une utilité publique; que leur séjour dans les villes, où les denrées sont toujours plus chères, augmente les dépenses, et qu’elles établissent une hausse dans le prix des denrées, désavantageuse aux citoyens ; il croit donc qu’il suffirait de conserver, dans l’étendue du royaume, huit à dix établissements dans les grandes villes, telles que Metz, Strasbourg, Valenciennes, Lille, Besançon, etc., où les établissements sont en partie formés, et où ils pourraient être facilement perfectionnés, et que le reste des troupes à cheval devrait être réparti dans l’intérieur des provinces pour consommer les denrées sur le sol productif, et répandre la fécondité par ses engrais. Avant de vous proposer de décréter le nombre d’hommes, les sommes nécessaires aux dépenses des troupes à cheval, je dois vous faire connaître, Messieurs, que votre comité, occupé de restreindre la dépense, autant qu’il est possible, a pensé qu’il pourrait être envoyé en congé pendant neuf mois de l’année, alternativement, un quart des hommes de troupes à cheval, nombre à peu près équivalent à celui des semestres, et des petits congés accordés jusqu’à ce moment; que ces hommes pourraient être réduits à la demi-solde, et qu’il ne serait fait fonds pour les masses de boulangerie, de bois et de lumière, que pour le temps de leur présence : les autres masses devant toujours rester complètes. L’économie qui résulterait de ces congés de neuf mois, servirait à payer 7,292 auxiliaires, proportion environ du quart dont je vous ai représenté l’augmentation nécessaire en cas de guerre. Votre comité vous propose d’adopter le plan du ministre, quant au nombre d’hommes, à celui des chevaux, au nombre et à la formation des escadronset des compagnies; il diffère seulement dans le nombre des régiments que le ministre porte à 42, et que votre comité voudrait réduire 32: ce qui supprimera dix colonels, dix quar-405 tiers-maîtres, et quelques hommes d’état-major, et diminuerait la dépense de 545,084 livres. Il vous propose aussi, lorsqu’il vous soumettra les dépenses de l’état-major général de l’armée, d’employer un maréchal de camp, comme général, à chaque régiment, au lieu de l’employer seulement auprès des troupes. N° VII. Artillerie . Le n° 7 du plan du ministre de la guerre présente le tableau de l’organisation qu’il propose de donner à l’artillerie. Avant de vous faire connaître les différences qui existent entre ce plan et l’organisation actuelle, il est important de vous rappeler, Messieurs, que cetie organisation est l’ouvrage de M. de Gribeauval qui a joui, dans toute l’Europe, d’une si grande réputation militaire, et qui, par ses talents supérieurs dans cette partie, est devenu une autorité si imposante, que des avantages démontrés pourraient seuls décider à apporter des changements à son système. M. de Gribeauval a pris pour bases de cette constitution la nature du service de l’artillerie en paix et en guerre. En paix, pour l’instruction des soldats et des officiers. En guerre, pour l’action de cette arme devenue si importante dans les armées modernes. Il a semblé à votre comité militaire que le système de guerre étant le même, aucun motif ne demandait qu’il fût apporté de changement dans l’ouvrage de M. de Gribeauval. Nous ne détaillerons pas dans ce rapport général toutes les observations que font naître les changements faits par le ministre dans le corps de l’artillerie. Ces observations vous seront présentées, avec l’étendue qu’elles exigent, dans un rapport particulier : aujourd’hui nous dirons seulement que le plan du ministre ne conserve de la constitution établie parM. de Gribeauval qu’une seule disposition, celle d’avoir sept régiments d’artillerie, chacun de vingt compagnies à 54 hommes, tant sous-officiers que caporaux et canonniers. En effet, cela excepté, la composition des officiers de l’état-major et des compagnies diffère absolument dans ces deux formations. Dans le système de M. de Gribeauval, observé jusqu’à ce moment, l'état-major est composé d’un colonel, un lieutenant-colonel, un major et cinq chefs de brigades, pour qu’il se trouve un officier supérieur à la tête de chaque division d’un régiment. Le plan du ministre réduit à cinq les sept officiers de l’état-major, ce qui désordonné le principe sage et utile de M. de Gribeauval. Chaque compagnie est commandée en ce moment par un capitaine et trois lieutenants. Le plan du ministre y réforme un lieutenant; mais pour avoir encore quatre officiers par compagnie, il y place un capitaine en second. Il existe dans l’ordre actuel 84 capitaines en second ; mais ils sont tous attachés, pour leur instruction, aux divers établissements où se fabriquent les armes et toutes les machines de guerre, et succèdent, suivant leur ancienneté, au commandement des compagnies; et comme le nombre des compagnies, dans les régiments, est de cent quarante, et que le ministre propose d’attacher a chacune un capitaine en second, il faudra donc portera cent quarante les quatre-vingt-quatre capitaines en second qui existent en ce moment, c’est-à-dire augmen- [Asseiniilèé nalioùàie.] têr, de. cinquânte-qix, lés individus de ce grade. Nous vous observërpos qiie.cet arrangement est défavorable à l'institution de M. de Gribèaùvàl. Pour employer ainsi, lès capitaines en spp�pd, quels sont les lieutenants qu$ [éfqrme le plan du ministre? et combien y gj�aiirà-i-il def réformés? Ges lieutenants, Messieurs, ce sont ceux qui hë sont parvenus à ce grade qu’après de longs et utiles services en qualité de canonniers et de sous-ofliciers, et le nombre des réformes serait, selon ce plan, de cent douze; réforme injuste qui éteindrait le principe d’émulation qu’on a voulu établir ons un service pénible, (et qui priverait ces éstimables militaires, dii prix de leurs travaux ; réforme impolitiqué qui les réduirait peut-être. à la nécessité de servir étiez. des puissances étrangères, jalouses de notre corps d’artillerie, et qui,,, manquant de ces talents précieii�, ,ÿ mettraient le jiius haut Pr0,et feraient servir contre, la France une pratique éclairée, une éduca-tiod militaire qui a coûté beaucoup à la nation. Nous avons pensé, Messieurs, qu’il suffisait ;de vous soumettre ces réflexions,, pour foq s faire rejeter sur-le-champ unè mesure aussi fâcheuse pour des hommes qui méritent , autant , d'intérêt que les lieutenants en troisièpie de l’artillerie. , Le nombre des inspecteurs généraux de l’âr-tillerie est de dix., Le plan du ministre jes réduit à 6, et comme cette réduction rend impossible ip service de ces officiers généraux, qui était déjà très difficile, vu leur âge avancé et vu l’étendue de leurs fonctions, puisqu’ils doivent inspectée annuellement les trpupes de, l’artillerie, , toutes les places dé guerre et les établissements relatifs à ce service. , Le .ministre, pour les. sup.iiéer, porte jusqu’à douze les commandants d’école qui ne font que sept. Ce qui fait pn officier général de plus dans les deux.premiers grades réunis,. Le double emploi, pour les mêmes fonctions serait, lin des moindres inconvénients de ces changements, Il se trouve aujourd’hui deux directions pour l’artillerie de toutes. les places du royaume, celle de Corse comprise. Leministre en réduit le nombre à seize ; mais indépendamment de la trop grande étendue que cette réduction donnerait à la surveillance de chaque directeur, il en est rér sulté, dans le plan dii s ministre, la nécessité d’ajduter uri officier supérieur à chacune des nouvelles directions: . ■ « . t . Ainsi, dans i’ordrë actuel, il existe vingt-deüx colonels directeurs et vingt-tfois lieutenantà-eo-lonels sous-directeürs, total quarante-cinq officiers supérieurs pour les directions. Lé plan du ministre propose seize colonels directeurs et trente-deux lieutenants colonels sous-directeurs; total quarante-huit officiers supérieurs pdür le même service. L;i différence est donc de trois officiers supérieurs en plus dans le plan du ministre. Ce même plan réduit â 30 les soixante-deux capitaines en premier; attachés aux places de guerre. Sans doute, la süppressioild’ünë partie des forteresses nécessitera celle deS capitaines qui y Sont fixés; mais cêttë SÜppressibh ne peut être effectuée fcjüe pat éxtifictibri, püisqü’ils ont fait une sorte dé traité avec l’Etàt ëh acceptâbt ces placés, et qüé leur pension de réforme équivaudrait, pbur lë plus grand norûbrtq âüx appointements dont ils jouissent en ce tiiutnenl. Le plan dii ministrë rédtiit à sept lés rléuf compagnies d’oüVriers, lorsque la distributioU de ces coiii pàghios dànS lés pâtes des différentes années süffit â peiné âdx HësoidS dii sëfvice; ce qui amène d’ailleurs iirië réforme de huit officiers et cent soldats ouvriers; espèce d’hommes pré-LÉMENTAlhÈS. [29 juillet 1790.] cleqse, ,düi ne sq forme qu’avec beaucoup, dë temp� êt. dë. soin S* ëi qu’on retrouverait difficilement au mprâpnl; des la guerre. £ u fin.,. le, gtâh.du ministre sépare du corps dë rarfillërié. les., compagnies des mineurs pour , les dqpnêr, au. corps d,u g�nhrLeS; officiers d’artil-lei;ie et ceux des mineurs réclament contre cettç décision qui devait être au mOins, et pourtant li’a pas été précédée d’une discussion coiitra-djplqiré,, L’pfucier général . qui comipànde ces miqëiifs, ày�it exposé des principes quêtaient porté, ministre à pe, pa,s séparer, ijes. mineurs du cpbps l’artillerie, et, telle était leur destination dans lp plan ,qqë leministre avait adressé, le 28 mai dernier, aü. çomité militaire. Il les attache au corps, du géme.suÎYaht le nouveau, plan a. . i >■ Pareil ces pièces est une adresse de l’assemblée générale de Sàint-Domingde à l’Assemblée nationale, par laquelle elle lui deihandè de eonsàerer ces principes. L’arrêté de l’assemblée générale de Saint-Domingue est .privé, de tout cp qui nqurrajt, lui, donner de là cohsistàrlce. Il àété.feniiubVâiitqlie l’assemblée générale ait été cohfirhïëë par le vœu des paroisses, quoique vos instructions portent formellement cfuë les assemblées coloniales ne pourront légitimement érioncer leüt* vanl qü’àprès cette confirmation, et quoique celte assemblée elle-même ait crû nécessaire de demander dux paroisses cette Cdilfirmatioti (ju’elle «’d point encore obtenue. Il a été rebdu contre l’opinioriet le voeu dë la colonie; qüi â’est mahifesté de lâ manière la plus éclatante eu. faveur de vos décrëts et de hos instrue-tidns. . . Il est à remàrctüér que quelques, iüembres qui orlt déterminé cet arrêté pal’ leqilël l’assemblée générale n’entend soumettre ses décrëts sur lë régime intérieur qii’à la selllë sailçtiori dii rüi, étaient, il y a quelque tethps,.dàhs toiis lelirs pHubipes, des républicains décides. Lorsque l’autorité du roi existait sëlilë dans la colbbié, ils paraissaient né voiiloir reconnattrë que fdlitôritë de f Assemblée nationale; lorsque les décrets arrivent dans la colonie, ils ne soumettent leurs lois intérieures qu’à la sanction du roi. Mais lë bon esprit et rattachement . des cdloiis doivent rassürëhçoriti'e tés dispositions de cjdëlques personnes malihtëritioüdëes. Gel attachement est tel que, dès le premiër nioiüebt qùi fassëhiblée gëbëralé à été accusée de tioiibrir des idefeâ -d’indépendance, elle a étë obligée de protester dë sa fidélité à là nation frânîjàisë; pour céliiiër léshiou-vements d’ànimàdvërsioù qui s’ëiëtàiëüt de toutes parts contre elle. , . , , , Je demande, que l’exanieh des piècës arrivées de Saint-Domingue sbit renvoyé au comité des colonies pour en être fait rapport. M. de Cocherei. Pouf éclaircir ces discussions, il faut faire lecture de la pièce. Il n’existait pas de comité des colonies ; mais vous en aviëz hdirimé un contre lequel lés colons réclâiheiit, Üniduediëtit pour vous mettre eià état de porter le décrët ijue vbus ayez rebdu il y a plusieurs mois, il ri’y à donc plus de mission. M. iSarriavc. Là Pièce dont M. de fcocberel demande là lecture ne pourrait qbe semer l’alarme. Je persiste à demdnder l’àjouriiemënt et le renvoi aü comité colonial. , , • (Cette proposition est adoptée.) Divers membres démandent ie, renvoi à demain de la discussioH sur l’organisalibn militaire et l’impression du rapport de M. de Lametli. Ges propositions sont adoptées. (La séance est levée à deux heures trois quarts.)