[Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES, j 5™bre8?793 251 quintaux étant de onze francs ou environ par quintal, a entendu le projet d’une pétition lue par le citoyen Cahouet, municipal, et l’a approu¬ vée. A arrêté que ladite pétition sera présentée à la Convention par une députation composée de deux municipaux et quatre notables et par un nombre double de citoyens de la commune. A arrêté en outre, d’après la lecture des arrêtés du directoire du district et du conseil général du département des huit et seize brumaire, qui ordonnent l’inventaire des effets d’or et d’argent servant au culte dans les temples catholiques et le transport desdites matières à la Monnaie à Paris, que les mêmes objets, relatés à l’inven¬ taire fait par les commissaires du conseil général de la commune, seront présentés à la Conven¬ tion nationale par les mêmes commissaires qui vont être nommés. . L’assemblée a nommé pour commissaires les citoyens Niclos aîné et Cahouet, municipaux, les citoyens Cotelle et Sauton, Paris et Cousin, notables; et la garde nationale qui sera comman¬ dée et à la tête de ladite garde le citoyen Vilette, commandant en chef. Fait et arrêté en ladite assemblée, les jours et an ci-dessus. Pour extrait conforme de la délibération portée au registre. Masson, maire de Gonflans-Charenton. Inventaire des matières d'or et d'argent servant au culte catholique (1). Municipalité de Gonflans-Charenton, chef-lieu du canton de Gharenton, district du bourg de l'Egalité, département de Paris. Aujourd’hui, primidi, vingt -un brumaire de l’an deux de la République française, une et indivisible, heure de midi, Nous, Philippe Bourdois et Louis Sébastien G-autherot, officiers municipaux de Conflans-Charenton, Pierre-Henri Sauton et Jacques-Louis Laurent Cotelle aîné, notables de ladite com¬ mune, commissaires nommés cejourd’hui par le conseil général de la commune pour, en exécution des arrêtés du district du huit bru¬ maire, et du département du seize du même mois courant, faire un état des meubles, effets et ustensiles en or et argent de l’église paroissiale de cette commune servant au culte catholique, et être le tout porté à la Monnaie à Paris, Nous sommes transportés en l’église de Conflans où nous avons requis le citoyen Collard de nous faire ou faire faire la représentation de tous les effets et vases en or ët en argent à l’usage du culte catholique, à laquelle demande il a acquiescé, et ayant réuni les objets qui se sont trouvés en ladite église, avec ceux qui en font partie et qui ont été transportés ci-devant en l’église des Carrières où le service paroissial se fait les dimanches et fêtes et où nous nous sommes également transportés, nous avons pro¬ cédé à l’inventaire et désignation, nature et poids de chaque pièce, ainsi qu’il suit : 1° En vermeil. Un calice, un christ, clous et patène, le tout s’est trouvé peser six marcs, six onces, ci....,..,,,.......,, 6m. 6o.»g. (1): Archives nationales , carton C 279, dossier 753. 2° En argent. Un soleil et sa couronne, pe¬ sant sept marcs, trois onces, sept gros, ci .................. 7 3 7 Un calice et sa patène, pe¬ sant trois marcs, trois onces, et trois gros, ci ................. 3 3 3 Un ciboire, pesant six marcs, trois onces, trois gros, ci ....... 6 3 3 Une boîte aux huiles, pesant ci .......................... 1 11/2 Deux ciboires pesant ensem¬ ble deux marcs, six onces, demi-gros, ci ..................... 2 6 1/2 Total en argent vingt -un _ _ __ marcs, une once, six gros, ci. . . . 21 m. 1 o. 6 g. Vermeil et argent, vingt-sept marcs, sept onces, six gros, ci . . 27 7 6 3° Galons d'or et franges. Trois pelotes pesant sept marcs, sept onces, cinq gros, ci . 7 m. 7 o. S g. Galons d'argent et franges. Cinq pelotes pesant douze marcs, cinq onces, trois gros, ci. 12 5 3 20 m. 5 o. » g. Une 6e pelote galon d’argent avec une étole noire brodée, pe¬ sant trois marcs, deux onces, quatre gros, ci ............. . . 3 2 4 4° Or. Orfrois en étoffe d’or, prove¬ nant de : une chasuble, deux tuniques, deux étoles, trois ma¬ nipules, quatre chapes, pesant treize marcs, deux onces, ci. . . . 13 2 » Huit glands en argent et soie noire ....................... (mémoire) 5° Galons d'or et d'argent. Provenant du dais, de la ban¬ nière, avec fleurs de lys, effigies de saints et niches en étoffes d’or, le tout pesant quarante-quatre marcs, ci .............. 44 » » Total des galons d’or, d’ar¬ gent et étoffes d’or, quatre-vingt-un marcs, une once, qua¬ tre gros, ci ..... ............. 81 m. 1 o. 4g. Cuivre. Chandeliers et croix argentés, quatre cent deux livres pesant, ci ............... 402 liv. Cuivre jaune, trente deux livres, ci . 32 Pupitre pesant trois cent dix -huit livres, compris quelque fer dans le pied ci ........... ..................... 318 Total du cuivre, sept cent cin¬ quante deux livres pesant, ci . . ...... 752 liv. De quoi nous avons fait et dressé le présent proçès-yerbal que nous certifions véritable» pour 252 [Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. | |k novembre � 4TO3 être les objets dont s’agit, transportés ainsi qu’il sera réglé définitivement par le conseil général ou par le vœu de la commune. Fait aux Carrîères-Charenton, les jour et an susdits. Sautoh; Cotelle; Gauthérot; Botjrdois. La commune de Viri (Viry)-Châtillon a déposé sur l’autel de la patrie les vases et ornemente de son église, et les lettres de son ci-devant curé. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (1). Suit l'offre faite 'par la commune de Viry-Châ-tillon (2). « Citoyens législateurs, « Le premier homme sortant des mains de la nature n’eut d’autre divinité que l’Etre suprême et la liberté. « Les sans -culottes de la commune de Viry-Châtillon, département de Seine-et-Oise, péné¬ trés de cette vérité, déposent sur l’autel de la patrie, les gobelets, la gibecière et autres brim¬ borions dont se servaient, depuis des siècles, d’adroits jongleurs pour fanatiser et asservir sous le joug de l’erreur et de la tyrannie les faibles humains. « Mais la sainte Montagne, plus brillante que le buisson ardent, plus auguste que le mont Sinaï nous investit de sa lumière et nous sommes debout pour la réfléchir. « Restez à votre poste jusqu’à ce que tous les tyrans soient anéantis, jusqu’à ce que ces peuples qu’ils tiennent encore enchaînés aient enfin déclaré qu’ils veulent être libres. « Vous avez fait tomber la tête du tyran de la France, vous avez poursuivi les traîtres de toute espèce; continuez vos travaux et la postérité reconnaîtra le bonheur que vous lui avez pré¬ paré. « Nous remettons sur le bureau, copie de la renonciation du citoyen Tillat, notre ci-devant curé, au traitement qui lui était accordé par la nation, ainsi que ses lettres d’abus, dits de prêtrise. « Nous remettons également copie de celle du citoyen Cardet, aussi pensionnaire ecclésias¬ tique. Ces renonciations sont consignées dans nos registres. « Pour copie conforme : « La Rue, président; Ferret, secrétaire; Mon-profit, secrétaire. » Extrait (lu greffe de la commune de Viry-Châtillon, département de Seine-et-Oise, district de Cor-beil (3). Appert avoir été déposés au greffe les origi¬ naux des pièces suivantes : Au citoyen Parue, procureur syndic de Viry-Châtillon -sur -Orge. « Ce 11 novembre 1793 (vieux style). « Citoyen. « Pour me mettre à la hauteur des circons¬ tances qui nécessitent les énormes dépenses pour (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 25, p. 232. (2) Archives nationales, carton C 278, dossier 741. [3] Archives nationales, carton C 278, dossier 741. la guerre que nous avons à soutenir contre les tyrans ennemis de notre liberté chérie, je te déclare que je renonce au traitement que la nation m’a accordé comme ministre du culte, malgré la modicité de mon revenu qui suffira à peine à mon strict nécessaire. « Je désire que ce sacrifice ajoute, s’il est possible, une nouvelle preuve à mon patrio¬ tisme pur et éclairé et à mon dévouement à la République une et indivisible. « Je déclare en outre que je resterai à mon poste tant qu’il plaira à la commune à laquelle je serai attaché jusqu’à mon dernier soupir. « Je te prie, citoyen, de communiquer ma dite déclaration à notre assemblée populaire, de l’insérer dans les registres de la commune, et d’envoyer l’extrait aux autorités constituées. « Signé : Le citoyen Tillat, ministre du culte de ladite commune. Audit citoyen Parue, primidi, vingt et un bru¬ maire, Van deuxième de la République, une et indivisible. « Je te déclare, citoyen, que je remets en tes mains la pension que la nation m’avait accordée, laquelle m’était payée au district de Corbeil, à laquelle je renonce, voulant donner une nouvelle preuve de mon civisme. De plus je déclare vouloir vivre en républicain et en citoyen culti¬ vateur, seul titre honorable à l’humanité. « Je te prie, citoyen, de communiquer à l’assemblée populaire de cette commune, ma dite renonciation, et d’en donner connaissance aux autorités constituées. « Signé : Jacques-Fran. Cardet, cultivateur. » Pour copie conforme : Larue, procureur de la commune; Leconte, officier municipal. Extrait des procès-verbaux de la Société populaire de la commune de Viry-Châtillon, département de Seine-et-Oise, district de Corbeil (1). Séance du vingt-trois brumaire de la deuxième année de la République française, une et indi¬ visible. Il a été donné lecture de la renonciation faite par le citoyen Jacques -François Cardet, de la pension ecclésiastique qui lui a été accordée par la nation, lequel déclare vouloir vivre dans la commune en républicain cultivateur. En outre, de celle du citoyen Tillat, ci-devant curé, du traitement qui lui était accordé en cette qualité par la nation. Par lesquelles renoncia¬ tions ils demandent qu’il en soit donné connais¬ sance aux autorités constituées et à la Société populaire. Sur la proposition d’un membre, la Société a fait inviter le citoyen Tillat de se rendre à la séance pour y déposer ses lettres de prêtrise, ce qu’il a-fait, et a déclaré que son intention était de vivre dans la commune en simple citoyen. L’assemblée a ensuite arrêté que les ustensiles du culte seraient portés à la Convention natio¬ nale le vingt-cinq du présent, en conséquence a nommé les citoyens Larue Louis, Ferret Charles, Leconte Louis, et Monprofit Pierre. A arrêté que lesdits commissaires se réuniraient demain (1 \ Archives nationales, carton C 278, dossier 741»