330 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE vous venez de leur rendre en présence de l’univers entier le seul hommage qui leur convienne. Dans leur chant de victoire les français répéteront ces principes éternels consignés dans l’adresse dont vous avez décrété l’immortalité. Elle sera le code du vrai patriote. Les sentiments qu’elle renferme sont les nôtres. Unité, indivisibilité de la République, attachement inviolable à la Convention, soumission sans bornes aux loix. Horreur profonde pour les conspirateurs, les faux patriotes et les hommes immoraux, voilà le cercle de nos devoirs, nous n’en sortirons qu’avec la vie. Martineau, président, Moreau, accusateur public provisoire, Billebaud, Bourdin, Beranger. e [Le conseil général permanent de la commune de Meaux, département de Seine-et-Marne, à la Convention nationale, s. d.] (31) Législateurs, Inviolablement attachés à la représenttion nationale, ainsi qu’aux principes qui la dirigent dans ses grandes opérations, nous sommes également pénétrés de respect et de soumission envers les loix qui émanent de sa justice et de sa sagesse. Pendant trop longtemps sans doute la france fut déchirée par les fureurs des Nerons, des Catilina et des infâmes Robespieres, mais grâces à votre courage et à votre énergie, ces monstres n’existent plus, et les droits de la nature qu’ils avoient violés reprennent sous vos auspices leur force et leur empire. Non Législateurs, vous ne souffrirés plus que de vils antropophages élèvent à côté de ce sanctuaire des échaffauds à l’inocence et des autels aux crimes dont ils se sont couverts, vous ne soufrirez plus que des intrigants, que de faux patriotes, des hipocrites enfin fassent de nouveaux efforts par leurs clameurs incendiaires, pour égarer l’opinion du peuple, et lui ravir l’autorité souveraine dont sa confiance vous investit : mais vous terrasserés touttes les factions qui chercheroient encore à vous rivaliser, mais vous ferés rentrer dans la poussière du néant les anarchistes, les déprédateurs de la fortune publique qui n’empruntaient le masque du patriotisme que pour mieux servir leurs projets liberticides, et s’abreuver des sueurs de l’homme laborieux, qui consacre ses talents, ses biens et sa vie au bonheur de ses concitoyens. Oui, Législateurs, vous achèverés ce grand et sublime édifice que vous avez entrepris, au milieu des plus grands orages et des plus grands dangers, et malgré les efforts expirants de l’athéisme et du brigandage, vous conduirés au port le vaisseau de la République ; nous prenons pour garant de ces vérités l’adresse aussi (31) C 323, pl. 1384, p. 3. M. U., XLV, 22. sage que sublime que vous venez de faire au Peuple français, nous l’avons déjà lüe plusieurs fois dans nos séances et nos concitoyens l’ont couverte avec nous des éloges qu’elle mérite, les principes y exprimés sont ceux des vrais amis des vertus morales et politiques : depuis longtemps, la raison et la justice les avoient gravés dans nos coeurs, la mort seule poura les en effacer. Ces sentiments seront désormais la boussole et la règle de la conduite de tous les hommes qui aiment la République et ses dignes fondateurs ; ceux qui oseroient les méconnoitre ou s’en écarter doivent disparaitre du sol de la liberté. Recevez donc, Législateurs, les tributs de re-connoissance que le conseil général de la commune de Meaux vous offre par notre organe, et le serment qu’il a fait de ne jamais reconnoitre d’autorité supérieure à la votre ni de souffrir qu’une main sacrilège y porte la moindre atteinte. Telle est Législateurs la proffession de foy de ces magistrats du Peuple, recevez la sous les hospices de l’honneur et de la probité et soyez convaincus qu’ils y resteront fidels jusqu’à leur dernier soupir. Boimard, maire, Saumur, secrétaire, JoURDEUlL, agent national et dix-neuf signatures. f [Le conseil général de la commune de Charolles, département de Saône-et-Loire, à la Convention nationale, s.