SÉANCE DU 30 BRUMAIRE AN III (20 NOVEMBRE 1794) - N0B 28-29 423 être ferme à votre poste jusqu’à ce que les têtes des tirans colaisés contre ta liberté, soyent tombés entre les mains de nos phalanges républicaines qui se succèdent de victoire en victoire. Vive la République une et indivisible, vive la Convention nationalle seul centre de l’unité du peuple, vive nos representans, c’est le voeu des sans culottes de la société populaire de Marines qui ne connoit dans son sein aucuns fédéralistes, mais imité, indivisibilité, liberté, égalité ou la mort. Marines en l’assemblée ce cinq brumaire l’an trois de la République francoise, une et indivisible et avons signé individuellement. Suivent 23 signatures. 28 Les membres de la société populaire de Montaigut [-en-Combraille], département du Puy-de-Dôme, félicitent la Convention sur la victoire qu’elle vient de remporter sur les tyrans : ils l’assurent que l’Adresse aux Français en est une nouvelle, plus précieuse encore. Mention honorable, insertion au bulletin (61). [La société populaire de Montaigut à la Convention nationale, s. d .] (62) Liberté, Égalité. Représentans d’une nation libre, Le crime fait les esclaves, la vertu fait les républicains ; en proclamant ces vérités sublimes dans votre addresse au Peuple français, vous avez abbatu pour toujours le régné de la tiran-nie et vous lui avez substitué celui de la justice, vous avez terrassé la faction des hommes de sang et l’humanité a repris ses droits : Par là vous avez vivifié tous les coeurs, fortifié le courrage de tous les patriotes et vous vous etes acquis de nouveaux droits à leur reconnoissance. Sages Representans, ne perdez jamais le fruit d’une aussi belle victoire ; depositaires de la volonté générale, le destin de la france est tout entier dans vos mains, son salut dépend de vous et c’est de vous que le peuple attend son bonheur : c’est à vous à lui montrer le sentier qui conduit à la liberté et à le détourner de la voye qui le precipiteroit de nouveau dans l’esclavage : vous lui en avez donné la promesse par le serment que vous avez fait de rester à votre poste jusqu’à ce que la révolution sera achevée, faites qu’il en trouve la garantie dans la probité de ceux à qui vous confierez le soin de la dirriger; ne souffrez donc plus que des élus immoraux et cupides reveillent de coupables espérances et veuillent encore nous (61) P.V., XL EX, 306. (62) C 326, pl. 1423, p. 21. asservir par la terreur, le pillage et la mort : que les rennes du gouvernement révolutionnaire, dont nous vous demandons le maintien, ne soient placées dans toute la République, qu’entre des mains fermes et pures et vous verrez alors la confiance et l’amour des loix républicaines, succéder partout au sentiment douloureux et oppressif qui, sous la puissance des triumvirs que vous avez anneantis, étouffé trop longtems les beaux sentiments de la nature, la morale, la justice et l’humanité. A notre egard, citoyens représentants, assez heureux pour avoir eu parmi nous votre digne collègue, le représentant du peuple Musset, nous avons déjà recueilli de ses vertus les premiers fruits des grands principes que vous venez de proclamer; et toutes ses operations dirrigées par la sagesse et la dignité qui conve-noient au carractere dont il etoit revetu, ont été pour nous autant de présagés des douces jouissances que vous préparez au peuple en lui assurant le triomphe de la liberté et la garantie de ses droits les plus sacrés. Recevez, citoyens Représentans, le tribut de nos félicitations et de notre reconnoissance et que l’hommage particulier, que nous aimons à rendre à votre vertueux collègue qui a emporté toute notre estime et les témoignages les plus sincères de notre affection et de notre confiance, soit pour vous et pour lui un gage assuré de l’attachement inviolable par lequel nous avons juré, en sa présence de demeurer unis à la Représentation nationale. Vive la Republique, vive la Représentation nationale. Suivent 35 signatures. 29 Le comité révolutionnaire de Neufchâ-tel, département de la Seine-Inférieure, annonce à la Convention que son Adresse aux Français est le coup de massue sur l’hydre aux cent têtes et que tous les monstres politiques sont rentrés dans le néant à la première lecture qui en a été faite. Mention honorable, insertion au bulletin (63). [Le comité révolutionnaire du district de Neuf-châtel à la Convention nationale, le 17 brumaire an III\ (64) Liberté, Égalité, Gloire à la République. Citoyens Représentants Votre adresse au peuple français est le coup de massüe porté à l'Indre aux cent têtes, huma-(63) P.-V., XL EX, 306. (64) C 324, pE 1401, p. 13.