156 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Convention sur les fruits de ses immenses travaux et l’invite à continuer l’honorable tâche qu’elle s’est imposée, celle de rendre les homme heureux. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Le maire de la comm. de Saint-Chély, au cn présid. de la Conu.; Saint-Chély, 30 mess. II] (2) Cytoyen président, Le conseil général de cette commune me charge de t’envoyer l’adresse cy-jointe, pour que tu veuilles bien en faire part à la Convention et être auprès d’elle l’interprette des sentiments républiquains dont mes collègues et moy sommes animés. S. et F. ! M. Bez (maire). [Le conseil gaI de la comm. de Saint-Chély, à la Conv.; s. d. ] Représentans, Vous marchés de victoire en victoire. Vous avez rétabli les Français dans leurs droits. Le fanatisme et l’athéisme ont été terrassés par vous, l’intermédiaire entre l’homme et l’Etre suprême est détruit, l’auteur de la nature paroît dans tout son éclat. Vous avez abbatu l’hydre du fédéralisme, aboli le royalisme; les traîtres, les assassins sont découverts et punis, la paix règne dans le cœur des vrais républicains; les seuls coupables tremblent; plus d’espoir pour eux ! Les tyrans coalisés et leurs supôts frémissent de rage; partout ils sont vaincus, bientôt ils n’existeront plus : voilà le fruit de vos travaux. Continués, représentans. Que l’honorable tâche que vous vous êtes imposée, celle de rendre les hommes heureux en faisant planer sur la surface de la terre le génie de la liberté et de l’égalité ne passe pas en d’autres mains. Vous avez commencé l’ouvrage, vous le finirés : c’est le vœu des Français, c’est le nôtre. Vive la Montagne, Vive la République ! M. Bez (maire), Dumas (secrét.-gal). 71 La municipalité de Méréville, district d’Etampes, département de Seine-et-Oise, trace l’énumération des approvisionnemens qu’elle a envoyés à Paris en beurre, œufs et fromages, afin d’encourager ses autres concitoyens et faire connoître ses bonnes intentions; elle promet de se restreindre, tant que Paris aura des besoins, à 100 livres de beurre par marché, qui n’a lieu que tous les 8 jours, pour la subsistance de 1 400 âmes dont elle est composée, et de faire hommage du surplus à ses frères de Paris. (1) P.V., XLIII, 262. (2) C 313, pl. 1252, p. 26, 27. Mentionné par B‘n, 2 fruct. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Les membres composant la municipalité de Méréville, à la Conv.; Méréville, Ier therm. II] (2) Citoyens représentans, La commune de Méréville, district d’Etampes, département de Seine-et-Oise, ayant connoissance que celle de Paris n’est pas encore approvisionnée en commestibles et denrées selon les besoins journaliers, et que beaucoup de citoyens de Paris sont privés et souffre de deffaut d’aprovisionnement de ce genre, jalouse d’ailleurs de prouver sa sollicitude pour ses frères de Paris, à qui nous avons envoyé depuis le 24 ventôse dernier 938 320 œufs, 10 353 fromages et 104 655 livres de bœure, ainsi qu’il est facile de s’en assurer en s’adressent au comité des subsistances de la commune de Paris, à qui nous faisons passer, chaque marché, le tableau de ce que la voiture de chaque marchand est chargée, afin de s’assurer davantage si tout va en direction à Paris, a arrêté qu’elle feroit cette énumération, tant pour encourager ces concitoyens à aprovisionner Paris, que pour vous faire connoistre nos bonnes intentions : notre sollicitude, disons nous, citoyens représentans, semblait nous assurer du succès du parfait approvisionnement de la commune de Paris, lors que nous croyons que, comme nous, chaque municipalité du lieu de chaque marché nommoit de temps à autre un de ses membres pour accompagner et le convoi et les marchands qui mennent à Paris, pour prévenir les déchargements en route. Seroit-il donc possible, citoyens représentans, qu’il existât encore des malveillans ? Et est-ce que le moment ne seroit pas encore arrivé où notre terre seinte ne doit plus porter ni nourrir de célérats, d’égoïstes et d’acapareurs pour ne faire qu’une seule famille de frères ? Nous le croirions volontiers, citoyens représentans, si vos yeux clairvoyans n’étoient pas là où il y en a, pour arrester les effets de leurs criminelles et perfides intentions et spéculations. Quoiqu’il en soit, puisque vous manquez de commestibles, citoyens représentans, ainsi que nos frères de Paris, nous sommes descidés à continuer à nous restreindre à 100 livres de bœure par marché, qui n’a lieu ici que tous les 8 jours, pour la subsistance de 1 400 âmes, dont est composée notre commune, et à vous faire hommage du surplus; daignez, citoyens représentans, agréer notre hommage avec bonté et nous compter au nombre des vrais républicains qui sont prest de verser, pour chacun de vous, pour la République une et indivisible, la liberté et l’égalité, jusqu’à la dernière goutte de notre sang. Vive la République, vive la Convention, vive les sans-culottes ! S. et F. ! Jivoy (maire), Piault (agent nat.), Corpechot (secrêt. -greffier) et 4 signatures d’officiers municipaux. (1) P.V., XLIII, 263. (2) C 313, pl. 1252, p. 28. Bln, 3 fruct. (suppl1).