562 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE de culottes, 1 pantalon, 1 chapeau, 5 paires de souliers, 2 habits, 3 cols, 1 capuche, 2 balles et 2 sacs de charpie. Affranchis des préjugés dont les apôtres du mensonge avaient infecté notre enfance, nous avons élevé un temple de la Raison sur les débris du fanatisme et dans le lieu même où il exerçait son pouvoir avec plus d’avantages. La municipalité s’est emparée de l’argenterie qui y était, elle a été jointe à l’envoi que nous avons fait au district. Le nombreux concours des citoyens qui viennent à chaque décade dans le temple de la Raison profiter des instructions civiques que des commissaires de la Société s’empressent de leur offrir, est une preuve bien évidente des progrès que l’esprit public a fait dans nos campagnes; le bandeau se déchire, l’erreur disparaît, le culte de la Raison et de la morale triomphe, tous les cœurs réunis s’empressent de s’écrier avec nous, dans un élan patriotique : vive la Montagne, vive à jamais la Convention nationale, vive la République une et indivisible et impérissable. » Cazeneuve, Saintmartin. 18 La Société populaire de Caylus, département du Lot, félicite la Convention nationale sur ses glorieux travaux. « Législateurs, dit » elle, le destin de la France est entre vos » mains, et vous pouvez, à la tête d’un peuple » tout-puissant, briser les chaînes du genre » humain. Continuez donc votre illustre car-» rière; faites que la liberté ne soit plus un » vain nom, et que la raison et la réalité pren-» nent la place de l’erreur, du mensonge et du » fanatisme ». Elle annonce qu’elle a offert à la patrie 20 quintaux et demi de cuivre rouge, 77 quintaux de matière de cloches, une pièce de campagne 2 quintaux et demi de plomb 5 quintaux de fer; un cavalier jacobin, armé, monté et équipé; 230 chemises, 364 draps, 8 quintaux de charpie, 100 paires de souliers, 31 marcs d’argenterie, 100 fusils de munition, et environ 300 hommes tant à pied qu’à cheval. Mention honorable et insertion au bulletin (1). [ Caylus , 29 germ. II] (2) . « Législateurs, La Société populaire et républicaine de Caylus, département du Lot, uniquement occupée à mettre en pratique les grands principes de la constitution que vous avez donnée aux français, et à suivre le cours terrible de la révolution qui en est la suite, a laissé de côté les félicitations et les adresses, dont tant d’autres ont fait hommage à vos dignes travaux. Mais aujourd’hui que les rebelles de toutes les Vendées ont mordu la poussière, que l’hydre renaissante de la royauté, sous le masque républicain vient d’être foudroyée de nouveau, que nos millions de soldats vont exterminer les tyrans et leurs trônes, un plus long silence serait un crime pour nous. (1) P.V., XXXVIII, 72. Bin, 8 prair. (suppR) et 11 prair (2e suppl‘). (2) C 304, pl. 1133, p. 5. Législateurs, le destin de la France est entre vos mains; et vous pouvez à la tête d’un peuple tout puissant briser les chaînes du genre humain. Continuez donc votre illustre carrière; faites que la liberté ne soit plus un vain nom sur la terre. Il ne vous reste qu’un monstre à terrasser; le fanatisme c’est le cancer des nations habituées dès l’origine du monde à se former des terreurs paniques sur les phénomènes de la nature, les peuples se sont faits des illusions éternelles dans l’infinité des cultes, qu’ils rendent à la divinité; et partout ils ont incarné l’erreur et le mensonge avec la raison et la réalité. Séparer aujourd’hui le monstre de la nature, et l’anéantir pour jamais c’est la dernière main que l’Etre Suprême exige à votre ouvrage et que les tyrans redoutent le plus. 20 quintaux et demi cuivre rouge, 77 quintaux matière de cloche, une pièce de campagne, 2 quintaux et demi plomb, 5 quintaux fer, un cavalier jacobite, armé, monté et équipé; 235 (1) chemises, 364 draps, 8 quintaux charpie, 100 paires souliers, 31 marcs argenterie, 100 fusils de munition, et environ 300 hommes aux armées tant à pied qu’à cheval; et nous avons fourni tout cela, sans encore en avoir fait aucune ostentation parce qu’un penchant naturel nous y portait, parce que nous avons toujours voulu, et que nous voulons toujours la République, l’égalité, la liberté ou la mort. » Roques, Célarié, Franciel. N“ : Plusieurs membres ont fourni gratis l’armement et l’équipement à des défenseurs de la patrie; d’autres ont fait partir leurs enfants pour les frontières quoiqu’ils n’eussent pas l’âge; enfin il en est qui [ont décidé] d’offrir leurs biens pour subvenir aux besoins de la République et qui ont signé ces offres. 19 Le conseil général et la Société populaire de Saint-Géry, département du Lot, félicitent la Convention nationale sur la découverte des trames ourdies contre la souveraineté du peuple; l’invitent à rester à son poste. La Société populaire vient de déposer sur l’autel de la patrie 100 liv. destinées aux deux sans-culottes du canton, qui, sur mer et sur terre, auront, les premiers, signalé leur courage. Mention honorable et insertion au bulletin (2). [Saint-Géry, 30 germ. II] (3). « Citoyen président, Nous nous empressons de te faire passer une adressse que notre commune et notre Société montagnarde te prient de mettre sous les yeux de la Convention nationale. Tu nous blâmeras peut-être, citoyen président d’avoir eu le courage de lui dire ce qu’at-(1) Le p.v. en mentionne 230. (2) P.V., XXXVIII, 72. Bin, 8 prair. (suppl4) et 11 prair. (2e suppl*) . (3) C 304, pl. 1133, p. 1, 2. 562 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE de culottes, 1 pantalon, 1 chapeau, 5 paires de souliers, 2 habits, 3 cols, 1 capuche, 2 balles et 2 sacs de charpie. Affranchis des préjugés dont les apôtres du mensonge avaient infecté notre enfance, nous avons élevé un temple de la Raison sur les débris du fanatisme et dans le lieu même où il exerçait son pouvoir avec plus d’avantages. La municipalité s’est emparée de l’argenterie qui y était, elle a été jointe à l’envoi que nous avons fait au district. Le nombreux concours des citoyens qui viennent à chaque décade dans le temple de la Raison profiter des instructions civiques que des commissaires de la Société s’empressent de leur offrir, est une preuve bien évidente des progrès que l’esprit public a fait dans nos campagnes; le bandeau se déchire, l’erreur disparaît, le culte de la Raison et de la morale triomphe, tous les cœurs réunis s’empressent de s’écrier avec nous, dans un élan patriotique : vive la Montagne, vive à jamais la Convention nationale, vive la République une et indivisible et impérissable. » Cazeneuve, Saintmartin. 18 La Société populaire de Caylus, département du Lot, félicite la Convention nationale sur ses glorieux travaux. « Législateurs, dit » elle, le destin de la France est entre vos » mains, et vous pouvez, à la tête d’un peuple » tout-puissant, briser les chaînes du genre » humain. Continuez donc votre illustre car-» rière; faites que la liberté ne soit plus un » vain nom, et que la raison et la réalité pren-» nent la place de l’erreur, du mensonge et du » fanatisme ». Elle annonce qu’elle a offert à la patrie 20 quintaux et demi de cuivre rouge, 77 quintaux de matière de cloches, une pièce de campagne 2 quintaux et demi de plomb 5 quintaux de fer; un cavalier jacobin, armé, monté et équipé; 230 chemises, 364 draps, 8 quintaux de charpie, 100 paires de souliers, 31 marcs d’argenterie, 100 fusils de munition, et environ 300 hommes tant à pied qu’à cheval. Mention honorable et insertion au bulletin (1). [ Caylus , 29 germ. II] (2) . « Législateurs, La Société populaire et républicaine de Caylus, département du Lot, uniquement occupée à mettre en pratique les grands principes de la constitution que vous avez donnée aux français, et à suivre le cours terrible de la révolution qui en est la suite, a laissé de côté les félicitations et les adresses, dont tant d’autres ont fait hommage à vos dignes travaux. Mais aujourd’hui que les rebelles de toutes les Vendées ont mordu la poussière, que l’hydre renaissante de la royauté, sous le masque républicain vient d’être foudroyée de nouveau, que nos millions de soldats vont exterminer les tyrans et leurs trônes, un plus long silence serait un crime pour nous. (1) P.V., XXXVIII, 72. Bin, 8 prair. (suppR) et 11 prair (2e suppl‘). (2) C 304, pl. 1133, p. 5. Législateurs, le destin de la France est entre vos mains; et vous pouvez à la tête d’un peuple tout puissant briser les chaînes du genre humain. Continuez donc votre illustre carrière; faites que la liberté ne soit plus un vain nom sur la terre. Il ne vous reste qu’un monstre à terrasser; le fanatisme c’est le cancer des nations habituées dès l’origine du monde à se former des terreurs paniques sur les phénomènes de la nature, les peuples se sont faits des illusions éternelles dans l’infinité des cultes, qu’ils rendent à la divinité; et partout ils ont incarné l’erreur et le mensonge avec la raison et la réalité. Séparer aujourd’hui le monstre de la nature, et l’anéantir pour jamais c’est la dernière main que l’Etre Suprême exige à votre ouvrage et que les tyrans redoutent le plus. 20 quintaux et demi cuivre rouge, 77 quintaux matière de cloche, une pièce de campagne, 2 quintaux et demi plomb, 5 quintaux fer, un cavalier jacobite, armé, monté et équipé; 235 (1) chemises, 364 draps, 8 quintaux charpie, 100 paires souliers, 31 marcs argenterie, 100 fusils de munition, et environ 300 hommes aux armées tant à pied qu’à cheval; et nous avons fourni tout cela, sans encore en avoir fait aucune ostentation parce qu’un penchant naturel nous y portait, parce que nous avons toujours voulu, et que nous voulons toujours la République, l’égalité, la liberté ou la mort. » Roques, Célarié, Franciel. N“ : Plusieurs membres ont fourni gratis l’armement et l’équipement à des défenseurs de la patrie; d’autres ont fait partir leurs enfants pour les frontières quoiqu’ils n’eussent pas l’âge; enfin il en est qui [ont décidé] d’offrir leurs biens pour subvenir aux besoins de la République et qui ont signé ces offres. 19 Le conseil général et la Société populaire de Saint-Géry, département du Lot, félicitent la Convention nationale sur la découverte des trames ourdies contre la souveraineté du peuple; l’invitent à rester à son poste. La Société populaire vient de déposer sur l’autel de la patrie 100 liv. destinées aux deux sans-culottes du canton, qui, sur mer et sur terre, auront, les premiers, signalé leur courage. Mention honorable et insertion au bulletin (2). [Saint-Géry, 30 germ. II] (3). « Citoyen président, Nous nous empressons de te faire passer une adressse que notre commune et notre Société montagnarde te prient de mettre sous les yeux de la Convention nationale. Tu nous blâmeras peut-être, citoyen président d’avoir eu le courage de lui dire ce qu’at-(1) Le p.v. en mentionne 230. (2) P.V., XXXVIII, 72. Bin, 8 prair. (suppl4) et 11 prair. (2e suppl*) . (3) C 304, pl. 1133, p. 1, 2.