SÉANCE DU 5 FRUCTIDOR AN II (22 AOÛT 1794) - N08 24-26 359 maisons de justice, d’arrêt et de détention du département de Paris, à l’époque du 3 dudit. Maison de justice du département ...... 617 Petite-Force .............................................. 265 Pélagie ........................................................ 167 Magdelonnettes ........................................ 174 Abbaye ........................................................ 47 Bicêtre ........................................................ 744 La Salpêtrière .......................................... 459 Chambres d’arrêt, à la Mairie .............. 43 Luxembourg .............................................. 555 Maison de suspicion, rue de la Bourbe 412 Picpus, fg Antoine .................................... 126 Les Carmes, rue de Vaugirard ............ 239 Les Angloises, rue Victor ...................... 146 Les Angloises, rue de l’Oursine ............ 108 Les Angloises, fB Antoine ...................... 87 Ecossois, rue des Fossés Victor .......... 92 Lazare fxg Lazare .................................... 412 Belhomme, rue Charonne, n° 70 .......... 22 Bénédictins Anglois, rue de l’Observatoire ............................................................ 116 Maison du Plessis .................................... 598 Maison de répression, rue Victor ........ 51 Maison de Coignard, à Picpus .............. 37 Montprin .................................................... 51 Fermes .................................................................. Caserne des Petits Pères ........................ 183 Caserne rue de Sève .............................. 127 Caserne des Carmes, rue de Vaugirard 80 Vincennes .................................................. 306 Total ............................................................ 6 264 Certifié conforme aux feuilles journalières à nous remises par les concierges des maisons de justice et d’arrêt du département de Paris. A. Martineau, N.F. Feuilloy. Mention honorable, insertion au bulletin (1). 24 Duhail, employé à la commission des relations extérieures, fait passer une ode sur l’action courageuse de l’équipage du vaisseau Le Vengeur (2). 25 François Chaffrai, demeurant à Audrai (sic), district de Sézanne, département de la Marne, envoie à la commission 50 livres de salpêtre. Mention honorable, insertion au bulletin (3). (1) Mention marginale du 5 fructidor. (2) P.-V., XLIV, 59. (3) P.-V, XLIV, 59. Bin, 7 fruct. (suppl1). Au B‘n, le citoyen François Choffroy, demeurant à Annecy, Marne. 26 Les communes de Cherbourg et de Tour-laville envoient le procès-verbal des fêtes célébrées le 23 thermidor par les autorités constituées et les chefs de l’armée des Côtes-de-Cherbourg. La Convention en décrète la mention honorable et l’insertion au bulletin. Elle décrète pareillement l’insertion au bulletin de la notice adressée, par l’agent national de Cherbourg, des ventes des biens d’émigrés (1). Un membre [LE TOURNEUR (de la Manche)] présente à la Convention nationale, au nom des communes de Cherbourg et de Tour-laville, département de la Manche, le procès-verbal des fêtes qu’elles ont célébrées le 23 thermidor. Extrait du registre des délibérations de la commune de Tourlaville (2). Liberté, égalité, République; l’an 2 e de la République française une, indivisible et impérissable. En assemblée de décade, commune de Tourlaville le 20 thermidor, Le peuple assemblé, leurs magistrats présents, l’ouverture faite par le citoyen agent national qui a donné lecture des différentes lois et arrêtés sur lesquels il a fait des observations, et ensuite des papiers nouvelles, Apprès quoi, un citoyen a exposé que le jour destiné à fêter la République avoit failly être un jour de deuil pour la France; qu’un monstre, Robespierre, méconnoissant les droits sacrés du peuple et déshonorant les mots de vertu et de probité qu’il prononçoit sans cesse, projettoit d’immoler la Convention, faire perdre au peuple français dans un jour le fruit de ses peines et de ses sacrifices, pour le replonger sous le plus ville (sic) esclavage; Un mouvement d’horreur s’est manifesté dans l’assemblée. La France dormait tranquille, a-t-il dit, mais la Convention veilloit, et la République est sauvée. Un air calme et riant s’est anoncé sur toutes les figures, et tous, par un mouvement subit, se sont écriés : Vive la Convention, vive la République, périssent les traîtres et les tirants ! Par suite il a été ajouté que les droits sacrés de l’homme ne seroient point un vain mot, que la Convention, amie du peuple, recherchoit les complices de ce nouveau tiran, que plusieurs avoient déjà subi la peine due à leurs criminelles vues, et que le sol des Français ne tarderait pas à être purgé du reste; que le moment étoit venu où le crime de tous ses êtres villes et orgueilleux qui, sous le masque de la vertu, assassinoient la liberté et l’humanité, qui, avec des dehors de patriotisme, vouloient détruire la liberté et l’égalité, alloit paroître au grand jour; que le peuple français demeuroit (1) P.-V., XLIV, 59-60. (2) C 319, pl. 1301, p. 13 à 15.