58 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE j k [Le conseil général de la commune d’Aubusson à la Convention nationale, le 30 vendémiaire an III] (15) Représentants Et nous aussi nous nous sommes livrés aux transports de la joye la plus pure en recevant et lisant a nos concitoyens votre sublime et immortelle adresse au peuple français. Notre empressement a la publier a égalé notre amour impérissable pour les peres de la patrie et notre zele infatiguable pour l’execution des lois et l’affermissement de la Republique. Et nous aussi avons entendu les intrigans, les terroristes et les faux patriotes s’écrier apres la chute du triumvirat, que ce qu’ils appellent aristocrates et modérés recommencoit a lever la tete. Et nous aussi avons eu a lutter sans-cesse contre les persécutions clandestines, contre les piégés et les machinations des desorganisateurs, contre les avilisseurs d’une autorité constituée qui s’est toujours maintenue calme au milieu des orages dont elle fut longtems cir-convenüe, contre tous les dénonciateurs qui ont fait de vains efforts pour lui oter la confiance qu’elle a toujours méritée en remplissant ses devoirs sans reproches. Et nous aussi qui n’avons jamais scu courber le front devant la terreur qui n’est faite que pour faire trembler les scélérats, continuons de lever la tete parce que nous scavons et sentons que c’est la véritable attitude des hommes probes et libres, des vrais patriotes et des républicains impertubables. Et nous aussi qui avons juré l’unité et l’indivisibilité de la Republique, ne reconnaissons qu’un centre d’autorité et de puissance qui est la Convention autour de laquelle nous resterons toujours appuyés inviolablement. Vous l’avez dit, citoyens représentants, vous ne souffrirez pas qu’il s’eleve une voix qui ose crier plus haut que la Convention. Grâces immortelles vous soient rendües, o vous qui ne cessez de bien mériter de la patrie ! nous nous plaisons a vous repeter de rester a votre poste, jusqu’à ce que par vos soins et vos travaux paternels, la Republique triomphe de tous ses enemis et soit rendue a une paix aussi durable que sa liberté a été chèrement acquise. Pour nous, toujours fidels a nos devoirs, nous ne cesserons de faire entendre ce cri pretieux, vive la Republique, une et indivisible, vive la Convention, périssent les intrigans et les patriotes hypocrites. Moclassaie, maire, Jehardes, agent national, Ormeille, Valleurt, Marlinon, Jouhannerue, Blanchet, officiers municipaux et dix autres signatures. (15) C 324, pl. 1395, p. 19. [Les membres du conseil général de la commune dAmay-sur-Arroux à la Convention nationale, le 3 brumaire an III] (16) Liberté, Égalité. Représentans Non, nous ne repousserons pas au milieu des écueils le vaisseau de la République, tant de fois battu par la tempête. Vous nous inspirez la justice, l’humanité et touttes les vertus sociales... Nous ne nous en écarterons pas grâces aux principes développés dans votre adresse au peuple français et dans le rapport de Robert Lindet. Nous vous remercions de votre decret du 25 vendémiaire qui rappelle à leur véritable institution les sociétés populaires. Nous avons déjà applaudy au grand caractère que vous avez manifesté dans les fameuses journées des neuf et dix thermidor, nous applaudissons aux mesures que vous prénéz pour rompre les fils d’une conspiration redoutable, même après la chûte de son chef. Oui, citoyens Représentans, vous merittez notre confiance, restez a votre poste jusqu’au moment ou la révolution sera consommée, continuez de bien meritter de la patrie et hâtez vous d’organiser les écoles primaires. Coquinginot, officier municipal, Godard, agent national et huit autres signatures. I [La municipalité de Grasse à la Convention nationale, le 27 vendémiaire an III] (17) Representans du peuple Seroit ce au moment ou les esclaves des tirans coalisés contre la Republique francoise sont chassés de son territoire? Seroit ce au moment ou les armées republiquaines apprennent aux despotes ce que peuvent les élans de la liberté contre les fureurs de la tirannie, qu’une poignée d’intriguans et de factieux pré-tendroit rivaliser avec la Convention et répandre le desordre et la terreur dans le sein de la republique. Non, jamais ce monstrueux renversement des principes n’affligera la république. Plutôt que de le souffrir, nous verserions jusqu’à la dernière goutte de notre sang. Representans, soyés fermes a votre poste ; soyés ce que vous fûtes le 9e, le 10e thermidor et le point de ralliement des vrais republiquains sera sans cesse la Convention nationale. Uchiep, maire, Guidal, agent national et les signatures de sept officiers municipaux. (16) C 324, pl. 1395, p. 18. (17) C 324, pl. 1395, p. 26.