SÉANCE DU 10 BRUMAIRE AN III (31 OCTOBRE 1794) - N° 10 233 quant à nous, l’amour et le respect des loix seront perpétuellement le centre commun ou nous nous unirons pour seconder vos effort, en répétant sans cesse les cris de Vive la Convention, Vive la République, une et indivisible. Et ont les membres présens signé avec l’agent national provisoire et le secrétaire, séance publique tenante. Pour extrait. Mary Fortin, officier municipal, Lecuil, secrétaire. t [Le conseil général de la commune de L’Aigle à la Convention nationale, le 24 vendémiaire an HT] (36) La République� ou la mort. Liberté, Égalité. Citoyens Représentans, La foudre lancée du haut de l’olimpe sur les ennemis de la liberté ne leur porterait pas un coup plus funeste que votre adresse du 18 de ce mois au peuple françois : Les vérités qu’elle renferme les font rentrer dans le néant. Nous en avons fait la lecture dans notre sein et aux acclamations du peuple qui assistoit a notre seance; nous avons arreté de vous en témoigner notre satisfaction; recevez cette nouvelle preuve de notre attachement inviolable. Grâces éternelles vous soient rendues, citoyens repre-sentans, la Republique ne varira plus désormais dans ses principes ; vous venez de les consacrer a jamais ; périssent l’être immoral qui oseroit y porter atteinte. Tirans de l’Europe, ennemis de l’humanité, lisez cette proclamation sublime et palissez. Voila la réponse des representans d’un peuple libre aux calomnies dont fourmillent vos odieux manifestes; malgré vos efforts nombreux mais impuissants la liberté des François s’affermira. Dignes héritiers des fureurs de Néron, hommes de sang, votre empire est passé ; vous ne nous comprimerez plus par la terreur ; nous sommes enfin véritablement libres, vous etes anéantis. Lâches hipocrites, le masque dont vous aviez si bien sçu vous couvrir est tombé, le peuple françois éclairé par ses représentans fidèles est en garde contre vos fausses manoeuvres et vous démasquera partout et sous quelques couleurs que vous vous presentrez et le glaive de la loi s’appesantira sur vos têtes coupables. O Convention nationale, que d’actions de grâces ne te devons nous pas ! Milles fois tu as sauvé la patrie ; milles fois ses ennemis ont été par toi terrassés ; continue, continue ta glorieuse carrière, s’il se présente des obstacles (36) C 323, pl. 1387, p. 8. dans son cours, franchis les, atteint le but tant désiré. Les bénédictions, les remerciments, les voeux d’une grande nation dont tu auras fait le bonheur, t’attendent et seront pour toi une bien douce recompence. Vive la République, vive la Convention. Suivent quinze signatures dont celles du maire et de 3 officiers municipaux. u [Les juges du tribunal et le commissaire national du district de Grandvilliers, à la Convention nationale, le 26 vendémiaire an 7/7] (37) Citoyens Representans Le bulletin de correspondance et les papiers nouvelles nous avoient déjà fait connoitre votre sublime adresse au Peuple français et la plus pure des jouissances avait devancé le moment où elle nous est parvenue offïcielement. Elle n’a fait que se prolonger par la lecture publique que nous venons d’en faire faire et qui a été entendue avec le plus brûlant enthousiasme. Courage! Citoyens representans, déjà les agitateurs, les hommes de sang courbent partout un front humilié! courage! Soyez inflexible à leur égard, que la vengeance nationale poursuive sans relâche ces monstres sanguinaires qui s’etoient revêtus du masque du patriotisme pour énerver la plus courageuse des nations et la réduire sous un joug de fer. Courage enfin ! que le crime pâlisse et tremble! que la fatale terreur ne reste plus que pour lui ! mais que la faiblesse et l’erreur puissent espérer indulgence et humanité, l’innocence obtenir attention et justice. Justice! Citoyens représentans vous venés de la mettre à l’ordre du jour avec la vertu. La patrie est sauvée. Tous les coeurs sont ralliés autour de vous. La république fondée sur l’une et l’autre sera impérissable et le triomphe de la liberté est assuré. Les juges et commissaire national du tribunal du district de Granvilliers. Durand, Martin, Henry et deux autres signatures illisibles. v [Le comité révolutionnaire du district d’Etampes aux président et membres de la Convention nationale, le 26 vendémiaire an 777] (38) (37) C 323, pl. 1387, p. 5. (38) C 323, pl. 1387, p. 4. 234 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Liberté, Unité, Égalité. Citoyens, Les membres composans le comité révolutionnaire du district d’Etampes, département de Seine et Oise, pénétrés d’admiration, vous félicitent, Citoyens Représentans de votre adresse au Peuple français, qu’à juste titre, ils regardent comme le nec plus ultra de la justice, de la raison et de la prudence; c’est par la pratique de ces vertus qui guident toutes vos opérations que vous avez abbatu l’hydre de la terreur pour faire luire le flambeau de la justice, que vous avez substitué la raison au fanatisme et la prudence à l’intrigue. Continuez, Representans, que la Convention soit le centre immuable du peuple français, Maintenez le gouvernement révolutionnaire tel que vous l’avez établi et vous serez l’ecueil redoutable contre lequel viendront se briser tous les complots des malveillans et des ennemis du peuple. Vive la Republique, vive la Convention. Vacquin, président, Le Bas, Martin, Gagnebien, Mercier, Chevallier et deux autres signatures illisibles. w [Le comité révolutionnaire du district de La Charité-sur-Loire à la Convention nationale, le 1er brumaire an III ] (39) Citoyens Représentans. Que votre adresse au peuple français est sublime! qu’elle est pathétique et touchante! partout le peuple y trouve ses devoirs ; partout la vérité se fait sentir à son coeur ; partout vous y tracez les vertus qu’il doit suivre et vous y peignez les vues et les pièges qu’il doit éviter; partout vous y démasquez l’intrigant, le faux patriote, le républicain de circonstance ; partout enfin, vous vous y montrez digne de son choix. Aussy qu’elle douce impression n’a-t-elle pas faite à nos âmes? Avec quel enthousiasme n’en avons nous pas entendu la lecture? Et dequels sentimens de reconnoissance n’avons-nous pas été pénétrés? aussy dans un transport d’une joie pûre et unanime nous nous sommes écriés : Vive la Convention nationale. Jurons-lui de nouveau de lui être inviolablement attachés ; ne voyons qu’elle, ne voyons que par elle; regardons la comme le point central où tout bon républicain doit se rendre. Jurons lui enfin de maintenir la liberté, l’égalité, l’unité et l’indivisibilité de la République. Suivent 11 signatures. (39) C 323, pl. 1387, p. 3. X [Le comité de surveillance et révolutionnaire de la commune et du district de Béziers, à la Convention nationale, le 30 vendémiaire an 777] (40) Représentans Le comité révolutionaire du district de Béziers, nouvelement organisé, vous témoigne sa satisfaction de votre adresse au peuple français; imbu des mêmes principes qui vous dirigent, il vient de donner une preuve éclatante de sa justice et de son humanité, en élargissant, concurremment avec vos dignes collègues Perrin et Goupilleau, des individus emfermés depuis plus d’un an et dont le crime en général ne provenoit que d’un moment d’erreur... Ce n’est pas la terreur qui inspire le patriotisme, la vertu seule forme les Républicains ; malheur à quiconque pense diferement, il n’est pas fait pour rester dans une société d’hommes libres. Représentans, continués de bien mériter de la patrie, jouissés de la confiance et de l’approbation de tous les français et en particulier du dévouement le plus sincere de la part du comité revolutionaire du district de Beziers. Il jure en vos mains, respect à la Convention nationale, obéissance à la loi, protection aux infortunés et haine éternelle aux méchans. Les membres du comité révolutionnaire du district de Béziers. Débes, président, Fabre, Octavien Vidal, Guibert, Astier, et trois autres signatures. y [Les membres composant le conseil général de la commune de Lille à la Convention nationale, le 3 brumaire an 777] (41) Législateurs, Vous êtes destinés à sauver la Patrie chaque fois qu’elle éprouve des crises nouvelles de la part de ses ennemis intérieurs. Vous la sauverez dans toutes les occasions malgré leurs déguisemens. Le Peuple françois veut fortement la République; vous êtes les interprètes de sa volonté suprême et vous la proclamez à nouveau par votre adresse : votre profession de foi est la sienne toute entière. Le bonheur social et particulier repose dans les lois qui ont pour base l’humanité, la justice et toutes les vertus réunies et ce bonheur ne se trouve que dans le gouvernement démocratique seul le plus près de la nature et le plus parfait des gouvememens. La terreur planait sur toute la République; elle paralisait le patriotisme : ceux qui éta-(40) C 323, pl. 1387, p. 2. (41) C 323, pl. 1387, p. 1. Bull., 14 brum.