[Convention . nationale.] ARCHIVES PAWLEMEÎ'FrAIRES. SSbrTl793 ' 439 médaille d’or pesant une once vingt-deux grains, donnée pour prix au citoyen Chemilly par la Société d’agriculture en mil sept cent quatre vingt -onze; une médaille d’argent pesant six onces, donnée par la ci-devant Provence, à Etienne-Michel Bouret, oncle du citoyen Che-milly, en reconnaissance de services rendus ; une croix de Saint-Louis, déposée sur le bureau par les officiers municipaux, cette croix leur a été remise par le citoyen Drouyer Delhuys (sic)., deux sabres avec leurs baudriers, le premier de trente pouces de lame, poignée dorée, baudrier de cuir noir, le second de garde national, bau¬ drier en cuir blanc et cent vingt -neuf livres dix sols en assignats. IJ a été arrêté par la Société que les linges se¬ raient envoyés au district de Crépy et que les médailles d’or et d’ai'gent, la croix de Sainü-Louis, les sabres et les cent vingt -neuf livres dix sols seraient envoyés à la Convention nationale, autorise son président à faire ledit envoi, à écrire les lettres nécessaires à la Convention pour la féliciter sur ses glorieux travaux, et à la Société des Jacobins de Paris pour demander l’affiliation et leur faire part des dons faits à la République par cette commune. On a procédé ensuite au scrutin épuratoire. D’après le résultat dudit scrutin, trente membres ont été admis à l’unanimité. Séance levée à. sept heures du soir. Signé : Eugène Chemilly, ; président ; Antoine-François Moutonnet, secrétaire. Pour extrait conforme : A. -F. Moutonnet, secrétaire . Reconnaissance du district de Crépi/. Le cinquième jour du mois frimaire, le ci¬ toyen-maire de Marolles a remis au directoire du district de Crépy, au nom de la Société popu¬ laire de cette commune : soixante et dix-sept chemises, cinq draps, deux nappes et dix autres vieilles chemises destinées à faire de la charpie au service des hôpitaux militaires, le tout fait en dons patriotiques par les citoyens de la com¬ mune dudit Marolles (mention honorable). A Crépy, ledit jour, l’an second de la Répu¬ blique française une et indivisible. Les administrateurs du directoire du district de Crépy, Signé : Portejoye. Pour copie conforme à V original : A. -F. Moutonnet, secrétaire de la Société populaire. La Société républicaine de la Sauvetat, dépar¬ tement du (vers, fait part à la Convention de la joie qu'elle a éprouvée en apprenant le châtiment de Marie�Aaïtomette'; efie l’iavite à continuer de poursuivre les traîtres et Heg malveillants. Insertion au « Bulletin » (1), Suit la lettre de la Société montagnarde (ffe T» Sauvetat (2). La Société montagnarde de la Sauvetat, district de Lectoure, 'département du Gers, à la Oon~ vention nationale. « Législateurs, « L’impunité fut toujours un encouragement vers le crime. La Révolution n’aurait pas fait autant de pas rétrogades si les premiers scélé¬ rats qui ont osé entreprendre de la détruire fussent tombés sous la massue nationale. Ce n’était pas assez pour la nation française d’avoir fait périr le dernier de ses tyrans, il fallait encore que celle qui avait partagé ses crimes partageât sa punition, le Tribunal révolutionnaire vient de prononoer la peine de mort contre Marie-Antoinette. Nous ne vous dirons pas quelle a été notre joie en apprenant la mort de -cette implacable ennemie du nom français, jugez -en par la satisfaction que nous vous témoignâmes, lorsque vous eûtes condamné son imbécile mari. « Continuez à poursuivre les traîtres et les malveillants, et s’ils ont compté d’un (-sic) instant sur l’impunité des Lafayette et des Dumouriez, qu’ils tremblent en apprenant le juste châtiment qu’ont subi les Custine, Miasi-sinski (Maiczinski) et t-ous ceux qui ont com¬ promis les intérêts de la patrie. « Salut et fraternité, « Lacaze, président; Canesin, secrétaire . » Le citoyen de Lestang, cmré de Vaugaes (Veau-gues), département du Cher, fait pari à. la Con¬ vention nationale qu’il a épousé la citoyenne Deux, religieuse; ces deux époux font don à la patrie d’une pièce d’or de 24 livres, ils regrettent de ne pouvoir, en ce moment, en offrir davan¬ tage. Le citoyen de Lestang a déposé ses lettres de prêtrise au district de Sancerre. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (3). Compte rendu du Bulletin de la Convention (4) Le citoyen Létang, curé de Vaugues [Veau-gues], district de Sancerre, département du Cher, informe la Convention qu’il a épousé la citoyenne Daux, religieuse de la congrégation de Montoir. Ces deux nouveaux époux font don k la patrie de 24 livres en or. Ils regrettent de ne pouvoir en ce moment en offrir davantage. Le citoyen Létang a déposé ses lettres de prêtrise au dis¬ trict de Sancerre. (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 286. (2) Archives nationales, carton C 285, dossier SM. (3) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 287. (4) Supplément au Bulletin de la Convention du leJ jour de la 2° décade du 3e mois de l’an II (dimanche 1er décembre 1793).