SÉANCE DU 24 THERMIDOR AN II (11 AOÛT 1794) - N° 1 465 unique point de ralliement. Comme le peuple de Paris, elle applaudit aux mesures sévères et indispensables que vous avez prises. La France entière s’est prononcée par votre organe; c’est à la France entière à respecter votre volonté suprême. Tirons-en la grande et utile leçon qu’on doit s’abstenir de toute idolâtrie personnelle, et que ce n’est qu’après une vie, constamment accompagnée de probité et de vertu, que l’admiration peut être commandée. Adoptée en séance générale, et à l’unanimité. Valence le 16 therm. II Signé, Blanchette fils, président. Pontignac, Urtin, Lasserre, Tourrette, secrétaires (1). v ' [La sté popul. de la comm. de Dun{ 2), à la Conv., sur les événements de la nuit du 9 au 10 thermidor ] (3) Grâces vous soyent rendus, dignes et vertueux représentans : vous avez purgé le sol de la liberté du monstre qui le déshonnoroit. Il n’est plus, ce nouveau Catilina qui, par de criminel[le]s astuces, trompoit et le peuple et la Convention ! Vous avez affrontez ces dangers qui vous menaçoient. Guidés par le flambeau de la liberté, dans l’ombre de la nuit, vous avez vu le salut de la République et, par un mouvement spontanée, le tiran et ses vils complices ont expiés la peine due à leurs crimes. Votre énergie, votre courage n’ont pas trompé nos espérances. Que ne pouvons-nous vous fairre un rampart de nos corps ! Vous vous êtes montrés dignes du beau titre de représentant du peuple français. Par vous la République est sauvée; par vous, nous conserverons notre liberté. Recevez-en le témoignage de notre reconnoissance, et le serment que nous vous faisons de vous rester inviolablement attachés. Aufaur ( présid .), Y. Vernand ( secrét .), Barnery ( secrét .). w' [La comm. de Thionville (4) à la Conv.; s.d.] (5) Le voile dont se couvroient des monstres, sous l’apparence de la vertu, cachoient une âme perfide. Ils avoient projetté la perte des représentants du peuple et celle de la liberté. Mais le génie de la France, qui veille au salut de la patrie, n’a pas permis que ces projets parricides se réalisent, au moment où ces hommes pervers se flattoient qu’ils pouvoient, avec les satellites qu’ils avoient séduits, consommer leurs crimes. (1) A Valence, de l’Imprimerie de la Veuve Aure, Imprimeur de la société populaire. (2) Creuse. (3) C 315, pl. 1 265, p. 71. Mention dans Bin, 30 therm. (1er suppl1). (4) Moselle. (5) C 313, pl. 1 248, p. 31; Bln, 27 therm. (1er suppl1). Mentionné par J. Fr., n° 686. C’est là qu’ils se sont vus forcés par les républicains vertueux, accourus pour la défense de la représentation nationale, à une retraite précipitée. Ils ont été abandonnés par ceux qu’ils avoient séduits. Alors, nos braves frères de Paris ne formant plus qu’une famille, les perfides conspirateurs ont restés livrés aux remords, et ont subi le châtiment dû à leur scélératesse. Hommes criminels, s’il en existe encore qui veuillent conspirer contre nos montagnards, tremblez ! Nous sommes tous animés des mêmes sentiments que nos frères de Paris et nous avons tous juré de sacrifier nos fortunes et notre vie pour la défense de nos législateurs. Représentants du premier temple du monde, continuez vos grands et pénibles travaux. Bientôt tous les peuples de l’univers entier viendront vous témoigner (comme les Français) toute leur reconnoissance, et diront, comme nous : vive la République ! Vive la Convention ! Vive la montagne ! Loriot, C. Stein, H. Guesviller, J. Mougon, Gay, Brandebourg, Lapeyre, F. Abel, Géminal, Néron, J. Rossert, Rabeisen, Dondeins, Gillet, Claude, Bomon; Boûcherez, Géroux ( agent nat.), B. Merlino [et 5 signatures illisibles (dont celle du maire)]. x' [La sté popul. et montagnarde de Mêle-sur-Sarthe(l), à nos fidèl[e]s représentants de la Conv.; 15 therm. II\ (2) Représentants fidèl[e]s, La chute la plus méritée a été le fruit de la sourde conspiration des infâmes triumvirs. Le principe de cette trame clandestine n’a eu pour suite que sa fin. Pourquoi ? Parce que la montagne est là ! Parce que ce siège des vertus ne peut supporter l’apparence même du crime. Parce que là sont gravés les emblèmes sacrés d’unité, d’indivisibilité. Devant eux s’annéanti-ront ces téméraires audacieux qui oseroient méconnoître ces principes éternels. Déjà ces infâmes triumvirs n’existent plus. Déjà ces Catilina violateurs des droits du peuple sont disparus du milieu de lui. Par votre fermeté, vous avez éternisé la République française qu’ils vouloient annéantir à jamais. Grâces vous en rend le peuple que vous avez vengé. A votre devoir il rend hommage par les cris répétés de : vive la montagne ! Vive la Convention ! Vive la République sauvée ! Oui, elle est sauvée ! Tirans de l’univers, triumvirs, conspirateurs enfin, tremblez ! Nos bras valeurs (sic) sont là pour vous battre. Nos corps pour servir de remparts à la Convention qui consolide notre République en livrant les triumvirs et leurs infâmes complices au rasoir national. Lemaître ( pour le présid), Janone ( pour l’abs[en]c[e] du secrét). (1) Orne. (2) C 315, pl. 1 265, p. 72. Mention dans Ef", 1er fruct. (1er suppl1). 30 SÉANCE DU 24 THERMIDOR AN II (11 AOÛT 1794) - N° 1 465 unique point de ralliement. Comme le peuple de Paris, elle applaudit aux mesures sévères et indispensables que vous avez prises. La France entière s’est prononcée par votre organe; c’est à la France entière à respecter votre volonté suprême. Tirons-en la grande et utile leçon qu’on doit s’abstenir de toute idolâtrie personnelle, et que ce n’est qu’après une vie, constamment accompagnée de probité et de vertu, que l’admiration peut être commandée. Adoptée en séance générale, et à l’unanimité. Valence le 16 therm. II Signé, Blanchette fils, président. Pontignac, Urtin, Lasserre, Tourrette, secrétaires (1). v ' [La sté popul. de la comm. de Dun{ 2), à la Conv., sur les événements de la nuit du 9 au 10 thermidor ] (3) Grâces vous soyent rendus, dignes et vertueux représentans : vous avez purgé le sol de la liberté du monstre qui le déshonnoroit. Il n’est plus, ce nouveau Catilina qui, par de criminel[le]s astuces, trompoit et le peuple et la Convention ! Vous avez affrontez ces dangers qui vous menaçoient. Guidés par le flambeau de la liberté, dans l’ombre de la nuit, vous avez vu le salut de la République et, par un mouvement spontanée, le tiran et ses vils complices ont expiés la peine due à leurs crimes. Votre énergie, votre courage n’ont pas trompé nos espérances. Que ne pouvons-nous vous fairre un rampart de nos corps ! Vous vous êtes montrés dignes du beau titre de représentant du peuple français. Par vous la République est sauvée; par vous, nous conserverons notre liberté. Recevez-en le témoignage de notre reconnoissance, et le serment que nous vous faisons de vous rester inviolablement attachés. Aufaur ( présid .), Y. Vernand ( secrét .), Barnery ( secrét .). w' [La comm. de Thionville (4) à la Conv.; s.d.] (5) Le voile dont se couvroient des monstres, sous l’apparence de la vertu, cachoient une âme perfide. Ils avoient projetté la perte des représentants du peuple et celle de la liberté. Mais le génie de la France, qui veille au salut de la patrie, n’a pas permis que ces projets parricides se réalisent, au moment où ces hommes pervers se flattoient qu’ils pouvoient, avec les satellites qu’ils avoient séduits, consommer leurs crimes. (1) A Valence, de l’Imprimerie de la Veuve Aure, Imprimeur de la société populaire. (2) Creuse. (3) C 315, pl. 1 265, p. 71. Mention dans Bin, 30 therm. (1er suppl1). (4) Moselle. (5) C 313, pl. 1 248, p. 31; Bln, 27 therm. (1er suppl1). Mentionné par J. Fr., n° 686. C’est là qu’ils se sont vus forcés par les républicains vertueux, accourus pour la défense de la représentation nationale, à une retraite précipitée. Ils ont été abandonnés par ceux qu’ils avoient séduits. Alors, nos braves frères de Paris ne formant plus qu’une famille, les perfides conspirateurs ont restés livrés aux remords, et ont subi le châtiment dû à leur scélératesse. Hommes criminels, s’il en existe encore qui veuillent conspirer contre nos montagnards, tremblez ! Nous sommes tous animés des mêmes sentiments que nos frères de Paris et nous avons tous juré de sacrifier nos fortunes et notre vie pour la défense de nos législateurs. Représentants du premier temple du monde, continuez vos grands et pénibles travaux. Bientôt tous les peuples de l’univers entier viendront vous témoigner (comme les Français) toute leur reconnoissance, et diront, comme nous : vive la République ! Vive la Convention ! Vive la montagne ! Loriot, C. Stein, H. Guesviller, J. Mougon, Gay, Brandebourg, Lapeyre, F. Abel, Géminal, Néron, J. Rossert, Rabeisen, Dondeins, Gillet, Claude, Bomon; Boûcherez, Géroux ( agent nat.), B. Merlino [et 5 signatures illisibles (dont celle du maire)]. x' [La sté popul. et montagnarde de Mêle-sur-Sarthe(l), à nos fidèl[e]s représentants de la Conv.; 15 therm. II\ (2) Représentants fidèl[e]s, La chute la plus méritée a été le fruit de la sourde conspiration des infâmes triumvirs. Le principe de cette trame clandestine n’a eu pour suite que sa fin. Pourquoi ? Parce que la montagne est là ! Parce que ce siège des vertus ne peut supporter l’apparence même du crime. Parce que là sont gravés les emblèmes sacrés d’unité, d’indivisibilité. Devant eux s’annéanti-ront ces téméraires audacieux qui oseroient méconnoître ces principes éternels. Déjà ces infâmes triumvirs n’existent plus. Déjà ces Catilina violateurs des droits du peuple sont disparus du milieu de lui. Par votre fermeté, vous avez éternisé la République française qu’ils vouloient annéantir à jamais. Grâces vous en rend le peuple que vous avez vengé. A votre devoir il rend hommage par les cris répétés de : vive la montagne ! Vive la Convention ! Vive la République sauvée ! Oui, elle est sauvée ! Tirans de l’univers, triumvirs, conspirateurs enfin, tremblez ! Nos bras valeurs (sic) sont là pour vous battre. Nos corps pour servir de remparts à la Convention qui consolide notre République en livrant les triumvirs et leurs infâmes complices au rasoir national. Lemaître ( pour le présid), Janone ( pour l’abs[en]c[e] du secrét). (1) Orne. (2) C 315, pl. 1 265, p. 72. Mention dans Ef", 1er fruct. (1er suppl1). 30