SÉANCE DU 20 THERMIDOR AN II (7 AOÛT 1794) - N° 1 263 sur les traces du nouveau Catilina. Puisse son exécrable mémoire vivre dans les fastes de l’histoire pour être le monument durable de votre intégrité, de votre intrépidité, et de honte et d’op[p]robre pour ceux qui vouloient ressu[s]citer le despotisme et lui élever un trône de sang sur les débris de la République, à laquelle nous n’avons jamais cessé, à laquelle nous ne cesserons de consacrer nos vies et nos fortunes. Restez donc toujours fermefs] à votre poste. Continuez d’arracher d’une main hardie le masque hypocritte des traîtres. Assurez de plus en plus le bonheur des vrais républicains qui ne cesseront de mettre leur espoir et leur confiance dans ceux qui ont sçu tout à la fois deffendre leurs intérêts, étouffer les divisions intestines et terrasser les brigands couronnés. Jaume ( présid .), Pierre Marie (vice-présid.), L.C. Rouget (secrét)( 1). g [La sté popul. d’Yssingeaux ( 2), à la Conv.; s.d.] (3) Législateurs, La société populaire et républicaine d’Issin-geaux, instruite que Robespierre, Couton et Saint-Just ont voulu trahir la cause commune et s’erriger en triomvirs, en voulant, le premier devenir un second Cromvel, en voulant enfin tous les trois devenir les tirans de leur pays, vient vous exprimer les sentimens de reconnois-sance et d’admiration, dont elle a été pénétrée, de l’énergie et de la fermeté que vous avez montré[es] dans cette journée, qui, sans votre courage infatigable et votre sagesse accoutumée, étoit le dernier jour de la République. Notre indignation contre ces monstres est à son comble. Grâces immortelles vous soient rendues, augustes représentans d’un peuple libre ! Vous avez encore une fois sauvé la République en faisant tomber les têtes conspiratrices des triomvirs et de leurs complices. Notre recon-noissance pour vous est sans bornes, et notre cri de ral[l]iement sera toujours : vive la République, vive la Convention nationale ! Les membres composant le bureau : Besson (présid.), Jempere (secrét.), Gire (secrét.), H. Fayolle (secrét.), Larelanbier (?) (secrét.). h [Les administrateurs du départ 1 du Calvados, à la Conv.; s.l.n.d.J (4). (1) La société populaire a arrêté, séance tenande, que la présente sera envoyée à la Convention nationale, ce 20 therm. H. L.C. ROUGET (secrét.). (2) Haute-Loire. (3) C 315, pl. 1262, p. 57. (4) C 312, pl. 1244, p. 43. Mentionné par Bln, 29 therm. (2e supl1); J. Mont., n° 100; J. Fr., n° 682; J. Sablier (du soir), n° 1483 (pour 1485). Citoyens représentans Il vous est dû aussi le tribut de notre admiration pour l’énergie sublime que vous avez déployée dans la fameuse journée du 9 thermidor. Grâce à ce courage héroïque, la liberté vient d’échapper encore aux plus grands dangers qu’elle avoit encourus. Cette mémorable époque sera un monument inéfaçable de votre gloire, en même tems qu’elle servira à consolider la République. Le Catilina moderne et ses complices sont abbatus. Ainsi périront tous les scélérats qui tenteroient de les imiter. Marat, Olivier fils (présid.), Dubuisson, Pagins, Mignod, Gellé. Par le directoire : Chapron (secrét.-�1). i [La sté popul. régénérée de la comm. de Guéret (1) à la Conv.; 14 therm. II] ( 2) Représentans du peuple, Notre amour pour ces hommes que nous regardions comme les fermes colonnes de la République s’est changé en une horreur profonde, à la nouvelle de leur conjuration mille et mille fois trop audacieuse... Grâces soient rendues au génie tutélaire de la France et au grand courage que vous avés déployé ! La liberté est encore sauvée; elle ne périra jamais... Représentans du peuple, nous adhérons avec autant d’empressement que de franchise aux décrets énergiques par lesquels vous avés délivré la patrie des monstres qui voulaient la dévorer. Nous félicitons nos braves frères de Paris d’être restés fidèles à la représentation nationale; elle est le centre commun autour duquel les vrais amis de la République doivent sans cesse se rallier et se presser; à ce titre nous vous jurons même fidélité. Ordonnés, et nous partirons en masse pour aller avec eux vous couvrir de nos corps contre les poignards des tyrans. Restez à votre poste; restez-y jusqu’à ce que le vaisseau de la République, entré dans le port, soit à l’abri de la tourmente et des tempêtes que ne cessent d’élever ceux qui sont conjurés contr’elle. Purgez votre sein, s’il y en existe encore, de ces scélérats qui, le patriotisme dans la bouche, ne respirent dans le cœur que la ruine de la plus puissante République de l’univers; appelez la vengeance nationale sur leurs têtes coupables, et vous ajouterez ce bienfait à tous ceux qui vous ont fait si justement proclamer les sauveurs de la patrie. Champagne (présid.), Goumey (?) (secrét.), L’Androit (secrét.), Perdrix (secrét.). (1) Creuse. (2) C 315, pl. 1262, p. 20. Mentionné par Bin, 29 therm. (2e suppl1); J. Fr., n° 682; J. Sablier (du soir), n° 1483 (pour 1485). SÉANCE DU 20 THERMIDOR AN II (7 AOÛT 1794) - N° 1 263 sur les traces du nouveau Catilina. Puisse son exécrable mémoire vivre dans les fastes de l’histoire pour être le monument durable de votre intégrité, de votre intrépidité, et de honte et d’op[p]robre pour ceux qui vouloient ressu[s]citer le despotisme et lui élever un trône de sang sur les débris de la République, à laquelle nous n’avons jamais cessé, à laquelle nous ne cesserons de consacrer nos vies et nos fortunes. Restez donc toujours fermefs] à votre poste. Continuez d’arracher d’une main hardie le masque hypocritte des traîtres. Assurez de plus en plus le bonheur des vrais républicains qui ne cesseront de mettre leur espoir et leur confiance dans ceux qui ont sçu tout à la fois deffendre leurs intérêts, étouffer les divisions intestines et terrasser les brigands couronnés. Jaume ( présid .), Pierre Marie (vice-présid.), L.C. Rouget (secrét)( 1). g [La sté popul. d’Yssingeaux ( 2), à la Conv.; s.d.] (3) Législateurs, La société populaire et républicaine d’Issin-geaux, instruite que Robespierre, Couton et Saint-Just ont voulu trahir la cause commune et s’erriger en triomvirs, en voulant, le premier devenir un second Cromvel, en voulant enfin tous les trois devenir les tirans de leur pays, vient vous exprimer les sentimens de reconnois-sance et d’admiration, dont elle a été pénétrée, de l’énergie et de la fermeté que vous avez montré[es] dans cette journée, qui, sans votre courage infatigable et votre sagesse accoutumée, étoit le dernier jour de la République. Notre indignation contre ces monstres est à son comble. Grâces immortelles vous soient rendues, augustes représentans d’un peuple libre ! Vous avez encore une fois sauvé la République en faisant tomber les têtes conspiratrices des triomvirs et de leurs complices. Notre recon-noissance pour vous est sans bornes, et notre cri de ral[l]iement sera toujours : vive la République, vive la Convention nationale ! Les membres composant le bureau : Besson (présid.), Jempere (secrét.), Gire (secrét.), H. Fayolle (secrét.), Larelanbier (?) (secrét.). h [Les administrateurs du départ 1 du Calvados, à la Conv.; s.l.n.d.J (4). (1) La société populaire a arrêté, séance tenande, que la présente sera envoyée à la Convention nationale, ce 20 therm. H. L.C. ROUGET (secrét.). (2) Haute-Loire. (3) C 315, pl. 1262, p. 57. (4) C 312, pl. 1244, p. 43. Mentionné par Bln, 29 therm. (2e supl1); J. Mont., n° 100; J. Fr., n° 682; J. Sablier (du soir), n° 1483 (pour 1485). Citoyens représentans Il vous est dû aussi le tribut de notre admiration pour l’énergie sublime que vous avez déployée dans la fameuse journée du 9 thermidor. Grâce à ce courage héroïque, la liberté vient d’échapper encore aux plus grands dangers qu’elle avoit encourus. Cette mémorable époque sera un monument inéfaçable de votre gloire, en même tems qu’elle servira à consolider la République. Le Catilina moderne et ses complices sont abbatus. Ainsi périront tous les scélérats qui tenteroient de les imiter. Marat, Olivier fils (présid.), Dubuisson, Pagins, Mignod, Gellé. Par le directoire : Chapron (secrét.-�1). i [La sté popul. régénérée de la comm. de Guéret (1) à la Conv.; 14 therm. II] ( 2) Représentans du peuple, Notre amour pour ces hommes que nous regardions comme les fermes colonnes de la République s’est changé en une horreur profonde, à la nouvelle de leur conjuration mille et mille fois trop audacieuse... Grâces soient rendues au génie tutélaire de la France et au grand courage que vous avés déployé ! La liberté est encore sauvée; elle ne périra jamais... Représentans du peuple, nous adhérons avec autant d’empressement que de franchise aux décrets énergiques par lesquels vous avés délivré la patrie des monstres qui voulaient la dévorer. Nous félicitons nos braves frères de Paris d’être restés fidèles à la représentation nationale; elle est le centre commun autour duquel les vrais amis de la République doivent sans cesse se rallier et se presser; à ce titre nous vous jurons même fidélité. Ordonnés, et nous partirons en masse pour aller avec eux vous couvrir de nos corps contre les poignards des tyrans. Restez à votre poste; restez-y jusqu’à ce que le vaisseau de la République, entré dans le port, soit à l’abri de la tourmente et des tempêtes que ne cessent d’élever ceux qui sont conjurés contr’elle. Purgez votre sein, s’il y en existe encore, de ces scélérats qui, le patriotisme dans la bouche, ne respirent dans le cœur que la ruine de la plus puissante République de l’univers; appelez la vengeance nationale sur leurs têtes coupables, et vous ajouterez ce bienfait à tous ceux qui vous ont fait si justement proclamer les sauveurs de la patrie. Champagne (présid.), Goumey (?) (secrét.), L’Androit (secrét.), Perdrix (secrét.). (1) Creuse. (2) C 315, pl. 1262, p. 20. Mentionné par Bin, 29 therm. (2e suppl1); J. Fr., n° 682; J. Sablier (du soir), n° 1483 (pour 1485).