538 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE sur la question proposée par les commissaires aux secours publics, de savoir si, avant d’acquitter définitivement les indemnités relatives aux pertes éprouvées par l’intempérie des saisons et autres accidens imprévus, ils doivent soumettre leur travail à l’examen des comités des secours publics et des finances, ainsi qu’il a été décrété, le 16 messidor, à l’égard des indemnités résultantes de l’invasion ou des ravages des ennemis, « Décrète que le même mode prescrit par la loi du 16 messidor pour le règlement définitif des indemnités relatives, souffertes par l’invasion ou le ravage des ennemis, sera exécuté à l’égard de celles occasionnées par l’intempérie des saisons et autres accidens imprévus »(l). 49 « La Convention nationale, après avoir entendu le rapport de son comité des secours publics sur la pétition du citoyen Louis Bourdet, gendarme de la 35e division, père de famille chargé d’une femme et de deux enfans en bas âge, qui a perdu la cuisse gauche et un doigt de la main gauche au service de la patrie par les coups de feu qu’il a reçus à l’affaire de Dol, le 1er frimaire dernier, et dont les plaies ne sont pas entièrement guéries, décrète : « Art. I. - Le comité de liquidation déterminera incessamment la pension due au citoyen Bourdet. « Art. IL - La trésorerie nationale paiera au citoyen Bourdet, sur la présentation du présent décret, la somme de 300 liv., à titre de secours provisoire, qui ne sera pas imputable sur sa pension. Art. III. - Le présent décret ne sera imprimé qu’au bulletin de correspondance » (2). 50 « Sur la proposition d’un membre [DUPIN], qui annonce à la Convention nationale que le citoyen Salneuve, employé aux douanes nationales, l’a chargé de remettre à la nation une somme de 3,595 liv., que le nommé Rollan, condamné à mort, lui avoit remise de confiance, « La Convention nationale décrète mention honorable du désintéressement de ce citoyen, et l’insertion au bulletin (3) ». [Applaudissements]. (l) P.V., XLII, 199. Minute de la main de Roger Ducos. Décret n° 10094. Reproduit dans Mon., XXI, 325; M.U., XLII, 137; J. Mont., n°91; Débats, n°674; J. Perlet, n°673; J. S. Culottes, n° 528; Mess. Soir, n° 707. (2) P.V., XLII, 199. Minute de la main de Briez. Décret n° 10089. (3) P.V., XLII, 200. Mon., XXI, 326; J. Fr., n° 670. Minute de la main de Dupin. Décret n° 10098. 51 Elle ordonne l’insertion au bulletin de l’adresse de la société populaire de Neuville (l), et renvoie au comité des domaines une lettre du district de Laon (2). 52 Le citoyen Mazier, artiste d’Evreux, fait hommage à la Convention nationale de modèles d’obus et de boulets en fonte, auxquels il est parvenu à donner la perfection et le poli le plus parfait; il propose de donner toute la perfection désirée à de nouvelles fontes de canons de tout calibre (3). [mazier, tourneur artiste à la Convention nationale; s.l., 8 therm. Il] [ 4). Il y avait, pour le service de l’artillerie, une découverte très importente à faire. C’étoit de trouver la manière de faire pour la fonte des boulets, des modelles inaltérable d’où sortisent des boulets d’une forme toujours égalle : C’est ce qu’a fait avec succès le Citoyen mazier, tourneure en métaux à Evreux, département de l’eure. Ces moules, jusqu’au commencement de la présente année Républicaine, avait été faits en bois, mais les inconvénients étoit très multipliée; le bois tel qu’il fut, étant susceptible, soit d’enfler, soit de ce retirer. Ensuitte le Citoyen mazier a essayé de faire ces moules en étain, rendu le plus dure possible pare l’aliages, mais cette matière laissait toujours le mo-delle exposé à resevoire des inégalités et des cavités, par le choc et les percussions qu’il recevait dans les atellier. il a eu ensuitte recours au cuivres; mais les inconvéniens se sont faire remarqué presque autant qu’avec l’étain et par les mesme cauze. Enfin Le Citoyen mazier après avoir successivement fait les différens moule dont le résultat étoit toujours imparfait, a imaginé d’essayer de les faire en fonte, que l’on sait aittre baucoup plus dure que le fer, et qui, jusqu’alors, étoit reconnus, pour insi-dire, impossible à tourner et à polir, à cauze de son extresme dureté Le Citoyen mazier, occupé depuis plus de 15 ans à se perfectionner dans son métier, es[t] parvenu après différentes expérience[s], à trouver une trempe nouvelle pour l’assier et de forme particulière d’outtis, qu’il a faits et perfectionné lui-mesme autant qu’il lui a été possible il est parvenu ainsy à tourner, l) des modelles de boulets de tout calibre en fonte, 2) des lunette 11) Neuville-sur-Ailette (Aisne). 2) P.V., XLII, 200. Mentionné par J. Sablier, n° 1461. 3) P.V., XLII, 200. Minute de la main de R. Lindet. Décret n° 10091. Mon., XXI, 326; Ann. patr., n°DLXXII; C. Eg., n° 707 ; J.S. Culottes, n° 527 ; J. Fr., n° 670; J. Lois, n° 666. (4) C 314, pl. 1255, p. 59. 538 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE sur la question proposée par les commissaires aux secours publics, de savoir si, avant d’acquitter définitivement les indemnités relatives aux pertes éprouvées par l’intempérie des saisons et autres accidens imprévus, ils doivent soumettre leur travail à l’examen des comités des secours publics et des finances, ainsi qu’il a été décrété, le 16 messidor, à l’égard des indemnités résultantes de l’invasion ou des ravages des ennemis, « Décrète que le même mode prescrit par la loi du 16 messidor pour le règlement définitif des indemnités relatives, souffertes par l’invasion ou le ravage des ennemis, sera exécuté à l’égard de celles occasionnées par l’intempérie des saisons et autres accidens imprévus »(l). 49 « La Convention nationale, après avoir entendu le rapport de son comité des secours publics sur la pétition du citoyen Louis Bourdet, gendarme de la 35e division, père de famille chargé d’une femme et de deux enfans en bas âge, qui a perdu la cuisse gauche et un doigt de la main gauche au service de la patrie par les coups de feu qu’il a reçus à l’affaire de Dol, le 1er frimaire dernier, et dont les plaies ne sont pas entièrement guéries, décrète : « Art. I. - Le comité de liquidation déterminera incessamment la pension due au citoyen Bourdet. « Art. IL - La trésorerie nationale paiera au citoyen Bourdet, sur la présentation du présent décret, la somme de 300 liv., à titre de secours provisoire, qui ne sera pas imputable sur sa pension. Art. III. - Le présent décret ne sera imprimé qu’au bulletin de correspondance » (2). 50 « Sur la proposition d’un membre [DUPIN], qui annonce à la Convention nationale que le citoyen Salneuve, employé aux douanes nationales, l’a chargé de remettre à la nation une somme de 3,595 liv., que le nommé Rollan, condamné à mort, lui avoit remise de confiance, « La Convention nationale décrète mention honorable du désintéressement de ce citoyen, et l’insertion au bulletin (3) ». [Applaudissements]. (l) P.V., XLII, 199. Minute de la main de Roger Ducos. Décret n° 10094. Reproduit dans Mon., XXI, 325; M.U., XLII, 137; J. Mont., n°91; Débats, n°674; J. Perlet, n°673; J. S. Culottes, n° 528; Mess. Soir, n° 707. (2) P.V., XLII, 199. Minute de la main de Briez. Décret n° 10089. (3) P.V., XLII, 200. Mon., XXI, 326; J. Fr., n° 670. Minute de la main de Dupin. Décret n° 10098. 51 Elle ordonne l’insertion au bulletin de l’adresse de la société populaire de Neuville (l), et renvoie au comité des domaines une lettre du district de Laon (2). 52 Le citoyen Mazier, artiste d’Evreux, fait hommage à la Convention nationale de modèles d’obus et de boulets en fonte, auxquels il est parvenu à donner la perfection et le poli le plus parfait; il propose de donner toute la perfection désirée à de nouvelles fontes de canons de tout calibre (3). [mazier, tourneur artiste à la Convention nationale; s.l., 8 therm. Il] [ 4). Il y avait, pour le service de l’artillerie, une découverte très importente à faire. C’étoit de trouver la manière de faire pour la fonte des boulets, des modelles inaltérable d’où sortisent des boulets d’une forme toujours égalle : C’est ce qu’a fait avec succès le Citoyen mazier, tourneure en métaux à Evreux, département de l’eure. Ces moules, jusqu’au commencement de la présente année Républicaine, avait été faits en bois, mais les inconvénients étoit très multipliée; le bois tel qu’il fut, étant susceptible, soit d’enfler, soit de ce retirer. Ensuitte le Citoyen mazier a essayé de faire ces moules en étain, rendu le plus dure possible pare l’aliages, mais cette matière laissait toujours le mo-delle exposé à resevoire des inégalités et des cavités, par le choc et les percussions qu’il recevait dans les atellier. il a eu ensuitte recours au cuivres; mais les inconvéniens se sont faire remarqué presque autant qu’avec l’étain et par les mesme cauze. Enfin Le Citoyen mazier après avoir successivement fait les différens moule dont le résultat étoit toujours imparfait, a imaginé d’essayer de les faire en fonte, que l’on sait aittre baucoup plus dure que le fer, et qui, jusqu’alors, étoit reconnus, pour insi-dire, impossible à tourner et à polir, à cauze de son extresme dureté Le Citoyen mazier, occupé depuis plus de 15 ans à se perfectionner dans son métier, es[t] parvenu après différentes expérience[s], à trouver une trempe nouvelle pour l’assier et de forme particulière d’outtis, qu’il a faits et perfectionné lui-mesme autant qu’il lui a été possible il est parvenu ainsy à tourner, l) des modelles de boulets de tout calibre en fonte, 2) des lunette 11) Neuville-sur-Ailette (Aisne). 2) P.V., XLII, 200. Mentionné par J. Sablier, n° 1461. 3) P.V., XLII, 200. Minute de la main de R. Lindet. Décret n° 10091. Mon., XXI, 326; Ann. patr., n°DLXXII; C. Eg., n° 707 ; J.S. Culottes, n° 527 ; J. Fr., n° 670; J. Lois, n° 666. (4) C 314, pl. 1255, p. 59.