120 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Salsigne, district de Carcassonne, n’a pu apprendre qu’avec la plus vive indignation l’affreuse conspiration tramée par nos ennemis jurés, contre la souveraineté du peuple français, et contre les jours précieux de ses dignes représentants. Pit, infâme Pit ! Eusses-tu cent têtes, tu ne saurais jamais, ni toi, ni tes atroces agents expier un si noir et si abominable forfait. Que d’actions de grâces n’avons-nous pas à rendre à l’Etre suprême, qui dans cette conjoncture a continué à se montrer d’une manière éclatante l’ami et le protecteur de notre sainte liberté, ainsi que de ses généreux défenseurs ! Que de remerciements n’avons nous point à vous faire, pères de la patrie dont l’œil perçant a su, du sommet de la sainte Montagne découvrir et renverser ces pièges sans nombre que la tyrannie et la scélératesse avaient tendus pour vous détruire, et étouffer en même temps, la République entière dans son berceau ! Quelles horreurs ! Peut-on y penser sans frémir ! N’importe, grâce à votre active vigilence, la patrie est encore sauvée et nous serons toujours libres, ou nous n’existerons plus. Nous réitérons tous entre vos mains, sages et intrépides représentants, notre serment de fidélité à la République française, unie et indivisible et de notre inviolable attachement à l’auguste représentation nationale. Que la République soit au plutôt vengée, que les têtes de tous les conspirateurs soient abattues; ne quittez votre poste, députés fidèles, que lorsque n’ayant plus d’ennemis à détruire ou à vaincre, la France aura donné à l’Europe la liberté et la paix. Tels sont les vœux des sans-culottes de la Société populaire de Salsigne ». Droumen, Septour, Desplats (secrét.), Delmaz, Bonnafous, Angles, Maynard, Jalabert, Froment, Servolle, Maynard, Tarbouriech, Lamet, Galibert, Durand, J. Sabatié, Brus, J. Cabairac, Griffe, Majau, Clément [et 3 signatures illisibles] . h [Le c. révol. de Guéret, à la Conv.; s.d.] (1). Un cri d’horreur et d’indignation s’est fait entendre dans toutes les parties de la République en apprenant la nouvelle conjuration ourdie contre la souveraineté du peuple français et ses représentants; au même instant le cri de mort a été prononcé contre les traitres, les conspirateurs et tous les ennemis de la chose publique; eh quoi ! le peuple français serait toujours le jouet des intrigues et des complots libertici-des ? non, non ! il est temps que le glaive de la loi purge le sol de la liberté de tous ces Catilina modernes qui, se couvrant du masque d’un ardent patriotisme ont osé projeter sa ruine, il est temps que la hache révolutionnaire en fasse justice; Législateurs, une immence conjuration était tramée par des hommes que nous regardions comme nos amis et nos frères, et qui méditaient notre perte, c’était contre vous que le fer meurtrier des conjurés était dirrigé, mais la liberté n’est jamais menacée en vain : vous l’avez vu (1) C 302, pl. 1091, p. 16. Bin, 2 flor. (suppl*). du haut de la sainte Montagne : vous avez démasqué les traitres, et le glaive de la loi a fait justice de leur scélératesse. Législateurs, que la vengeance nationale ne cesse que lorsque tous les traitres auront payé la peine dû à leurs forfaits; la cohorte infernale des conjurés est nombreuse, les ramifications de cette horrible conspiration s’étendent dans toutes les parties de la République; qu’ils périssent tous, point de miséricorde, c’est à votre courage et à votre fermeté que nous devons le salut de la patrie; dépositaires de nos pouvoirs, montrez-vous toujours l’effroi des tyrans et des traitres, parlez et vous trouverez des hommes toujours fiers de maintenir nos droits; parlez, et vous serez obéi; nous avons juré le salut de la République, ou de périr avec elle ; restez à votre poste, continuez vos glorieux travaux et la liberté ne périra jamais ». Volland (présid.), Finet, Fortion, Vachez, Lassauzais, Leyraud, Blandin, Burlaud, Niveau, Theuvey. i [ L’agent nat. et la Comm. de Marcillac, à la Conv.; 10 germ. II] (1) « Citoyens, représentants du peuple, Les dangers que couraient la liberté; la joie de voir encore une fois les complots de nos ennemis déjoués; l’horreur qu’inspire leur scélératesse; la reconnaissance que nous devons à nos Comités de salut public et de sûreté générale; la crainte de quelques nouvelles trames liberticides; l’espoir de voir renaître la tranquilité parmi nous; l’idée affreuse de la résurrection d’un nouveau tyran, vomissant de ses entrailles infectes tous les crimes et étouffant toutes les vertus; le remord d’avoir été trompés par ceux même que nous regardions comme des fermes appuis de la République; le nombre des traitres, des conspirateurs, qui se sont glissés dans nos armées, dans les autorités constituées, dans les sociétés populaires et jusque dans votre propre sein; les périls auxquels vous même avez été personnellement exposés; tous ces divers sentiments en se confondant nous affectent dans le même moment, et nous ignorons si les larmes que nous ne pouvons retenir, sont l’effet de la joie, de l’horreur, de la reconnaissance ou de la fureur. Représentants, la conspiration la plus affreuse et la plus artificieusement ourdie, a été découverte par votre sagacité et étouffée par votre énergie, vous avez encore une fois sauvé la patrie; recevez en le juste tribût de notre reconnaissance. Nous avons juré la République une et indivisible, nous le répétons, ce serment, et nous mourrons plutôt que de l’enfreindre. Restez à votre poste jusqu’à ce que tous les traitres, tous les conspirateurs et tous les vils suppôts des tyrans soient anéantis. Tels sont les vœux de tous les citoyens de notre commune, qui, fidèles observateurs des lois ne se sont jamais détournés de la vraie route; qui ont béni vos décrets du 31 mai et jours suivants; qui ont fait passer au district les (1) C 302, pl. 1091, p. 15. 120 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Salsigne, district de Carcassonne, n’a pu apprendre qu’avec la plus vive indignation l’affreuse conspiration tramée par nos ennemis jurés, contre la souveraineté du peuple français, et contre les jours précieux de ses dignes représentants. Pit, infâme Pit ! Eusses-tu cent têtes, tu ne saurais jamais, ni toi, ni tes atroces agents expier un si noir et si abominable forfait. Que d’actions de grâces n’avons-nous pas à rendre à l’Etre suprême, qui dans cette conjoncture a continué à se montrer d’une manière éclatante l’ami et le protecteur de notre sainte liberté, ainsi que de ses généreux défenseurs ! Que de remerciements n’avons nous point à vous faire, pères de la patrie dont l’œil perçant a su, du sommet de la sainte Montagne découvrir et renverser ces pièges sans nombre que la tyrannie et la scélératesse avaient tendus pour vous détruire, et étouffer en même temps, la République entière dans son berceau ! Quelles horreurs ! Peut-on y penser sans frémir ! N’importe, grâce à votre active vigilence, la patrie est encore sauvée et nous serons toujours libres, ou nous n’existerons plus. Nous réitérons tous entre vos mains, sages et intrépides représentants, notre serment de fidélité à la République française, unie et indivisible et de notre inviolable attachement à l’auguste représentation nationale. Que la République soit au plutôt vengée, que les têtes de tous les conspirateurs soient abattues; ne quittez votre poste, députés fidèles, que lorsque n’ayant plus d’ennemis à détruire ou à vaincre, la France aura donné à l’Europe la liberté et la paix. Tels sont les vœux des sans-culottes de la Société populaire de Salsigne ». Droumen, Septour, Desplats (secrét.), Delmaz, Bonnafous, Angles, Maynard, Jalabert, Froment, Servolle, Maynard, Tarbouriech, Lamet, Galibert, Durand, J. Sabatié, Brus, J. Cabairac, Griffe, Majau, Clément [et 3 signatures illisibles] . h [Le c. révol. de Guéret, à la Conv.; s.d.] (1). Un cri d’horreur et d’indignation s’est fait entendre dans toutes les parties de la République en apprenant la nouvelle conjuration ourdie contre la souveraineté du peuple français et ses représentants; au même instant le cri de mort a été prononcé contre les traitres, les conspirateurs et tous les ennemis de la chose publique; eh quoi ! le peuple français serait toujours le jouet des intrigues et des complots libertici-des ? non, non ! il est temps que le glaive de la loi purge le sol de la liberté de tous ces Catilina modernes qui, se couvrant du masque d’un ardent patriotisme ont osé projeter sa ruine, il est temps que la hache révolutionnaire en fasse justice; Législateurs, une immence conjuration était tramée par des hommes que nous regardions comme nos amis et nos frères, et qui méditaient notre perte, c’était contre vous que le fer meurtrier des conjurés était dirrigé, mais la liberté n’est jamais menacée en vain : vous l’avez vu (1) C 302, pl. 1091, p. 16. Bin, 2 flor. (suppl*). du haut de la sainte Montagne : vous avez démasqué les traitres, et le glaive de la loi a fait justice de leur scélératesse. Législateurs, que la vengeance nationale ne cesse que lorsque tous les traitres auront payé la peine dû à leurs forfaits; la cohorte infernale des conjurés est nombreuse, les ramifications de cette horrible conspiration s’étendent dans toutes les parties de la République; qu’ils périssent tous, point de miséricorde, c’est à votre courage et à votre fermeté que nous devons le salut de la patrie; dépositaires de nos pouvoirs, montrez-vous toujours l’effroi des tyrans et des traitres, parlez et vous trouverez des hommes toujours fiers de maintenir nos droits; parlez, et vous serez obéi; nous avons juré le salut de la République, ou de périr avec elle ; restez à votre poste, continuez vos glorieux travaux et la liberté ne périra jamais ». Volland (présid.), Finet, Fortion, Vachez, Lassauzais, Leyraud, Blandin, Burlaud, Niveau, Theuvey. i [ L’agent nat. et la Comm. de Marcillac, à la Conv.; 10 germ. II] (1) « Citoyens, représentants du peuple, Les dangers que couraient la liberté; la joie de voir encore une fois les complots de nos ennemis déjoués; l’horreur qu’inspire leur scélératesse; la reconnaissance que nous devons à nos Comités de salut public et de sûreté générale; la crainte de quelques nouvelles trames liberticides; l’espoir de voir renaître la tranquilité parmi nous; l’idée affreuse de la résurrection d’un nouveau tyran, vomissant de ses entrailles infectes tous les crimes et étouffant toutes les vertus; le remord d’avoir été trompés par ceux même que nous regardions comme des fermes appuis de la République; le nombre des traitres, des conspirateurs, qui se sont glissés dans nos armées, dans les autorités constituées, dans les sociétés populaires et jusque dans votre propre sein; les périls auxquels vous même avez été personnellement exposés; tous ces divers sentiments en se confondant nous affectent dans le même moment, et nous ignorons si les larmes que nous ne pouvons retenir, sont l’effet de la joie, de l’horreur, de la reconnaissance ou de la fureur. Représentants, la conspiration la plus affreuse et la plus artificieusement ourdie, a été découverte par votre sagacité et étouffée par votre énergie, vous avez encore une fois sauvé la patrie; recevez en le juste tribût de notre reconnaissance. Nous avons juré la République une et indivisible, nous le répétons, ce serment, et nous mourrons plutôt que de l’enfreindre. Restez à votre poste jusqu’à ce que tous les traitres, tous les conspirateurs et tous les vils suppôts des tyrans soient anéantis. Tels sont les vœux de tous les citoyens de notre commune, qui, fidèles observateurs des lois ne se sont jamais détournés de la vraie route; qui ont béni vos décrets du 31 mai et jours suivants; qui ont fait passer au district les (1) C 302, pl. 1091, p. 15. SÉANCE DU 2 FLORÉAL AN II (21 AVRIL 1794) - N08 31 ET 32 121 hochets avec lesquels l’antique superstition entretenait l’ignorante crédulité de leurs pères; qui ont vu dans le gouvernement révolutionnaire l’unique moyen de détruire toutes les aristocraties; qui dans le début de l’affranchissement des gens de couleur ont admiré le plus grand des actes d’humanité et de fraternité; et qui voient enfin que les républicains français ne peuvent qu’être heureux si, comme vous l’avez mis à l’ordre du jour, la probité, les mœurs et toutes les vertus deviennent la base de la conduite de toutes les autorités constituées et par voie de suite, de tous les citoyens». NoÉ (maire), Clôt (agent nat.). 3 [Le distr. de Nemours, à la Conv.; 1er germ. II] (D-« Citoyens représentants, Assez longtemps l’autorité entre les mains de qui le souverain avait déposé tous ses pouvoirs usa d’indulgence; assez longtemps elle employa toutes les voies de douceur, pour amener les citoyens égarés dans le sentier de la raison; tout a été inutile. Il a fallu déployer l’autorité, il a fallu frapper ceux qui ont été insensibles aux douceurs de la liberté. Ces mesures sévères, mais indispensables, paraissaient devoir assurer le triomphe de la raison : cependant une nouvelle conspiration se machine, ceux mêmes qui paraissaient les plus zélés défenseurs du peuple, trahissent ses intérêts, et sont ses plus cruels ennemis. Ces nouveaux caméléons, sous les dehors les plus flatteurs, cachaient la plus noire hypocrisie; ils voulaient nous remettre dans les fers : ont-ils pu penser que des français les auraient supportés ? Heureusement, le génie tutélaire des français a veillé sur eux il a découvert la trame et les conspirateurs; et la République a été sauvée de nouveau. Citoyens représentants, les coups que vous venez de frapper, vous assurent de nouveaux droits à la reconnaissance du souverain, vous êtes ses libérateurs : et les administrateurs du district de Nemours croiraient manquer à leur premier devoir, s’ils ne s’empressaient de vous engager à demeurer fermes à votre poste; à punir tous ceux qui oseront outrager la souveraineté du peuple et à assurer par vos pénibles, mais glorieux travaux, le triomphe de la Liberté et de la vertu ». Bezons, Saulnier, Verdelet, Bernier, Girault, Cicine, Lisenyère, Cretté. 31 Les citoyens Dubuisson et Sadé, sergents de la 14e compagnie du bataillon de Montargis, en cantonnement à Gerville, expriment les mêmes sentiments, et annoncent un don patriotique de 18 liv. en numéraire, destinées aux braves défenseurs qui rendront la liberté à Valenciennes. (1) C 302, pl. 1091, p. 12. Bin, 2 flor. (suppP). La Convention nationale décrète la mention honorable et l’insertion au bulletin de toutes ces lettres et adresses (1). [Gerville, 27 germ. II] (2). « Citoyens représentants, Et nous aussi, nous applaudissons aux grandes mesures de salut public que vous avez prises pour sauver la liberté, prête à succomber sous le joug de l’intrigue de ces monstres à jamais indignes du nom de français; la découverte de la nouvelle conspiration ne nous a pas plutôt été connue, que nos cœurs pleins de joie se sont écriés dans un transport d’allégresse, périssent à jamais les traitres, ni rois, ni triumvirs, mais bien la République une et indivisible. Nous ne ferons point de phrases, citoyens représentants, pour vous féliciter sur vos grands et immortels travaux; des sans-culottes ne savent que se battre. Restez à votre poste, braves montagnards, ce sont les vœux de tous les vrais amis de la liberté; restez ici jusqu’à ce que nos bayonnettes aient porté le coup de mort aux derniers des rois; point de paix ni de trêve tant qu’il existera de ces tigres sur leurs trônes; pour nous, fermes appuis de la cause sacrée pour laquelle nous combattons, nous jurons de ne poser les armes dont la patrie nous a fait la remise, que lorsqu’il n’existera plus de ces monstres à combattre. Ce n’est point assez, Législateurs, que d’applaudir aux grandes mesures que vous avez prises et de servir sous les drapeaux de la liberté, tout républicain doit encore contribuer suivant ses facultés à la défense de la cause commune; c’est donc dans ces sentiments que nous vous prions d’agréer, les 18 livres en numéraire, que nous vous adressons; nous les destinons pour nos braves frères d’armes qui rendront à la liberté, cette forteresse encore souillée par le crime (Valenciennes). Nous voudrions être à même de partager leur gloire; et les esclaves de Pitt et Cobourg verraient que nous n’aurions pas juré en vain de vivre et mourir en hommes libres. Vivent la République et la Montagne. » Dubuisson, Sadé. 32 Le ministre de la guerre envoie le récit des traits de bravoure qui lui ont été communiqués par Seignot de Dijon, et par le premier bataillon de Mayenne-et-Loire. La Convention nationale en décrète la mention honorable, l’insertion au bulletin et le renvoi au comité d’instruction publique, pour être insérés dans le recueil des actions héroïques (3). (1) P.V., XXXVI, 30. Bln, 2 flor. (suppl‘). Il existe un Gerville dans la Manche et un autre en Seine-et-Mame. (2) C 301, pl. 1076, p. 25. P.V., XXXVI, 30. Bin, 2 flor. 10 SÉANCE DU 2 FLORÉAL AN II (21 AVRIL 1794) - N08 31 ET 32 121 hochets avec lesquels l’antique superstition entretenait l’ignorante crédulité de leurs pères; qui ont vu dans le gouvernement révolutionnaire l’unique moyen de détruire toutes les aristocraties; qui dans le début de l’affranchissement des gens de couleur ont admiré le plus grand des actes d’humanité et de fraternité; et qui voient enfin que les républicains français ne peuvent qu’être heureux si, comme vous l’avez mis à l’ordre du jour, la probité, les mœurs et toutes les vertus deviennent la base de la conduite de toutes les autorités constituées et par voie de suite, de tous les citoyens». NoÉ (maire), Clôt (agent nat.). 3 [Le distr. de Nemours, à la Conv.; 1er germ. II] (D-« Citoyens représentants, Assez longtemps l’autorité entre les mains de qui le souverain avait déposé tous ses pouvoirs usa d’indulgence; assez longtemps elle employa toutes les voies de douceur, pour amener les citoyens égarés dans le sentier de la raison; tout a été inutile. Il a fallu déployer l’autorité, il a fallu frapper ceux qui ont été insensibles aux douceurs de la liberté. Ces mesures sévères, mais indispensables, paraissaient devoir assurer le triomphe de la raison : cependant une nouvelle conspiration se machine, ceux mêmes qui paraissaient les plus zélés défenseurs du peuple, trahissent ses intérêts, et sont ses plus cruels ennemis. Ces nouveaux caméléons, sous les dehors les plus flatteurs, cachaient la plus noire hypocrisie; ils voulaient nous remettre dans les fers : ont-ils pu penser que des français les auraient supportés ? Heureusement, le génie tutélaire des français a veillé sur eux il a découvert la trame et les conspirateurs; et la République a été sauvée de nouveau. Citoyens représentants, les coups que vous venez de frapper, vous assurent de nouveaux droits à la reconnaissance du souverain, vous êtes ses libérateurs : et les administrateurs du district de Nemours croiraient manquer à leur premier devoir, s’ils ne s’empressaient de vous engager à demeurer fermes à votre poste; à punir tous ceux qui oseront outrager la souveraineté du peuple et à assurer par vos pénibles, mais glorieux travaux, le triomphe de la Liberté et de la vertu ». Bezons, Saulnier, Verdelet, Bernier, Girault, Cicine, Lisenyère, Cretté. 31 Les citoyens Dubuisson et Sadé, sergents de la 14e compagnie du bataillon de Montargis, en cantonnement à Gerville, expriment les mêmes sentiments, et annoncent un don patriotique de 18 liv. en numéraire, destinées aux braves défenseurs qui rendront la liberté à Valenciennes. (1) C 302, pl. 1091, p. 12. Bin, 2 flor. (suppP). La Convention nationale décrète la mention honorable et l’insertion au bulletin de toutes ces lettres et adresses (1). [Gerville, 27 germ. II] (2). « Citoyens représentants, Et nous aussi, nous applaudissons aux grandes mesures de salut public que vous avez prises pour sauver la liberté, prête à succomber sous le joug de l’intrigue de ces monstres à jamais indignes du nom de français; la découverte de la nouvelle conspiration ne nous a pas plutôt été connue, que nos cœurs pleins de joie se sont écriés dans un transport d’allégresse, périssent à jamais les traitres, ni rois, ni triumvirs, mais bien la République une et indivisible. Nous ne ferons point de phrases, citoyens représentants, pour vous féliciter sur vos grands et immortels travaux; des sans-culottes ne savent que se battre. Restez à votre poste, braves montagnards, ce sont les vœux de tous les vrais amis de la liberté; restez ici jusqu’à ce que nos bayonnettes aient porté le coup de mort aux derniers des rois; point de paix ni de trêve tant qu’il existera de ces tigres sur leurs trônes; pour nous, fermes appuis de la cause sacrée pour laquelle nous combattons, nous jurons de ne poser les armes dont la patrie nous a fait la remise, que lorsqu’il n’existera plus de ces monstres à combattre. Ce n’est point assez, Législateurs, que d’applaudir aux grandes mesures que vous avez prises et de servir sous les drapeaux de la liberté, tout républicain doit encore contribuer suivant ses facultés à la défense de la cause commune; c’est donc dans ces sentiments que nous vous prions d’agréer, les 18 livres en numéraire, que nous vous adressons; nous les destinons pour nos braves frères d’armes qui rendront à la liberté, cette forteresse encore souillée par le crime (Valenciennes). Nous voudrions être à même de partager leur gloire; et les esclaves de Pitt et Cobourg verraient que nous n’aurions pas juré en vain de vivre et mourir en hommes libres. Vivent la République et la Montagne. » Dubuisson, Sadé. 32 Le ministre de la guerre envoie le récit des traits de bravoure qui lui ont été communiqués par Seignot de Dijon, et par le premier bataillon de Mayenne-et-Loire. La Convention nationale en décrète la mention honorable, l’insertion au bulletin et le renvoi au comité d’instruction publique, pour être insérés dans le recueil des actions héroïques (3). (1) P.V., XXXVI, 30. Bln, 2 flor. (suppl‘). Il existe un Gerville dans la Manche et un autre en Seine-et-Mame. (2) C 301, pl. 1076, p. 25. P.V., XXXVI, 30. Bin, 2 flor. 10