114 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE c’est l’or de l’Angleterre qui leur met le poignard à la main. Elle ne receuillera de cet abominable projet qu’une honte éternelle. L’Etre suprême auquel vous venez de rendre un éclattant hommage, vous couvre de son égide. Si vous avez la sagesse et le courage de ne point accepter de garde que des citoyens justement allar-més vous offrent, et que de lâches despotes multiplient en vain autour d’eux, les yeux des [sic) tous les français seront sans cesse ouverts sur vous, leurs coeurs formeront autour de vous un rampart inaccessible. Votre Décret du 18 floréal est le fidèle interprète de ce courroux d’une grande nation : il vient d’évoquer les mânes de Janbart, de Duguay trouin; leur génie va embrâser nos braves guerriers. Que la terre de la liberté soit abreuvée du sang de tous les Anglais qui ont osé la souiller ! que les mers soient couvertes des cadavres de ces féroces insulaires, et des débris de leurs vaisseaux ! Que le feu, l’eau et tous les elemens conspirent avec nous pour exterminer la nouvelle Carthage ! et que nos vaisseaux triomphants aillent apprendre à l’univers que nous avons puni les crimes de cette insolente Dominatrice des Mers, et que nous faisons régner dans notre Patrie la probité la justice, et l’ensemble de toutes les vertus ! Tels sont les vœux que les membres de la Société populaire républicaine de Semur se disposent d’adresser unanimement à l’être Suprême, le jour de sa fête, en lui renouvellant le serment de vivre libres, ou de mourir ». Tireine ( Presid .), Charmoi, Maillard, Baudot, Gin-chot, Tourey, Menussier, Clenet, Antoine Bil-lotte, Menussier le jeune, Salotte, Detallemont, Potier, Simouve, Maisant, Salomon, Valotte, Carré, Cinoz, Gauthier, Melot, Savey, Poinssot [et 3 signatures illisibles]. 7 La société populaire de Nîmes, département du Gard, applaudit au décret rendu contre les Anglais et les Hanovriens. Mention honorable, insertion au bulletin (l). [Nîmes, s. d.][ 2). « Représentans, Vous venez de venger la terre par votre decret du 7 prairial. Les auteurs où les complices de tous les crimes, les anglais auront enfin la place qu’ils méritent, celle des cannibales auxquels ils ont voulu ressembler. Pouvoit-on en effet respecter comme des hommes, les émulés des Néron, des Phalaris, des Sinon et des Cromwel, des lâches scélérats qui ne font la guerre qu’en guet-à-pens, et assassinent jus-ques dans les ports neutres, au mépris de la foy publique, et du droit des gens, des monstres enfin qui érigeant en système politique la perfidie, la trahison, et toutes les espèces de crimes, ont deshonoré l’espece humaine, et sont devenus les fléaux des nations ? Représentans, donner à de pareils êtres asyle sur la terre de la liberté, lorsque le sort des combats les fait tomber entre nos mains, c’etoit la souiller, c’étoit la charger d’un poids odieux, c’étoit infecter l’air sain et pur que respirent les républicains par le souffle empesté des anthropophages. La nature avoit rélégué l’infame anglois dans une île comme pour le séparer du reste du monde dont il est l’opprobre et l’ennemi, son orgueuil, son ambition, son avarice lui ont fait franchir les barrières de la nature ; mais il existe entre ce vil peuple et nous un espace immense qu’il ne franchira jamais, celui qui séparé le crime de la vertu, la liberté de l’esclavage. La séparation sera donc eternelle; ainsi nos braves guerriers se rappelleront qu’on donnoit autrefois la chasse a ces méprisables insulaires, lorsqu’ils habitoient leur bois, comme a des bêtes féroces, et qu’en donnant la mort aux lâches qui ne sauroient pas se deffendre, comme de nouveaux hercules ils purgeront la terre, et deviendront les vengeurs des droits de l’homme et des nations. Représentans, une guerre à mort apprendra a l’infame londres que si elle voulut être l’emule de Carthage et la surpasser même par le dol, la perfidie et les crimes, elle lui ressemblera encore plus par sa chute. Quel beau jour pour l’humanité que celui ou le feroce Pitt et ses sanguinaires complices seront frappés de mort, où le sceptre de l’imbecille tyran Georges sera brisé, ou les 2 elemens a la fois seront purgés des monstres qui les infectent. Albion ! ta derniere heure va sonner, tu voulus détruire la liberté, et les enfans de la liberté s’avancent pour te détruire ; ils ne poseront les armes que lorsque l’univers tressaillant de joye s’écriera : l’humanité est vengée, Albion n’est plus. Puech, L. Giret, Moulin, Mourgue, Courbit, Cre-MINS, Léon Ollivier, Abos, Jean Pierre FROMANTIN, H. Montet, Thirion, Menace, Gignoux, Riffod, Truchard, Jean LAFONT, Baloit, François VERDEL-HON, POTET, GlLLY, GaUSSENS, CASTANCH, J. COU-let, Couvet, Danan, Boudoux, L. Chopon, Mir-hana, Daudet, J. Coulougnac, Jean Calgue, Guer-cin, Grama, Lhuissier, Lassan, Paris, Bougnol, Laurant, Courbet, Blosdoerffer, P. Monier, Roussel, J. Croupier, C. Nogaret, Jeanmartin, J.M. Beaucourt, blanc, Sabatier Fils, Laurent, I. Le Genevierre, B. Fournet, Arnal, Larde, Boul-lard, Dupuy, Lecointe, Anguier, Beniqué, Brian-CONNET fils aîné ( Secrét .) [et 2 signatures illisibles] 8 Le représentant du peuple à Meubeuge(l) annonce à la Convention qu’il vient d’adresser à Paris l’argenterie des églises des communes évacuées par les hulans; il annonce que cette argenterie va être suivie de 2,000,000 en numéraire, montant d’une imposition faite par lui et son collègue, sur les riches de Mons; il joint l’état de ce qu’il envoie. (1) P.V., XLI, 217. Bin, 27 mess. (2) C 310, pl. 1210, p. 16. (1) Nord. 114 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE c’est l’or de l’Angleterre qui leur met le poignard à la main. Elle ne receuillera de cet abominable projet qu’une honte éternelle. L’Etre suprême auquel vous venez de rendre un éclattant hommage, vous couvre de son égide. Si vous avez la sagesse et le courage de ne point accepter de garde que des citoyens justement allar-més vous offrent, et que de lâches despotes multiplient en vain autour d’eux, les yeux des [sic) tous les français seront sans cesse ouverts sur vous, leurs coeurs formeront autour de vous un rampart inaccessible. Votre Décret du 18 floréal est le fidèle interprète de ce courroux d’une grande nation : il vient d’évoquer les mânes de Janbart, de Duguay trouin; leur génie va embrâser nos braves guerriers. Que la terre de la liberté soit abreuvée du sang de tous les Anglais qui ont osé la souiller ! que les mers soient couvertes des cadavres de ces féroces insulaires, et des débris de leurs vaisseaux ! Que le feu, l’eau et tous les elemens conspirent avec nous pour exterminer la nouvelle Carthage ! et que nos vaisseaux triomphants aillent apprendre à l’univers que nous avons puni les crimes de cette insolente Dominatrice des Mers, et que nous faisons régner dans notre Patrie la probité la justice, et l’ensemble de toutes les vertus ! Tels sont les vœux que les membres de la Société populaire républicaine de Semur se disposent d’adresser unanimement à l’être Suprême, le jour de sa fête, en lui renouvellant le serment de vivre libres, ou de mourir ». Tireine ( Presid .), Charmoi, Maillard, Baudot, Gin-chot, Tourey, Menussier, Clenet, Antoine Bil-lotte, Menussier le jeune, Salotte, Detallemont, Potier, Simouve, Maisant, Salomon, Valotte, Carré, Cinoz, Gauthier, Melot, Savey, Poinssot [et 3 signatures illisibles]. 7 La société populaire de Nîmes, département du Gard, applaudit au décret rendu contre les Anglais et les Hanovriens. Mention honorable, insertion au bulletin (l). [Nîmes, s. d.][ 2). « Représentans, Vous venez de venger la terre par votre decret du 7 prairial. Les auteurs où les complices de tous les crimes, les anglais auront enfin la place qu’ils méritent, celle des cannibales auxquels ils ont voulu ressembler. Pouvoit-on en effet respecter comme des hommes, les émulés des Néron, des Phalaris, des Sinon et des Cromwel, des lâches scélérats qui ne font la guerre qu’en guet-à-pens, et assassinent jus-ques dans les ports neutres, au mépris de la foy publique, et du droit des gens, des monstres enfin qui érigeant en système politique la perfidie, la trahison, et toutes les espèces de crimes, ont deshonoré l’espece humaine, et sont devenus les fléaux des nations ? Représentans, donner à de pareils êtres asyle sur la terre de la liberté, lorsque le sort des combats les fait tomber entre nos mains, c’etoit la souiller, c’étoit la charger d’un poids odieux, c’étoit infecter l’air sain et pur que respirent les républicains par le souffle empesté des anthropophages. La nature avoit rélégué l’infame anglois dans une île comme pour le séparer du reste du monde dont il est l’opprobre et l’ennemi, son orgueuil, son ambition, son avarice lui ont fait franchir les barrières de la nature ; mais il existe entre ce vil peuple et nous un espace immense qu’il ne franchira jamais, celui qui séparé le crime de la vertu, la liberté de l’esclavage. La séparation sera donc eternelle; ainsi nos braves guerriers se rappelleront qu’on donnoit autrefois la chasse a ces méprisables insulaires, lorsqu’ils habitoient leur bois, comme a des bêtes féroces, et qu’en donnant la mort aux lâches qui ne sauroient pas se deffendre, comme de nouveaux hercules ils purgeront la terre, et deviendront les vengeurs des droits de l’homme et des nations. Représentans, une guerre à mort apprendra a l’infame londres que si elle voulut être l’emule de Carthage et la surpasser même par le dol, la perfidie et les crimes, elle lui ressemblera encore plus par sa chute. Quel beau jour pour l’humanité que celui ou le feroce Pitt et ses sanguinaires complices seront frappés de mort, où le sceptre de l’imbecille tyran Georges sera brisé, ou les 2 elemens a la fois seront purgés des monstres qui les infectent. Albion ! ta derniere heure va sonner, tu voulus détruire la liberté, et les enfans de la liberté s’avancent pour te détruire ; ils ne poseront les armes que lorsque l’univers tressaillant de joye s’écriera : l’humanité est vengée, Albion n’est plus. Puech, L. Giret, Moulin, Mourgue, Courbit, Cre-MINS, Léon Ollivier, Abos, Jean Pierre FROMANTIN, H. Montet, Thirion, Menace, Gignoux, Riffod, Truchard, Jean LAFONT, Baloit, François VERDEL-HON, POTET, GlLLY, GaUSSENS, CASTANCH, J. COU-let, Couvet, Danan, Boudoux, L. Chopon, Mir-hana, Daudet, J. Coulougnac, Jean Calgue, Guer-cin, Grama, Lhuissier, Lassan, Paris, Bougnol, Laurant, Courbet, Blosdoerffer, P. Monier, Roussel, J. Croupier, C. Nogaret, Jeanmartin, J.M. Beaucourt, blanc, Sabatier Fils, Laurent, I. Le Genevierre, B. Fournet, Arnal, Larde, Boul-lard, Dupuy, Lecointe, Anguier, Beniqué, Brian-CONNET fils aîné ( Secrét .) [et 2 signatures illisibles] 8 Le représentant du peuple à Meubeuge(l) annonce à la Convention qu’il vient d’adresser à Paris l’argenterie des églises des communes évacuées par les hulans; il annonce que cette argenterie va être suivie de 2,000,000 en numéraire, montant d’une imposition faite par lui et son collègue, sur les riches de Mons; il joint l’état de ce qu’il envoie. (1) P.V., XLI, 217. Bin, 27 mess. (2) C 310, pl. 1210, p. 16. (1) Nord. SÉANCE DU 25 MESSIDOR AN II (13 JUILLET 1794) - Nos 9-13 115 La Convention décrète le renvoi à la commission des revenus nationaux et l’insertion au bulletin (l). [Maubeuge, 20 mess. 77/(2). « Citoyen président, Les églises des communes évacuées par les uhlans regorgeaient de saints; ils n’ont pas recouvré plus tôt la liberté qu’ils ont voulu aller voir la Convention nationale à Paris. Je leur ai donné des ciboires, des calices, des remontrances, des galons, pour faire leur route, et je te les envoie de suite par la diligence de Maubeuge. « Ils méritent de ta part un accueil d’autant plus gracieux qu’ils sont les précurseurs de 2,000,000 en numéraire, que nous avons imposés, Gillet et moi, sur les richards de Mons, et qui demain feront leurs adieux aux rives de la Trouelle. (C’est la petite rivière qui passe à Mons). S. et F. ». Laurent. « P.S. Dans la caisse il s’y trouve un sac cacheté contenant 1,662 liv. en numéraire, et 3 couronnes qui équivalent à 16 liv. 4 sous ». [Applaudissements]. patrie 142 chemises, 7 paires de guêtres, 7 cols, une paire de souliers, une paire de bas, un sac, 253 liv. 4s., dont 13 liv. 7 s. en numéraire; 2 cachets d’argent, 2 pièces de monnoie d’argent, et 7 livres de charpie; elle termine par demander l’envoi du bulletin. Mention honorable, insertion au bulletin, et renvoi au comité de correspondance (l). 12 Les Sans-Culottes composant l’administration provisoire du district de la campagne de Commune-Affranchie, séant à Genis-le -Patriote, écrivent à la Convention que les ateliers de salpêtre de ce district sont dans la plus grande activité, et qu’ils viennent d’adresser à la raffinerie de l’Unité, à Paris, 15 barils de salpêtre pesant ensemble 67 quintaux 86 livres. Insertion au bulletin, renvoi à la commission des poudres et salpêtres (2). 13 9 L’agent national du district de Montluel, département de l’Ain, annonce à la Convention que des biens d’émigrés, estimés 238,108 L, ont été vendus dans ce district 738,015 liv. (3). 10 L’agent national du district de Mauriac (4) fait part que des biens d’émigrés, estimés 28,659 liv., ont été vendus 83,271 liv. La Convention nationale décrète le renvoi de ces deux lettres au comité des domaines nationaux (5). 11 La société populaire de Montceau (6) informe la Convention qu’elle offre aux défenseurs de la (1) P.V., XLI, 217. Bin, 27 mess.; Débats, n° 661 ; J. Fr., n° 657 ; M.U., XLI, 411; Audit, nat., n°658; J. Lois, n°653; Ann. patr., n°DLIX; J. Sablier, n° 1435; Rép., n° 206 ; C. Eg., n° 694 ; Ann. R.F., n° 224 ; J. Paris, n° 560 ; Mess. Soir, n°693; C. Univ., n°925; J. S. Culottes, n° 514. 12) Mon., XXI, 211. 13 P.V., XLI, 217. Bm, 1er therm. (ler suppl4). 4 Cantal. 5 P.V., XLI, 217. Bin, 1er therm. (l�suppl1); M.U., XLI, 410. (6) Saône-et-Loire. La société populaire d’Hargicourt et Villeret réunis, département de l’Aisne, félicite la Convention du décret du 18 floréal, et l’invite à frapper tous les conspirateurs (3). [Hargicourt, 15 prair. Il] (4). « Citoyens Representans, La Société populaire et républicaine des communes d’Hargicourt et Villeret, District de St Quentin ; réunie et séante au temple de l’Eternel a Hargicourt, à reçu avec la plus vive satisfaction votre décret du 18e floréal sur les fêtes décadaires; le sublime rapport qui le précède a excité dans nos âmes le plus grand entousiasme, il nous a persuadé que les supperstitions qui s’étoient melées au culte simple que les hommes doivent a l’Etre Suprême alloient bientôt disparoitre du sol de la liberté; l’hommage du cœur, voila ce que dieu demande; la justice, la probité, et les autres vertus sociales, c’est ce que des républicains se doivent mutuellement et qu’ils s’applaudissent déjà d’avoir pratiqué. Comment donc est il possible qu’il ait existé des hommes assez pervers pour vouloir détruire l’idée consolante de l’Existence de Dieu et celle de l’immortalité de l’ame, il en etoit pourtant; ils ne sont plus, et il sera toujours rendu des hommages au créateur et conservateur de l’univers; comment est il possible que ces scélérats aient osé penser que les républicains françois oublieroient celui de qui ils tiennent (1) P.V., XLI, 218. Bin, 2 therm. (2e suppU) ; J. Sablier, n° 1435 (la sté. pop. de « Rousseau »). (2) P.V., XLI, 218. Bm, 28 mess. (2e suppl1); J. Sablier, n° 1435; J. Fr., n°657; J. Paris, n° 565. (3) P.V., XLI, 218. (4) C 310, pl. 1210, p. 17. SÉANCE DU 25 MESSIDOR AN II (13 JUILLET 1794) - Nos 9-13 115 La Convention décrète le renvoi à la commission des revenus nationaux et l’insertion au bulletin (l). [Maubeuge, 20 mess. 77/(2). « Citoyen président, Les églises des communes évacuées par les uhlans regorgeaient de saints; ils n’ont pas recouvré plus tôt la liberté qu’ils ont voulu aller voir la Convention nationale à Paris. Je leur ai donné des ciboires, des calices, des remontrances, des galons, pour faire leur route, et je te les envoie de suite par la diligence de Maubeuge. « Ils méritent de ta part un accueil d’autant plus gracieux qu’ils sont les précurseurs de 2,000,000 en numéraire, que nous avons imposés, Gillet et moi, sur les richards de Mons, et qui demain feront leurs adieux aux rives de la Trouelle. (C’est la petite rivière qui passe à Mons). S. et F. ». Laurent. « P.S. Dans la caisse il s’y trouve un sac cacheté contenant 1,662 liv. en numéraire, et 3 couronnes qui équivalent à 16 liv. 4 sous ». [Applaudissements]. patrie 142 chemises, 7 paires de guêtres, 7 cols, une paire de souliers, une paire de bas, un sac, 253 liv. 4s., dont 13 liv. 7 s. en numéraire; 2 cachets d’argent, 2 pièces de monnoie d’argent, et 7 livres de charpie; elle termine par demander l’envoi du bulletin. Mention honorable, insertion au bulletin, et renvoi au comité de correspondance (l). 12 Les Sans-Culottes composant l’administration provisoire du district de la campagne de Commune-Affranchie, séant à Genis-le -Patriote, écrivent à la Convention que les ateliers de salpêtre de ce district sont dans la plus grande activité, et qu’ils viennent d’adresser à la raffinerie de l’Unité, à Paris, 15 barils de salpêtre pesant ensemble 67 quintaux 86 livres. Insertion au bulletin, renvoi à la commission des poudres et salpêtres (2). 13 9 L’agent national du district de Montluel, département de l’Ain, annonce à la Convention que des biens d’émigrés, estimés 238,108 L, ont été vendus dans ce district 738,015 liv. (3). 10 L’agent national du district de Mauriac (4) fait part que des biens d’émigrés, estimés 28,659 liv., ont été vendus 83,271 liv. La Convention nationale décrète le renvoi de ces deux lettres au comité des domaines nationaux (5). 11 La société populaire de Montceau (6) informe la Convention qu’elle offre aux défenseurs de la (1) P.V., XLI, 217. Bin, 27 mess.; Débats, n° 661 ; J. Fr., n° 657 ; M.U., XLI, 411; Audit, nat., n°658; J. Lois, n°653; Ann. patr., n°DLIX; J. Sablier, n° 1435; Rép., n° 206 ; C. Eg., n° 694 ; Ann. R.F., n° 224 ; J. Paris, n° 560 ; Mess. Soir, n°693; C. Univ., n°925; J. S. Culottes, n° 514. 12) Mon., XXI, 211. 13 P.V., XLI, 217. Bm, 1er therm. (ler suppl4). 4 Cantal. 5 P.V., XLI, 217. Bin, 1er therm. (l�suppl1); M.U., XLI, 410. (6) Saône-et-Loire. La société populaire d’Hargicourt et Villeret réunis, département de l’Aisne, félicite la Convention du décret du 18 floréal, et l’invite à frapper tous les conspirateurs (3). [Hargicourt, 15 prair. Il] (4). « Citoyens Representans, La Société populaire et républicaine des communes d’Hargicourt et Villeret, District de St Quentin ; réunie et séante au temple de l’Eternel a Hargicourt, à reçu avec la plus vive satisfaction votre décret du 18e floréal sur les fêtes décadaires; le sublime rapport qui le précède a excité dans nos âmes le plus grand entousiasme, il nous a persuadé que les supperstitions qui s’étoient melées au culte simple que les hommes doivent a l’Etre Suprême alloient bientôt disparoitre du sol de la liberté; l’hommage du cœur, voila ce que dieu demande; la justice, la probité, et les autres vertus sociales, c’est ce que des républicains se doivent mutuellement et qu’ils s’applaudissent déjà d’avoir pratiqué. Comment donc est il possible qu’il ait existé des hommes assez pervers pour vouloir détruire l’idée consolante de l’Existence de Dieu et celle de l’immortalité de l’ame, il en etoit pourtant; ils ne sont plus, et il sera toujours rendu des hommages au créateur et conservateur de l’univers; comment est il possible que ces scélérats aient osé penser que les républicains françois oublieroient celui de qui ils tiennent (1) P.V., XLI, 218. Bin, 2 therm. (2e suppU) ; J. Sablier, n° 1435 (la sté. pop. de « Rousseau »). (2) P.V., XLI, 218. Bm, 28 mess. (2e suppl1); J. Sablier, n° 1435; J. Fr., n°657; J. Paris, n° 565. (3) P.V., XLI, 218. (4) C 310, pl. 1210, p. 17.