506 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Peniche ( notable ), Broue, Baubichon, Cremil-lieux, Parot aîné, Bertier, Sierre, Numains, Jacquet, Chabalet ( off. mun. ), Bergeron ( agent nat. ), Crouzet, Bounecaze ( secrét.-gref-fier). m [ L’administration du distr. de Corbignyi 1) à la Conv.; 16 therm. II] (2) Citoyens représentans, L’atteinte portée à la Convention par la tyrannie s’est communiquée, du haut de la montagne, à toutes les administrations patriotes, comme une ( sic) phénomène électrique. Embrasés comme elles du feu sacré de la liberté, nos cœurs, serrés d’abord par l’étonnement, se sont ouverts aux sentiments qu’inspirent l’amour de la patrie et l’émulation de vos vertus. Nous avons admiré la force de la justice, reconnu la bassesse et la turpitude de la tyrannie, nous nous sommes trouvés plus grands, plus capables de l’être, en contemplant la majesté de vos mesures et le concert des généreux Parisiens pour vous deffendre. Qu’ils sont heureux d’avoir pu garantir vos jours par les leurs, et que les Français dignes de ce nom doivent envier leur sort ! Pour nous, citoyens représentans, que notre position éloigne de ce bonheur, qui ne pouvons témoigner notre zèle qu’en exaltant à nos concitoyens ce qu’ils doivent à votre courage, à vos travaux immortels, nous vous assurons que nous remplirons ce devoir sacré avec autant de zèle que vous ne cessez d’en mettre à consolider la gloire du nom françois, et la prospérité de la République. Audin ( agent nat. ), Mathé, C. Guillier, Barbier, Guillim, Rignault, Robin ( secret. ). n [Les administrateurs du départ 1 des Landes, à la Conv.; s.l.n.d. ] (3) Représentants du peuple, La tirannie n’étoit donc pas tombée avec la tête du perfide Capet. Elle a osé, au milieu de nos triomphes, se montrer encore sur la terre de la liberté. Mais à peine l’avez-vous aperçue que vous l’avez faite disparoître. Le péril que vous avez couru, dans cette mémorable circonstance, n’a servi qu’à développer votre énergie. Indifférens pour vos jours, vous n’avez considéré que l’intérêt du peuple et c’est dans ces momens terribles où les scélérats sonnoient contre vous le tocsin de la mort, que vous avez justifié sa confiance. Quel est donc l’espoir de (1) Nièvre. (2) C 313, pl. 1249, p. 24. Mentionné par il", 1er fruct. (1er suppl1); Moniteur ( réimpr.), XXI, 479; J. Sablier, n° 1495; J.Fr., n° 687. (3) C 313, pl. 1249, p. 21, 23. Mentionné par 1er fruct. (1er suppl1); Moniteur (réimpr.), XXI, 479; J.Fr., n°687; J. Sablier, n° 1495. ces monstres qui prétendent asservir des hommes libres et transformer dans un instant des républicains en esclaves ? Peuvent-ils penser, ces insensés, qu’une nation redoutable par son amour pour la liberté, par sa haine ardente contre la tyrannie, de quelque masque qu’elle se couvre, qu’une nation qui, depuis cinq ans, lutte contre toute sorte d’obstacles, et s’est résignée à toute espèce de privation et de sacrifices, souffre que des ambitieux s’arrogent une domination odieuse, et se soumette à un joug mille fois plus insupportable que la mort ? Non, non, ce peuple toujours grand est debout pour les exterminer. Ses représentants veillent avec persévérance et sont à l’avant-poste du péril. D’une main ferme et exercée ils tiennent encore le timon du vaisseau. Ils continueront à le diriger avec sagesse au milieu des écueils qu’il lui reste à franchir et ne l’abandonneront qu’au moment où il sera rendu au port. Tels sont, citoyens représentans, les senti-mens et l’espoir d’une administration qui a resté constament attachée à la marche de la révolution et aux mximes que la Convention a professées : elle n’en déviera jamais. Saint-Amon ( présid. ), Chaumont, Du Boscq, Dulau, F.Jh. Dufau, Darrau ( secret. gal-adf ), Picolle. O [Les administrateurs du distr. de Dax, à la Conv.; Dax; 17 therm. II] (1) Encore une nouvelle conspiration découverte et déjouée ! Eh quoi ! Les traitres ne se persuaderont jamais que la République est impérissable ! Sans cesse ils trameront contre notre liberté !... Mais quel est donc le projet de ces ambitieux perfides ? Prétendent-ils ramener à l’esclavage une grande nation qui veut jouir, à quelque prix que ce soit, de la liberté et de l’égalité ? Pensent-ils que nous n’avons fait tant d’efforts que pour assurer leur domination tirannique ? Ces exemples sanglants, dont ils ont été les témoins, n’ont donc pu leur apprendre que la vengeance nationale frape indistinctement tous ceux qui veulent porter atteinte aux lois que le peuple à solemnellement recconnues ! Qu’ils sachent enfin, ces monstres, que les principes républicains sont gravés trop profondément dans les cœurs français pour qu’on puisse espérer de les en effacer jamais : l’arbre de la liberté à déjà poussé des racines trop fortes, il ne peut plus être arraché ! Et cependant il a falu encore votre fermeté, votre courage, l’amour de la patrie qui vous anime, pour terrasser une faction scélérate qui s’élevait au milieu de vous, avec la prétention d’usurper le pouvoir souverain. L’administration du district de Dax, en apprenant ces nouvelles étonnantes, a frémi un instant du danger qu’ont couru la représentation nationale et la liberté. Mais bientôt le (1) C 313, pl. 1249, p. 22. Mentionné par 0", 1er fruct. (1er suppl1); Moniteur (réimpr.), XXI, 479. 506 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Peniche ( notable ), Broue, Baubichon, Cremil-lieux, Parot aîné, Bertier, Sierre, Numains, Jacquet, Chabalet ( off. mun. ), Bergeron ( agent nat. ), Crouzet, Bounecaze ( secrét.-gref-fier). m [ L’administration du distr. de Corbignyi 1) à la Conv.; 16 therm. II] (2) Citoyens représentans, L’atteinte portée à la Convention par la tyrannie s’est communiquée, du haut de la montagne, à toutes les administrations patriotes, comme une ( sic) phénomène électrique. Embrasés comme elles du feu sacré de la liberté, nos cœurs, serrés d’abord par l’étonnement, se sont ouverts aux sentiments qu’inspirent l’amour de la patrie et l’émulation de vos vertus. Nous avons admiré la force de la justice, reconnu la bassesse et la turpitude de la tyrannie, nous nous sommes trouvés plus grands, plus capables de l’être, en contemplant la majesté de vos mesures et le concert des généreux Parisiens pour vous deffendre. Qu’ils sont heureux d’avoir pu garantir vos jours par les leurs, et que les Français dignes de ce nom doivent envier leur sort ! Pour nous, citoyens représentans, que notre position éloigne de ce bonheur, qui ne pouvons témoigner notre zèle qu’en exaltant à nos concitoyens ce qu’ils doivent à votre courage, à vos travaux immortels, nous vous assurons que nous remplirons ce devoir sacré avec autant de zèle que vous ne cessez d’en mettre à consolider la gloire du nom françois, et la prospérité de la République. Audin ( agent nat. ), Mathé, C. Guillier, Barbier, Guillim, Rignault, Robin ( secret. ). n [Les administrateurs du départ 1 des Landes, à la Conv.; s.l.n.d. ] (3) Représentants du peuple, La tirannie n’étoit donc pas tombée avec la tête du perfide Capet. Elle a osé, au milieu de nos triomphes, se montrer encore sur la terre de la liberté. Mais à peine l’avez-vous aperçue que vous l’avez faite disparoître. Le péril que vous avez couru, dans cette mémorable circonstance, n’a servi qu’à développer votre énergie. Indifférens pour vos jours, vous n’avez considéré que l’intérêt du peuple et c’est dans ces momens terribles où les scélérats sonnoient contre vous le tocsin de la mort, que vous avez justifié sa confiance. Quel est donc l’espoir de (1) Nièvre. (2) C 313, pl. 1249, p. 24. Mentionné par il", 1er fruct. (1er suppl1); Moniteur ( réimpr.), XXI, 479; J. Sablier, n° 1495; J.Fr., n° 687. (3) C 313, pl. 1249, p. 21, 23. Mentionné par 1er fruct. (1er suppl1); Moniteur (réimpr.), XXI, 479; J.Fr., n°687; J. Sablier, n° 1495. ces monstres qui prétendent asservir des hommes libres et transformer dans un instant des républicains en esclaves ? Peuvent-ils penser, ces insensés, qu’une nation redoutable par son amour pour la liberté, par sa haine ardente contre la tyrannie, de quelque masque qu’elle se couvre, qu’une nation qui, depuis cinq ans, lutte contre toute sorte d’obstacles, et s’est résignée à toute espèce de privation et de sacrifices, souffre que des ambitieux s’arrogent une domination odieuse, et se soumette à un joug mille fois plus insupportable que la mort ? Non, non, ce peuple toujours grand est debout pour les exterminer. Ses représentants veillent avec persévérance et sont à l’avant-poste du péril. D’une main ferme et exercée ils tiennent encore le timon du vaisseau. Ils continueront à le diriger avec sagesse au milieu des écueils qu’il lui reste à franchir et ne l’abandonneront qu’au moment où il sera rendu au port. Tels sont, citoyens représentans, les senti-mens et l’espoir d’une administration qui a resté constament attachée à la marche de la révolution et aux mximes que la Convention a professées : elle n’en déviera jamais. Saint-Amon ( présid. ), Chaumont, Du Boscq, Dulau, F.Jh. Dufau, Darrau ( secret. gal-adf ), Picolle. O [Les administrateurs du distr. de Dax, à la Conv.; Dax; 17 therm. II] (1) Encore une nouvelle conspiration découverte et déjouée ! Eh quoi ! Les traitres ne se persuaderont jamais que la République est impérissable ! Sans cesse ils trameront contre notre liberté !... Mais quel est donc le projet de ces ambitieux perfides ? Prétendent-ils ramener à l’esclavage une grande nation qui veut jouir, à quelque prix que ce soit, de la liberté et de l’égalité ? Pensent-ils que nous n’avons fait tant d’efforts que pour assurer leur domination tirannique ? Ces exemples sanglants, dont ils ont été les témoins, n’ont donc pu leur apprendre que la vengeance nationale frape indistinctement tous ceux qui veulent porter atteinte aux lois que le peuple à solemnellement recconnues ! Qu’ils sachent enfin, ces monstres, que les principes républicains sont gravés trop profondément dans les cœurs français pour qu’on puisse espérer de les en effacer jamais : l’arbre de la liberté à déjà poussé des racines trop fortes, il ne peut plus être arraché ! Et cependant il a falu encore votre fermeté, votre courage, l’amour de la patrie qui vous anime, pour terrasser une faction scélérate qui s’élevait au milieu de vous, avec la prétention d’usurper le pouvoir souverain. L’administration du district de Dax, en apprenant ces nouvelles étonnantes, a frémi un instant du danger qu’ont couru la représentation nationale et la liberté. Mais bientôt le (1) C 313, pl. 1249, p. 22. Mentionné par 0", 1er fruct. (1er suppl1); Moniteur (réimpr.), XXI, 479. SÉANCE DU 25 THERMIDOR AN II (12 AOÛT 1794) - N° 1 507 Parisien à ouvert les yeux, le masque est tombé, les hommes ont disparu, et la République est demeurée triomphante. Représentants du peuple, vous avés encore une fois sauvé la liberté; recevés l’expression de notre reconnaissance. Que n’avons-nous pu vous faire un rempart de nos corps ! Continués à terrassér les usurpateurs, les factieux, quels qu’ils soyent. Conservés dans son intégrité le dépôt précieux de nos droits; c’est en eux que réside notre bonheur, notre vie; et le cri général, dans ce district, est, comme dans les autres, égalité, liberté, ou la mort ! Tossehuyre ( présid. ), Vallée ( administrateur), Luxaine (administrateur), Lartigue ( administrateur ), Loustaunau ( administrateur ), Lavielle l’aîné ( administrateur), Turon ( administrateur ), Dussau neveu ( administrateur), Darrifourcy ( administrateur), Ducos ( administrateur ), Morancy ( administrateur ), Verger ( administrateur), R. Ducos ( se-crét.-grefjïer). P [Le c. de surveillance de Dax à la Conv.; s.d. ] (1) Citoyens représentans, Encore une fois on a donc voulu attenter à la souveraineté du peuple. Encore une fois on a donc voulu perdre la liberté et l’égalité, ces deux idoles des Français ! Quoi ! Des scélérats ont osé conspirer contre la représentation nationale et cherché à rétablir le gouvernement tyrannique ! Quoi ! Les Roberspierre, les Cou-thon, les Saint-Just, ces monstres qui avaient si bien su se cacher sous le masque du patriotisme et de la vertu, tramaient de nouvelles conspirations contre la République ! Quoi ! Un nouveau Cromvel siégeait à la Convention nationale ! En apprenant ces horribles forfaits, un mouvement d’indignation s’est fait sentir dans nos cœurs, mais il a été bientôt remplacé par la confiance que nous ont inspirée les mesures vigoureuses que vous avez prises. Grâces vous soient rendues, citoyens représentants ! votre courage, votre constance et votre énergie ont sauvé la patrie en proye aux intrigants qui en tramaient la perte. Ils ne sont plus, ces scélérats. Leurs têtes coupables sont tombées sous le glaive national, et le sang des nouveaux tyrans a consolidé l’édifice de la liberté. Restés à votre poste, incorruptibles législateurs; cimentez par vos lois sages et bienfaisantes le gouvernement républicain que vous avez décrété et que le peuple français a sanctioné. Si des nouveaux Catilina ourdissaient encore quelqu’autre conspiration, si la représentation nationale était compromise, parlés, et bientôt nos corps vous serviront de rempart. Des républicains ne savent pas phraser; mais ils savent agir par l’impulsion que leur donnent la justice et la vertu. (1) C 313, pl. 1249, p. 23. Mentionné par B1", 1er fruct. (1er suppl1); Moniteur (réimpr.), XXI, 479. Et toi, peuple de Paris, toi qui, depuis six ans, es en lutte avec les ennemis de la liberté, toi qui as tant de fois participé à faire triompher la cause de la révolution, redouble de zèle d’activité, surveille sans cesse les intrigants et les conspirateurs; que ton énergie ordinaire déconserte enfin tous les tyrans de l’univers. Vive la République une et indivisible ! Vive la Convention nationale ! Tachoires, V.A. Lainé ( présid. ), Behic, J. Polony ( secret. ), Lanusse, Blette, D. Arruitoz. Q [La sté popul. et régénérée de Dax, à la Conv.; s.d. ] (1) Représentans du peuple français, Le peuple est donc enfin vengé. La République n’est plus un vain mot. Les derniers de ces tyrans ont cimenté de leur sang l’autel de la patrie. O ! que nos cœurs se sont dilatés, que nos âmes se sont élevées, en voyant tomber de perfides usurpateurs, qui, sous prétexte de détruire les ennemis du peuple, ne cherchoient en effet qu’à l’avilir et à le dominer ! Ils ne croyoient pas, ces hommes insensés, à la vertu et à la puissance du peuple. Ils n’y croyoient pas lorsqu’eux-mêmes, poursuivis par les remords et la scélératesse, appelloient sur leurs têtes l’assassinat. Non, ce n’est point l’assassinat qui punira les ennemis du peuple. Ce sera vous, vertueux représentans, qui ferez triompher sa cause. Vous continuerez à cueillir des lauriers que vous partagerez avec les braves Parisiens qui, comme nous, n’aimeront jamais que la liberté et l’égalité, et, comme nous, ont juré la mort de tous les tyrans et de tous les traîtres. Vive la liberté, vive la République, une et indivisible ! Lanusse ( présid. ), Darrigau ( secrêt. ), Cazaret ( secrét. ), Lux aîné ( secrét. ), J. Polony. r [Les républiquains composant la sté popul. de la comm. de Dienville(2), à la Conv.; 16 therm. Il] (3) Législateurs, Nous avons frémi d’horreur en apprenant que des hommes qui parlaient sans cesse de morale, de vertu et de probité, et qui paraissaient détester la tyrannie, avaient formé le projet infernal de devenir eux-mêmes les tyrans du peuple, d’usurper la souveraineté qui appartient à lui seul, et d’attenter aux jours de ses représentants. Mais nous avons, en même tems, trouvé notre consolation dans les mesures vigoureuses que vous avés prises; nous avons vu avec (1) C 316, pl. 1266, p. 13. (2) Aube. (3) C 316, pl. 1266, p. 12. Mentionné par E?n, 1er fruct. (Ier suppl1) (Dieuville). SÉANCE DU 25 THERMIDOR AN II (12 AOÛT 1794) - N° 1 507 Parisien à ouvert les yeux, le masque est tombé, les hommes ont disparu, et la République est demeurée triomphante. Représentants du peuple, vous avés encore une fois sauvé la liberté; recevés l’expression de notre reconnaissance. Que n’avons-nous pu vous faire un rempart de nos corps ! Continués à terrassér les usurpateurs, les factieux, quels qu’ils soyent. Conservés dans son intégrité le dépôt précieux de nos droits; c’est en eux que réside notre bonheur, notre vie; et le cri général, dans ce district, est, comme dans les autres, égalité, liberté, ou la mort ! Tossehuyre ( présid. ), Vallée ( administrateur), Luxaine (administrateur), Lartigue ( administrateur ), Loustaunau ( administrateur ), Lavielle l’aîné ( administrateur), Turon ( administrateur ), Dussau neveu ( administrateur), Darrifourcy ( administrateur), Ducos ( administrateur ), Morancy ( administrateur ), Verger ( administrateur), R. Ducos ( se-crét.-grefjïer). P [Le c. de surveillance de Dax à la Conv.; s.d. ] (1) Citoyens représentans, Encore une fois on a donc voulu attenter à la souveraineté du peuple. Encore une fois on a donc voulu perdre la liberté et l’égalité, ces deux idoles des Français ! Quoi ! Des scélérats ont osé conspirer contre la représentation nationale et cherché à rétablir le gouvernement tyrannique ! Quoi ! Les Roberspierre, les Cou-thon, les Saint-Just, ces monstres qui avaient si bien su se cacher sous le masque du patriotisme et de la vertu, tramaient de nouvelles conspirations contre la République ! Quoi ! Un nouveau Cromvel siégeait à la Convention nationale ! En apprenant ces horribles forfaits, un mouvement d’indignation s’est fait sentir dans nos cœurs, mais il a été bientôt remplacé par la confiance que nous ont inspirée les mesures vigoureuses que vous avez prises. Grâces vous soient rendues, citoyens représentants ! votre courage, votre constance et votre énergie ont sauvé la patrie en proye aux intrigants qui en tramaient la perte. Ils ne sont plus, ces scélérats. Leurs têtes coupables sont tombées sous le glaive national, et le sang des nouveaux tyrans a consolidé l’édifice de la liberté. Restés à votre poste, incorruptibles législateurs; cimentez par vos lois sages et bienfaisantes le gouvernement républicain que vous avez décrété et que le peuple français a sanctioné. Si des nouveaux Catilina ourdissaient encore quelqu’autre conspiration, si la représentation nationale était compromise, parlés, et bientôt nos corps vous serviront de rempart. Des républicains ne savent pas phraser; mais ils savent agir par l’impulsion que leur donnent la justice et la vertu. (1) C 313, pl. 1249, p. 23. Mentionné par B1", 1er fruct. (1er suppl1); Moniteur (réimpr.), XXI, 479. Et toi, peuple de Paris, toi qui, depuis six ans, es en lutte avec les ennemis de la liberté, toi qui as tant de fois participé à faire triompher la cause de la révolution, redouble de zèle d’activité, surveille sans cesse les intrigants et les conspirateurs; que ton énergie ordinaire déconserte enfin tous les tyrans de l’univers. Vive la République une et indivisible ! Vive la Convention nationale ! Tachoires, V.A. Lainé ( présid. ), Behic, J. Polony ( secret. ), Lanusse, Blette, D. Arruitoz. Q [La sté popul. et régénérée de Dax, à la Conv.; s.d. ] (1) Représentans du peuple français, Le peuple est donc enfin vengé. La République n’est plus un vain mot. Les derniers de ces tyrans ont cimenté de leur sang l’autel de la patrie. O ! que nos cœurs se sont dilatés, que nos âmes se sont élevées, en voyant tomber de perfides usurpateurs, qui, sous prétexte de détruire les ennemis du peuple, ne cherchoient en effet qu’à l’avilir et à le dominer ! Ils ne croyoient pas, ces hommes insensés, à la vertu et à la puissance du peuple. Ils n’y croyoient pas lorsqu’eux-mêmes, poursuivis par les remords et la scélératesse, appelloient sur leurs têtes l’assassinat. Non, ce n’est point l’assassinat qui punira les ennemis du peuple. Ce sera vous, vertueux représentans, qui ferez triompher sa cause. Vous continuerez à cueillir des lauriers que vous partagerez avec les braves Parisiens qui, comme nous, n’aimeront jamais que la liberté et l’égalité, et, comme nous, ont juré la mort de tous les tyrans et de tous les traîtres. Vive la liberté, vive la République, une et indivisible ! Lanusse ( présid. ), Darrigau ( secrêt. ), Cazaret ( secrét. ), Lux aîné ( secrét. ), J. Polony. r [Les républiquains composant la sté popul. de la comm. de Dienville(2), à la Conv.; 16 therm. Il] (3) Législateurs, Nous avons frémi d’horreur en apprenant que des hommes qui parlaient sans cesse de morale, de vertu et de probité, et qui paraissaient détester la tyrannie, avaient formé le projet infernal de devenir eux-mêmes les tyrans du peuple, d’usurper la souveraineté qui appartient à lui seul, et d’attenter aux jours de ses représentants. Mais nous avons, en même tems, trouvé notre consolation dans les mesures vigoureuses que vous avés prises; nous avons vu avec (1) C 316, pl. 1266, p. 13. (2) Aube. (3) C 316, pl. 1266, p. 12. Mentionné par E?n, 1er fruct. (Ier suppl1) (Dieuville).