SÉANCE DU 5 FLORÉAL AN II (24 AVRIL 1794) - PIÈCES ANNEXES 261 écrit qu’avec le sang du dernier des rois, qu’il ne soit signé que sur son tombeau. O Montagne, que de complots à déjouer ! que de factieux à punir ! Les insensés, ils voudraient ralentir l’élan sublime des français, mais ne savent-ils pas que, comme un torrent impétueux, il puise de nouvelles forces dans les obstacles mêmes qu’on lui oppose. Ils voudraient anéantir la République : qu’ils apprennent les monstres, que fondée sur la justice, la République est immuable comme elle; ils tenteront en vain de l’ébranler; leurs projets criminels échoueront toujours aux pieds de la Montagne; ainsi que les flots couroucés vont se briser contre un écueil; leurs efforts ne feront que prouver leur impuissance; ils mourront, et la République vivra, oui, elle vivra éternellement, et semblable à Hercule, elle écrasera les serpents qui veulent l’étouffer dans son berceau. Montagne ! soutien, espoir des hommes libres; conserve cette attitude qui caractérise les fondateurs d’une république; poursuit ton immortelle carrière; brave tous les dangers; extermine les conspirateurs. Que la massue nationale ne cesse de frapper que lorsqu’ils cesseront de vivre. Compte sur les bras du peuple; investie de sa confiance, tu ne respires que pour lui, il est prêt à mourir pour toi. » Béchet, Berlandier, Michel, Pinet, Boudoy, Guiramande, Berlandier, Viany, Audibert, Gilles, Roche, Amy, Berlandier, Gilles, Gau-sargue, Moral, Béchet, Berlandier. XXXV [Le distr. de Moulins-la-République, à la Conv.; 27 germ. Il] (1). «Une nouvelle conjuration a donc été ourdie contre la liberté et contre la représentation nationale; de nombreux dangers ont donc encore menacé la République, des traîtres couverts du masque du patriotisme ont eu l’audace de conspirer jusque dans le sein de la Convention. Ils ont voulu massacrer les vrais défenseurs des droits du peuple et rétablir les débris du trône sur les cadavres ensanglantés des membres des Comités de salut public et de sûreté générale. Quel horrible forfait ! Votre surveillance a déjoué ces intrigues criminelles; vous avez par votre énergie arrêté les coupables et leurs complots liberticides; et en les livrant au glaive vengeur des lois, vous avez sauvé la République. Législateurs, si la France recèle encore dans son sein quelques ennemis, elle possède de vrais républicains, de ces hommes fortement prononcés en faveur de la révolution; et prêts à tout sacrifier pour assurer le triomphe de la liberté et le maintien des lois. Représentants, vous êtes investis de la confiance des amis de la patrie, vous êtes leur espoir et le soutien de la liberté. Restez, restez (1) C 302, pl. 1093, p. 2. Moulins-Engilbert, Nièvre. à votre poste; le salut de la patrie l’exige, votre énergie, vos mesures sages et vigoureuses affermiront la révolution. La patrie ne peut être sauvée que par vous. Quant à nous, Citoyens représentants, nous ne cesserons de veiller à l’exécution des lois, de demeurer inviolablement attachés à la Convention nationale, et nous n’oublierons jamais le serment que nous avons fait de vivre libre ou mourir. Vive la République, vive la Convention. » Robert, Mineau, A. Rüellet [et deux signatures illisibles]. XXXVI [La comm. de Mont-Arrast, à la Conv.; 24 germ. II] (1). « Représentants, Que les esclaves de l’univers tremblent : que les factieux frémissent; vous avez fait germer la liberté, répandu la lumière, affermi la République sur des fondements inébranlables : votre sagesse nous a donné des armes, des héros, formé un peuple de Brutus, et de Mutius Scevola: votre intrépidité a écarté les efforts du royalisme, du fédéralisme et de l’ambition; la vertu, la probité, la morale, l’amour de la patrie, voilà votre boussole. Les Français vous entourent; elles triompheront de tous les brigands ou nous mourrons tous sur la montagne unis à la représentation nationale ». Maignaut, Burgelé, Canteloup, Cantal, Cante-loup, Basseau, Darquier, Truilliez, Dupuy, Dauzas, Canquenaud, Barbot, Ponnet, Cla-MENY, LiABOUP, RABOU. Insertion au bulletin (2) . XXXVII [Le directoire et l’agent nat. du distr. de Forcal-quier, à la Conv.; 9 germ. II] (3). « Gloire à la Convention nationale, gloire au genre humain contre lequel on conspire, à l’homme qu’on veut réasservir; périssent à jamais, accablés de la haine publique, les monstres dignes des trônes qu’ils voulaient rétablir. Leur supplice est une réparation à l’humanité qu’ils outragent; le crime condamné et puni, est un hommage à la vertu qui prononce; l’indulgence serait une complicité de conspiration; l’univers demande vengeance. Frappez, représentants, et que dans l’histoire des traîtres, le républicain déchiré par le tableau hideux du crime trouve la consolation et le triomphe de la vertu; que (1) C 302, pl. 1093, p. 3. (2) Mention marginale datée du 5 flor. Ci-devant Saint-Clar, départ* du Gers. (3) C 302, pl. 1093, p. 13; Bin, 6 flor. (1er suppl‘) . SÉANCE DU 5 FLORÉAL AN II (24 AVRIL 1794) - PIÈCES ANNEXES 261 écrit qu’avec le sang du dernier des rois, qu’il ne soit signé que sur son tombeau. O Montagne, que de complots à déjouer ! que de factieux à punir ! Les insensés, ils voudraient ralentir l’élan sublime des français, mais ne savent-ils pas que, comme un torrent impétueux, il puise de nouvelles forces dans les obstacles mêmes qu’on lui oppose. Ils voudraient anéantir la République : qu’ils apprennent les monstres, que fondée sur la justice, la République est immuable comme elle; ils tenteront en vain de l’ébranler; leurs projets criminels échoueront toujours aux pieds de la Montagne; ainsi que les flots couroucés vont se briser contre un écueil; leurs efforts ne feront que prouver leur impuissance; ils mourront, et la République vivra, oui, elle vivra éternellement, et semblable à Hercule, elle écrasera les serpents qui veulent l’étouffer dans son berceau. Montagne ! soutien, espoir des hommes libres; conserve cette attitude qui caractérise les fondateurs d’une république; poursuit ton immortelle carrière; brave tous les dangers; extermine les conspirateurs. Que la massue nationale ne cesse de frapper que lorsqu’ils cesseront de vivre. Compte sur les bras du peuple; investie de sa confiance, tu ne respires que pour lui, il est prêt à mourir pour toi. » Béchet, Berlandier, Michel, Pinet, Boudoy, Guiramande, Berlandier, Viany, Audibert, Gilles, Roche, Amy, Berlandier, Gilles, Gau-sargue, Moral, Béchet, Berlandier. XXXV [Le distr. de Moulins-la-République, à la Conv.; 27 germ. Il] (1). «Une nouvelle conjuration a donc été ourdie contre la liberté et contre la représentation nationale; de nombreux dangers ont donc encore menacé la République, des traîtres couverts du masque du patriotisme ont eu l’audace de conspirer jusque dans le sein de la Convention. Ils ont voulu massacrer les vrais défenseurs des droits du peuple et rétablir les débris du trône sur les cadavres ensanglantés des membres des Comités de salut public et de sûreté générale. Quel horrible forfait ! Votre surveillance a déjoué ces intrigues criminelles; vous avez par votre énergie arrêté les coupables et leurs complots liberticides; et en les livrant au glaive vengeur des lois, vous avez sauvé la République. Législateurs, si la France recèle encore dans son sein quelques ennemis, elle possède de vrais républicains, de ces hommes fortement prononcés en faveur de la révolution; et prêts à tout sacrifier pour assurer le triomphe de la liberté et le maintien des lois. Représentants, vous êtes investis de la confiance des amis de la patrie, vous êtes leur espoir et le soutien de la liberté. Restez, restez (1) C 302, pl. 1093, p. 2. Moulins-Engilbert, Nièvre. à votre poste; le salut de la patrie l’exige, votre énergie, vos mesures sages et vigoureuses affermiront la révolution. La patrie ne peut être sauvée que par vous. Quant à nous, Citoyens représentants, nous ne cesserons de veiller à l’exécution des lois, de demeurer inviolablement attachés à la Convention nationale, et nous n’oublierons jamais le serment que nous avons fait de vivre libre ou mourir. Vive la République, vive la Convention. » Robert, Mineau, A. Rüellet [et deux signatures illisibles]. XXXVI [La comm. de Mont-Arrast, à la Conv.; 24 germ. II] (1). « Représentants, Que les esclaves de l’univers tremblent : que les factieux frémissent; vous avez fait germer la liberté, répandu la lumière, affermi la République sur des fondements inébranlables : votre sagesse nous a donné des armes, des héros, formé un peuple de Brutus, et de Mutius Scevola: votre intrépidité a écarté les efforts du royalisme, du fédéralisme et de l’ambition; la vertu, la probité, la morale, l’amour de la patrie, voilà votre boussole. Les Français vous entourent; elles triompheront de tous les brigands ou nous mourrons tous sur la montagne unis à la représentation nationale ». Maignaut, Burgelé, Canteloup, Cantal, Cante-loup, Basseau, Darquier, Truilliez, Dupuy, Dauzas, Canquenaud, Barbot, Ponnet, Cla-MENY, LiABOUP, RABOU. Insertion au bulletin (2) . XXXVII [Le directoire et l’agent nat. du distr. de Forcal-quier, à la Conv.; 9 germ. II] (3). « Gloire à la Convention nationale, gloire au genre humain contre lequel on conspire, à l’homme qu’on veut réasservir; périssent à jamais, accablés de la haine publique, les monstres dignes des trônes qu’ils voulaient rétablir. Leur supplice est une réparation à l’humanité qu’ils outragent; le crime condamné et puni, est un hommage à la vertu qui prononce; l’indulgence serait une complicité de conspiration; l’univers demande vengeance. Frappez, représentants, et que dans l’histoire des traîtres, le républicain déchiré par le tableau hideux du crime trouve la consolation et le triomphe de la vertu; que (1) C 302, pl. 1093, p. 3. (2) Mention marginale datée du 5 flor. Ci-devant Saint-Clar, départ* du Gers. (3) C 302, pl. 1093, p. 13; Bin, 6 flor. (1er suppl‘) . 262 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE l’univers effrayé puise dans l’exemple de rigueur que vous lui devez, l’admiration qu’il vous doit à son tour, et l’amour du bien public. Arrachez ce levain de corruption et prévenez par la sévérité qu’il ne vous appartient pas de retenir, le crime prêt à entrer dans le cœur de tout autre. Frappez, et que la France purgée désormais de traîtres, rende à l’homme de tous les pays, le bonheur qui fut sa propriété. Suivez toutes les ramifications de ce projet barbare; que pas un des conjurés n’échappe aux rigueurs de la loi; que l’auguste vérité fasse entendre ses mâles accents; que tous les représentants, tous les bons citoyens arrachent le masque aux conspirateurs; que le voile se déchire, que la masse des vices se brise contre la statue de la liberté, et que l’échafaud soit le livre où toutes les nations lisent dans la mort des conspirateurs la libération du genre humain. Si la Convention nationale n’était déjà liée par tout le bien qu’elle a fait et celui qui reste à faire, nous l’inviterions à rester à son poste, jusqu’à ce que la paix donnée au monde, lui permit de jouir de ses triomphes. » Daumas, Rouit, Guion, Clémentis, Petit, Chaunne. XXXVIII [Le c. révol. de VIsle-de-la-Montagne, à la Conv.; 20 germ. II] (1) . « Aux Représentants du peuple, Vive, vive la République, vive à jamais la Convention nationale par elle encore un fois, la France sera sauvée. Tyrans, conspirateurs, intrigants de toutes espèces, après le sort que viennent d’éprouver vos pareils, oseriez vous encore attenter à la liberté d’un grand peuple, dont la volonté n’est qu’une, dont les moyens sont tout puissants, quand son mot de raliement est la Montagne. Représentants, c’est à l’époque équinoxialle que se manifestent les tempêtes : le vaisseau de la patrie en a été violemment agité, mais il a surmonté les écueils de Caribde et Sylla. Restez, fermes à sa poupe; pour nous, inviolablement attachés à ses destinées, nous serons prompts à l’aider de tous nos moyens. » Collinet (présid.), Schroder. XXXIX [Le distr. d’Indremont, à la Conv.; s.d.] (2). «Vous n’avez pas, Citoyens, la présomption d’Alexandre qui ne voulait être peint que par Appelles, et qui souhaitait un Homère pour cé-(1) C 302, pl. 1093, p. 14. Noirmoutier, Vendée. (2) C 302, pl. 1093, p. 15. C’est Châtillon-sur-Indre, Indre. lébrer ses exploits; aussi nous ne craignons pas que l’adresse que vous fait aujourd’hui le district d’Indremont, ne vous rende indifférents à la nôtre. Commens pourriez -vous l’être ?... Nous avons ses mêmes sentiments; la différence n’est donc que dans l’expression; et qu’importe l’expression, quand on pense et dit les mêmes choses. Oui, citoyens représentants, restez à votre poste, assez d’autres, nous le savons bien, voudraient l’occuper; mais ce que nous ne savons pas de même, c’est qui pourrait le remplir; et si jamais les traîtres éguisent encore leurs poignards contre vous, appelez-nous. Vous verrez que les commis du district d’Indre -mont ne mettront pas plus de temps à gravir la Montagne, qu’à se rendre à leurs bureaux, et que quand il faudra vous défendre, ils sauront encore mieux manier les armes que la plume. S. et F. ». Moireau, Poitelou, Pellerin fils, Bardon fils, Gaullier fils, Soumain, Gorbier, Gaullatn, Grimaux, Cocquet, Desperches, Bidault, Lejeune, Clérault, Desperches fils, Lavergne fils. XL [Le c. révol. de Toulouse, à la Conv.; 19 germ. II] (1). « Citoyens représentants, Vainement le glaive de la loi faisait donc tomber les têtes coupables des conspirateurs, l’ardeur contre-révolutionnaire de nos ennemis n’en était point ralentie; environnés de toutes parts du spectacle effrayant des supplices qui les attendaient, ils ne se sont point déconcertés, et c’était parmi les cadavres des traîtres que la vengeance nationale avait foudroyés qu’ils osaient ourdir de nouvelles trames, former de nouveaux complots; Les insensés ! quel était donc leur espoir ? N’avaient-ils pas devant eux les exemples terribles de Dumouriez, de Custine, de Brissot et de ses complices et pouvaient-ils espérer un autre sort ? Parce qu’ils s’étaient acquis une certaine popularité sous les dehors trompeurs d’un patriotisme simulé, parce que le peuple aveuglé leur avait accordé sa confiance, pensaient-ils qu’il suivrait toutes les impulsions qu’ils voudraient lui donner et qu’il recevrait tranquillement de leurs mains des fers ignominieux qu’il a brisés pour jamais ? Eh bien ! ils ont été déjoués, les scélérats; et leur supplice a appris à l’univers que dans la République française, les individus ne prévaudront jamais sur les principes, et que s’il est des traîtres, le torrent de l’indignation publique fera couler sur leurs têtes les rochers de la Montagne auxquels ils s’étaient attachés. Citoyens représentants, nous ne vous féliciterons pas d’avoir échappé aux dangers que vous avez courus, parce que nous savons bien que ce ne sont pas ceux-là qui vous touchent, mais c’est nous, c’est la République entière que nous féliciterons de la promptitude avec laquelle vous (1) C302, pl. 1093, p. 16. 262 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE l’univers effrayé puise dans l’exemple de rigueur que vous lui devez, l’admiration qu’il vous doit à son tour, et l’amour du bien public. Arrachez ce levain de corruption et prévenez par la sévérité qu’il ne vous appartient pas de retenir, le crime prêt à entrer dans le cœur de tout autre. Frappez, et que la France purgée désormais de traîtres, rende à l’homme de tous les pays, le bonheur qui fut sa propriété. Suivez toutes les ramifications de ce projet barbare; que pas un des conjurés n’échappe aux rigueurs de la loi; que l’auguste vérité fasse entendre ses mâles accents; que tous les représentants, tous les bons citoyens arrachent le masque aux conspirateurs; que le voile se déchire, que la masse des vices se brise contre la statue de la liberté, et que l’échafaud soit le livre où toutes les nations lisent dans la mort des conspirateurs la libération du genre humain. Si la Convention nationale n’était déjà liée par tout le bien qu’elle a fait et celui qui reste à faire, nous l’inviterions à rester à son poste, jusqu’à ce que la paix donnée au monde, lui permit de jouir de ses triomphes. » Daumas, Rouit, Guion, Clémentis, Petit, Chaunne. XXXVIII [Le c. révol. de VIsle-de-la-Montagne, à la Conv.; 20 germ. II] (1) . « Aux Représentants du peuple, Vive, vive la République, vive à jamais la Convention nationale par elle encore un fois, la France sera sauvée. Tyrans, conspirateurs, intrigants de toutes espèces, après le sort que viennent d’éprouver vos pareils, oseriez vous encore attenter à la liberté d’un grand peuple, dont la volonté n’est qu’une, dont les moyens sont tout puissants, quand son mot de raliement est la Montagne. Représentants, c’est à l’époque équinoxialle que se manifestent les tempêtes : le vaisseau de la patrie en a été violemment agité, mais il a surmonté les écueils de Caribde et Sylla. Restez, fermes à sa poupe; pour nous, inviolablement attachés à ses destinées, nous serons prompts à l’aider de tous nos moyens. » Collinet (présid.), Schroder. XXXIX [Le distr. d’Indremont, à la Conv.; s.d.] (2). «Vous n’avez pas, Citoyens, la présomption d’Alexandre qui ne voulait être peint que par Appelles, et qui souhaitait un Homère pour cé-(1) C 302, pl. 1093, p. 14. Noirmoutier, Vendée. (2) C 302, pl. 1093, p. 15. C’est Châtillon-sur-Indre, Indre. lébrer ses exploits; aussi nous ne craignons pas que l’adresse que vous fait aujourd’hui le district d’Indremont, ne vous rende indifférents à la nôtre. Commens pourriez -vous l’être ?... Nous avons ses mêmes sentiments; la différence n’est donc que dans l’expression; et qu’importe l’expression, quand on pense et dit les mêmes choses. Oui, citoyens représentants, restez à votre poste, assez d’autres, nous le savons bien, voudraient l’occuper; mais ce que nous ne savons pas de même, c’est qui pourrait le remplir; et si jamais les traîtres éguisent encore leurs poignards contre vous, appelez-nous. Vous verrez que les commis du district d’Indre -mont ne mettront pas plus de temps à gravir la Montagne, qu’à se rendre à leurs bureaux, et que quand il faudra vous défendre, ils sauront encore mieux manier les armes que la plume. S. et F. ». Moireau, Poitelou, Pellerin fils, Bardon fils, Gaullier fils, Soumain, Gorbier, Gaullatn, Grimaux, Cocquet, Desperches, Bidault, Lejeune, Clérault, Desperches fils, Lavergne fils. XL [Le c. révol. de Toulouse, à la Conv.; 19 germ. II] (1). « Citoyens représentants, Vainement le glaive de la loi faisait donc tomber les têtes coupables des conspirateurs, l’ardeur contre-révolutionnaire de nos ennemis n’en était point ralentie; environnés de toutes parts du spectacle effrayant des supplices qui les attendaient, ils ne se sont point déconcertés, et c’était parmi les cadavres des traîtres que la vengeance nationale avait foudroyés qu’ils osaient ourdir de nouvelles trames, former de nouveaux complots; Les insensés ! quel était donc leur espoir ? N’avaient-ils pas devant eux les exemples terribles de Dumouriez, de Custine, de Brissot et de ses complices et pouvaient-ils espérer un autre sort ? Parce qu’ils s’étaient acquis une certaine popularité sous les dehors trompeurs d’un patriotisme simulé, parce que le peuple aveuglé leur avait accordé sa confiance, pensaient-ils qu’il suivrait toutes les impulsions qu’ils voudraient lui donner et qu’il recevrait tranquillement de leurs mains des fers ignominieux qu’il a brisés pour jamais ? Eh bien ! ils ont été déjoués, les scélérats; et leur supplice a appris à l’univers que dans la République française, les individus ne prévaudront jamais sur les principes, et que s’il est des traîtres, le torrent de l’indignation publique fera couler sur leurs têtes les rochers de la Montagne auxquels ils s’étaient attachés. Citoyens représentants, nous ne vous féliciterons pas d’avoir échappé aux dangers que vous avez courus, parce que nous savons bien que ce ne sont pas ceux-là qui vous touchent, mais c’est nous, c’est la République entière que nous féliciterons de la promptitude avec laquelle vous (1) C302, pl. 1093, p. 16.