410 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE tous les vices ; elle vaut des milliers de victoires...! Non, jamais l’univers ne fut témoin d’un spectacle aussi sublime...! victorieuse sur les esclaves, la france indépendante va dicter ses lois à l’europe étonnée; inébranlable dans ses résolutions, la Convention nationale atterre les ennemis du peuple, punit les fripons, les dila-pidateurs, tire du milieu des cachots la liberté eplorée et balaye toute puissance rivale qui a l’impudence de s’élever contr’elle. Qui pourroit vous peindre, citoyens représentants, l’allégresse que la manifestation de vos principes, à repandû parmi les habitans des hautes-alpes dont nous sommes l’organne...! Ces principes sacrés etoient leur patrimoine ; ils leur furent constamment fidèles dès l’aurore de la révolution; et nous le disons avec l’effusion du sentiment le plus sublime, la liberté n’a eu à gémir dans ces contrées malheureuses d’aucune atrocité, d’aucune de ces scènes sanglantes qui la couvroient ailleurs d’un voile funèbre. Eh bien, ne sont-ce pas là des amis de la République! Le croiriés vous? parcequ’ils n’égorgeoient pas, on les accusoit de n’être que foiblement les amis de la révolution! parcequ’ils ne faisoient pas de taxes arbitraires, ils n’étoient pas à la hauteur des circonstances ! parcequ’ils s’ai-moient tous comme des amis, des frères, ils n’étoient pas républicains! Qui donc a pu les calomnier ainsi? Les fauteurs du despotisme, les partisans de robes-pierre, mais votre adresse les a vengés et leurs calomniateurs vont disparoitre, est-il pour eux et pour vos privilèges de plus belle apologie? Citoyens représentants, amour constant à les memes principes ; union indissoluble à la représentation nationale ; guerre à mort aux oppresseurs du peuple ! Gouvernement révolutionnaire jusqu’à la paix; anéantissement de quiconque oseroit rivaliser avec vous, en un mot empire de la justice, de la vérité, de la raison, de la vertu ; voila les sentiments qui nous dirigent et que nous puisons dans les coeurs de nos concitoyens. Fait et arreté à Gap en séance publique du directoire du département des Hautes-Alpes, le premier brumaire de l’an troisième de la république françoise, une, indivisible et impérissable. Richard, président et 4 autres signatures. c [Les membres du comité révolutionnaire provisoire du district de Clamecy à la Convention nationale, s. d.] (13) (13) C 324, pl. 1391, p. 9. Liberté, Égalité. Citoyens representans Nous avons lu votre adresse aux français dans notre séance du 26 vendémiaire. Pénétrés d’admiration pour les principes de sagesse et les sentimens d’energie que vous y dévellopez; nous venons vous féliciter d’avoir conçu l’idée de venir au milieu du peuple français, ranimér son ardeur pour la défense de sa liberté en lui indiquant les moyens de l’établir sur des bases inébranlables; c’est ce que vous avez éxécuté en décrétant que votre adresse penetreroit jusqu’au plus petit hameau de la République. Citoyens Représentans ! la valeur guerrière des français multiplie tous les jours leurs victoires et anéantit pour jamais les tirans, les despotes du dehors et leurs suppôts; la force des principes, la marche majestueuse de la Convention nationale, feront taire les ennemis de l’intérieur et ramenneront enfin le calme et la tranquilité. Restez a votre poste, citoyens Représentans jusqu’à ce que vous ayez parcouru la vaste carrière que vous avez ouverte en renversant le thrône et l’autel, et que vous ayez enfin conduit au port le vaisseau de la liberté et de l’égalité si longtems battu de la tempête, faites renaître la confiance, fleurir le comerce, protégez et encouragez la libre circulation des denrées, reprimez la cupidité qui les porte a des prix excessifs; hâtez vous d’organiser l’instruction publique, protégez les arts et les artistes ; enfin ravivez toutes les sources de prospérité publique, et vous aurez sauvé la patrie. Nous jurons un attachement invariable a la Convention nationale, aux lois émanées d’elle; oui, nous le jurons, la Convention nationale sera toujours notre point de raliement. Vive la République, Vive la Convention nationale. Suivent 9 signatures. d [Les administrateurs du district de Mirande à la Convention nationale, brumaire an III ] (14) Citoyens représentants Vous venez de proclamer dans votre adresse les principes sacrés et immuables de la justice et de la liberté; vous avez rappellé au peuple français son devoir et ses droits que des scélérats vouloient lui ravir en les exagérant; des ambitieux avides de pouvoir et de sang avoient abusé du gouvernement révolutionnaire pour opprimer tous les bons citoyens et établir au milieu d’une nation libre, les maximes les plus révoltantes de la tyrannie ; ils nous depegnoient la liberté comme une furie armée de poignards (14) C 324, pl. 1391, p. 7. Le quantième du jour n’est pas indiqué. SÉANCE DU 15 BRUMAIRE AN III (5 NOVEMBRE 1794) - N° 5 411 toujours prete à frapper, même ses plus sincères adorateurs ; leurs cris sanguinaires et leurs atroces fureurs avoient fait fuir les timides vertus et ont retardé peut etre de plusieurs années le triomphe de la Raison, ils nous parloient de la liberté, lorsque nous etons environnés des syntomes de l’esclavage et de vertu lorsqu’ils ne respiraient que les crimes; mais grâces à votre salutaire energie nous voyons la fin de tant de forfaits, votre voix s’est faite entendre, au milieu des cris des factions et des convulsions du crime ; les bons citoyens ont applodi a vos principes et se sont ralies autour de leurs représentants; vous avez ramené le gouvernement révolutionnaire vers son véritable but; vous avez dirigé la terreur contre ceux qui vouloient l’eriger en système et qui s’en sont si longtemps servis pour etouffer la voix de l’homme vertueux et assurer l’impunité de leurs crimes. La liberté en deuil sourrit a votre courage et va reparoittre a nos yeux escortée de toutes les vertus et dégagée de tous les attributs dont des scélérats l’avoient défigurée ; la justice seule sera désormais a l’ordre du jour et il sera permis d’etre vertueux, sans etre aristocrate ; des jours calmes et sereins vont enfin succéder aux agitations qui ont trop souvent troublé et ensanglanté la République ; Continuez, citoyens représentants, a assurer le bonheur des français par votre énergie et votre sagesse; et n’oubliez pas que si c’est avec des échafauts qu’on fait les révolutions; c’est avec des loix douces et bienfaisantes qu’on les termine et qu’on consolide la liberté; pour nous, nous applaudissons aux principes contenus dans votre adresse, ils seront nos seuls guides dans la carrière révolutionnaire qui nous reste a parcourir. Salut, union et fraternité. Dulos, président et 8 autres signatures. e [La commune de Cosne à la Convention nationale, le 28 vendémiaire an III] (15) Liberté, Egalité ou la mort. Citoyens Représentans, A la lecture de votre adresse au peuple français, les citoyens de la commune de Cosne ont été tout a la fois frappés et de respect pour les principes qu’elle renferme et de haine contre tous ceux qui pourraient y porter atteinte. Leur reconnoissance manifestée par les cris mille fois répétés de vive la Republique, vive la Convention nationale, vous en sont a jamais les garans. Continués, infatigables Représentans, et n’abandonnés les reines du gouvernement qu’après vous être assurés qu’il n’existe aucun ennemi de la République. Arrivés a ce but notre (15) C 325, pl. 1411, p. 2. bonheur sera votre ouvrage, et l’immortalité votre partage. Vive la République, vive la Convention. Fanniue, maire, Péron, Beau, secrétaires, Roux, agent national et 6 signatures d’officiers municipaux et 9 de notables. Suivent les 47 signatures des citoyens présents à la lecture de l’adresse ci-dessus. f [La société populaire et républicaine de Caudebec à la Convention nationale, le 30 vendémiaire an III] (16) Liberté, Egalité. Représentants Dans votre sublime et consolante adresse au peuple français, nous n’avons trouvé que des principes conformes au vrai patriotisme et à la morale qui doit en être la base. Ralliment, toujours ralliment à la Convention, comme centre de l’unité républicaine; point de corporation qui la rivalise, gouvernement révolutionnaire tant qu’il sera jugé utile à la chose publique ; gloire aux patriotes ; mort aux factieux; aux fripons, aux intrigants, aux continuateurs de la tyranie. Voila notre profession de foi que nous sommes prêts à sceller de notre sang. Suivent 94 signatures. g [Le conseil général de la commune de Moulins au comité de Correspondance de la Convention nationale, le 28 vendémiaire an III] (17) Nous vous faisons passer, Citoyens, une adresse contenant l’expression de notre assentiment aux principes que vient de proclamer par son adresse au peuple français la convention nationale ; nous vous invitons à vouloir bien la lui faire connoitre. Salut et fraternité. Delar, maire, Rolland, agent national et 15 autres signatures. [Le conseil général de la commune de Moulins à la Convention nationale] (18) Représentans du Peuple, Votre voix a retenti dans nos âmes lorsqu’elle a proclamé de nouveau les principes de justice, (16) C 325, pl. 1411, p. 4. (17) C 324, pl. 1391, p. 11. (18) C 324, pl. 1391, p. 10.