126 CONVENTION NATIONALE ARCHIVES PARLEMENTAIRES Bienfaisance surveillance s’avançant sur 2 lignes tenant des branches de chenes. 8 Plusieurs grouppes de coriphées de l’un et l’autre sexe paréer des couleurs nationales chantant des himnes 9 1 brancar triomphal portant tous les instruments de l’agriculture grouppes avec divers autres instruments des arts utils, autour du brancar etoit rangé de jeunes enfants grouppées par des guirlandes de fleurs 10 Les authorittées constitueer tenant des épis de bled, Il Les viellards invalides de l’hospice de Choisy. Le Cortège après avoir parcouru presque tout-tas les rues de la commune est entré dans le parc et a passéz devant la terasse du ci devant chateau ou sont logés les volontaires malades. Là des cris mille fois repeteer de vive la République de vive nos braves volontaires se sont fait fait entendre. Arrivé a la place de la reunion ou se trouvoit placé la montagne et l’autel a l’être suprême, lès autoritéeês constituées ont montéz au haut de la montagne Le reste du cortège s’est rangéz a droitte et a gauche. Des chœurs de jeunes citoyennes au bas de la montagne ainsy q’un autre chœurs de citoyens ont chanté des himnes en honneur de l’eternel et la liberté. Le peuple repetoit chaque refrain. La fête s’est terminé par une salve d’artillerie et par le chant male et guerier de l’himne dès marseillois par des embrassemments fraternels et par les cris de vive la République, la liberté et la montagne (1). Le président répond, admet la députation à la séance; & la Convention décrète la mention honorable, & l’insertion au bulletin, de l’offrande & de l’adresse. 45 Le citoyen Vigneron, chasseur au 6e régiment, blessé au service de la patrie, Sollicite une inscription provisoire au grand livre, pour jouir d’une rente, qui lui est due. H demande des secours, étant dans le besoin le plus urgent Renvoyé aux comités des secours et dé liquidation�). 46 La citoyenne Marie-Jeanne Griard, femme de Louis Legendre, huissier du district de Versailles, sollicite la liberté de son mari, en arrestation depuis 6 mois. Renvoyé r au comité de sûreté-générale (3) . (1) Ç 309, pl. 1203, p. 10, daté du 26 prair. et signé T .Entre (présid.), Seyalla (notable) et une signature illisible. (2) P.V., XL, 105. (3) P.V., XL, 106. Mention dans J. Sablier, n° 1396. iV— 47 Des députés de la commune et société populaire de Granville présentent à la Convention nationale une adresse énergique, au nom de leurs concitoyens, pour la féliciter sur ses travaux; ils sollicitent de sa justice les indemnités qui leur sont dues en dédommagement des propriétés incendiées dans le faubourg de cette commune lors de l’invasion des brigands de la Vendée (1). U orateur : Citoyens représentants, la commune de Granville a bien mérité de la patrie; vous l’avez proclamé dans cet asile sacré de la liberté, et ce décret solennel est gravé en traits de feu dans nos âmes républicaines. Quel titre plus honorable pour des citoyens français ! Quel garant plus sûr de l’énergie qu’ils opposeront toujours aux efforts liberti-cides des ennemis de là patrie ! Oui, législateurs, la Société populaire de Granville et les habitants jurent ici, par notre organe, de défendre jusqu’à la mort du dernier de leurs enfants le boulevard important qu’ils ont conservé à la république, et dont les bouches d’airain ont puni de leur criminelle audace cette horde rebelle et fanatique, qui souilla trop longtemps le sol de la liberté. Pour vous, citoyens représentants, qui marchez si courageusement sur la ligne de la révolution, qui, toujours prêts à vous immoler pour le triomphe de la république, travaillez sans relâche à consolider le bonheur du peuple français, parcourez votre glorieuse carrière, restez fermes et inébranlables au poste qui vous est confié, jusqu’à l’entier anéantissement de la tyrannie. C’est le vœu que nous sommes chargés de vous exprimer au nom de nos concitoyens. Ils ont frémi d’indignation en apprenant l’horrible attentat qui a menacé les jours précieux de vos collègues Collot et Robespierre; mais le génie de la liberté couvrait de son égide ces intrépides défenseurs des droits du peuple. Lâche et perfide Albion ! tu diriges en vain tes poignards assassins; l’Etre suprême veille sur les destinées de la république. Citoyens représentants, en proclamant l’existence de l’Etre suprême par votre sublime décret du 18 floréal, vous avez été les fidèles interprètes de nos sentiments; vous avez imprimé dans nos cœurs le principe vivifiant de toutes les vertus sociales; c’est en les pratiquant que nous rendrons désormais à l’Auteur de la nature le seul hommage vraiment digne de lui. Après vous avoir offert, au nom de nos concitoyens, le tribut de la reconnaissance, il nous reste un autre devoir à remplir, et vous nous entendrez avec le même intérêt. Quand il a fallu repousser les brigands nous n’avons pas calculé nos sacrifices; mais aujourd’hui la justice nationale a voulu calculer nos pertes, et nous venons solliciter les indemnités qu’elle nous a permis de réclamer. L’évaluation de ces indemnités se monte, d’après les états détaillés dont nous sommes por-(1) P.V., XL, 105. 126 CONVENTION NATIONALE ARCHIVES PARLEMENTAIRES Bienfaisance surveillance s’avançant sur 2 lignes tenant des branches de chenes. 8 Plusieurs grouppes de coriphées de l’un et l’autre sexe paréer des couleurs nationales chantant des himnes 9 1 brancar triomphal portant tous les instruments de l’agriculture grouppes avec divers autres instruments des arts utils, autour du brancar etoit rangé de jeunes enfants grouppées par des guirlandes de fleurs 10 Les authorittées constitueer tenant des épis de bled, Il Les viellards invalides de l’hospice de Choisy. Le Cortège après avoir parcouru presque tout-tas les rues de la commune est entré dans le parc et a passéz devant la terasse du ci devant chateau ou sont logés les volontaires malades. Là des cris mille fois repeteer de vive la République de vive nos braves volontaires se sont fait fait entendre. Arrivé a la place de la reunion ou se trouvoit placé la montagne et l’autel a l’être suprême, lès autoritéeês constituées ont montéz au haut de la montagne Le reste du cortège s’est rangéz a droitte et a gauche. Des chœurs de jeunes citoyennes au bas de la montagne ainsy q’un autre chœurs de citoyens ont chanté des himnes en honneur de l’eternel et la liberté. Le peuple repetoit chaque refrain. La fête s’est terminé par une salve d’artillerie et par le chant male et guerier de l’himne dès marseillois par des embrassemments fraternels et par les cris de vive la République, la liberté et la montagne (1). Le président répond, admet la députation à la séance; & la Convention décrète la mention honorable, & l’insertion au bulletin, de l’offrande & de l’adresse. 45 Le citoyen Vigneron, chasseur au 6e régiment, blessé au service de la patrie, Sollicite une inscription provisoire au grand livre, pour jouir d’une rente, qui lui est due. H demande des secours, étant dans le besoin le plus urgent Renvoyé aux comités des secours et dé liquidation�). 46 La citoyenne Marie-Jeanne Griard, femme de Louis Legendre, huissier du district de Versailles, sollicite la liberté de son mari, en arrestation depuis 6 mois. Renvoyé r au comité de sûreté-générale (3) . (1) Ç 309, pl. 1203, p. 10, daté du 26 prair. et signé T .Entre (présid.), Seyalla (notable) et une signature illisible. (2) P.V., XL, 105. (3) P.V., XL, 106. Mention dans J. Sablier, n° 1396. iV— 47 Des députés de la commune et société populaire de Granville présentent à la Convention nationale une adresse énergique, au nom de leurs concitoyens, pour la féliciter sur ses travaux; ils sollicitent de sa justice les indemnités qui leur sont dues en dédommagement des propriétés incendiées dans le faubourg de cette commune lors de l’invasion des brigands de la Vendée (1). U orateur : Citoyens représentants, la commune de Granville a bien mérité de la patrie; vous l’avez proclamé dans cet asile sacré de la liberté, et ce décret solennel est gravé en traits de feu dans nos âmes républicaines. Quel titre plus honorable pour des citoyens français ! Quel garant plus sûr de l’énergie qu’ils opposeront toujours aux efforts liberti-cides des ennemis de là patrie ! Oui, législateurs, la Société populaire de Granville et les habitants jurent ici, par notre organe, de défendre jusqu’à la mort du dernier de leurs enfants le boulevard important qu’ils ont conservé à la république, et dont les bouches d’airain ont puni de leur criminelle audace cette horde rebelle et fanatique, qui souilla trop longtemps le sol de la liberté. Pour vous, citoyens représentants, qui marchez si courageusement sur la ligne de la révolution, qui, toujours prêts à vous immoler pour le triomphe de la république, travaillez sans relâche à consolider le bonheur du peuple français, parcourez votre glorieuse carrière, restez fermes et inébranlables au poste qui vous est confié, jusqu’à l’entier anéantissement de la tyrannie. C’est le vœu que nous sommes chargés de vous exprimer au nom de nos concitoyens. Ils ont frémi d’indignation en apprenant l’horrible attentat qui a menacé les jours précieux de vos collègues Collot et Robespierre; mais le génie de la liberté couvrait de son égide ces intrépides défenseurs des droits du peuple. Lâche et perfide Albion ! tu diriges en vain tes poignards assassins; l’Etre suprême veille sur les destinées de la république. Citoyens représentants, en proclamant l’existence de l’Etre suprême par votre sublime décret du 18 floréal, vous avez été les fidèles interprètes de nos sentiments; vous avez imprimé dans nos cœurs le principe vivifiant de toutes les vertus sociales; c’est en les pratiquant que nous rendrons désormais à l’Auteur de la nature le seul hommage vraiment digne de lui. Après vous avoir offert, au nom de nos concitoyens, le tribut de la reconnaissance, il nous reste un autre devoir à remplir, et vous nous entendrez avec le même intérêt. Quand il a fallu repousser les brigands nous n’avons pas calculé nos sacrifices; mais aujourd’hui la justice nationale a voulu calculer nos pertes, et nous venons solliciter les indemnités qu’elle nous a permis de réclamer. L’évaluation de ces indemnités se monte, d’après les états détaillés dont nous sommes por-(1) P.V., XL, 105. SÉANCE DU 5 MESSIDOR AN H (23 JUIN 1794) - Nos 48-50 127 teurs, à 1,769,141 liv., sur lesquels la Convention nationale a bien voulu décréter un à-compte de 300,000 liv. Vous vous convaincrez aisément, citoyens représentants, que des à-comptes partiels n’assureraient que momentanément l’existence de nos généreux concitoyens, en leur interdisant toute spéculation, toute espèce de commerce, et votre but alors ne serait point rempli. Daignez donc prendre en considération la demande que nous vous présentons avec confiance, et prononcer sur l’existence d’une foule de braves patriotes, au sort desquels vous avez solennellement déclaré prendre un si vif intérêt. La seule reconnaissance que les intrépides Granvillais peuvent offrir à la Justice et à la souveraineté nationale, c’est de prononcer, par notre organe, dans cette respectable enceinte, les acclamations mille fois répétées pat nos combattants en brûlant leurs propriétés : Vive la république! Vive la Convention nationale! Vive la Montagne ! (1) . [vifs applaudissements]. Sur la proposition d’un membre [LETOUR-NEUR], la Convention nationale décrète mention honorable et insertion de l’adresse au bulletin; et quant aux réclamations, renvoie aux comités de salut public et des finances pour y statuer définitivement. La Convention nationale décrète le renvoi aux comités de division et d’instruction publique, de la proposition du même membre, de donner à la commune de Granville, pour immortaliser sa mémorable défense, la désignation de Granville-la-Victoire (2) . 48 Le citoyen Toussaint, qui a combattu, avec ses 2 fils, les ennemis de la patrie, qui est estropié de ses blessures, et dont l’ainé est encore au service, présente à la Convention nationale le cadet de ses enfans, âgé de 16 ans, et qui a été blessé d’une balle à ses côtés. Il sollicite pour lui l’admission à l’Ecole de Mars. Renvoyé au comité de salut public (3). Un citoyen qui porte les armes pour sa patrie depuis 1780, qui a combattu pour la liberté des amériques et qui se bat depuis le commencement de la révolution pour celle de son pays, .se présente à la barre : Il a été blessé plusieurs fois dans la guerre de la Vendée; mais la mort qu’il a vue si souvent de près n’avoit rien d’effrayant pour lui parce qu’il laissoit 2 fils pour venger sa mort et sa patrie. Ces 2 enfans ont toujours fait la guerre à ses côtés. Le plus jeune qui n’a que 16 ans a reçu un coup de feu qui le met hors de service. Cette blessure ne lui laisse qu’un (1) Mon., XXI, 52; Ann. patr., n° DXXtX; Ann. R.F. ,n° 205; J. Sablier, n° 1395. (2) P.V., XL, 106. Minute de la main de Letour-neur. Décret n° 9631. Bin, 5 mess, (suppl*) ; Mess. Soir, n° 673; J. Fr., n°637 ; Audit, nat., n°639; J.-S. Culottes, n° 495 (pour cette gazette, l’auteur de là proposition aurait été GoupiUeau). (3) P.V., XL, 106. regret, celui de ne pouvoir plus servir aussi efficacement sà patrie. Il demande à être employé à la fabrication des armes, à forger la foudre, que son frère qui est encore aux frontière dirige contre les tyrans (1) .] 49 La commune de Nassandre (2) félicite la Convention nationale sur ses glorieux travaux, particulièrement sur le gouvernement révolutionnaire, et sur le décret du 18 floréal, qui proclame l’existence de l’Etre-Suprême et l’immortalité de l’ame. Elle exprime son indignation contre les monstres assassins de Collot-d’Herbois et Robespierre (3) . [elle annonce que toute l’argenterie, l’or et le cuivre de sa ci-devant église ont été envoyés à leur destination, et qu’il n’est pas de sacrifices auxquels chacun de ses citoyens ne soit prêt pour l’affermissement de la liberté. Elle présente différentes observations sur l’état des subsistances, & sur les réquisitions [de grains] qui lui ont été adressées (4).] Elle termine par demander des subsistances. Mention honorable, insertion au bulletin, renvoi à la commission des subsistances. 50 La société populaire de Dammartin(5) félicite la Convention nationale sur ses immortels travaux: «Vous avez; dit-elle, détruit le fanatisme et terrassé l’athéisme; vous avez déjoué les projets liberticides des ennemis de notre révolution, et les traîtres ont été punis. Vous avez étendu vos soins paternels sur les parens pauvres de nos braves défenseurs, et sur les hàbitans des campagnes. Le vieillard indigent, en vous bénissant, achèvera tranquillement sa carrière, et ne sera plus obligé de mendier un pain qu’il ne peut plus gagner». Cette société avoit formé le projet de donner à la République un cavalier armé et équipé; une souscription fut ouverte à cet effet, et bientôt, aidée des patriotes dü canton, une somme suffisante fut amassée : mais tous les jeunes citoyens, même ceux hors de la réquisition, ayant volé aux frontières, elle n’a pu trouver un sujet propre à remplir ses vues; elle a cru servir également la République, en employant cette somme à l’achat des effets utiles à nos frères qui combattent pour la liberté; et, dans cette intention, elle dépose sur l’autel de la patrie un habit, 12 gilets, 30 paires de bas, 46 pantalons, 74 paires de souliers, 132 chemises, tous effets achetés pour la somme de 3,186 liv. Elle terminé par exprimer son indignation (1) J. Sablier, n° 1395. (2) Eure. (3) P.V., XL, 106. Btn, 5 mess, (suppl*); J. Sablier, n° 1395. (4) J. Fr., n° 637; Ann. R.F., n° 205. (5) Seine-et-Marne. SÉANCE DU 5 MESSIDOR AN H (23 JUIN 1794) - Nos 48-50 127 teurs, à 1,769,141 liv., sur lesquels la Convention nationale a bien voulu décréter un à-compte de 300,000 liv. Vous vous convaincrez aisément, citoyens représentants, que des à-comptes partiels n’assureraient que momentanément l’existence de nos généreux concitoyens, en leur interdisant toute spéculation, toute espèce de commerce, et votre but alors ne serait point rempli. Daignez donc prendre en considération la demande que nous vous présentons avec confiance, et prononcer sur l’existence d’une foule de braves patriotes, au sort desquels vous avez solennellement déclaré prendre un si vif intérêt. La seule reconnaissance que les intrépides Granvillais peuvent offrir à la Justice et à la souveraineté nationale, c’est de prononcer, par notre organe, dans cette respectable enceinte, les acclamations mille fois répétées pat nos combattants en brûlant leurs propriétés : Vive la république! Vive la Convention nationale! Vive la Montagne ! (1) . [vifs applaudissements]. Sur la proposition d’un membre [LETOUR-NEUR], la Convention nationale décrète mention honorable et insertion de l’adresse au bulletin; et quant aux réclamations, renvoie aux comités de salut public et des finances pour y statuer définitivement. La Convention nationale décrète le renvoi aux comités de division et d’instruction publique, de la proposition du même membre, de donner à la commune de Granville, pour immortaliser sa mémorable défense, la désignation de Granville-la-Victoire (2) . 48 Le citoyen Toussaint, qui a combattu, avec ses 2 fils, les ennemis de la patrie, qui est estropié de ses blessures, et dont l’ainé est encore au service, présente à la Convention nationale le cadet de ses enfans, âgé de 16 ans, et qui a été blessé d’une balle à ses côtés. Il sollicite pour lui l’admission à l’Ecole de Mars. Renvoyé au comité de salut public (3). Un citoyen qui porte les armes pour sa patrie depuis 1780, qui a combattu pour la liberté des amériques et qui se bat depuis le commencement de la révolution pour celle de son pays, .se présente à la barre : Il a été blessé plusieurs fois dans la guerre de la Vendée; mais la mort qu’il a vue si souvent de près n’avoit rien d’effrayant pour lui parce qu’il laissoit 2 fils pour venger sa mort et sa patrie. Ces 2 enfans ont toujours fait la guerre à ses côtés. Le plus jeune qui n’a que 16 ans a reçu un coup de feu qui le met hors de service. Cette blessure ne lui laisse qu’un (1) Mon., XXI, 52; Ann. patr., n° DXXtX; Ann. R.F. ,n° 205; J. Sablier, n° 1395. (2) P.V., XL, 106. Minute de la main de Letour-neur. Décret n° 9631. Bin, 5 mess, (suppl*) ; Mess. Soir, n° 673; J. Fr., n°637 ; Audit, nat., n°639; J.-S. Culottes, n° 495 (pour cette gazette, l’auteur de là proposition aurait été GoupiUeau). (3) P.V., XL, 106. regret, celui de ne pouvoir plus servir aussi efficacement sà patrie. Il demande à être employé à la fabrication des armes, à forger la foudre, que son frère qui est encore aux frontière dirige contre les tyrans (1) .] 49 La commune de Nassandre (2) félicite la Convention nationale sur ses glorieux travaux, particulièrement sur le gouvernement révolutionnaire, et sur le décret du 18 floréal, qui proclame l’existence de l’Etre-Suprême et l’immortalité de l’ame. Elle exprime son indignation contre les monstres assassins de Collot-d’Herbois et Robespierre (3) . [elle annonce que toute l’argenterie, l’or et le cuivre de sa ci-devant église ont été envoyés à leur destination, et qu’il n’est pas de sacrifices auxquels chacun de ses citoyens ne soit prêt pour l’affermissement de la liberté. Elle présente différentes observations sur l’état des subsistances, & sur les réquisitions [de grains] qui lui ont été adressées (4).] Elle termine par demander des subsistances. Mention honorable, insertion au bulletin, renvoi à la commission des subsistances. 50 La société populaire de Dammartin(5) félicite la Convention nationale sur ses immortels travaux: «Vous avez; dit-elle, détruit le fanatisme et terrassé l’athéisme; vous avez déjoué les projets liberticides des ennemis de notre révolution, et les traîtres ont été punis. Vous avez étendu vos soins paternels sur les parens pauvres de nos braves défenseurs, et sur les hàbitans des campagnes. Le vieillard indigent, en vous bénissant, achèvera tranquillement sa carrière, et ne sera plus obligé de mendier un pain qu’il ne peut plus gagner». Cette société avoit formé le projet de donner à la République un cavalier armé et équipé; une souscription fut ouverte à cet effet, et bientôt, aidée des patriotes dü canton, une somme suffisante fut amassée : mais tous les jeunes citoyens, même ceux hors de la réquisition, ayant volé aux frontières, elle n’a pu trouver un sujet propre à remplir ses vues; elle a cru servir également la République, en employant cette somme à l’achat des effets utiles à nos frères qui combattent pour la liberté; et, dans cette intention, elle dépose sur l’autel de la patrie un habit, 12 gilets, 30 paires de bas, 46 pantalons, 74 paires de souliers, 132 chemises, tous effets achetés pour la somme de 3,186 liv. Elle terminé par exprimer son indignation (1) J. Sablier, n° 1395. (2) Eure. (3) P.V., XL, 106. Btn, 5 mess, (suppl*); J. Sablier, n° 1395. (4) J. Fr., n° 637; Ann. R.F., n° 205. (5) Seine-et-Marne.