318 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Grâces vous soient rendues citoyens représentais, votre courage sauva la République de la dictature dans cette journée mémorable, les mesures sages que vous prenez pour raffermir par la justice, la sauveront encore des mal-veillans, des intrigans de tous genre qui veulent perpétuer leur domination sur les débris de l’égalité qu’ils invoquent sans cesse avec une hypocrite audace. Achevez courageusement la tache glorieuse que vous impose la confiance du peuple. Les coeurs de tous les membres de cette société, ainsi que de tous les bons citoyens sont à vous. Les sans-cullottes de commune Fonfort vous sont inviolablement dévoués; ils applaudissent a vos travaux et particulièrement depuis le 9 thermidor, ils ne reconnoitront jamais que la seule Convention nationale pour le centre de l’opinion publique et de l’autorité, ils jurent de nouveau de maintenir la République une, indivisible et démocratique, la liberté et l’égalité, ou de mourir pour leur défense. Ils vouent à l’anatheme du peuple tous les intrigants, les factieux, les dominateurs qui tenteroient d’entraver votre marche ; ils l’ont dit plusieurs fois, ils repettent cette vérité qui s’est si souvent accomplie. Les intrigants, les ennemis du peuple passeront, les droits de l’homme, la liberté ne passeront pas. Vive la République, vive la Convention. Philipon, président et 47 autres signatures. t [La société populaire de Wasigny à la Convention nationale, s. d.] (48) La société populaire de Wasigny, chef-lieu de canton, district de Rethel, département des Ardennes, uniquement dévouée et attachée à la Convention; après avoir entendu la lecture de son addresse au peuple françois, la félicite sur les principes d’humanité et de justice qui règlent sa conduite; elle la conjure de rester à son poste pendant la Révolution pour en maintenir les réglés et en suivre l’execution. Les ennemis chassés de la terre sacrée de la liberté, seront bientôt obligés de se soumettre à la loi du plus juste, grâces en soient rendues à nos représentants et a nos braves soldats, il reste encore des ennemis intérieurs, ce sont les agens des Robespiere qui ont mis la france à deux doigts de sa perte et singulièrement nôtre pauvre departement. Le sang des victimes inocentes qu’ils ont fait répandre, crie van-geance et le peuple attend leur jugement. Le représentant du peuple Delacroix ne s’est pas laissé éblouir sur leur compte et le bien qu’il a fait dans notre département ne laisse point de doutes sur ses lumières et probité. Vive la République et la Convention nationale ! Suivent 49 signatures. (48) C 326, pl. 1420, p. 5. Bull., 28 bruni. U [La société populaire de Bollehard à la Convention nationale, le 10 brumaire an III] (49) Gloire a la République Liberté, Égalité ou la mort. Citoyens Représentants Vous qui estes les dieux tutélaires de la france; qui ne connoissés que la route de la justice et de la vertu, vous auxquels le soin de nos destinées est confié, et dont le travail infatigable est sans cesse, de vous occuper du bonheur des humains, continuez de propager vos sages et délicieuses maximes. Toujours attentifs a éclairer le peuple; le peuple commence a vous regarder comme leurs pères... Continuez, continuez donc Citoyens Représentants, jusqu’à ce que tous les peuples du monde en general : Reveillés sur leurs états d’avilissements viennent en foule et avec respect vous en témoigner leurs libres et sincères reconnoissances. Vous avez brisé le sceptre, abbattu le fédéralisme, attéré les grands, mis les hommes dans leur niveau, en les restituants a leurs 1er8 droits : vous avez mis la liberté la ou etoit l’asservissement et l’esclavage. Il ne vous restoit, pour achever de couronner ce grand ouvrage qu’a nous apprendre a nous tenir encore en garde, et a nous prémunir contre la malveillance... Ces intrigants dangereux, qui en travaillant les esprits, cherchent perpétuellement à les corrompre et a les egarer. S’il est des malveillants... Souvenez vous, Législateurs que vous avés et que vous aurez toujours des hommes et des hommes incorruptibles, de ces argus qui voüés tout entiers a la Convention scauront déconcerter leurs liberti-cides projets. Ainsy tenez, citoyens Représentants, tenez toujours cette attitude fierre propre a les faire trembler, ffapés et ne vous lassés pas de les fraper du glaive de la loy, parce que ce ne sera qu’en purgeant ainsy le sol de la liberté que vous parviendrez a faire de nous une famille de freres et d’amis... Quand a la société des sans culottes de Bol-leharts... comptez..., Législateurs, sur sa soumission, son attachement, et sa vigilance. Elle ne fera pas un discours recherché pour vous dire ce qu’elle est si vous voulez la connoitre, écoutéz sa voix qui est l’expression naturelle de son coeur. Toujours simple dans ses narrations mais toujours vraye, toujours elle vous dira et toujours elle continuera de vous repeter, fut-elle au dernier instant de sa vie, qu’elle ne veut aucune puissance rivale de la votre, qu’elle ne veut que la République, la Convention et la Convention toute seule ou la mort. Vive la République, vive la Convention. Pigne, président, Carré, vice-président et 29 autres signatures. (49) C 326, pl. 1420, p. 6. Bull., 30 brum.