186 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE faire des guêtres et encore près de 50 liv. de charpie. Nous avons versé dans la caisse des dons patriotiques la somme de 599 liv. 2 s., dont 32 liv. 8 s. en numéraire. Et c’est, outre différentes collectes dont le produit a été destiné à secourir les malheureux et les indigents, et plusieurs en-gagemens pris par des célibataires de fournir à l’entretien et éducation de quantité de jeunes enfans pauvres ou orphelins. Un membre de la Société, armé et équipé, est allé joindre nos frères d’armes à la frontière, jaloux de partager leurs travaux glorieux, et un second ne tardera pas à le suivre. Une Salpêtrière enfin établie en cette commune par les soins et sous la surveillance de la Société, a déjà fourni la quantité de 26 quintaux de ce nitre révolutionnaire qui doit porter la mort aux satellites des tyrans et assurer le triomphe de la liberté. Législateurs, il est un nouveau besoin pour les cœurs de ceux qui déposent en vos mains ces dons, d’épancher dans votre sein les sentiments de leur admiration; vos travaux immortels, votre courage, ont encore une fois sauvé la République plongée dans l’abîme des conjurations, flottante au gré de l’intrigue et des forfaits, elle eut été bientôt engloutie sans votre surveillance et votre énergie. D’une main hardie vous avez saisi le gouvernail à l’instant où le crime, luttant avec la vertu du peuple, cherchait à l’étouffer, et vous avez conduit avec sécurité le vaisseau de la République, en précipitant dans le néant les hommes pervers qui avaient osé insulter à la souveraineté du peuple. Le département du Mont-Blanc est tout entier dans l’attitude imposante des hommes libres et convaincus de la dignité de leur situation. Votre collègue Albitte termine les travaux de la régénération des autorités constituées. Ce vertueux représentant, descendu de la Montagne, a, partout inspiré l’horreur des rois et des préjugés, l’enthousiasme des vertus et le plus ardent amour de la patrie. Les mesures sages et vigoureuses qu’il a prises, ont eu l’activité de la foudre; elles ont écrasé à la fois les ennemis du peuple et éclairci notre horizon politique. Les heureux succès qu’elles ont eus nous portent à vous inviter à les généraliser dans toutes les parties de la République. Comme dans le Mont-Blanc elles achèveront la destruction du fanatisme et préserveront le peuple des insinuations perfides des malveillants. Accédez à notre demande, Pères de la patrie, et restez au poste où vous plaça le peuple pour sauver la liberté. Du haut de la Montagne continuez à lancer la foudre sur la tête des conspirateurs. Qu’ils périssent tous et que l’oriflamme de la République, flottant, dégagé des orages des factions, annonce à l’univers étonné l’indépendance et le bonheur de la nation française. Vive la République, vive la Convention». Chabers (vice-présid.), Rabanis (secrét.), Morel, Pauler, Velat. 47 La Société populaire, le Comité de surveillance et le conseil général de la commune de Vraiville, département de l’Eure, félicitent la Convention nationale sur ses travaux et sur son énergie, qui a anéanti la nouvelle conspiration. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Vraiville, s.d.] (2). « Législateurs, Vous avez encore une fois bien mérité de la patrie; votre sollicitude infatigable vient de rompre la trame infernale qui menaçait la République de la dissolution la plus affreuse. Des nuages se sont encore élevés, tous noircis qu’ils ont été puisque le crime les forma, ils n’ont pas obscurci le beau jour de la liberté; il n’en est pas même sorti d’éclairs : la foudre est dans vos mains; la confiance, la reconnaissance publique le conserveront invariablement dans vos mains; qu’elle écrase les conspirateurs, les traîtres, qu’elle écrase les ennemis de la liberté et de la République. Vertueux et énergiques représentants d’une grande nation souvent trahie et outragée; vous vous montrez toujours dignes de la venger. Vous avez mis la vertu et la probité à l’ordre du jour; ah ! c’est le complément de votre gloire; c’est après l’orage, assurer le jour le plus pur et le plus serein; notre sang, notre vie, nos biens, toutes nos facultés sont à la liberté, l’égalité, au maintien des mœurs, à la République, à la Convention nationale. C’est un besoin de nos cœurs de vous offrir en ce moment un nouvel hommage de notre fidélité et de notre dévouement. Vive la Convention nationale, vive la Montagne, vive les Comités de salut public et de sûreté générale. » Dumontier, L. Cirette, L. Leroux, J.L. Dumo-tier, N. Lefebvre, T. Vanier, J.B. Lelier, J.J. Lefebur, J.J. Pannier, J. Blondel, P. Galle-rand, Clavier, L. Goujon, L. Lefebvre, P. Allix, J.L. La Voyze, J.J. Cirette, C. Maître, A. Gallerand, E. Cirette, J. Dumou-tier, J. Legendre, P. Le Tellier, P. Picard, G. Langlois, J.L. Dumontier, F. Lemaistre, T. Fossard, J.B. Boudet, J.J. Fossard, J.J. Chrétien, L. Cirette, N. Lefebure, P. Cirette, P. Lefebure, S. Lefebure, N. Fossard, L. Le-suide, L. Prieure, Le Sieux, Vallet, Fétier, Duval. 48 Les administrateurs du département de police envoient l’état des détenus dans les maisons d’arrêt, dont le nombre s’élèvoit, au 18 floréal, à 6,982. Insertion au bulletin (3). [Commune de Paris , 19 flor. II; Etat des détenus au 18 /lor.] (4). Grande-Force ........................... 701 Petite-Force ............................ 303 Irlandois, rue du Cheval-Vert .......... 10 Sainte-Pélagie .......................... 218 (1) P.-V., XXXVII, 81. Bln, 21 flor. (2) C 303, pl. 1110, p. 39. (3) P.-V., XXXVn, 81. Bin, 22 flor. (4) C 302, pl. 1096, p. 21, signé Henry, Lelièvre. 186 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE faire des guêtres et encore près de 50 liv. de charpie. Nous avons versé dans la caisse des dons patriotiques la somme de 599 liv. 2 s., dont 32 liv. 8 s. en numéraire. Et c’est, outre différentes collectes dont le produit a été destiné à secourir les malheureux et les indigents, et plusieurs en-gagemens pris par des célibataires de fournir à l’entretien et éducation de quantité de jeunes enfans pauvres ou orphelins. Un membre de la Société, armé et équipé, est allé joindre nos frères d’armes à la frontière, jaloux de partager leurs travaux glorieux, et un second ne tardera pas à le suivre. Une Salpêtrière enfin établie en cette commune par les soins et sous la surveillance de la Société, a déjà fourni la quantité de 26 quintaux de ce nitre révolutionnaire qui doit porter la mort aux satellites des tyrans et assurer le triomphe de la liberté. Législateurs, il est un nouveau besoin pour les cœurs de ceux qui déposent en vos mains ces dons, d’épancher dans votre sein les sentiments de leur admiration; vos travaux immortels, votre courage, ont encore une fois sauvé la République plongée dans l’abîme des conjurations, flottante au gré de l’intrigue et des forfaits, elle eut été bientôt engloutie sans votre surveillance et votre énergie. D’une main hardie vous avez saisi le gouvernail à l’instant où le crime, luttant avec la vertu du peuple, cherchait à l’étouffer, et vous avez conduit avec sécurité le vaisseau de la République, en précipitant dans le néant les hommes pervers qui avaient osé insulter à la souveraineté du peuple. Le département du Mont-Blanc est tout entier dans l’attitude imposante des hommes libres et convaincus de la dignité de leur situation. Votre collègue Albitte termine les travaux de la régénération des autorités constituées. Ce vertueux représentant, descendu de la Montagne, a, partout inspiré l’horreur des rois et des préjugés, l’enthousiasme des vertus et le plus ardent amour de la patrie. Les mesures sages et vigoureuses qu’il a prises, ont eu l’activité de la foudre; elles ont écrasé à la fois les ennemis du peuple et éclairci notre horizon politique. Les heureux succès qu’elles ont eus nous portent à vous inviter à les généraliser dans toutes les parties de la République. Comme dans le Mont-Blanc elles achèveront la destruction du fanatisme et préserveront le peuple des insinuations perfides des malveillants. Accédez à notre demande, Pères de la patrie, et restez au poste où vous plaça le peuple pour sauver la liberté. Du haut de la Montagne continuez à lancer la foudre sur la tête des conspirateurs. Qu’ils périssent tous et que l’oriflamme de la République, flottant, dégagé des orages des factions, annonce à l’univers étonné l’indépendance et le bonheur de la nation française. Vive la République, vive la Convention». Chabers (vice-présid.), Rabanis (secrét.), Morel, Pauler, Velat. 47 La Société populaire, le Comité de surveillance et le conseil général de la commune de Vraiville, département de l’Eure, félicitent la Convention nationale sur ses travaux et sur son énergie, qui a anéanti la nouvelle conspiration. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Vraiville, s.d.] (2). « Législateurs, Vous avez encore une fois bien mérité de la patrie; votre sollicitude infatigable vient de rompre la trame infernale qui menaçait la République de la dissolution la plus affreuse. Des nuages se sont encore élevés, tous noircis qu’ils ont été puisque le crime les forma, ils n’ont pas obscurci le beau jour de la liberté; il n’en est pas même sorti d’éclairs : la foudre est dans vos mains; la confiance, la reconnaissance publique le conserveront invariablement dans vos mains; qu’elle écrase les conspirateurs, les traîtres, qu’elle écrase les ennemis de la liberté et de la République. Vertueux et énergiques représentants d’une grande nation souvent trahie et outragée; vous vous montrez toujours dignes de la venger. Vous avez mis la vertu et la probité à l’ordre du jour; ah ! c’est le complément de votre gloire; c’est après l’orage, assurer le jour le plus pur et le plus serein; notre sang, notre vie, nos biens, toutes nos facultés sont à la liberté, l’égalité, au maintien des mœurs, à la République, à la Convention nationale. C’est un besoin de nos cœurs de vous offrir en ce moment un nouvel hommage de notre fidélité et de notre dévouement. Vive la Convention nationale, vive la Montagne, vive les Comités de salut public et de sûreté générale. » Dumontier, L. Cirette, L. Leroux, J.L. Dumo-tier, N. Lefebvre, T. Vanier, J.B. Lelier, J.J. Lefebur, J.J. Pannier, J. Blondel, P. Galle-rand, Clavier, L. Goujon, L. Lefebvre, P. Allix, J.L. La Voyze, J.J. Cirette, C. Maître, A. Gallerand, E. Cirette, J. Dumou-tier, J. Legendre, P. Le Tellier, P. Picard, G. Langlois, J.L. Dumontier, F. Lemaistre, T. Fossard, J.B. Boudet, J.J. Fossard, J.J. Chrétien, L. Cirette, N. Lefebure, P. Cirette, P. Lefebure, S. Lefebure, N. Fossard, L. Le-suide, L. Prieure, Le Sieux, Vallet, Fétier, Duval. 48 Les administrateurs du département de police envoient l’état des détenus dans les maisons d’arrêt, dont le nombre s’élèvoit, au 18 floréal, à 6,982. Insertion au bulletin (3). [Commune de Paris , 19 flor. II; Etat des détenus au 18 /lor.] (4). Grande-Force ........................... 701 Petite-Force ............................ 303 Irlandois, rue du Cheval-Vert .......... 10 Sainte-Pélagie .......................... 218 (1) P.-V., XXXVII, 81. Bln, 21 flor. (2) C 303, pl. 1110, p. 39. (3) P.-V., XXXVn, 81. Bin, 22 flor. (4) C 302, pl. 1096, p. 21, signé Henry, Lelièvre.