538 f Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. { J3dîSS£ 1793 cipale, correctionnelle, militaire, et d’autres pour délits légers. « Conciergerie ..................... 500 « Grande-Force ..... . .............. 589 « Petite-Force ..................... 262 « S ainte-Pélagie ... . ............... 194 « Madelonnettes ................... 263 « Abbaye (y compris 18 militaires et 5 otages ............................ 123 « Bicêtre .......................... 744 « A la Salpétrière .................. 362 « Chambres d’arrêt, à la Mairie ...... 85 « Luxembourg ..................... 366 « Total ............. 3,488 « Certifié conforme aux feuilles journalières à nous remises par les concierges des maisons de justice et d’arrêt du département de Paris. « HEUSSÉE; ÜANGÉ; CORDAS; MASSÉ; Men-NESSIER. » Michelle Cuill (Michelle Caille), femme de Remy Barnier, vétéran invalide à Versailles, fait hommage à la patrie de ses lettres de maîtrise de mercier-drapier. « Privée, dit-elle, du bonheur de pouvoir offrir un de mes enfants pour dé¬ fendre la patrie, j’offre en échange le rembour¬ sement qui m’est dû pour soulager les veuves de nos généreux défenseurs. » Mention honorable, insertion au « Bulletin » et envoi d’un extrait du procès-verbal tant à cette bonne républicaine qu’au commissaire li¬ quidateur (1). Suit la lettre de Michelle Caille (2). La citoyenne Michelle Caille, au citoyen Président de la Convention nationale. « De Versailles, le quintidi de frimaire, l’an II de la République française, une et indivisible. « Citoyen Président, « Ci-inclus tu trouveras mes lettres de ci-devant maîtrise de mercier et drapier, desquel¬ les il m’appartient le remboursement au désir de la loi. N’ayant pas de soldat dans mes en¬ fants, à offrir à la patrie, présente de ma part cette offrande aux veuves de nos frères com¬ battant pour la liberté de la République, et accepte le salut fraternel de ta sœur républi-(1) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 321. (2) Archives nationales, carton C 283, dossier 810. caine Michelle Caille, femme du citoyen Remy Barnier, vétéran invalide. « Michelle Caille, femme Barnier. « Citoyen Président, je te prie de m’envoyer extrait du procès-verbal, à Versailles, rue Fé¬ dération, maison de la surintendance (ci-devant) n° 22, sous l’adresse du citoyen Barnier, vété¬ ran. » Le citoyen Pehaut (1), procureur de la com¬ mune d’Amplepuis, district de Villefranche, dé¬ partement du Rhône, dépose sur l’autel de la patrie l’original de ses provisions de notaire, et renonce à toute liquidation de finance. Mention honorable, insertion au « Bulletin », et envoi d’un extrait du procès-verbal tant à ce citoyen qu’au commissaire liquidateur (2). La commune de Saint-Gaudens, le président du conseil du département de l’Aude, la com¬ mune de Pontarlier; la commune du bourg de Void, district de Commercy, département de la Meuse; les administrateurs du district de Chi-non, les officiers municipaux de Mâcon, les ad¬ ministrateurs du département des Landes, la Société républicaine de Mont-de-Marsan, la com¬ mune de Sainte-Foy, qui a opposé une si hono¬ rable résistance aux conjurés de la Gironde; la société de Burges-les-Bains, département de l’Ailier; le conseil général de la commune de Mantes, les administrateurs du district de Ven¬ dôme, le comité révolutionnaire de la oommune d’Angers; la commune de Roset (Rozet), ci-devant Saint-Albin, district de Château-Thierry; la commune de Maulle, chef-lieu de canton, dis¬ trict de la Montagne-du-Bon-Air; (3) les com¬ mune d’ Avise et d’Oger, département de la Marne (4), manifestent leurs abjurations éner¬ giques et solennelles des préjugés religieux qui tourmentèrent si longtemps l’espèce humaine : les ministres de ces contrées ont fait avec em¬ pressement leur amende honorable à la raison et à la vérité, en abdiquant le titre de prêtre, qui n’est supportable qu’au sein de l’ignorance et de la servitude. Chacune de ces sections fait hom¬ mage à la patrie des richesses entassées dans les temples par la stupidité de nos pères, et les con¬ sacrent au triomphe de la liberté contre la ligue des tyrans. « Ce sont, disent les sans-culottes de Roset, les gobelets avec lesquels on a escamoté pendant dix-huit siècles nos grains, nos poules, notre vin et nos femmes. » La Convention décrète la mention honorable de ces manifestations et offrandes, avec leur in¬ sertion au « Bulletin » (5). ( Suivent les documents se rapportant à ces di¬ verses manifestations et offrandes.) (1) D’après le Bulletin de la Convention, ce citoyen s’appelle Pezant. (2) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 322. (3) Nous n’avons pas retrouvé le document. (4) Id. (5) Procès-verbaux de la Convention , t. 26, p. 322.