SÉANCE DU 18 BRUMAIRE AN III (8 NOVEMBRE 1794) - N° 18 541 j [Le conseil général de la commune de L’Orient au président de la Convention nationale, le 29 vendémiaire an III] (48) Citoyen, Nous te faisons passer ci-jointe une adresse contenant l’expression de nos sentimens et de ceux des habitans de notre commune, relativement à la proclamation de la Convention nationale au peuple français ; tu voudras bien lui en donner connaissance et l’assurer de notre parfait attachement envers elle. Salut et fraternité. Droz, maire, Peyrand, agent national, COLLOMET, POISET, DUE, RENAUD, officiers municipaux, Martin, notable. [Le conseil général de la commune de L’Orient à la Convention nationale, le 29 vendémiaire an III] (49) Citoyens Réprésentans, Le conseil général de la commune de L’Orient, après avoir solemnellement donné à tous ses concitoyens par les voies de la publication, de l’affiche et de l’impression, la connaissance de votre bienfaisante adresse au peuple français, vous présente en particulier et au nom de la dite commune, le tribut de félicitations et de réconnoissance bien justement dû aux principes précieux qu’elle renferme. Oui, Citoyens Répresentans, c’est en s’attachant d’une maniéré fixe et invariable à ces principes sacrés que la République prendra l’attitude qui lui convient; c’est en suivant, sans en dévier, la marche franche et sublime que vous y tracez, que le gouvernement acquerera cette stabilité que vous vous occupez d’une main ferme et hardie, à lui donner, et qui lui a été malheureusement tant de fois disputée par les differentes factions successives que vous avez si vigoureusement terrassé. Nous jurons tous, comme vous, guerre à mort aux factieux, aux intrigans, aux fripons, aux dilapidateurs du produit des sueurs du peuple, à ces hommes qui ne sont grands que dans le bruit et l’agitation et à l’exitence desquels les discussions sages, paisibles et intéressantes pour le bien public ne conviennent pas. Nous jurons haine étemelle à ces etres pervers, qui semblables aux insectes venimeux qui ne paraissent qu’a la suite des orages, n’ont de consistance que dans les momens de discorde et d’anarchie, et ne peuvent soutenir l’éclat des beaux jours dans lesquels des hommes sensés et prudens s’occupent avec calme et sagesse aux moyens qui peuvent concourir au bonheur de leur patrie. (48) C 324, pl. 1394, p. 19. (49) C 324, pl. 1394, p. 18. Nous jurons aussi haine éternelle et guerre à outrance à ces individus malfaisans, qui mettant toujours leurs passions et leur amour propre à la place de la chose publique, écartent dans les assemblées populaires les questions principales et tendantes au bien général, pour ne parler que d’eux mêmes, pour se faire remarquer par leur brillante éloquence et croyant avoir vraiment pris des interets du peuple, quand ils ont capté et surpris ses applaudis se-mens et sa religion par quelques grandes phrases bien artistement échafaudées; ce ne sont pas là les véritables amis du peuple, ses sincères amis s’occupent de son bien etre sans parler si haut ; ses faux défenseurs l’eblouissent par de belles paroles sans rien faire pour ses propres interets. C’est à vous, citoyens réprésentans qu’il appartient par vos salutaires décrets de détruire totalement ces ennemis intérieurs de la tranquillité publique ; c’est à vous, à qui, d’après cette victoire jointe à celle déjà obtenue sur tous les ennemis extérieurs, il est réservé de jouir de la gloire de dicter les conditions d’une paix solide et honorable que la coalition monstrueuse des tyrans couronnés, partout battue, avilie et deshonorée, partout fugitive et cedant à la valeur des républicains dirigés par votre énergie et la sagesse de vos dispositions, que cette coalition monstrueuse, disons nous, vienne courber sa tête orgueilleuse et accepter à genoux cette paix qu’elle ne tardera pas à vous demander. C’est la récompense düe à vos grands travaux et dans l’expression des sentimens de gratitude que vous payera à bien juste titre la République entière, la commune de L’Orient sera comme elle l’a toujours été, empressée de vous témoigner les siens par son absolu devouë-ment et son constant attachement à son unique centre, la Représentation nationale. Vive la Convention nationale, vive la République, une, indivisible et démocratique. Droz ainé, maire, Peyrand, agent national. Suivent les 8 signatures d’officiers municipaux et les 14 de notables. k [Le conseil général de la commune de Paimpol à la Convention nationale, le 30 vendémiaire an III] (50) Réprésentans du peuple Assemblés pour célébrer le triomphe des armées de la République, nous avons dans la séance décadaire de ce jour donné lecture de l’adresse de la Convention au peuple français; elle a été couverte d’applaudissemens et des cris répétés de vive la Republique, vive la Convention ; cet assentiment sera celui du peuple, parce qu’il sera celui de toutes les sections de la Republique. (50) C 324, pl. 1394, p. 22.