Séance du 20 Floréal An II (Vendredi 9 Mai 1794) Présidence de CARNOT La séance est ouverte à quinze heures. Un membre du Comité de correspondance donne lecture des adresses suivantes. 1 Les Sociétés populaires de Choisy-s.-Seine; de Lesneven, département du Finistère; de Châ-teau-Neuf-sur-Sarthe; la municipalité de Bu-chy, département de la Seine-Inférieure; les administrateurs du département de la Manche; les administrateurs des districts de Wissem-bourg et de la Tour-du-Pin félicitent la Convention nationale sur ses travaux, et l’invitent à rester à son poste (1). a [La Sté popul. de Choisy-sur-Seine, à la Conv.; 18 germ. Il] (2). «Pères du peuple, Vous avez sonné la dernière heure des traîtres en mettant le bon sens, la vertu et la justice à l’ordre du jour. Vos Comités de salut public et de sûreté générale, sentinelles vigilantes de notre bonheur, vous ont indiqué les nouveaux Catilinas qui souillaient le sol de la liberté, et la justice nationale a purgé la terre de ces monstres, dont les crimes font reculer d’horreur. C’est ainsi que votre élan sublime doit renverser par la seule force des principes tout ce qui serait immoral, tout ce qui serait impur. Vous avez encore à terrasser l’aristocratie agonisante, l’hypocrisie démasquée, le modérantisme proscrit, mais votre sagesse et vos vertus suffisent pour vous assurer la victoire. Oui, Législateurs, les jours du bonheur approchent, l’air de la liberté s’épure; le peuple, de concert avec vous, repousse tous les traîtres qui osent encore profaner la liberté et démasque ces scélérats avec les seules armes des vertus et de la raison. Continuez, Législateurs, vos pénibles mais glorieux travaux, entourrés par le peuple qui vous admire; conduisez nous avec rapidité vers (1) P.-V., XXXVII, 71. Bin, 20 flor. (suppP). (2) C 303, pl. 1110, p. 34. notre parfaite régénération, et bientôt notre République n’offrira plus qu’un faisceau de lumières et de vertus dont vous aurez été les illustres modèles. Vive la République une et indivisible, vive la Convention nationale, vive les Jacobins, vive les mœurs et les vertus, et la jutice; voilà Législateurs, tout le moral de nos sentiments. » Lenoir, Guérault, Vaugeois, Leduc, Boudinot, Blanc, Cortessin, Berly, Poisson, Voisin, Caux, Benoit, Ramoyet, Guittot, Gardon, Rousselet, Caux, Gardon, Cottaz, Lemaire, Cortessin, Gautier, Gardon, Perrichon, Lejeune, Bidart, Gaudebech, Baujon, Letellier, Jacque, His, Dupasquin. b [La Sté popul. de Lesneven, à la Conv.; 13 germ. m a). «Citoyens représentants du peuple français, Les nouveaux scélérats qui méditaient votre perte, qui tramaient le renversement de la République, qui voulaient égorger les Jacobins et affamer Paris; les monstres, en un mot, qui avaient enfanté avec une perfidie si profondément combinée, l’infâme conjuration qui devait nous replonger dans l’esclavage que nous exécrons, ne sont plus. Le glaive vengeur de la justice nationale en a purgé la terre de la liberté, et la patrie est encore une fois sauvée par vos infatigables travaux et par la surveillance de votre Comité de salut public. Grâces vous en soient mille fois rendues ! Vous n’êtes pas cependant encore, Citoyens représentants, à la fin de votre carrière. Le vaisseau de la République est encore agité, les satellites des tyrans coalisés combinent leurs derniers efforts, et se préparent à de nouveaux combats : c’est à vous à nous assurer de nouvelles victoires en dirigeant contre eux la masse énorme de nos forces avec le génie et l’habileté qui ont présidé à tous vos plans, en déjouant les trahisons, sans cesse renaissantes, même dans nos armées. Restez donc à votre poste. Pour nous qui n’oublierons point que la justice et la vertu sont à l’ordre du jour, nous ferons tout ce qui dépendra de nous pour vous se-(1) C 303, pl. 1110, p. 33. Séance du 20 Floréal An II (Vendredi 9 Mai 1794) Présidence de CARNOT La séance est ouverte à quinze heures. Un membre du Comité de correspondance donne lecture des adresses suivantes. 1 Les Sociétés populaires de Choisy-s.-Seine; de Lesneven, département du Finistère; de Châ-teau-Neuf-sur-Sarthe; la municipalité de Bu-chy, département de la Seine-Inférieure; les administrateurs du département de la Manche; les administrateurs des districts de Wissem-bourg et de la Tour-du-Pin félicitent la Convention nationale sur ses travaux, et l’invitent à rester à son poste (1). a [La Sté popul. de Choisy-sur-Seine, à la Conv.; 18 germ. Il] (2). «Pères du peuple, Vous avez sonné la dernière heure des traîtres en mettant le bon sens, la vertu et la justice à l’ordre du jour. Vos Comités de salut public et de sûreté générale, sentinelles vigilantes de notre bonheur, vous ont indiqué les nouveaux Catilinas qui souillaient le sol de la liberté, et la justice nationale a purgé la terre de ces monstres, dont les crimes font reculer d’horreur. C’est ainsi que votre élan sublime doit renverser par la seule force des principes tout ce qui serait immoral, tout ce qui serait impur. Vous avez encore à terrasser l’aristocratie agonisante, l’hypocrisie démasquée, le modérantisme proscrit, mais votre sagesse et vos vertus suffisent pour vous assurer la victoire. Oui, Législateurs, les jours du bonheur approchent, l’air de la liberté s’épure; le peuple, de concert avec vous, repousse tous les traîtres qui osent encore profaner la liberté et démasque ces scélérats avec les seules armes des vertus et de la raison. Continuez, Législateurs, vos pénibles mais glorieux travaux, entourrés par le peuple qui vous admire; conduisez nous avec rapidité vers (1) P.-V., XXXVII, 71. Bin, 20 flor. (suppP). (2) C 303, pl. 1110, p. 34. notre parfaite régénération, et bientôt notre République n’offrira plus qu’un faisceau de lumières et de vertus dont vous aurez été les illustres modèles. Vive la République une et indivisible, vive la Convention nationale, vive les Jacobins, vive les mœurs et les vertus, et la jutice; voilà Législateurs, tout le moral de nos sentiments. » Lenoir, Guérault, Vaugeois, Leduc, Boudinot, Blanc, Cortessin, Berly, Poisson, Voisin, Caux, Benoit, Ramoyet, Guittot, Gardon, Rousselet, Caux, Gardon, Cottaz, Lemaire, Cortessin, Gautier, Gardon, Perrichon, Lejeune, Bidart, Gaudebech, Baujon, Letellier, Jacque, His, Dupasquin. b [La Sté popul. de Lesneven, à la Conv.; 13 germ. m a). «Citoyens représentants du peuple français, Les nouveaux scélérats qui méditaient votre perte, qui tramaient le renversement de la République, qui voulaient égorger les Jacobins et affamer Paris; les monstres, en un mot, qui avaient enfanté avec une perfidie si profondément combinée, l’infâme conjuration qui devait nous replonger dans l’esclavage que nous exécrons, ne sont plus. Le glaive vengeur de la justice nationale en a purgé la terre de la liberté, et la patrie est encore une fois sauvée par vos infatigables travaux et par la surveillance de votre Comité de salut public. Grâces vous en soient mille fois rendues ! Vous n’êtes pas cependant encore, Citoyens représentants, à la fin de votre carrière. Le vaisseau de la République est encore agité, les satellites des tyrans coalisés combinent leurs derniers efforts, et se préparent à de nouveaux combats : c’est à vous à nous assurer de nouvelles victoires en dirigeant contre eux la masse énorme de nos forces avec le génie et l’habileté qui ont présidé à tous vos plans, en déjouant les trahisons, sans cesse renaissantes, même dans nos armées. Restez donc à votre poste. Pour nous qui n’oublierons point que la justice et la vertu sont à l’ordre du jour, nous ferons tout ce qui dépendra de nous pour vous se-(1) C 303, pl. 1110, p. 33. SÉANCE DU 20 FLORÉAL AN IX (9 MAI 1794) - N° 1 173 conder dans vos pénibles travaux. Aucun sacrifice ne nous coûtera. Déjà nous avons prouvé que la patrie n’avait nulle part ailleurs plus de ressources que dans notre district, en hommes, en subsistances et en chevaux; témoins, tous les représentants du peuple qui ont été dans ce département; mais nous ne comptons point les secours que nous avons fournis à l’escadre de Brest, nous ne parlons point des grains considérables que nous avons transportés nous mêmes dans le département des Côtes-du-Nord, éloigné de nous de plus de 30 lieues; nous ne songeons qu’à fournir de nouvelles subsistances à nos défenseurs, si nos moyens ne sont pas entièrement épuisés par les 4 000 quintaux qu’on exige de notre seul district sur douze mille quintaux requis dans la totalité de notre département, ce que nous nous attachons à vérifier, avec le zèle qui caractérise de vrais républicains. Comptez donc, Citoyens représentants, sur notre surveillance, sur notre attachement inviolable aux intérêts de la patrie, sur notre haine implacable pour tous ses ennemis, sous quelque forme qu’ils se présentent. S. et F. » Le Comat, Castaignet, Habasque, Testard, Legall, Pérrinnelle. c [Le présid. de la Sté popul. de Châteauneuf-sur-Sarthe, au présid. de la Conv.; 30 germ. Il ] (1) . « Citoyen président, La Société populaire de Châteauneuf m’a chargé de te transmettre l’adresse ci-jointe, arrêtée ce jour, et je m’empresse de satisfaire à son désir. La Convention connaîtra les vrais sentiments des habitants de Châteauneuf qui tous ont voté cette adresse, quoi qu’elle ne soit signée que d’un petit nombre. S. et F. ». Caillin. [ Châteauneuj-surSarthe , s.d.] « Représentans, Vous avez déjoué le plus infâme complot : c’est une tête de moins à l’aristocratie; mais l’hydre vit encore; poursuivez vos généreux travaux; achevez votre glorieuse carrière. Armés de la confiance et de la justice nationales, frappez les intrigans, écrasez les perfides; que leur supplice soit la sûreté des justes; et sur les débris des conspirations toujours renaissantes, élevez, affermissez, couronnez l’édifice de la République une et indivisible. Héros de la raison, les yeux des sages sont fixés sur vous; encore quelques pas, et vous êtes au but; encore quelques efforts; la France est heureuse et l’Europe est libre, et le monde étonné, jouit de vos travaux et bénit vos vertu. » Margariteau, Chainou, Jubin, Fayau, Limier, Beuneu, Bouvier, Balan, Berger, Houdemon, Gaudin, Barethier Aubin, Fauchon, R. Le-Motheux, Dargere, Lerierre, Letessier, We-kle, Besnard, Viaud, Rendinot, Le Motheux, René Libierre, Richard Janson, Mefray, Denis, Payelle, Caillin, Bugeard. (1) C 303, pl. 1110, p. 35 et 36. d [La mun. de Buchy, à la Conv.; 26 germ. 17] (1). « Nous aussi, nous faisons du salpêtre; bientôt il ne restera plus à extraire de terres salpêtrées dans notre commune. Législateurs, c’est au nom de la Société populaire et de tous les citoyens de notre commune que nous vous félicitons de vos glorieux travaux; que la hâche de la loi extermine jusqu’au dernier des traîtres, comme nous jurons de détruire jusqu’au dernier des tyrans et leurs vils (sic) qui déshonorent l’espèce humaine. Qu’ils apprennent ces monstres qui se flattaient de nous asservir en nous désunissant et nous affamant, que rien n’est impossible à des hommes libres. Les citoyens et citoyennes de notre commune se sont portés en masse à combler et défricher un terrain dont le procès-verbal du commencement de culture vous a été envoyé le six courant. Vous avez dû y remarquer que l’aspect présentait des abîmes et les vestiges de la féodalité; il a été comblé en peu de temps. La charrue n’a point laissé un pouce sans remuer, le sol annonce une bonne production; il est semé d’avoine dont la récolte est destinée pour être envoyée à l’armée, d’après la demande de la Société populaire, des citoyens et de l’offre de quatre cultivateurs de notre commune qui la transporteront où vous indiquerez, pour nourrir les coursiers qui porteront la foudre qui doit écraser le dernier des tyrans. Recevez, Législateurs, les futurs prémices de nos espérances, si la production est aussi conséquente comme notre désir d’exterminer les tyrans et leurs esclaves, est grand, l’œil n’aura point vu de pareille récolte. Restez vertueux et infatigables, Législateurs, au poste que vous remplissez si glorieusement jusqu’à ce que le dernier des tyrans soit exterminé. Nous jurons de vous maintenir et de ne faire aucune trêve avec eux; et de protéger l’indigent et améliorer l’agriculture au dépend de nos sueurs et de notre sang. S. et F. ». Turquet, Galoin, Vasal, Delaporte, Menier. e [Les adm. du départ, de la Manche, à la Conv.; s.d.] (2). « Des monstres couverts du manteau et du masque du patriotisme avaient donc osé ourdir, de concert avec l’ennemi étranger, l’exécrable complot d’assassiner le peuple par un attentat inoui dirigé contre la représentation nationale. Votre infatigable vigilance a déjoué cette nouvelle conjuration, et les chefs des conjurés ont offert sur l’échaffaud l’exemple imposant du sort qui attend désormais les conspirateurs. Vertueux représentants, incorruptibles patriotes, généreux montagnards qui, plus d’une fois avez sauvé la patrie, en bravant les cabales, les poignards, le fédéralisme et la contre-révolution; vous avez, dans cette circonstance, acquis de nouveaux droits à la reconnaissance du (D C 302, pl. 1096, p. 15. (2) C 302, pl. 1096, p. 18. 13 SÉANCE DU 20 FLORÉAL AN IX (9 MAI 1794) - N° 1 173 conder dans vos pénibles travaux. Aucun sacrifice ne nous coûtera. Déjà nous avons prouvé que la patrie n’avait nulle part ailleurs plus de ressources que dans notre district, en hommes, en subsistances et en chevaux; témoins, tous les représentants du peuple qui ont été dans ce département; mais nous ne comptons point les secours que nous avons fournis à l’escadre de Brest, nous ne parlons point des grains considérables que nous avons transportés nous mêmes dans le département des Côtes-du-Nord, éloigné de nous de plus de 30 lieues; nous ne songeons qu’à fournir de nouvelles subsistances à nos défenseurs, si nos moyens ne sont pas entièrement épuisés par les 4 000 quintaux qu’on exige de notre seul district sur douze mille quintaux requis dans la totalité de notre département, ce que nous nous attachons à vérifier, avec le zèle qui caractérise de vrais républicains. Comptez donc, Citoyens représentants, sur notre surveillance, sur notre attachement inviolable aux intérêts de la patrie, sur notre haine implacable pour tous ses ennemis, sous quelque forme qu’ils se présentent. S. et F. » Le Comat, Castaignet, Habasque, Testard, Legall, Pérrinnelle. c [Le présid. de la Sté popul. de Châteauneuf-sur-Sarthe, au présid. de la Conv.; 30 germ. Il ] (1) . « Citoyen président, La Société populaire de Châteauneuf m’a chargé de te transmettre l’adresse ci-jointe, arrêtée ce jour, et je m’empresse de satisfaire à son désir. La Convention connaîtra les vrais sentiments des habitants de Châteauneuf qui tous ont voté cette adresse, quoi qu’elle ne soit signée que d’un petit nombre. S. et F. ». Caillin. [ Châteauneuj-surSarthe , s.d.] « Représentans, Vous avez déjoué le plus infâme complot : c’est une tête de moins à l’aristocratie; mais l’hydre vit encore; poursuivez vos généreux travaux; achevez votre glorieuse carrière. Armés de la confiance et de la justice nationales, frappez les intrigans, écrasez les perfides; que leur supplice soit la sûreté des justes; et sur les débris des conspirations toujours renaissantes, élevez, affermissez, couronnez l’édifice de la République une et indivisible. Héros de la raison, les yeux des sages sont fixés sur vous; encore quelques pas, et vous êtes au but; encore quelques efforts; la France est heureuse et l’Europe est libre, et le monde étonné, jouit de vos travaux et bénit vos vertu. » Margariteau, Chainou, Jubin, Fayau, Limier, Beuneu, Bouvier, Balan, Berger, Houdemon, Gaudin, Barethier Aubin, Fauchon, R. Le-Motheux, Dargere, Lerierre, Letessier, We-kle, Besnard, Viaud, Rendinot, Le Motheux, René Libierre, Richard Janson, Mefray, Denis, Payelle, Caillin, Bugeard. (1) C 303, pl. 1110, p. 35 et 36. d [La mun. de Buchy, à la Conv.; 26 germ. 17] (1). « Nous aussi, nous faisons du salpêtre; bientôt il ne restera plus à extraire de terres salpêtrées dans notre commune. Législateurs, c’est au nom de la Société populaire et de tous les citoyens de notre commune que nous vous félicitons de vos glorieux travaux; que la hâche de la loi extermine jusqu’au dernier des traîtres, comme nous jurons de détruire jusqu’au dernier des tyrans et leurs vils (sic) qui déshonorent l’espèce humaine. Qu’ils apprennent ces monstres qui se flattaient de nous asservir en nous désunissant et nous affamant, que rien n’est impossible à des hommes libres. Les citoyens et citoyennes de notre commune se sont portés en masse à combler et défricher un terrain dont le procès-verbal du commencement de culture vous a été envoyé le six courant. Vous avez dû y remarquer que l’aspect présentait des abîmes et les vestiges de la féodalité; il a été comblé en peu de temps. La charrue n’a point laissé un pouce sans remuer, le sol annonce une bonne production; il est semé d’avoine dont la récolte est destinée pour être envoyée à l’armée, d’après la demande de la Société populaire, des citoyens et de l’offre de quatre cultivateurs de notre commune qui la transporteront où vous indiquerez, pour nourrir les coursiers qui porteront la foudre qui doit écraser le dernier des tyrans. Recevez, Législateurs, les futurs prémices de nos espérances, si la production est aussi conséquente comme notre désir d’exterminer les tyrans et leurs esclaves, est grand, l’œil n’aura point vu de pareille récolte. Restez vertueux et infatigables, Législateurs, au poste que vous remplissez si glorieusement jusqu’à ce que le dernier des tyrans soit exterminé. Nous jurons de vous maintenir et de ne faire aucune trêve avec eux; et de protéger l’indigent et améliorer l’agriculture au dépend de nos sueurs et de notre sang. S. et F. ». Turquet, Galoin, Vasal, Delaporte, Menier. e [Les adm. du départ, de la Manche, à la Conv.; s.d.] (2). « Des monstres couverts du manteau et du masque du patriotisme avaient donc osé ourdir, de concert avec l’ennemi étranger, l’exécrable complot d’assassiner le peuple par un attentat inoui dirigé contre la représentation nationale. Votre infatigable vigilance a déjoué cette nouvelle conjuration, et les chefs des conjurés ont offert sur l’échaffaud l’exemple imposant du sort qui attend désormais les conspirateurs. Vertueux représentants, incorruptibles patriotes, généreux montagnards qui, plus d’une fois avez sauvé la patrie, en bravant les cabales, les poignards, le fédéralisme et la contre-révolution; vous avez, dans cette circonstance, acquis de nouveaux droits à la reconnaissance du (D C 302, pl. 1096, p. 15. (2) C 302, pl. 1096, p. 18. 13