SÉANCE DU 14 PRAIRIAL AN II (2 JUIN 1794) - Nos 51 A 55 239 51 Le comité de correspondance de la commune de Cornas (1) annonce à la Convention que la société populaire de cette commune vient de faire passer au directoire du district 22 chemises, 4 paires de bas, 1 habit bleu d’uniforme, enfin la somme de 206 liv. en assignats, que les citoyens de cette commune ont donnée pour les défenseurs de la patrie. Mention honorable, insertion au bulletin (2) . 52 L’agent national du district de Mauriac donne avis à la Convention que les biens d’émigrés se vendent avec succès, au point qu’un bien estimé 22,379 liv., a été vendu 118,530 liv. Insertion au bulletin, renvoi à la commission des domaines nationaux (3) . 53 L’agent national du district de Roche annonce que, jusqu’à ce jour, 452 adjudications, estimées 874,586 liv., ont produit 1,581,013 liv., et que le directoire a déjà adjugé pour 4,756, <670 liv. de biens retirés des mains du ci-devant clergé Insertion au bulletin, renvoi à la commission des domaines nationaux (4). 54 Les membres du tribunal de commerce du département de Paris remercient la Convention de son immortel décret sur l’existence de l’Etre-Suprême et l’immortalité de l’âme; ils demandent que la Convention prenne toutes les mesures pour mettre les représentans du peuple à l’abri de toute entreprise des malveil-lans. Mention honorable, insertion au bulletin (5). [Paris, s.d.] (6) . « Citoyens représentans, Votre immortel décret sur l’existence de l’Etre Suprême et l’immortalité de l’âme en asseyant la raison sur les ruines du fanatisme, a porté le (1) Ardèche. (2) P.V., XXXVIII, 289. Original daté de Cornas, 15 flor. et signé Jaboulet (présid.), Coissieu (secrét.) (C 305, pl. 1137, p. 3) ; Bin, 19 prair. (suppl‘) ; J. Lois, n° 613. (3) P.V., XXXVin, 290. M.U., XL, 234 (les chiffres mentionnés ici diffèrent très sensiblement : un bien estimé 48 368 liv. a été adjugé pour 125 000 liv.). (4) P.V., XXXVm, 290. (5) P.V., XXXVin, 290. Bin, 15 prair. ; M.U., XL, 234 ; Mon., XX, 633 ; J. Sablier, n° 1356. (6) C 305, pl. 1146, p. 5. désespoir chez nos ennemis, et comblé leur rage. Il affectaient, les scélérats, de méconnaître une providence pour ramener l’homme à cet état d’ignorance où l’avaient plongé des siècles d’une stupide superstition si favorable au despotisme; mais qui ne reconnaitra la main d’un dieu rémunérateur des vertus et vengeur des crimes dans les évènements de notre sublime révolution ? C’est lui qui a déjoué les complots tramés contre notre liberté. C’est lui qui tourne sans cesse tous les efforts de nos ennemis contre eux-mêmes, et cette idée les accable; les succès de nos armées triomphantes les désespèrent, et voyant bien qu’ils ne peuvent nous vaincre en masse, ils ont recours à leur moyen favori, l’assassinat; heureusement, et c’est encore un nouveau bienfait de l’Etre Suprême, il a détourné le plomb homicide dirigé sur Collot d’Her. bois, et dévoilé d’autres complots affreux dont nous n’avons plus rien à redouter, mais, Citoyens représentans, les membres du tribunal de commerce du département de Paris se doivent à eux-mêmes et au peuple qui les a nommés, d’unir leur vœu à celui de toutes les sections de la République. Ils demandent que la Convention nationale prenne dans sa sagesse le plus promptement possible tous les moyens qu’elle jugera convenables pour mettre les membres du Comité de salut public et de sûreté nationale à l’abri des entreprises des mal-veillans et du poignard des assassins. Vous n’êtes plus à vous, Citoyens représentans, vous appartenez au peuple français et cette considération impérieuse doit vous déterminer avant toutes choses à vous occuper des mesures tendantes à la conservation de ses représentans ». Ladante, Guéroult, Laurent. 55 La société populaire de Bayeux, département du Calvados, fait part à la Convention nationale de l’indignation et de l’horreur dont elle a été saisie au récit de l’attentat commis sur des représentans du peuple; elle l’invite à rester à son poste jusqu’à ce que la liberté soit assurée par la chûte de tous les trônes, et scellée du sang de tous les tyrans. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Bayeux, s.d.] (2) . « Représentans, Les tyrans, ligués pour asservir la terre, ne se dissimulent plus l’impuissance de leurs armes contre ceux qui ont juré de la rendre libre; ainsi les forfaits et le crime sont chez eux à l’ordre du jour. Collot d’Herbois, Robespierre et tous ceux de nos représentans que l’or de Pitt et l’intrigue des cours n’ont pu corrompre, sont les victimes que les tyrans désignent à leurs émissaires assassins. Mais le génie de la nation fran-(1) P.V., XXXVin, 291. Btn, 15 prair. ; M.U., XL, 234 ; Mon., XX, 633 ; J. Fr., n° 617 ; J. Lois, n° 613 ; Ann. R. F., n° 185 ; J. Sablier, n° 1356. (2) C 306, pl. 1159, p. 26. SÉANCE DU 14 PRAIRIAL AN II (2 JUIN 1794) - Nos 51 A 55 239 51 Le comité de correspondance de la commune de Cornas (1) annonce à la Convention que la société populaire de cette commune vient de faire passer au directoire du district 22 chemises, 4 paires de bas, 1 habit bleu d’uniforme, enfin la somme de 206 liv. en assignats, que les citoyens de cette commune ont donnée pour les défenseurs de la patrie. Mention honorable, insertion au bulletin (2) . 52 L’agent national du district de Mauriac donne avis à la Convention que les biens d’émigrés se vendent avec succès, au point qu’un bien estimé 22,379 liv., a été vendu 118,530 liv. Insertion au bulletin, renvoi à la commission des domaines nationaux (3) . 53 L’agent national du district de Roche annonce que, jusqu’à ce jour, 452 adjudications, estimées 874,586 liv., ont produit 1,581,013 liv., et que le directoire a déjà adjugé pour 4,756, <670 liv. de biens retirés des mains du ci-devant clergé Insertion au bulletin, renvoi à la commission des domaines nationaux (4). 54 Les membres du tribunal de commerce du département de Paris remercient la Convention de son immortel décret sur l’existence de l’Etre-Suprême et l’immortalité de l’âme; ils demandent que la Convention prenne toutes les mesures pour mettre les représentans du peuple à l’abri de toute entreprise des malveil-lans. Mention honorable, insertion au bulletin (5). [Paris, s.d.] (6) . « Citoyens représentans, Votre immortel décret sur l’existence de l’Etre Suprême et l’immortalité de l’âme en asseyant la raison sur les ruines du fanatisme, a porté le (1) Ardèche. (2) P.V., XXXVIII, 289. Original daté de Cornas, 15 flor. et signé Jaboulet (présid.), Coissieu (secrét.) (C 305, pl. 1137, p. 3) ; Bin, 19 prair. (suppl‘) ; J. Lois, n° 613. (3) P.V., XXXVin, 290. M.U., XL, 234 (les chiffres mentionnés ici diffèrent très sensiblement : un bien estimé 48 368 liv. a été adjugé pour 125 000 liv.). (4) P.V., XXXVm, 290. (5) P.V., XXXVin, 290. Bin, 15 prair. ; M.U., XL, 234 ; Mon., XX, 633 ; J. Sablier, n° 1356. (6) C 305, pl. 1146, p. 5. désespoir chez nos ennemis, et comblé leur rage. Il affectaient, les scélérats, de méconnaître une providence pour ramener l’homme à cet état d’ignorance où l’avaient plongé des siècles d’une stupide superstition si favorable au despotisme; mais qui ne reconnaitra la main d’un dieu rémunérateur des vertus et vengeur des crimes dans les évènements de notre sublime révolution ? C’est lui qui a déjoué les complots tramés contre notre liberté. C’est lui qui tourne sans cesse tous les efforts de nos ennemis contre eux-mêmes, et cette idée les accable; les succès de nos armées triomphantes les désespèrent, et voyant bien qu’ils ne peuvent nous vaincre en masse, ils ont recours à leur moyen favori, l’assassinat; heureusement, et c’est encore un nouveau bienfait de l’Etre Suprême, il a détourné le plomb homicide dirigé sur Collot d’Her. bois, et dévoilé d’autres complots affreux dont nous n’avons plus rien à redouter, mais, Citoyens représentans, les membres du tribunal de commerce du département de Paris se doivent à eux-mêmes et au peuple qui les a nommés, d’unir leur vœu à celui de toutes les sections de la République. Ils demandent que la Convention nationale prenne dans sa sagesse le plus promptement possible tous les moyens qu’elle jugera convenables pour mettre les membres du Comité de salut public et de sûreté nationale à l’abri des entreprises des mal-veillans et du poignard des assassins. Vous n’êtes plus à vous, Citoyens représentans, vous appartenez au peuple français et cette considération impérieuse doit vous déterminer avant toutes choses à vous occuper des mesures tendantes à la conservation de ses représentans ». Ladante, Guéroult, Laurent. 55 La société populaire de Bayeux, département du Calvados, fait part à la Convention nationale de l’indignation et de l’horreur dont elle a été saisie au récit de l’attentat commis sur des représentans du peuple; elle l’invite à rester à son poste jusqu’à ce que la liberté soit assurée par la chûte de tous les trônes, et scellée du sang de tous les tyrans. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Bayeux, s.d.] (2) . « Représentans, Les tyrans, ligués pour asservir la terre, ne se dissimulent plus l’impuissance de leurs armes contre ceux qui ont juré de la rendre libre; ainsi les forfaits et le crime sont chez eux à l’ordre du jour. Collot d’Herbois, Robespierre et tous ceux de nos représentans que l’or de Pitt et l’intrigue des cours n’ont pu corrompre, sont les victimes que les tyrans désignent à leurs émissaires assassins. Mais le génie de la nation fran-(1) P.V., XXXVin, 291. Btn, 15 prair. ; M.U., XL, 234 ; Mon., XX, 633 ; J. Fr., n° 617 ; J. Lois, n° 613 ; Ann. R. F., n° 185 ; J. Sablier, n° 1356. (2) C 306, pl. 1159, p. 26. 240 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE çaise a détourné le coup porté à son bonheur et à sa gloire. Collot d’Herbois et Robespierre existent, et la tête de leurs assassins va tomber. Nous nous empressons, Citoyens représentais, de vous faire part des sentimens d’indignation et d’horreur dont nous avons été pénétrés au récit de ce nouveau crime. Nous nous félicitons avec toute la république de ce que l’assassin en a été la seule victime. Restez au poste du péril et de l’honneur, jusqu’à ce que la liberté soit assurée par la chute de tous les trônes et scellée du sang de tous les tyrans. Quant à nous, nous veillerons plus que jamais sur vos dangers, et nous dénoncerons san pitié les traîtres et les conspirateurs ». Le Tual fils ( présid .), Blaize (secrét.), Ma-met, Bartin [et une demi page de signatures illisibles]. 56 Les administrateurs du district de Senlis (1) écrivent qu’ils ont appris avec douleur que des monstres avoient formé le projet d’égorger la Convention dans deux de ses membres Ils jurent de veiller sans cesse pour sauver les jours de leurs représentons et de donner mille morts à tous les ennemis du peuple et de ses législateurs Mention honorable, insertion au bulletin (2). [ Senlis , 6 prair. II] (3). « Qu’ils sont lâches et cruels les ennemis de la patrie qui veulent profiter des ombres de la nuit pour égorger la Convention dans deux de ses membres du Comité de Salut public : Collot d’Herbois et Robespierre. Qu’ils sont donc insensés ceux qui peuvent former des complots aussi atroces pour anéantir la liberté et la République, oublient-ils que le sol de la France enfanta de tous temps des philosophes, des héros et que le nombre en est et en sera si grand qu’ils renaitront sans cesse de leurs cendres. Qu’ils périssent les traîtres qui machinent sourdement notre perte; l’échafaud est là, il les attend, et quelque sensible, quelque généreux, quelque grand que soit le peuple, il verra tomber leur tête avec plaisir et de sang froid. L’œil vigilant de ce peuple est sans cesse ouvert sur vous; Législateurs, vivez pour notre commune félicité, nous veillerons pour défendre vos jours et donner mille morts à tous les ennemis du peuple et de ses représentans. S. et F. ». Bondillo, Duchambon, Saunier, Thérouanne, Panis, Motelet, Pigrasse, Quim. (1) Oise. (2) P.V., XXXVin, 291. Bin, 15 prair. ; Ann. R.F., n° 185; M.U., XL, 234; Mon., XX, 633; J. Fr., n° 617 ; J. Sablier, n° 1356. (3) C 305, pl. 1146, p. 6. 57 Le conseil-général de la commune de Beauvais (1) applaudit avec transport au décret qui a proclamé l’existence de l’Etre-Suprême et l’immortalité de l’âme, et il témoigne son indignation sur l’attentat commis sur des représentans du peuple Mention honorable, insertion au bulletin (2) . [Beauvais, 5 prair. II] (3). « Citoyens Législateurs, Après avoir mis la probité, la justice et toutes les vertus à l’ordre du jour; après avoir déjoué tous les complots, anéanti tous ces vils conspirateurs qui machinaient sourdement la destruction de la République, qui voulaient nous ravir la liberté que la mort seule nous enlèvera, il fallait que la nation française arrachée au fanatisme et à la servitude, dégagée des mensonges absurdes de la superstition, évitât l’écueil funeste de l’athéisme. L’inquiétude s’emparant des âmes, les êtres immoraux et fangeux que nourrissait le crime, voulant anéantir la divinité pour faire disparaître la vertu; vous avez Braves montagnards, fait cesser toutes les craintes, vous avez étouffé les clameurs sinistres des athées, en proclamant solennellement que le peuple français reconnait l’Etre Suprême et l’immortalité de l’âme. Le conseil général de la commune applaudit avec transport à ce décret ». Manet, Ticquet, Vérité, Dubar, Mauger, Thomas Levesque, Langlet, Canet [et 13 signatures illisibles]. P.S. Nous recevons à l’instant la nouvelle qu’un monstre a voulu attenter aux jours d’un de nos représentans; notre indignation éclate en apprenant cet horrible assassinat. Non, ces hommes sanguinaires et les infâmes tyrans qui les soudoient n’existeront plus longtemps; leurs crimes, leurs forfaits sont à leur comble; tous les républicains sont debout et bientôt il n’existera plus que le triste souvenir des attentats des rois et de leurs ministres. Langlet (maire), Mullo, Canet [et 14 signatures illisibles]. 58 Le tribunal du district de Nevers, département de la Nièvre, écrit à la Convention qu’il vient d’apprendre avec indignation la nouvelle de l’attentat horrible commis sur deux de ses représentans. Il jure de poursuivre sans relâche tous les ennemis de la révolution; il voit, dans ce complot tramé, l’intention ouverte de (1) Oise. (2) P.V., XXXVIII, 291. Bin, 15 prair. et 22 prair. (1er suppl4) ; M.U., XL, 234 ; Ann. R.F., n° 185 ; Mon., XX, 633 ; J. Fr., n° 617 ; J. Lois, n° 613. (3) C 305, pl. 1146, p. 7. 240 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE çaise a détourné le coup porté à son bonheur et à sa gloire. Collot d’Herbois et Robespierre existent, et la tête de leurs assassins va tomber. Nous nous empressons, Citoyens représentais, de vous faire part des sentimens d’indignation et d’horreur dont nous avons été pénétrés au récit de ce nouveau crime. Nous nous félicitons avec toute la république de ce que l’assassin en a été la seule victime. Restez au poste du péril et de l’honneur, jusqu’à ce que la liberté soit assurée par la chute de tous les trônes et scellée du sang de tous les tyrans. Quant à nous, nous veillerons plus que jamais sur vos dangers, et nous dénoncerons san pitié les traîtres et les conspirateurs ». Le Tual fils ( présid .), Blaize (secrét.), Ma-met, Bartin [et une demi page de signatures illisibles]. 56 Les administrateurs du district de Senlis (1) écrivent qu’ils ont appris avec douleur que des monstres avoient formé le projet d’égorger la Convention dans deux de ses membres Ils jurent de veiller sans cesse pour sauver les jours de leurs représentons et de donner mille morts à tous les ennemis du peuple et de ses législateurs Mention honorable, insertion au bulletin (2). [ Senlis , 6 prair. II] (3). « Qu’ils sont lâches et cruels les ennemis de la patrie qui veulent profiter des ombres de la nuit pour égorger la Convention dans deux de ses membres du Comité de Salut public : Collot d’Herbois et Robespierre. Qu’ils sont donc insensés ceux qui peuvent former des complots aussi atroces pour anéantir la liberté et la République, oublient-ils que le sol de la France enfanta de tous temps des philosophes, des héros et que le nombre en est et en sera si grand qu’ils renaitront sans cesse de leurs cendres. Qu’ils périssent les traîtres qui machinent sourdement notre perte; l’échafaud est là, il les attend, et quelque sensible, quelque généreux, quelque grand que soit le peuple, il verra tomber leur tête avec plaisir et de sang froid. L’œil vigilant de ce peuple est sans cesse ouvert sur vous; Législateurs, vivez pour notre commune félicité, nous veillerons pour défendre vos jours et donner mille morts à tous les ennemis du peuple et de ses représentans. S. et F. ». Bondillo, Duchambon, Saunier, Thérouanne, Panis, Motelet, Pigrasse, Quim. (1) Oise. (2) P.V., XXXVin, 291. Bin, 15 prair. ; Ann. R.F., n° 185; M.U., XL, 234; Mon., XX, 633; J. Fr., n° 617 ; J. Sablier, n° 1356. (3) C 305, pl. 1146, p. 6. 57 Le conseil-général de la commune de Beauvais (1) applaudit avec transport au décret qui a proclamé l’existence de l’Etre-Suprême et l’immortalité de l’âme, et il témoigne son indignation sur l’attentat commis sur des représentans du peuple Mention honorable, insertion au bulletin (2) . [Beauvais, 5 prair. II] (3). « Citoyens Législateurs, Après avoir mis la probité, la justice et toutes les vertus à l’ordre du jour; après avoir déjoué tous les complots, anéanti tous ces vils conspirateurs qui machinaient sourdement la destruction de la République, qui voulaient nous ravir la liberté que la mort seule nous enlèvera, il fallait que la nation française arrachée au fanatisme et à la servitude, dégagée des mensonges absurdes de la superstition, évitât l’écueil funeste de l’athéisme. L’inquiétude s’emparant des âmes, les êtres immoraux et fangeux que nourrissait le crime, voulant anéantir la divinité pour faire disparaître la vertu; vous avez Braves montagnards, fait cesser toutes les craintes, vous avez étouffé les clameurs sinistres des athées, en proclamant solennellement que le peuple français reconnait l’Etre Suprême et l’immortalité de l’âme. Le conseil général de la commune applaudit avec transport à ce décret ». Manet, Ticquet, Vérité, Dubar, Mauger, Thomas Levesque, Langlet, Canet [et 13 signatures illisibles]. P.S. Nous recevons à l’instant la nouvelle qu’un monstre a voulu attenter aux jours d’un de nos représentans; notre indignation éclate en apprenant cet horrible assassinat. Non, ces hommes sanguinaires et les infâmes tyrans qui les soudoient n’existeront plus longtemps; leurs crimes, leurs forfaits sont à leur comble; tous les républicains sont debout et bientôt il n’existera plus que le triste souvenir des attentats des rois et de leurs ministres. Langlet (maire), Mullo, Canet [et 14 signatures illisibles]. 58 Le tribunal du district de Nevers, département de la Nièvre, écrit à la Convention qu’il vient d’apprendre avec indignation la nouvelle de l’attentat horrible commis sur deux de ses représentans. Il jure de poursuivre sans relâche tous les ennemis de la révolution; il voit, dans ce complot tramé, l’intention ouverte de (1) Oise. (2) P.V., XXXVIII, 291. Bin, 15 prair. et 22 prair. (1er suppl4) ; M.U., XL, 234 ; Ann. R.F., n° 185 ; Mon., XX, 633 ; J. Fr., n° 617 ; J. Lois, n° 613. (3) C 305, pl. 1146, p. 7.