354 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE son addresse aux Français, pleins de recon-noissance de tous ses traveauxs, la prient de maintenir son decret qui anneantit toute espece de corporations, et ne veullent -que la Convention nationale seule, et pour l’execution de ses loixs, départemens, districts, et municipalités, qui bien épurés consolideront la République une et indivisible sans le secours des sociétés populaires qui comme les comités de surveillance n’ont été que les foyers de divisions, de dénonciations, et cabales surtout dans les campagnes à châteaux, si les authorités constituées s’écartent de la loy, le bon peuple est debout pour les redresser et cela ira. Vive la Convention nationale. Simon, maire, Dumontier, secrétaire greffier, Viglas, Dulory, agent national et deux autres signatures. V [La commune de Gentilly à la Convention nationale, le 7 brumaire an III\ (45) Citoyens Législateurs Nous le savions bien que vous ne cesseriois jamais de mériter la confiance du peuple, que par la sagesse de vos loix, que par vôtre fermeté vraiement étonnante, vous pulveriseriois bientôt tous ces insectes dévorans qui s’atta-choient à la racine de l’arbre de la liberté et nourissoient dans leurs coeurs la criminelle intention de ravir à nos yeux et à nôtre amour ce signe vivant de nos efforts et de nos soins. Nous avons lu vôtre addresse au peuple français, une fois tous les mois, nous la lirons encore pour nous penetrer de plus en plus des principes salutaires qu’elle renferme. Il se trouvera peut-être quelques hommes qui crieront au modérantisme, peut-être même à l’aristocratie. Mais qu’ils sachent ces tyrans de l’humanité que le français veut être libre mais aussi qu’il veut être juste. S’ils mettent quelque intérêt a vous persuader que la terreur est necessaire, qu’ils vous disent du moins quelle différence pensent-ils établir entre le despotisme et le gouvernement populaire si l’un et l’autre prenent les mêmes moyens et se servent des mêmes armes pour faire respecter leurs loix et pour accréditer leur principes contradictoires. Continués, Représentans, de déployer des mesures vigoureuses pour forcer au silence tous ces etres immoraux et corrompus qui ne crient si fort que pour etoufer la voix de la justice qui appelle a grand cris sur leurs têtes coupables toute la sévérité des loix, trop longtems, ils ont comprimé par l’appareil menaçant des persécutions et des echaffauds, les sentiments de la nature et de l’humanité, trop longtems, ils ont fait la honte et l’opprobre de nôtre heureuse révo-(45) C 324, pl. 1399, p. 26. lution puisque vous les aves fait descendre dans la poussière dont ils n’auroient jamais du sortir, ne souffrez plus que leurs secrets partisans relèvent leur tête audacieuse; s’ils l’osoient, sans ménagement, la moindre indulgence seroit un crime et vous en sériés les malheureuses victimes. Pour nous invariables dans nos principes nous ne reconnoitrons jamais d’autre autorité que la votre. Vous seuls avez notre confiance et tous ceux qui voudroient nous parler un langage que ne seroit pas le votre, trouveroient en nous des ennemis implacable et nous leur jurons d’avance une guerre à mort. Pouchate, maire et 27 autres signatures. m’ [La commune de Buis à la Convention nationale, le 6 brumaire an III\ (46) Citoyens Réprésentans, Sensibles à la voix de la vérité, de la justice et de la raison, nous avons versé des larmes délicieuses en lisant votre adresse aux français du 18 vendémiaire dernier, nous avons aplaudi aux grands principes qui y sont rappelles avec autant d’énergie que de simplicité, en vain les lâches conspirateurs que vous avés tour a tour démasqués et punis avoient fait tous leurs éforts pour les afoiblir, les détruire et confondre toutes les notions, l’Etre suprême a conservé son ouvrage et les germes précieux gravés dans le coeur des bons citoyens fécondés par vos avis paternels vont produire des fruits abondants : Oüi! Représentans fideles, vous avés donné l’eveil a tous les français, en sonnant le triomphe de la Justice, vous avés proscrits les tirans et la tirannie, nos victoires au déhors vont être consolidées par la paix intérieure : vous avés parlé et déjà sont rangés autour de la Réprésentation nationale tous les français animés du vrai, du sur Républicanisme, qui d’une main sure aidant à la maneuvre et calmant les orages, conduisent le vaisseau de la République dans le port. Fait au Buix dans la maison commune le six brumaire l’an 3e de la République française une et indivisible. Vachon, président, Giraud, agent national et 8 autres signatures. M 9 fl [Les membres composant le conseil général, la société populaire et les citoyens de Beaumont à la Convention nationale, le 5 brumaire an III] (47) (46) C 324, pl. 1399, p. 28. (47) C 324, pl. 1399, p. 27.