IConveatkii nalieuale.J ARCHIVES PARLEMENTAIRES. [ K�mbre 1793 trouve toujours occupés à surveiller les eaue-m acquéreurs, et attirer dans les caisses nationales le numéraire à face. Renvoyé aux comités de sûreté générale et d’aliénation (1). Compte rendu du Moniteur universel (2). Les administrateurs du district de Gannat annoncent qu’ils ont achevé la vente des bien.» nationaux de cet arrondissement, qui ont pro¬ duit plus de 30 millions ; que la vente des biens des émigrés, d'une plus grande valeur encore* touchait à sa fin ; mais que tout à coup le con¬ cours des acquéreurs a cessé entièrement par Pèffet des taxes révolutionnaires faites par les comités de surveillance du district. Les admi¬ nistrateurs présentent différents moyens pour ramener les acquéreurs. On observe que déjà iî a été proposé d’inter¬ dire toute taxe qui ne serait pas faite en vertu d’un décret de la Convention. Renvoyé aux comités de sûreté générale et d’aliénation. Les citoyens de la commune de Mouchés, dis¬ trict de Mirande, font passer à la Convention nationale le procès-verbal de la séance qu’ilsont tenue relativement au partage de leurs biens communaux, dans laquelle ils ont arrêté que les-dits biens seraient affermés, et que le produit serait versé dams la caisse nationale, pour les frais de la guerre tant qu’elle durera-Ils annon¬ cent qu’ils ont fait brûler tous les titres de la féodalité, et qu’ils ont célébré une fête frater¬ nelle, qu’ils désirent renouveler tous les ans le 30 juin. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (3). Suit la lettre d'envoi de ces documents (4). Au citoyen Président de la Convention nationale. « Mouchés, le 14 octobre 1793, l’an II de la République française, une et indivi¬ sible. « Citoyen Président, « Je suis chargé par mes concitoyens de Mouchés de te transmettre l’expression pure et naturelle de leurs sentiments. « Jour et nuit peinés des travaux de l'agri¬ culture pour allaiter (sic) de leurs sueurs le trésor du tyran le dernier, ils n’eurent d’autre dédommagement de leurs veilles que celui de voir augmenter chaque jour le poids de leurs chaînes. « Aujourd’hui, allégés de leur joug, n’oubliant jamais leur devoir et leur travail, l’aurore les fl) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, {>- 191. (2) Moniteur universel {[n° 70 du 10 frimaire an II {samedi 30 novembre 1793), .p 283, col. 1]. (3) Procès-verbaux de la Convention, L 26, p. 191. 4 Archives nationales, carton C 284, dossier 820. mis de la liberté et do F égalité. « La République une et indivisible, la stabi¬ lité dé la Convention dans ses fonctions jus¬ qu’après la destruction entière des tyrans: est toute leur sollicitude; se montrer généreux envers les défenseurs de notre liberté et de notre égalité est tout leur désir. « Tu en trouveras, citoyen Président, la preuve dans l’adresse qu’ils font à la Conven¬ tion et dans la» délibération qui l’aceonapagne, sois -leur propice auprès d’elle, leux reconnais - sauce t'est acquise. « Salut et fraternité. « Le commandant en second de la garde natio¬ nale du canton. « Daste. » A. ; Extrait du registre des procès-verbaux du con¬ seil permanent de la commune de Mouchés, canton de Vile Arhechan, district de Mi¬ rande, département du Gers (I). Le conseil général de la commune de Mou¬ ches, assemblé au lieu de ses séances, le treize octobre mil sept cent quatre-vingt-treize, l’an deux de la République française une et indivisi¬ ble, présents Joseph Capdeeoume, maire, Jacques Pérès, Pierre Maupeu, officiers muni¬ cipaux, Louis Cougot, procureur de la com¬ mune, François Bertin, Louis Daste, Julien Capdeeoume, Joseph Fourès, notables. Daste lit l’adresse suivante qu’il fut chargé de faire à la Convention à raison des événe¬ ments des trente et un mai et deux juin, de l’abandon du revenu de leur bien communal pour les frais de la guerre et de la fête qu’ils désirent renouveler chaque année le trente juin au pied de l’arbre de la fraternité : « Citoyens représentants, « Un grand mouvement s’est fait dans la France ; le patriote fut presque stupéfait des conspirations secrètes qui donnèrent lieu aux journées des trente et un mai et deux juin. « Des traîtres parmi vous surent s’allier par une influence liberticide des hommes hypo¬ crites semés parmi vous. Mais heureusement» luttant entre le vice et la vertu, ils savourèrent seuls leur criminelle jouissance. « Enfin une douce aurore annonça le jour où la Sainte Montagne, du haut de sa cime, vit fondre à ses pieds ces épais brouillards qui lui cachaient les traîtres de la plaine ! Astre lumi¬ neux, tu la favorisas pour écraser de sa foudre ces crapeaux fangeux qui, gonflés de leur per¬ nicieux venin, se vautraient dans le bourbier du marais. « Epoque mémorable... trente et un mai et deux juin ! (1) Archives nationales, carton C 284, dossier 820*