389 [Assemblée nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. [29 janvier 1790.] La régie de cette ferme sous la première administration a été très-onéreuse: c’était des expériences hasardées, des idées vastes et point d’ordre. Sous la nouvelle, on s’est resserré, et ce n’a plus été qu’une simple exploitation. La recette depuis deux ans balance à peu près la dépense. Il y a même un bénéfice, parce qu’on a construit dans ces deux années une grange considérable: mais il n’en résulte pas moins un déficit important, si on compare le produit avec le capital de l’acquisition. Quelque parti qu’on prenne sur l’école vétérinaire, il est indispensable de vendre cette ferme ou de la louer. L’école vétérinaire est portée à 60,000 livres dans la plupart des comptes qui ont été imprimés, et le compte réel ne s’en écarte pas, puisque l’école consomme le produit de la ferme, qui, évaluée sur le capital, devrait donner environ 13,000 liv. Le comité des finances proposera ses vues ultérieures, et se borne en ce moment à cet état de situation. RAPPORT DU COMITÉ DES FINANCES Par 11. Lebrun Arriéré des dépenses du Jardin du Roi. Les sommes comprises dans cet état forment le restant des dépenses faites : 1° pour l’acquisition des terrains employés à l’agrandissement du jardin ; 2° pour celle des maisons et hôtels qui servent de logement aux gardes du cabinet, aux professeurs et autres officiers du jardin ; 3° pour la construction de l’amphithéâtre; 4° pour la bâtisse des nouvelles galeries du cabinet d’histoire naturelle ; 5° et enfin pour la maçonnerie de la grande serre chaude destinée à conserver et à naturaliser les végétaux étrangers. A M. de Buffon fils, pour avances faites par M. son père, suivantlesmémoires et pièces justificatives. . . 2° A lui pour intérêts d’une maison prise peur le Jardin du Roi, six premiers mois ... ............... Au sieur Thorel,maitre charpentier ................ Au sieur Mille, serrurier, restant d’une ordonnance de 119,831 1. 3s. 7d.... Au sieur Farcy, plombier. . Au sieur Pequery, peintre. Au sieur Thiery, fondeur . Au sieur Cotigny, poelier . Au sieur Biard, paveur. . . . Au sieur La Blanche, marbrier .................. AusieurGrandelet, couvreur Au sieur Gérôme, vitrier . . Au sieur Conetable, carreleur ................. Au sieur Forget, toiseur . . . Au sieur Damas, menuisier Dû aux professeurs, démonstrateurs, et sur 1788, environ ............... Dépense courante du jardin du Roi au 31 déc. 1789, environ ............... Dépense extraordinaire de 1789, environ .......... Total ..... 606,026 1.16 s. 6d. 121,5911. 9 s. 12,800 1. 155,962 1. 9 s. 10 d. 111,731 1. 2 s. 7 d. 20,2031. 6 s. 2 d. 11,787 1. 8 s. 2d. 9,358 1. 7 s. 4 d. 12,8181. 6 s. 23,405 1. 2 s. 10 d. 4,304 1. 2 s. 10 d. 9,4171.17 s. ld. 12,340 1. 6 s. 11 d. 2,5131. 12s. 1,1521. 12 s. 35,840 1.10 s. 9d. 10,000 1. 45,000 1. 5,800 1. 11 a été accordé pour achever une grande serre chaude, destinée à recevoir une riche collection d’arbres étrangers, 20,000 liv., payables en dix-huit mois, à compte du premier décembre 1789 ci ......... 20,000 livres pour ....... mémoire. RAPPORT DU COMITÉ DES FINANCES. DÉPARTEMENT DES MINES, Par AI. Lebrun, Professeur. M. Sage, comme professeur de minéralogie souterraine .......... 5,000 li Comme commissaire pour l’essai des métaux et minéraux ......... 6,000 Pour sa collection de minéraux ........... 5,000 M. Duhamel, comme professeur de géométrie souterraine ...... 2,400 Gomme inspecteur-énéral ........... raitement ........ 3,000 Gratifications ...... 1 ,000 M. l’abbé Cluuet, comme professeur de langues étrangères... 1,500 Gratifications ...... 500 M. Brottemann , comme professeur pratique à Poullaouen. . . 2,400 M. Charles, pour enseigner la physique aux élèves .......... 600 Inspecteurs généraux. J 4,000 liv. ' 4,000 4,000 4,000 M. Jars, traitement. 3,000 liv Gratifications ...... 1,000 M. Monet, traitement 3,000 Gratifications ...... 1,000 M. de Beljeant, traitement .............. 3,000 Gratifications ...... 1,000 M. Gillet de Laum ont, traitement .......... 3,000 Gratifications ...... 1.000 16,000 liv. 6,400 liv. 2,000 3,000 Voyages des inspecteurs généraux. Année commune ............... M. Pajot de Charmes, inspecteur honoraire ....................... 10,000 liv. 1,000 Sous-inspecteurs. MM. Besson .................... Hassenfrats ................ Voyages, année commune. . . 4,500 liv. 1,500 4,000 390 [Assemblée nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. [29 janvier 1790.} Ingénieurs. MM. Duhamel, Dis .............. 600 Le Lièvre .................. 600 D’Hellancourt .............. 600 Le Noir ................... 600 Miellé ..................... • 600 Brigaudin l’aîné ........... 600 Et pour leurs voyages à 400 liv. chacun .................. 2,400 Elèves. A deux élèves qui donnent des leçons à leurs confrères ............ 400 liv. ‘Pour gratifications à douze élèves. 2,400 Prix à distribuer ............... 600 Commissaires du Roi. E. de Dietrick, pour appointements ...... Pour voyages ..... M. Faujas de Saint-Fond, pour pension . Pour appointements Pour voyages, environ ........... ... 6,000 liv. \ 9,000 3,000 ) 6,000 J 4,000 12,000 2,000 ) 91,800 liv. Cabinet des mines. M. de Vozelle, secrétaire et garde du cabinet, traitement. . 3,000 liv. Gratifications ..... 1,000 Le sieur Bataillard, concierge, pour traitement ............. 1,000 Gratification ..... 200 Deux garçons du cabinet ........ Entretien des machines du cabinet et de la salle, et achat de minéraux. 4,000 liv. 1,200 2,400 3,000 Pensions . A Madame Olivier .............. 3,000 liv. A la veuve Rougé .............. 2,000 A la veuve Ruffin .............. 150 Pour appointements, gratifications et frais des bureaux du département des mines ........................ 33,250 140,800 liv. Nota : Ce bureau est commun à celui des messageries. Observation. Les mines n’étaient autrefois qu’un objet de prétentions pour le gouvernement, de gênes et de vexations pour les propriétaires. De grands seigneurs en obtenaient la surintendance et des appointements sans travail. Des intrigants sollicitaient des privilèges et ruinaient des compagnies. En 1738, à la mort de M. le duc de Bourbon, dernier surintendant, M. Trudaine père en fut chargé. Sous lui la dépense se bornait à un bureau pour l’expédition des concessions et la connaissance des difficultés qui en étaient la suite. Quelques sujets voyageaient pour acquérir ou répandre des connaissances. On les consultait au besoin. Après M. Trudaine, M. Bertin ; toujours mêmes principes et même économie. En 1778, création d’une chaire de minéralogie et de métallurgie à l’Hôtel des Monnaies, avec 2,000 livres d’appointement. En 1781, quatre places d’inspecteurs des mines, qui doivent parcourir les provinces, éclairer les ouvriers, etc. En 1783, établissement d’une école en règle ; un professeur de géométrie souterraine, de physique, d’hydraulique. Un cours d’étude de deux années, les élèves soumis à des inspections, à des examens-, destinés à des voyages dans les exploitations les plus actives, encouragés par des prix, par l’expectative du grade de sous-ingénieur. En 1785, création d’une chaire de professeur de langues étrangères. En 1785, encore un professeur-pratique, et 600 livres de gratification accordées à M. Charles, professeur de physique, pour recevoir les élèves à son cours. Cependant on avait formé le cabinet des mines, et on y avait placé la collection des minéraux achetée de M. Sage, pour une rente viagère de 5,000 liv. ci ........ ..... 5,000 liv. La décoration du cabinet a coûté environ ............... 112,000 Dont il est encore dû à peu près 36,000 La dépense de l’établissement a été calculée pour un autre royaume que la France ; pour la Suède, par exemple, ou pour l’Espagne, dont les mines constituent une grande partie de la richesse publique. Mais chez un peuple agricole, les mines ne peuvent être qu’objet de police et d’inspection. On doit à cette partie protection, encouragement, instruction, sans faste et sans magnificence ; l’intérêt particulier fera le reste. D’après les principes adoptés par le comité des finances, l’établissement des mines doit être réduit au simple nécessaire. L’administrateur actuel (1) l’avait considéré sous le même point de vue, et le comité se fait un devoir de lui rendre la justice d’annoncer qu’il ne proposera presque point d’économie qu’il n’eût lui-même indiquée. (1) M. de la Millière.