SÉANCE DU 14 PRAIRIAL AN II (2 JUIN 1794j - Nos 40 A 44 235 malveillants, et d’assurer le succès des sages institutions sur lesquelles vous avez fondé l’égalité, la liberté et la prospérité publique ». Andrevon, Chabert (maire) , Boutel, Gal-land, Hugues, Taverdon, Seguier, Ramel, Bo-rel [et 14 signatures illisibles]. 40 La société populaire de Rosselgêne (1), ci-devant Saint-Avold, témoigne son indignation contre les perfides qui ont voulu attenter à la liberté française dans deux de ses représentans. Mention honorable, insertion au bulletin (2). 41 Les administrateurs et agent national provisoire du district du Faouët (3) félicitent la Convention de ce qu’elle a reconnu l’existence de l’Etre-Suprême et l’immortalité de l’âme, qui fait une jouissance pour l’homme vertueux. Mention honorable, insertion au bulletin (4). [Le Faouët, 6 prair. JJ] (5). « Citoyens représentans, Vous venez encore de confondre l’espoir de nos ennemis en rendant votre décret solennel du 18 floréal. L’existence d’un dieu est la consolation de l’homme de bien, comme elle est le supplice des méchants. L’immortalité de l’âme est une jouissance pour l’homme vertueux et perpétue son bonheur au-delà du tombeau; grâce à votre décret la probité, la vertu ne seront plus de vains noms, et les français ne seront pas en horreur aux nations comme un peuple de scélérats athées. Bénis soient mille fois nos législateurs, ils viennent, par la sainte profession de foi qu’ils ont proclamée, de se couvrir d’une nouvelle gloire qui triomphera des temps et vivra dans la postérité. » Ropert, Legoumier, Fhibargay, Bargain, Rousseau. 42 L’administration du département de l’Arriège instruit la Convention nationale que le citoyen Desfaures, de la commune de Foix a fait un don patriotique, consistant en biens-fonds ou en rente, dont le capital se monte à la somme de 80,520 liv. 5 décimes. Mention honorable, insertion au bulletin, renvoi à la commision des domaines nationaux (6) . (1) Moselle. (2) P.V., XXXVIII, 286. Bln, 15 prair. (suppl‘). (3) Morbihan. (4) P.V., XXXVIII, 286. Bln, 15 prair. (suppl‘). (5) C 305, pl. 1146, p. 15. (6) P.V., XXXVm, 287. Bln, 14 prair. (suppl‘) et 19 prair. (suppl*). 43 Les membres du comité révolutionnaire du Nord, du 2 e arrondissement de la commune d’Amiens (1) , témoignent à la Convention toute l’horreur dont ils ont été pénétrés au récit de l’attentat commis sur les représentans du peuple Robespierre et Collot-d’Herbois. Et vous tous, législateurs, nous vous portons dans nos cœurs : recevez notre profession de foi de déjouer les intrigans, surveiller les âmes sans énergie, protéger les malheureux, faire exécuter vos décrets; voilà notre mission, elle sera remplie, ou notre sang scellera notre attachement à l’unité et à l’indivisibilité de la République. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [. Amiens , 10 prair. II] (3). « Citoyens Législateurs, Déjà depuis longtemps vous avez décrété que les armées avaient bien mérité de la patrie; depuis longtemps aussi nos ennemis voient avec fureur nos succès. Trop lâches pour avouer hautement leur défaite, c’est par des forfaits qu’ils veulent se venger; ne pouvant acheter des victoires par les trahisons, ils voudraient retarder leur perte par des crimes; ils osent, les infâmes, soudoyer dans l’intérieur lorsque leurs tentatives sont infructueuses aux frontières; vous avez su, Législateurs, déjouer leurs complots pervers, vous saurez également les crimes que sans doute ils méditent encore dans l’ombre des ténèbres; c’est pour étayer des trônes chancelants que de vils assassins préparent la mort aux plus ardents amis de la liberté; c’est pour consolider le grand édifice de la République que chaque français défendra ses représentans. Robespierre, Collot, et vous tous, Législateurs, nous vous portons dans nos cœurs, recevez notre profession de foi. Déjouer les intrigants, surveiller les âmes sans énergie, protéger les malheureux, faire exécuter vos décrets, voilà notre mission, elle sera remplie ou notre sang scéllera notre attachement à l’unité et l’indivisibilité de la République. » Thuillier, Godart, Cartoy, Debaussaux, P. Blondelle, Memerel, Rouyer, Rivillon, Œullig [ et une signature illisible]. 44 Le citoyen Moline, secrétaire-greffier attaché à la Convention, fait hommage de deux hymnes en l’honneur de l’Etre-Suprême, pour la fête du 20 prairial, suivant le décret du 18 du même mois. Mention honorable, insertion au bulletin (4) . (1) Somme. (2) P.V., XXXVIII, 287. B‘", 15 prair. (suppl‘). (3) C 305, pl. 1146, p. 14. (4) P.V., XXXVIII, 287. Btn, 15 prair. ; J. Mont., n° 38 ; J. Sablier, n° 1356 ; Ann. R.F., n° 186 ; J. Fr , n° 617 ; Feuille Rép., n° 335. SÉANCE DU 14 PRAIRIAL AN II (2 JUIN 1794j - Nos 40 A 44 235 malveillants, et d’assurer le succès des sages institutions sur lesquelles vous avez fondé l’égalité, la liberté et la prospérité publique ». Andrevon, Chabert (maire) , Boutel, Gal-land, Hugues, Taverdon, Seguier, Ramel, Bo-rel [et 14 signatures illisibles]. 40 La société populaire de Rosselgêne (1), ci-devant Saint-Avold, témoigne son indignation contre les perfides qui ont voulu attenter à la liberté française dans deux de ses représentans. Mention honorable, insertion au bulletin (2). 41 Les administrateurs et agent national provisoire du district du Faouët (3) félicitent la Convention de ce qu’elle a reconnu l’existence de l’Etre-Suprême et l’immortalité de l’âme, qui fait une jouissance pour l’homme vertueux. Mention honorable, insertion au bulletin (4). [Le Faouët, 6 prair. JJ] (5). « Citoyens représentans, Vous venez encore de confondre l’espoir de nos ennemis en rendant votre décret solennel du 18 floréal. L’existence d’un dieu est la consolation de l’homme de bien, comme elle est le supplice des méchants. L’immortalité de l’âme est une jouissance pour l’homme vertueux et perpétue son bonheur au-delà du tombeau; grâce à votre décret la probité, la vertu ne seront plus de vains noms, et les français ne seront pas en horreur aux nations comme un peuple de scélérats athées. Bénis soient mille fois nos législateurs, ils viennent, par la sainte profession de foi qu’ils ont proclamée, de se couvrir d’une nouvelle gloire qui triomphera des temps et vivra dans la postérité. » Ropert, Legoumier, Fhibargay, Bargain, Rousseau. 42 L’administration du département de l’Arriège instruit la Convention nationale que le citoyen Desfaures, de la commune de Foix a fait un don patriotique, consistant en biens-fonds ou en rente, dont le capital se monte à la somme de 80,520 liv. 5 décimes. Mention honorable, insertion au bulletin, renvoi à la commision des domaines nationaux (6) . (1) Moselle. (2) P.V., XXXVIII, 286. Bln, 15 prair. (suppl‘). (3) Morbihan. (4) P.V., XXXVIII, 286. Bln, 15 prair. (suppl‘). (5) C 305, pl. 1146, p. 15. (6) P.V., XXXVm, 287. Bln, 14 prair. (suppl‘) et 19 prair. (suppl*). 43 Les membres du comité révolutionnaire du Nord, du 2 e arrondissement de la commune d’Amiens (1) , témoignent à la Convention toute l’horreur dont ils ont été pénétrés au récit de l’attentat commis sur les représentans du peuple Robespierre et Collot-d’Herbois. Et vous tous, législateurs, nous vous portons dans nos cœurs : recevez notre profession de foi de déjouer les intrigans, surveiller les âmes sans énergie, protéger les malheureux, faire exécuter vos décrets; voilà notre mission, elle sera remplie, ou notre sang scellera notre attachement à l’unité et à l’indivisibilité de la République. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [. Amiens , 10 prair. II] (3). « Citoyens Législateurs, Déjà depuis longtemps vous avez décrété que les armées avaient bien mérité de la patrie; depuis longtemps aussi nos ennemis voient avec fureur nos succès. Trop lâches pour avouer hautement leur défaite, c’est par des forfaits qu’ils veulent se venger; ne pouvant acheter des victoires par les trahisons, ils voudraient retarder leur perte par des crimes; ils osent, les infâmes, soudoyer dans l’intérieur lorsque leurs tentatives sont infructueuses aux frontières; vous avez su, Législateurs, déjouer leurs complots pervers, vous saurez également les crimes que sans doute ils méditent encore dans l’ombre des ténèbres; c’est pour étayer des trônes chancelants que de vils assassins préparent la mort aux plus ardents amis de la liberté; c’est pour consolider le grand édifice de la République que chaque français défendra ses représentans. Robespierre, Collot, et vous tous, Législateurs, nous vous portons dans nos cœurs, recevez notre profession de foi. Déjouer les intrigants, surveiller les âmes sans énergie, protéger les malheureux, faire exécuter vos décrets, voilà notre mission, elle sera remplie ou notre sang scéllera notre attachement à l’unité et l’indivisibilité de la République. » Thuillier, Godart, Cartoy, Debaussaux, P. Blondelle, Memerel, Rouyer, Rivillon, Œullig [ et une signature illisible]. 44 Le citoyen Moline, secrétaire-greffier attaché à la Convention, fait hommage de deux hymnes en l’honneur de l’Etre-Suprême, pour la fête du 20 prairial, suivant le décret du 18 du même mois. Mention honorable, insertion au bulletin (4) . (1) Somme. (2) P.V., XXXVIII, 287. B‘", 15 prair. (suppl‘). (3) C 305, pl. 1146, p. 14. (4) P.V., XXXVIII, 287. Btn, 15 prair. ; J. Mont., n° 38 ; J. Sablier, n° 1356 ; Ann. R.F., n° 186 ; J. Fr , n° 617 ; Feuille Rép., n° 335. 236 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Hymne sans culotide EN L’HONNEUR DE L’ÊTRE SUPREME Pour le 20 prairial. Décrété par la Convention nationale le 18 e floréal II. lre strophe sur l’air : des Marseillois Une République naissante Paroit dans toute sa splendeur. Nation sublime et puissante Rien n’est égal à ta grandeur ! (bis) Dans les transports d’une âme pure L’homme libre et victorieux Adresse ses chants belliqueux Au seul auteur de la Nature. Français Républicains ! Dans ce jour solennel Chantons le Créateur ! Célébrons l’Eternel ! ( chœur : Français... etc.) 2e strophe Représentais d’un peuple libre Incorruptibles Jacobins ! Vous placés dans leur équilibre Les devoirs des Républicains, (bis) Leur bonheur n’est plus un problème Enflammés d’une sainte ardeur Les expressions de leur cœur S’élèvent vers l’Etre Suprême. Français Républicains ! Dans ce jour solennel Chantons le Créateur ! Célébrons l’Eternel ! ( chœur : Français... etc.) 3e strophe Vaillants guerriers couverts de gloire Frappés de mort les scélérats ! Sous vos drapeaux, à la victoire La liberté conduit vos pas. (bis). Que l’Anglais pétri d’arrogance Dans son isle soit consigné Et qu’il baisse un front consterné Devant les héros de la France. Français Républicains ! Dans ce jour solennel Chantons le Créateur ! Célébrons l’Eternel ! (chœur : Français... etc.) 4e strophe O liberté ! Tu vas détruire L’ambition de tes rivaux ! Les mers dont ils briguoient l’empire Deviendront enfin leurs tombeaux, (bis) Délivrés du joug britannique Bientôt mille peuples divers Vogueront en paix sur les mers En bénissant la République. Français Républicains ! Dans ce jour solennel Chantons le Créateur ! Célébrons l’Eternel ! (chœur : Français... etc.) 5e strophe Opresseurs lâches et perfides Médités les * assassinats ?... * seul espoir des [étrangers (sic) Les vertus nous servent d’égides Contre vos affreux attentats, (bis) L’Etre Etemel par sa puissance Des traîtres confond les desseins. Et du poignard des assassins Garantit l’homme sans défense. Français Républicains ! Dans ce jour solennel Chantons le Créateur ! Célébrons l’Eternel ! (chœur : Français... etc.) Etre Etemel ! Reçois l’hommage Des citoyens reconnoissants ! Tu nous inspires le courage Qui nous fait dompter les tyrans, (bis) Sur un peuple à tes lois fidèle Ta bonté répand ses bienfaits; Il te doit ses brillans succès, Et tu rends sa gloire immortelle ! Français Républicains ! Dans ce jour solennel Chantons le Créateur ! Célébrons l’Eternel ! (chœur : Français... etc.) Fin de l’hymne ». Hymne populaire EN L’HONNEUR DE l’ÊTRE SUPRÊME Pour la Fête du 20 Prairial. Suivant le plan présenté par David à la Convention nationale et décrété le 18 flor. II, par le Cne Moline, secrétaire greffier, attaché à la Convention nationale. Sur l’air : Veillons au Salut de V Empire, etc. Chez Frère, passage du Saumon, rue Montmartre. 1 (Un Citoyen) Sur les débris du diadème Et du trône sanglant des rois, Le peuple vers l’Etre Suprême En ces lieux élève sa voix. Liberté ! Liberté ! Tout doit céder à ta [puissance ! Heureux par toi, nous chantons dans ce jour [tes bienfaits : La valeur et l’indépendance Sont le partage des Français. 2 (Les pères et les Enfants) En vain l'Europe réunie Contre nous arme les tyrans : Devant l’autel de la patrie Le ciel écoute nos serments. Liberté ! Liberté 1 Que ton règne a pour nous [de charmes ! Heureux par toi, nous vaincrons nos cruels [ennemis ! Jurons de ne poser nos armes Qu’après les avoir tous détruits. 3 (Les Jeunes Filles) Partisans de la tyrannie Ne souillez plus ce beau séjour ! Les deffenseurs de la Patrie 236 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Hymne sans culotide EN L’HONNEUR DE L’ÊTRE SUPREME Pour le 20 prairial. Décrété par la Convention nationale le 18 e floréal II. lre strophe sur l’air : des Marseillois Une République naissante Paroit dans toute sa splendeur. Nation sublime et puissante Rien n’est égal à ta grandeur ! (bis) Dans les transports d’une âme pure L’homme libre et victorieux Adresse ses chants belliqueux Au seul auteur de la Nature. Français Républicains ! Dans ce jour solennel Chantons le Créateur ! Célébrons l’Eternel ! ( chœur : Français... etc.) 2e strophe Représentais d’un peuple libre Incorruptibles Jacobins ! Vous placés dans leur équilibre Les devoirs des Républicains, (bis) Leur bonheur n’est plus un problème Enflammés d’une sainte ardeur Les expressions de leur cœur S’élèvent vers l’Etre Suprême. Français Républicains ! Dans ce jour solennel Chantons le Créateur ! Célébrons l’Eternel ! ( chœur : Français... etc.) 3e strophe Vaillants guerriers couverts de gloire Frappés de mort les scélérats ! Sous vos drapeaux, à la victoire La liberté conduit vos pas. (bis). Que l’Anglais pétri d’arrogance Dans son isle soit consigné Et qu’il baisse un front consterné Devant les héros de la France. Français Républicains ! Dans ce jour solennel Chantons le Créateur ! Célébrons l’Eternel ! (chœur : Français... etc.) 4e strophe O liberté ! Tu vas détruire L’ambition de tes rivaux ! Les mers dont ils briguoient l’empire Deviendront enfin leurs tombeaux, (bis) Délivrés du joug britannique Bientôt mille peuples divers Vogueront en paix sur les mers En bénissant la République. Français Républicains ! Dans ce jour solennel Chantons le Créateur ! Célébrons l’Eternel ! (chœur : Français... etc.) 5e strophe Opresseurs lâches et perfides Médités les * assassinats ?... * seul espoir des [étrangers (sic) Les vertus nous servent d’égides Contre vos affreux attentats, (bis) L’Etre Etemel par sa puissance Des traîtres confond les desseins. Et du poignard des assassins Garantit l’homme sans défense. Français Républicains ! Dans ce jour solennel Chantons le Créateur ! Célébrons l’Eternel ! (chœur : Français... etc.) Etre Etemel ! Reçois l’hommage Des citoyens reconnoissants ! Tu nous inspires le courage Qui nous fait dompter les tyrans, (bis) Sur un peuple à tes lois fidèle Ta bonté répand ses bienfaits; Il te doit ses brillans succès, Et tu rends sa gloire immortelle ! Français Républicains ! Dans ce jour solennel Chantons le Créateur ! Célébrons l’Eternel ! (chœur : Français... etc.) Fin de l’hymne ». Hymne populaire EN L’HONNEUR DE l’ÊTRE SUPRÊME Pour la Fête du 20 Prairial. Suivant le plan présenté par David à la Convention nationale et décrété le 18 flor. II, par le Cne Moline, secrétaire greffier, attaché à la Convention nationale. Sur l’air : Veillons au Salut de V Empire, etc. Chez Frère, passage du Saumon, rue Montmartre. 1 (Un Citoyen) Sur les débris du diadème Et du trône sanglant des rois, Le peuple vers l’Etre Suprême En ces lieux élève sa voix. Liberté ! Liberté ! Tout doit céder à ta [puissance ! Heureux par toi, nous chantons dans ce jour [tes bienfaits : La valeur et l’indépendance Sont le partage des Français. 2 (Les pères et les Enfants) En vain l'Europe réunie Contre nous arme les tyrans : Devant l’autel de la patrie Le ciel écoute nos serments. Liberté ! Liberté 1 Que ton règne a pour nous [de charmes ! Heureux par toi, nous vaincrons nos cruels [ennemis ! Jurons de ne poser nos armes Qu’après les avoir tous détruits. 3 (Les Jeunes Filles) Partisans de la tyrannie Ne souillez plus ce beau séjour ! Les deffenseurs de la Patrie SÉANCE DU 14 PRAIRIAL AN II (2 JUIN 1794) - Nos 45 A 48 237 Sont seuls dignes de notre amour. Liberté ! Liberté ! Tu sçais triompher des [despotes : Agens de Pitt ! Courez tous lâchement les [servir ! Ce n’est qu’aux braves Sans-Culottes Que nous brûlons de nous unir ! 4 (Les Mères de Famille) Après avoir purgé la terre Des satellites des tyrans : Un fils revenu chez son père Sera l’appui de ses vieux ans. Liberté ! Liberté ! Tu fais triompher la nature ! Heureux enfant ! Dans les bras de ton père [adoré Ton âme généreuse et pure Luy rendra ce devoir sacré. 5 ( Tous les Citoyens ensemble ) Rassembles sur cette Montagne Au bruit éclatant de l’airain, Nous chantons la vertu, compagne D’un peuple auguste et souverain. Liberté ! Liberté ! Pendant cette fête civique Vos chants guerriers perceront jusqu’aux [voûtes du ciel ! En célébrant la République Rendons hommage à l’Eternel ! (1). 45 On expose l’action courageuse du citoyen Vivien, maréchal à Bernay, qui a sauvé la vie au jeune citoyen Serant, qui alloit se noyer sans le secours de Vivien, qui s’est jeté tout habillé dans la rivière pour le sauver. Mention honorable, insertion au bulletin, renvoi au comité d’instruction publique (2) . 46 Le tribunal criminel du département de la Nièvre écrit à la Convention pour lui faire part de l’indignation où l’a jeté la nouvelle de l’attentat commis sur les personnes de deux représentons du peuple. Les membres de ce tribunal jurent d’être inviolablement attachés à la Convention nationale, et vouent à l’exécration de tous les siècles les tyrans et les conspirateurs. Mention honorable, insertion au bulletin (3). [s.l. n.d.] (4). « Représentais du peuple, Un nouvel attentat vient d’être essuyé. Collot d’Herbois, oe vertueux montagnard de la Convention a failli être assassiné. Robespierre devait aussi tomber sous les coups du même assassin; heureusement que ni l’un ni l’autre (1) D XXXVIII - 5 (Moline), (hymnes et original du p.v.) . (2) P.V., XXXVIII, 287. Bln, 15 prair. ; J. Mont., n° 38. (3) P.V., XXXVIII, 288. Bin, 15 prair. (suppl*). (4) C 305, pl. 1146, p. 11. n’ont péri. Nous nous en réjouissons et nous félicitons la Convention nationale des mesures actives qu’elle a prises pour traduire sur le champ au tribunal révolutionnaire le scélérat Lamiral. Le tribunal criminel du département de la Nièvre, assure la Convention nationale qu’il ne cessera de surveiller les ennemis de la liberté; il y a quelque temps que deux de ces monstres, ex-prêtres lui furent renvoyés par le montagnard Pointe pour être jugés révolutionnaire-ment; la hache nationale en a fait justice. Le même tribunal jure de nouveau d’être inviolablement attaché à la Convention nationale, d’exécuter et faire exécuter ses lois ainsi que les décisions de ses comités de salut public et de sûreté générale. Et voue la mort à tous les tyrans et aux conspirateurs. Vive la République ! Vive la Montagne ! » Grillier (présid.), Passot, Duhaumont, Durand, Piveant (greffier). 47 Les membres de la société populaire de Josselin (1) écrivent à la Convention et la prient de purger le territoire de la République des aristocrates qui en salissent le sol dans le château de cette commune, en les faisant juger. Envoyez cette exécrable cargaison à Madagascar; la terre des hommes libres ne doit pas être souillée par la présence des esclaves. Continuez vos glorieux travaux, et comptez sur notre dévouement; nos cœurs, nos bras, tout est à la patrie. Mention honorable, insertion au bulletin (2) . [Josselin, 4 prair. II] (3) . « Républicains représentans, Purgez le territoire de la République de tous ses ennemis intérieurs. Le château de cette commune est rempli de détenus. Il sert d’entrepôt à la marchandise aristocratique et fanatique. Délivrez nous de ces monstres. Faites les promptement juger. Envoyez cette exécrable cargaison de gens suspects à Madagascar. La terre des hommes libres ne doit pas être souillée par la présence des esclaves. Continuez vos glorieux travaux et comptez sur notre dévouement. Nos cœurs, nos bras, tout est à la patrie. Salut en la République ! » Champeaux (présid.), Houdbine [et 1 page de signatures illisibles]. 48 Le conseil-général de la commune d’Orléans (4) rend grâces au génie tutélaire de la France, qui a sauvé deux représentans. C’est donc (1) Morbihan. (2) P.V., XXXVm, 288. B«", 15 prair. (suppl*) ; J. Sablier, n° 1356. (3) C 306, pl. 1159, p. 21. (4) Loiret. SÉANCE DU 14 PRAIRIAL AN II (2 JUIN 1794) - Nos 45 A 48 237 Sont seuls dignes de notre amour. Liberté ! Liberté ! Tu sçais triompher des [despotes : Agens de Pitt ! Courez tous lâchement les [servir ! Ce n’est qu’aux braves Sans-Culottes Que nous brûlons de nous unir ! 4 (Les Mères de Famille) Après avoir purgé la terre Des satellites des tyrans : Un fils revenu chez son père Sera l’appui de ses vieux ans. Liberté ! Liberté ! Tu fais triompher la nature ! Heureux enfant ! Dans les bras de ton père [adoré Ton âme généreuse et pure Luy rendra ce devoir sacré. 5 ( Tous les Citoyens ensemble ) Rassembles sur cette Montagne Au bruit éclatant de l’airain, Nous chantons la vertu, compagne D’un peuple auguste et souverain. Liberté ! Liberté ! Pendant cette fête civique Vos chants guerriers perceront jusqu’aux [voûtes du ciel ! En célébrant la République Rendons hommage à l’Eternel ! (1). 45 On expose l’action courageuse du citoyen Vivien, maréchal à Bernay, qui a sauvé la vie au jeune citoyen Serant, qui alloit se noyer sans le secours de Vivien, qui s’est jeté tout habillé dans la rivière pour le sauver. Mention honorable, insertion au bulletin, renvoi au comité d’instruction publique (2) . 46 Le tribunal criminel du département de la Nièvre écrit à la Convention pour lui faire part de l’indignation où l’a jeté la nouvelle de l’attentat commis sur les personnes de deux représentons du peuple. Les membres de ce tribunal jurent d’être inviolablement attachés à la Convention nationale, et vouent à l’exécration de tous les siècles les tyrans et les conspirateurs. Mention honorable, insertion au bulletin (3). [s.l. n.d.] (4). « Représentais du peuple, Un nouvel attentat vient d’être essuyé. Collot d’Herbois, oe vertueux montagnard de la Convention a failli être assassiné. Robespierre devait aussi tomber sous les coups du même assassin; heureusement que ni l’un ni l’autre (1) D XXXVIII - 5 (Moline), (hymnes et original du p.v.) . (2) P.V., XXXVIII, 287. Bln, 15 prair. ; J. Mont., n° 38. (3) P.V., XXXVIII, 288. Bin, 15 prair. (suppl*). (4) C 305, pl. 1146, p. 11. n’ont péri. Nous nous en réjouissons et nous félicitons la Convention nationale des mesures actives qu’elle a prises pour traduire sur le champ au tribunal révolutionnaire le scélérat Lamiral. Le tribunal criminel du département de la Nièvre, assure la Convention nationale qu’il ne cessera de surveiller les ennemis de la liberté; il y a quelque temps que deux de ces monstres, ex-prêtres lui furent renvoyés par le montagnard Pointe pour être jugés révolutionnaire-ment; la hache nationale en a fait justice. Le même tribunal jure de nouveau d’être inviolablement attaché à la Convention nationale, d’exécuter et faire exécuter ses lois ainsi que les décisions de ses comités de salut public et de sûreté générale. Et voue la mort à tous les tyrans et aux conspirateurs. Vive la République ! Vive la Montagne ! » Grillier (présid.), Passot, Duhaumont, Durand, Piveant (greffier). 47 Les membres de la société populaire de Josselin (1) écrivent à la Convention et la prient de purger le territoire de la République des aristocrates qui en salissent le sol dans le château de cette commune, en les faisant juger. Envoyez cette exécrable cargaison à Madagascar; la terre des hommes libres ne doit pas être souillée par la présence des esclaves. Continuez vos glorieux travaux, et comptez sur notre dévouement; nos cœurs, nos bras, tout est à la patrie. Mention honorable, insertion au bulletin (2) . [Josselin, 4 prair. II] (3) . « Républicains représentans, Purgez le territoire de la République de tous ses ennemis intérieurs. Le château de cette commune est rempli de détenus. Il sert d’entrepôt à la marchandise aristocratique et fanatique. Délivrez nous de ces monstres. Faites les promptement juger. Envoyez cette exécrable cargaison de gens suspects à Madagascar. La terre des hommes libres ne doit pas être souillée par la présence des esclaves. Continuez vos glorieux travaux et comptez sur notre dévouement. Nos cœurs, nos bras, tout est à la patrie. Salut en la République ! » Champeaux (présid.), Houdbine [et 1 page de signatures illisibles]. 48 Le conseil-général de la commune d’Orléans (4) rend grâces au génie tutélaire de la France, qui a sauvé deux représentans. C’est donc (1) Morbihan. (2) P.V., XXXVm, 288. B«", 15 prair. (suppl*) ; J. Sablier, n° 1356. (3) C 306, pl. 1159, p. 21. (4) Loiret.