[Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. { £ octobrfl793 " 105 naux, en prouvant à nos lâches détracteurs com¬ bien les Français croient peu aux revenants , doit en même temps convaincre les despotes coalisés de la nullité de leurs efforts pour nous remettre sous le joug. « Le 'procureur syndic du district de Saint-Jean-d’Angély, département de la Charente-Inférieure. «Bouisserin. » XV. La commune de Paris transmet a ea Con¬ vention LE NOMBRE DES DÉTENUS DANS LES PRISONS DE LA CAPITALE A LA DATE DU ,8 BRU¬ MAIRE AN II (1). Suit le texte de la lettre de là commune de Paris d’après un document des Archives nationales (2). « Commune de Paris, le 9 brumaire, l’an II de la République une et indi¬ visible. « Citoyen, « Les administrateurs du département de la police vous font passer le total journalier des détenus dans les maisons de justice, d’arrêt et de détention, du département de Paris, à l’époque du 8 dudit. Parmi les individus qui y sont renfermés, il y en a qui sont prévenus de fabrication ou distribution de faux assignats, as¬ sassinats, contre-révolution, délits de police municipale, correctionnelle, militaire, et d’autres pour délits légers. « Conciergerie .................... 471 « Grande-Force (y compris 24 mili¬ taires) .......... . . . ........ . ....... 615 « Petite-Force ..... . .............. 211 « Sainte -Pélagie ................... 158 « Madelonnettes .................. 259 « Abbaye (y compris 24 militaires et 5 otages) ........................... 128 « Bicêtre ................ ......... 716 « A la Salpêtrière .................. 357 « Chambres d’arrêt, à la mairie ...... 54 « Luxembourg .................... 194 Total...... ......... 3,181 « Certifié conforme aux feuilles journalières à nous remises par les concierges des maisons de justice et d’arrêt du département de Paris. « Mennessier; Michel. « Nota. — Le ci-devant duc d’Orléans n’est pas encore arrivé. » (1) La lettre de la commune de Paris n’est pas mentionnée au procès-verbal de la séance du 10 bru¬ maire an II; mais on en trouve un extrait dans le Bulletin de la Convention de cette séance. (2) Archives nationales, carton C 279, dossier 749. L’original qui existe aux Arehives nationales porte en marge la mention : « Insertion au Bulletin. » XVI. Adresse de la Société populaire et révolu¬ tionnaire d’Orléans (1). Suit le texte de cette adresse, ainsi que de V ex¬ trait du registre des délibérations de la société populaire d’Orléans, qui y était joint, d’après des documents des Archives nationales (2). La Société populaire et révolutionnaire d’Orléans, aux citoyens représentants du peuple . « Citoyens représentants, « Les nouveaux dangers de la patrie nécessi¬ taient depuis longtemps des mesures extraordi¬ naires de salut public ; pour en assurer l’exécu¬ tion vous avez envoyé du sommet de la Montagne de ces hommes imperturbables et incorruptibles nés pour régénérer la France. « Le citoyen Laplanche, l’un de ces intrépides défenseurs de la liberté, vient de remplir, dans nos murs, cette auguste mission, avec autant d’énergie que de prudence et de dignité. « Aucun objet d’utilité publique n’a échappé à son active surveillance; les administrateurs fédéralistes, modérés ou ineptes, ont été rem¬ placés par des républicains, par des patriotes éclairés. « Les subsistances étaient partout recélées, le peuple, qui se croyait à la veille d’éprouver toutes les horreurs de la famine, se livrait à dès mouvements inquiets. Les réquisitions bien¬ faisantes de ce député montagnard ont calmé les inquiétudes et fait renaître la tranquillité. « Les défenseurs de la patrie, les indigents at¬ tendaient depuis longtemps des secours. Une taxe révolutionnaire établie sur les riches égoïs¬ tes, sur ces négociants avides qui spéculaient sur la misère du peuple, vient de faire cesser leurs plaintes; les accents de la reconnaissance et de la joie ont étouffé ceux de la douleur et de l’in¬ digence. « Les mauvais prêtres entretenaient le peuple dans l’ignorance et la superstition; votre col¬ lègue a porté partout la lumière et fait succéder le flambeau de la raison aux torches du fana¬ tisme. « Des délégués dépositaires d’une partie de ses pouvoirs, pleins de ses principes et à son exemple', ont opéré dans tous les districts de notre dépar¬ tement des changements salutaires. « Ce représentant montagnard, que les mêmes mesures de sûreté générale avaient appelé dans les départements voisins, vient de donner le dernier coup de massue aux perfides et aux intrigants ; il a soulevé et arraché le masque dont ils se couvraient pour séduire et égarer le peuple, cinq d’entre eux sont en état d’arrestation : le vice a été solennellement puni, et la vertu per¬ sécutée triomphe. « Citoyens représentants, nous reportons vers la Convention nationale l’expression de notre reconnaissance, l’adhésion la plus formelle et la plus sincère à toutes les opérations de Laplanche, ce vertueux républicain, et nous crions dans no-(1) L’adresse de la Société populaire et révolution¬ naire d’Orléans n’est pas mentionnée au procès-ver¬ bal de la séance du 10 brumaire an II; mais l’ori¬ ginal qui existe aux Archives nationales porte en marge la mention suivante : « Insertion au Bulletin, le 10 du 2e mois, » etc. (2) Archives nationales, carton G 280, dossier 762.