[Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES, j 267 lancer gaîment la mort sur les rebelles, en répon¬ dant par des saillies à leurs eris royalistes; Ceux-là., faits prisonniers, expirer en souriant à la liberté, dont le nom leur coûte la vie; et tous enfin, par un dévouement heureux ou funeste, au bruit des instruments de trépas mêlés au son d’une musique guerrière et joyeuse, au sein de la victoire comme dans les bras de la mort, terrasser ou glacer d’effroi les féroces ennemis de la patrie et de l’humanité. « Ces traits ne sont point revêtus d’un coloris impo teur. Ils vous sont transmis tels qu’ils ont été vus. Ils sont purs et glorieux comme la liberté. Tout républicain est héros ou digne de l’être, et ce n’est qu’aux êtres incapables de grandes vertus qu’il est permis de douter des grandes actions. «Je demande, citoyens représentants, à déposer sur le bureau du Président les notes dont je suis porteur, afin qu’elles soient insérées dans le recueil des actes d’héroïsme qu’a pro¬ duits la Révolution française. Un peuple libre, vous le savez, triomphe de ses ennemis par sa valeur, et la renommée lui appartient comme un privilège, pour réveiller, par le récit de sa gloire, les nations endormies dans l’esolavage, « Signé : Poupinet. » La Convention nationale a décrété le renvoi des notes au comité d’instruction publique et ordonné l’insertion du discours au Bulletin. Signé : G-. Romme, président. IX. Don patriotique de la Soctété populatre de Saint-G-ermain -les -Belles, départe-* MENT DE LA HAUTE-VIENNE ET PÉTITIONS DE LA MUNICIPALITÉ DE LA � ÊME COMMUNE RÉUNIE AU CONSEIL GÉNÉRAL (1). Compte rendu du Bulletin de la Convention (2). La Société populaire de Saint-Germain-les-Belles, district de Saint-Yrieix, département delà Haute -Vienne, fait offrir à la Convention natio¬ nale, par le citoyen Bordas, l’un des représen¬ tants du peuple, une caisse renfermant 38 marcs d’argenterie d’église, 448 liv. 13 s. en numéraire, 14 cuillers et 11 fourchettes d’argent pesant 9 marcs, 4 dés en argent, 1 cach t en argent, 9 boucles d’argent, 1 gobelet d’argent, 1 Saint-Esprit en argent, 8 paires de pendants en or, 1 paire de pendants garnis de pierres montées en argent, 1 boucle de col en or, 1 chaîne en or, 2 anneaux d’or, 2 vieux galons en or : ainsi les citoyennes se sont elles-mêmes dépouillées de leurs bijoux, pour Venir au secours de la (1) Le don patriotique de la Société populaire de Saint-Germain-les-Beiles et les pétitions de la mu¬ nicipalité de cette commune ne sont pas mentionnés au procès-verbal de la séance du 7 frimaire an II; mais il en est rendu compte dans le Bulletin de la Convention de cette séance. (2) Bulletin de la Convention du 7® jour de la lre dé¬ cade du 3e mois de l’an II (mercredi 27 novembre 1793]. patrie*, ainsi elles ont senti que, dans une Ré* publique, la vertu ue saurait avoir besoin d’orne¬ ments étrangers. Mention honorable, insertion au BuUètin. La municipalité réunie cm c onseü général de la commune de Saint-Qermain-les -Belles de¬ mande à changer le nom de sa commune en celui de Mont-les -Belles. (Décrété.) Cette même commune demande à former dans son sein un grenier d’abondance pour y loger ses subsistances, qu’elle ne peut se procurer qu’à grands frais en allant les chercher au chef-lieu de district. Renvoyé à la commission des subsistances. Le ministre catholique de cette commune vient de se marier, et promet à la patrie des défen¬ seurs. Mention honorable. X. Adresse de la Société populaire et répu¬ blicaine de Caudebec (1). Compté rendu du Bulletin de la Convention (2). La Société populaire et républicaine de Cau¬ debec exprime ses plaintes sur le compte infidèle qu’a rendu le citoyen Rousseville, Commissaire du pouvoir exécutif dans les départements de Seine-et-Oise et Seine-Inférieure, concernant l’esprit qui règne dans cette commune. « Nous nous plaignons dit-elle, avee d’autant plus de raison, que ce citoyen n’y est jamais venu, qu’il n’a jamais conféré avec aucune des auto¬ rités constituées qui résident dans le chef -lieu. » La Société soupçonne que c’est un moyen dont on se sert pour transporter le chef-lieu de Caudebec à Yvetot. Renvoyé au comité de division. XI. Abjuration Du citoyen Ravaült, curé de Mont-Lion, département de SeiNé-Et-MaRNE, ET DU CITOYEN DESHAYES, CURÉ (3). Compte rendu du Bulletin de la Convention (4). Le citoyen Ravault, curé de Mont-Lion, dé¬ fi) L’adresse de la Société populaire et républi¬ caine de Caudebec n’est pas mentionnée au procès-verbal de la séance du 7 frimaire an II; mais on en trouve un extrait dans le Bulletin de la Conven¬ tion de cette séance. (2) Bulletin de la Convention du 7e jour de la P® dé¬ cade du 3e mois de l’an II (mercredi 27 novembre 1793). (3) L’abjuration des citoyens Ravault et Deshayes n’est pas mentionnée au procès-verbal de la séance du 7 frimaire an II, mais il en est rendu compté dans le Bulletin de la Convention de cette séance. (4) Bulletin de la Convention du 7® jour de la R® dé¬ cade du 3® mois de l’an II (mercredi 27 novembre 1793]. 268 [Convention netiontle.l ARCHIVES PARLEMENTAIRES. \ �frimaire an n * (27 novembre 1793 partement de Seine-et-Mame, marié depuis plusieurs mois, abdique les fonctions ecclésias¬ tiques et dépose ses lettres de charlatan. Le citoyen Deshayes, curé, en a fait autant, et a, le lendemain de la dépouille de sa vieille peau, célébré son mariage devant la municipalité de Bernay; plusieurs de ses confrères ont assisté à cette cérémonie, et vraisemblablement ils voudront ne plus vendre leur orviétan. XII. Une députation de la Société populaire de Rugles, département de l’Eure, est ADMISE A LA BARRE ET OFFRE L’ARGENTERIE DE SON ÉGLISE (1). Compte rendu du Bulletin de la Convention (2). Une députation de la Société populaire de Bugles, chef -lieu de canton, district de Verneuil, département de l'Eure, est admise à la barre. Elle présente à la Convention 110 marcs d’argenterie provenant de son église; elle annonce que cette offrande sera bientôt suivie d’une plus considérable et qu’elle va faire porter à l’Administration du district de Verneuil 200 livres de cuivre et 15 milliers de métal, pro¬ venant de ses cloches, pour être convertis en canons qui servent à repousser les ennemis du dehors, et jure que cette Société, par son active surveillance, fera tous ses efforts pour anéantir ceux du dedans. La Convention décrète la mention honorable et l’insertion au Bulletin. XIII. Adhésion a la Convention des citoyens DU CANTON DE SAINT-LOUP (DeüX-SÉVRES) ET DU CANTON DU PONT-DE-CÉ (MAINE-ET-Loire) (3). Compte rendu du Bulletin de la Convention (4). Les citoyens du canton de Saint-Loup, district (1) L’admission à la barre de la députation de la Société populaire de Rugles n’est pas mentionnée au procès-verbal de la séance du 7 frimaire an II; mais il en est rendu compte dans le Supplément au Bulletin de la Convention de cette séance. (2) Supplément au Bulletin de la Convention du 7* jour de la lre décade du 3° mois de l’an II (mer¬ credi 27 novembre 1793). (3) L’adhésion à la Constitution des citoyens des cantons de Saint-Loup et des Ponts-de-Gè n’est pas mentionnée au procès-verbal de la séance du 7 fri¬ maire an II (mercredi 27 novembre 1793). f (4) Bullelin�de la Convention du 7e jour de la lre décade du 3* mois de l’an II (mercredi 27 no¬ vembre 1793). de Parthenay, département des Deux-Sèvres, ont accepté à l’unanimité la Constitution, et adhè¬ rent à tous les décrets émanés de la Convention ; ainsi que les citoyens du canton du Pont-de-Gé, district d'Angers, département de Maine-et-Loire, qui n’ont émis, les uns et les autres, leur vœu, si tard, que parce que les rebelles avaient envahi leur territoire. XIV. Don patriotique d’un citoyen de Sens (1). Compte rendu du Bulletin de la Convention (2), Un citoyen de Sens apporte à échanger contre des assignats, au nom de plusieurs de ses con¬ citoyens, 250 marcs d’argenterie, 2 marcs d’or et 6,000 livres en numéraire, dont moitié en or. Le même dépose, en son nom, et fait don d’une grande médaille frappée pour le mariage de Henri IV. XV. Adresse de la Société populaire de Viviers, DÉPARTEMENT DE L’ARDÈCHE (3). Compte rendu du Bulletin de la Convention (4). La Société populaire de Viviers, département de l'Ardèche, après avoir développé ses senti¬ ments républicains dans une adresse énergique, félicite la Convention nationale sur ses travaux importants et sur sa marche révolutionnaire; elle l’invite à rester à son poste jusqu’à la paix, et elle envoie le détail d’une fête célébrée par le peuple de Viviers, à l’occasion des progrès rapides de la raison sur le préjugé : les débris de l’orgueil, de la superstition, du fanatisme, étaient traînés sur un tombereau par quatre ânes. Le peuple y a proscrit tous les vestiges du culte catholique. (1) Le don patriotique de ce citoyen de Sens n’est pas mentionné au procès-verbal de la séance du 7 frimaire an II, mais il y est fait allusion dans le Bulletin de la Convention de cette séance. (2) Bulletin de la Convention du 7e jour de la lre dé¬ cade du 3e mois de l’an II (mercredi 27 novembre 1793). (3) L’adresse de la Société populaire de Viviers n’est pas mentionnée au procès-verbal de la séance du 7 frimaire an II; mais on en trouve un extrait dans le Bulletin de la Convention de cette séance. (4) Bulletin de la Convention du 7e jour de la 1 re dé¬ cade du 3e mois de l’an II (mercredi 27 novembre 1793.)