382 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE vation; Vous le savés, comme nous, la stabilité de la République tient à votre existence; que l’attentat projeté ne vous décourage pas : Restés fermes et innébranlables à votre poste; Certes si vous mani-festiés quelque désir de l’abandonner, La nation debout ne vous permetroit pas de quitter votre place : C’est à présent qu’elle calcule vos bienfaits par le nombre de vos séances, et c’est à présent qu’elle reconnoit combien étoient indispensables les grandes mesures que vous avés prises, et c’est à présent qu’elle se repose entièrement sur votre vigi-lence et sur votre énergie, dépositaire de nos droits, faites-les valoir avec cette plénitude de puissance qui vous a été confiée : sauver tout un peuple dont vous êtes l’apui et le déffenseur, est un devoir que vous avés juré de remplir; elle n’est pas moins imposante la promesse solennellement faite de ne vous séparer de lui qu’après l’achèvement des brillants travaux qui doivent vous conduire à l’immortalité. Pères de la patrie, recevés nos vœus, nos homages et nos félicitations; Recevés encore, ce qui vous flate bien davantage, le tribut de notre recon-noissance, l’expression de notre sensibilité et les élans de notre amour. BONSOUX {présid .), MONDET ( secrét .) 3 La société populaire de Saint-Leu-sur-Oise, département de l’Oise, félicite la Convention nationale sur ses travaux et sur nos victoires; l’assure de son dévouement, demande que la paix ne se fasse que sur les cadavres de nos ennemis, et remercie l’Etre suprême d’avoir donné à la France des représentans et dignes de la confiance du peuple. Mention honorable, insertion au bulletin (l). [st. Leu-sur-Oise, 26 Mess. 7/7(2). Citoyens représentans Si la prise de la Bastille fut un premier pas vers la liberté; si des trahisons multipliées en ralentirent la marche, aujourd’hui nous pouvons nous flatter que rien dans l’avenir n’en interrompra le cours. Des loix sages dont l’exécution prompte est encore si nécessaire, des conquêtes aussi brillantes que rapides, des signaux qui portent dans un clin d’œil les ordres et la victoire de Paris aux frontières, tels sont en partie les avantages qui naissent de la révolution. Une campagne glorieuse vient de s’ouvrir; Chaque jour nous prépare un beau jour. Toutes les armées que nous combattons sont en pleine fuite. La terreur les emporte, la valeur les poursuit. Nous profiterons de cet avantage; les tirans périront et nous ferons la paix sur les cadavres de nos ennemis. Toute autre paix seroit infructueuse et peut être funeste. Il faut donc obéir à la nécessité, différer cette paix désirable jusqu’à l’anéantissement de l’aristocratie et de ses vils supôts, pour ne laisser exister que les amis du bon ordre et de la liberté. Ce retard ne peut être long. Le Dieu des armées est (1) P.V., XLII, 81. (2) C 314, pl. 1253, p. 3. pour la bonne cause, il favorise infailliblement une nation qui a si heureusement mis à l’ordre du jour la justice, la probité et toutes les vertus sociales. A tant de progrès nous reconnoissons votre conduite prudente et éclairée. Nous prions l’Etre suprême qui nous donna dans sa bonté d’aussi sages représentans!,] de vous conserver à votre poste pour fixer à jamais la gloire et le bonheur de la République. S. et f. FOUACHE {secrét.), ROBIN (présid.). 4 La société populaire de Nassandres remercie la Convention, et dit qu’elle se montrera toujours digne des honneurs de la séance qu’elle accorda le 5 Messidor à ses envoyés. Elle manifeste sa joie sur le triomphe de la République, et offre ses bras pour détruire le dernier ennemi de la patrie. Mention honorable, insertion au bulletin (l). [Nassandres (2), 20 Mess. Il] (3). Arbitres de nos destinées, Nous jouissons d’avance du bonheur que vous nous assurez sous les auspices de la Liberté et de l’Egalité. Toujours sur la ligne de la révolution, nous ne nous en écarterons jamais : nous nous montrerons dignes des honneurs de la séance que vous accordâtes, le 5 de ce mois, à nos envoyés. L’esprit public propagé, le fanatisme expirant, les Vertus préchées journellement, les ennemis de la Patrie poursuivis et punis, les réunions des bons Citoyens et Citoyennes les jours de Décadi, telles sont nos actions dans la Révolution, nos principes soutenus par le serment que nous renouvelions de mourir plutôt que de survivre à l’esclavage. Les Victoires qui se succèdent rapidement, dans les différentes armées républicaines nous comblent de joie. Vous avez décrété que les armées de Sam-bre-et-Meuse continuent de bien mériter de la Patrie. Certes, ce tribut d’éloges leur est bien dû... Cobourg en fuite... les esclaves en déroute... quoi de plus beau ! Oui, Législateurs, nos envoyés dirent à votre barre, que nous étions prêts à faire toutes sortes de sacrifices pour l’affermissement de la liberté; mais la liberté est assurée, la république est triomphante, le niveau de la Sainte Egalité va donc se promener sur les têtes des scélérats couronnés ! ...Vive la république !... nous ne pouvons écrire les sensations délicieuses que nous font éprouver les succès de nos phalanges Républicaines... Ce sont nos bras que nous offrons à la Patrie pour détruire le dernier esclave de l’imbécille Georges, et faire respecter la france républicaine par tous les tyrans coalisés, contre notre Sainte Liberté Vive la Convention ! Vive la Montagne ! TOUQUET (secrét.), HAMEL LEGOUPILLIERE (présid.), Le Jeune (secrét.), Quesnel. (1) P.V., XLII, 81. (2 Départ4 de l’Eure. (3) C 314, pl. 1253, p. 4. 382 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE vation; Vous le savés, comme nous, la stabilité de la République tient à votre existence; que l’attentat projeté ne vous décourage pas : Restés fermes et innébranlables à votre poste; Certes si vous mani-festiés quelque désir de l’abandonner, La nation debout ne vous permetroit pas de quitter votre place : C’est à présent qu’elle calcule vos bienfaits par le nombre de vos séances, et c’est à présent qu’elle reconnoit combien étoient indispensables les grandes mesures que vous avés prises, et c’est à présent qu’elle se repose entièrement sur votre vigi-lence et sur votre énergie, dépositaire de nos droits, faites-les valoir avec cette plénitude de puissance qui vous a été confiée : sauver tout un peuple dont vous êtes l’apui et le déffenseur, est un devoir que vous avés juré de remplir; elle n’est pas moins imposante la promesse solennellement faite de ne vous séparer de lui qu’après l’achèvement des brillants travaux qui doivent vous conduire à l’immortalité. Pères de la patrie, recevés nos vœus, nos homages et nos félicitations; Recevés encore, ce qui vous flate bien davantage, le tribut de notre recon-noissance, l’expression de notre sensibilité et les élans de notre amour. BONSOUX {présid .), MONDET ( secrét .) 3 La société populaire de Saint-Leu-sur-Oise, département de l’Oise, félicite la Convention nationale sur ses travaux et sur nos victoires; l’assure de son dévouement, demande que la paix ne se fasse que sur les cadavres de nos ennemis, et remercie l’Etre suprême d’avoir donné à la France des représentans et dignes de la confiance du peuple. Mention honorable, insertion au bulletin (l). [st. Leu-sur-Oise, 26 Mess. 7/7(2). Citoyens représentans Si la prise de la Bastille fut un premier pas vers la liberté; si des trahisons multipliées en ralentirent la marche, aujourd’hui nous pouvons nous flatter que rien dans l’avenir n’en interrompra le cours. Des loix sages dont l’exécution prompte est encore si nécessaire, des conquêtes aussi brillantes que rapides, des signaux qui portent dans un clin d’œil les ordres et la victoire de Paris aux frontières, tels sont en partie les avantages qui naissent de la révolution. Une campagne glorieuse vient de s’ouvrir; Chaque jour nous prépare un beau jour. Toutes les armées que nous combattons sont en pleine fuite. La terreur les emporte, la valeur les poursuit. Nous profiterons de cet avantage; les tirans périront et nous ferons la paix sur les cadavres de nos ennemis. Toute autre paix seroit infructueuse et peut être funeste. Il faut donc obéir à la nécessité, différer cette paix désirable jusqu’à l’anéantissement de l’aristocratie et de ses vils supôts, pour ne laisser exister que les amis du bon ordre et de la liberté. Ce retard ne peut être long. Le Dieu des armées est (1) P.V., XLII, 81. (2) C 314, pl. 1253, p. 3. pour la bonne cause, il favorise infailliblement une nation qui a si heureusement mis à l’ordre du jour la justice, la probité et toutes les vertus sociales. A tant de progrès nous reconnoissons votre conduite prudente et éclairée. Nous prions l’Etre suprême qui nous donna dans sa bonté d’aussi sages représentans!,] de vous conserver à votre poste pour fixer à jamais la gloire et le bonheur de la République. S. et f. FOUACHE {secrét.), ROBIN (présid.). 4 La société populaire de Nassandres remercie la Convention, et dit qu’elle se montrera toujours digne des honneurs de la séance qu’elle accorda le 5 Messidor à ses envoyés. Elle manifeste sa joie sur le triomphe de la République, et offre ses bras pour détruire le dernier ennemi de la patrie. Mention honorable, insertion au bulletin (l). [Nassandres (2), 20 Mess. Il] (3). Arbitres de nos destinées, Nous jouissons d’avance du bonheur que vous nous assurez sous les auspices de la Liberté et de l’Egalité. Toujours sur la ligne de la révolution, nous ne nous en écarterons jamais : nous nous montrerons dignes des honneurs de la séance que vous accordâtes, le 5 de ce mois, à nos envoyés. L’esprit public propagé, le fanatisme expirant, les Vertus préchées journellement, les ennemis de la Patrie poursuivis et punis, les réunions des bons Citoyens et Citoyennes les jours de Décadi, telles sont nos actions dans la Révolution, nos principes soutenus par le serment que nous renouvelions de mourir plutôt que de survivre à l’esclavage. Les Victoires qui se succèdent rapidement, dans les différentes armées républicaines nous comblent de joie. Vous avez décrété que les armées de Sam-bre-et-Meuse continuent de bien mériter de la Patrie. Certes, ce tribut d’éloges leur est bien dû... Cobourg en fuite... les esclaves en déroute... quoi de plus beau ! Oui, Législateurs, nos envoyés dirent à votre barre, que nous étions prêts à faire toutes sortes de sacrifices pour l’affermissement de la liberté; mais la liberté est assurée, la république est triomphante, le niveau de la Sainte Egalité va donc se promener sur les têtes des scélérats couronnés ! ...Vive la république !... nous ne pouvons écrire les sensations délicieuses que nous font éprouver les succès de nos phalanges Républicaines... Ce sont nos bras que nous offrons à la Patrie pour détruire le dernier esclave de l’imbécille Georges, et faire respecter la france républicaine par tous les tyrans coalisés, contre notre Sainte Liberté Vive la Convention ! Vive la Montagne ! TOUQUET (secrét.), HAMEL LEGOUPILLIERE (présid.), Le Jeune (secrét.), Quesnel. (1) P.V., XLII, 81. (2 Départ4 de l’Eure. (3) C 314, pl. 1253, p. 4.