150 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Heureux présages... la justice et la probité sont à l’ordre du jour dans la République française !... Les mêmes vertus doivent animer ses armées, la discipline doit y reprendre son empire. L’amour de la patrie y est infragable, l’ardeur de vaincre n’y restera pas sans effet. La plus belle carrière va s’ouvrir, les dragons du 10e régiment y rempliront leur tâche en hommes qui connaissent le prix de la liberté. Vive la République ! ». Reverchon, Bonnafou, Laberthie, Guérin, Godechat, Tellier, Milord, Rorat [et 60 signatures illisibles]. 4 La Société populaire de Montrichard (1) fait offre à la patrie d’un cavalier armé et équipé. Mention honorable et insertion au bulletin (2). 5 Les officiers municipaux de Tarascon (3) écrivent à la Convention nationale qu’ils ont déposé sur et près l’autel de la Patrie 365 paires de souliers, 8 sacs de toile, 15 chapeaux, 40 chemises, 30 draps, une giberne, 8 sacs de peau, 3 habits, 4 vestes, 3 culottes, 8 bonnets, 4 paires de bas, 8 mouchoirs, 2 pantalons, 6 paires de guêtres, 10 aunes de toile, 300 livres de charpie, une épée à garde d’argent, pesant environ deux marcs, 448 liv. en assignats, 119 marcs d’argenterie, 15 marcs de galon or et argent, 72 napes, 34 serviettes et beaucoup de linge d’église, 500 livres de cuivre, 2 000 liv. de fer, 4000 liv. de cloches, 230 toises de feuilles de fer blanc, 2 charettes, 6 mulets, 8 chevaux harnachés, 12 paires de pistolets d’arçon et beaucoup de fourrages et de grains. Mention honorable et insertion au bulletin (4). [ Tarascon , 18 germ. IJ] 1(5). « La commune de Tarascon élevée à la hauteur des principes de la sainte montagne qui a brisé les fers du despotisme et du fanatisme, s’est empressée à contribuer de toutes ses forces au maintien de la sublime révolution qui fait d’une nation esclave un peuple souverain; elle fut debout le 30 may et les 1er et 2 juin pour soutenir le party de la montagne; elle s’est levée en masse plusieurs fois contre les satellites du tyran de Madrid; elle a offert avec enthousiasme ses jeunes guerriers à la patrie; ils soutiennent avec une honorable ardeur contre les hordes ennemies la cause sacrée de la liberté et de l’égalité, et si l’aveugle fortune venait à tromper leur courage et l’espoir des républicains, il lui reste encore des hommes tous disposés à les rempla-(1) Loir-et-Cher. (2) P.V., XXXVII, 50. B«", 22 flor. (suppP). (3) Ariège. (4) P.V., XXXVII, 50. M.U., XXXIX, 312. (5) C 302, pl. 1084, p. 11. cer et à verser jusqu’à la dernière goutte de leur sang plutôt que de cesser d’être libres. Ils ont commencé, ces généreux citoyens, par fournir de dons d’autant plus précieux qu’ils sont peu fortunés, tant par rapport à leur territoire qu’à leur position. Ils ont déposé sur l’autel de la patrie 365 paires de souliers, 8 sacs de toile, 15 chapeaux garnis, 40 chemises, 30 draps, 1 giberne, 8 sacs de peau, 3 habits, 4 vestes, 3 culottes, 8 bonnets de police, 4 paires de bas, 8 mouchoirs, 2 pantalons, 6 paires de guêtres, 10 aunes de toile pour tente, 300 livres de charpie, 1 épée à poignée d’argent pesant environ 2 marcs, 448 livres en assignats, 119 marcs d’argenterie, 4 marcs de galon d’or et d’argent, 72 nappes, 34 serviettes et une quantité considérable de linge des églises pour servir à nos frères d’armes; 500 livres de cuivre fin, 2 000 de fer, 4 000 de cloches, 230 toises de feuilles de fer blanc, 2 charettes, 6 mulets, 8 chevaux harnachés, 12 paires d’arçons, une quantité considérable de foin, de fourrage et de grain pour les armées, quoiqu’elle soit dans la misère et manquant de grains. Cette commune vient encore de monter et équiper dans sa société un cavalier jacobin déjà en marche pour aller combattre les suppôts des despotes. Il n’est pas de sacrifice qu’elle ne fasse volontiers. Les braves sans-culottes qui la composent se sont dépouillés de leurs souliers, de leurs habits, de leurs couvertures pour secourir nos frères d’armes, et des fers blancs qui entouraient leurs maisons, pour le service de la République. Tous ses objets sont actuellement dans les dépôts nationaux. La sainte Raison qui l’éclaire a converti ses temples en temples de la Raison; toutes les statues d’or et d’argent, hochets de la superstition et du fanatisme sont devenues la proie des flammes au milieu des ap-plaudissemens et des danses publiques. La commune de Tarascon, département de l’Ariège ne demande à la Convention nationale pour son républicanisme et sa bonne volonté que de vouloir en agréer les effets, et avec le serment qu’elle fait de se sacrifier en entier au premier signal pour la République et pour la montagne. Oh ! sainte montagne qui as renversé tous les perfides complots, qui a sauvé plusieurs fois la République et viens de la sauver encore en déjouant la plus atroce conspiration, reste à ton poste jusqu’à la paix». Thilhard (agent nat.), Soulier (maire), Sassot, Fournier, Vergnies, Féraudy, Ejean, Bedel, Gauch, Claverie, Faure, Teutière, Faure, Sans, Rouge, Peyrigile. 6 Les commissaires de la comptabilité écrivent qu’ils ont adressé au Comité de l’examen des comptes un rapport sur l’exécution des lois des 19 août et 3 octobre dernier (vieux style), et cinq états relatifs au même objet. Renvoyé au Comité des finances (1). ci) p.v., xxxvn, 51. 150 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Heureux présages... la justice et la probité sont à l’ordre du jour dans la République française !... Les mêmes vertus doivent animer ses armées, la discipline doit y reprendre son empire. L’amour de la patrie y est infragable, l’ardeur de vaincre n’y restera pas sans effet. La plus belle carrière va s’ouvrir, les dragons du 10e régiment y rempliront leur tâche en hommes qui connaissent le prix de la liberté. Vive la République ! ». Reverchon, Bonnafou, Laberthie, Guérin, Godechat, Tellier, Milord, Rorat [et 60 signatures illisibles]. 4 La Société populaire de Montrichard (1) fait offre à la patrie d’un cavalier armé et équipé. Mention honorable et insertion au bulletin (2). 5 Les officiers municipaux de Tarascon (3) écrivent à la Convention nationale qu’ils ont déposé sur et près l’autel de la Patrie 365 paires de souliers, 8 sacs de toile, 15 chapeaux, 40 chemises, 30 draps, une giberne, 8 sacs de peau, 3 habits, 4 vestes, 3 culottes, 8 bonnets, 4 paires de bas, 8 mouchoirs, 2 pantalons, 6 paires de guêtres, 10 aunes de toile, 300 livres de charpie, une épée à garde d’argent, pesant environ deux marcs, 448 liv. en assignats, 119 marcs d’argenterie, 15 marcs de galon or et argent, 72 napes, 34 serviettes et beaucoup de linge d’église, 500 livres de cuivre, 2 000 liv. de fer, 4000 liv. de cloches, 230 toises de feuilles de fer blanc, 2 charettes, 6 mulets, 8 chevaux harnachés, 12 paires de pistolets d’arçon et beaucoup de fourrages et de grains. Mention honorable et insertion au bulletin (4). [ Tarascon , 18 germ. IJ] 1(5). « La commune de Tarascon élevée à la hauteur des principes de la sainte montagne qui a brisé les fers du despotisme et du fanatisme, s’est empressée à contribuer de toutes ses forces au maintien de la sublime révolution qui fait d’une nation esclave un peuple souverain; elle fut debout le 30 may et les 1er et 2 juin pour soutenir le party de la montagne; elle s’est levée en masse plusieurs fois contre les satellites du tyran de Madrid; elle a offert avec enthousiasme ses jeunes guerriers à la patrie; ils soutiennent avec une honorable ardeur contre les hordes ennemies la cause sacrée de la liberté et de l’égalité, et si l’aveugle fortune venait à tromper leur courage et l’espoir des républicains, il lui reste encore des hommes tous disposés à les rempla-(1) Loir-et-Cher. (2) P.V., XXXVII, 50. B«", 22 flor. (suppP). (3) Ariège. (4) P.V., XXXVII, 50. M.U., XXXIX, 312. (5) C 302, pl. 1084, p. 11. cer et à verser jusqu’à la dernière goutte de leur sang plutôt que de cesser d’être libres. Ils ont commencé, ces généreux citoyens, par fournir de dons d’autant plus précieux qu’ils sont peu fortunés, tant par rapport à leur territoire qu’à leur position. Ils ont déposé sur l’autel de la patrie 365 paires de souliers, 8 sacs de toile, 15 chapeaux garnis, 40 chemises, 30 draps, 1 giberne, 8 sacs de peau, 3 habits, 4 vestes, 3 culottes, 8 bonnets de police, 4 paires de bas, 8 mouchoirs, 2 pantalons, 6 paires de guêtres, 10 aunes de toile pour tente, 300 livres de charpie, 1 épée à poignée d’argent pesant environ 2 marcs, 448 livres en assignats, 119 marcs d’argenterie, 4 marcs de galon d’or et d’argent, 72 nappes, 34 serviettes et une quantité considérable de linge des églises pour servir à nos frères d’armes; 500 livres de cuivre fin, 2 000 de fer, 4 000 de cloches, 230 toises de feuilles de fer blanc, 2 charettes, 6 mulets, 8 chevaux harnachés, 12 paires d’arçons, une quantité considérable de foin, de fourrage et de grain pour les armées, quoiqu’elle soit dans la misère et manquant de grains. Cette commune vient encore de monter et équiper dans sa société un cavalier jacobin déjà en marche pour aller combattre les suppôts des despotes. Il n’est pas de sacrifice qu’elle ne fasse volontiers. Les braves sans-culottes qui la composent se sont dépouillés de leurs souliers, de leurs habits, de leurs couvertures pour secourir nos frères d’armes, et des fers blancs qui entouraient leurs maisons, pour le service de la République. Tous ses objets sont actuellement dans les dépôts nationaux. La sainte Raison qui l’éclaire a converti ses temples en temples de la Raison; toutes les statues d’or et d’argent, hochets de la superstition et du fanatisme sont devenues la proie des flammes au milieu des ap-plaudissemens et des danses publiques. La commune de Tarascon, département de l’Ariège ne demande à la Convention nationale pour son républicanisme et sa bonne volonté que de vouloir en agréer les effets, et avec le serment qu’elle fait de se sacrifier en entier au premier signal pour la République et pour la montagne. Oh ! sainte montagne qui as renversé tous les perfides complots, qui a sauvé plusieurs fois la République et viens de la sauver encore en déjouant la plus atroce conspiration, reste à ton poste jusqu’à la paix». Thilhard (agent nat.), Soulier (maire), Sassot, Fournier, Vergnies, Féraudy, Ejean, Bedel, Gauch, Claverie, Faure, Teutière, Faure, Sans, Rouge, Peyrigile. 6 Les commissaires de la comptabilité écrivent qu’ils ont adressé au Comité de l’examen des comptes un rapport sur l’exécution des lois des 19 août et 3 octobre dernier (vieux style), et cinq états relatifs au même objet. Renvoyé au Comité des finances (1). ci) p.v., xxxvn, 51.