(Assemblée nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. (if avril lTOÔ.f g* M. Anson. Un nouvel article est indispensable. Les billets de la caisse d’escompte jouissent implicitement, par le fait, d’un intérêt, puisqu’on pourra les échanger contre des assignats portant intérêt. 11 est nécessaire, pour le service public, que ces billets ne soient pas suspendus; le comité vous propose l’article suivant : « À compter de la date du présent décret jusqu’au moment où les billets de la caisse d’escompte pourront être échangés contre des assignats, les billets de cette caisse, soit au porteur, soit à ordre, feront fonction d’assignats et seront reçus dans toutes les caisses. » M. Boutteville-Diimetz. Les billets décaissé sont discrédités dans les provinces ; s’ils y sont considérés comme assignats, ils discréditeront les assignats. Vous ne pouvez rien faire de plus dangereux pour votre opération. M. de Fontenay. Il est absolument nécessaire que les billets de caisse soient reçus dans les provinces ; en voici la raison. Paris doit beaucoup aux provinces; si les billets de caisse ne circulent pas, Paris ne pourra payer les provinces ; la pénurie du numéraire augmentera, et les négociants se trouveront hors d’état de tenir leurs engagements. Un négociant a dit que si demain les billets de caisse pouvaient avoir cours dans tout le royaume, il en placerait pour 1 million; s’il ne les place pas demain, plusieurs négociants de Rouen ne pourront faire leurs paiements. M. le marquis de Grouy d’Arsy. Cette disposition est très nécessaire. Il sort tous les jours de Paris 800,000 francs ou 1 million. Si on est obligé de faire sortir cette somme en argent, la capitale se trouvera privée d’une quantité de numéraire considérable qu’elle aassurément grand besoin de conserver. M. l’oidel. Je demande que ces billets ne soient reçus que dans les caisses publiques et particulières de Paris. p M. l