226 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE tion du séjour du représentant du peuple Boric, dans le département du Gard. Insertion au bulletin, renvoi au comité de salut public (1). [Aigues-Vives, 27 germ. II ] (2). « Représentans, Le vœu que vous a émis la Société populaire de Nîmes en vous demandant de prolonger le séjour de Borie, votre délégué dans ce département seroit le vœu de toutes les sociétés populaires affiliées, nous n’ajouterons rien aux observations qu’elle vous a transmises, elles sont de la plus exacte vérité, et du plus grand bien pour la chose publique, vous indiquer le moyen d’y concourir, c’est être assuré de votre assentiment ». Combe (présid.), Dejardin (secret.), Ravnier. 11 Les administrateurs du district d’Yvetot. annoncent que dans les 136 communes qui le composent, toutes les églises sont changées en temple de la Raison : ils demandent que les ci-devant presbytères soient mis en vente. Mention honorable, insertion au bulletin, renvoi au comité d’aliénation des domaines nationaux (3). 12 Les administrateurs-révolutionnaires du district de Tours font des observations relatives à la loi du 22 Ventôse, relative aux déportés; ils ont remarqué que beaucoup d’entre eux, ont, par des ventes simulées, enlevé à la nation des biens considérables : ils demandent que la Convention fasse quelques changements à cette loi, par rapport aux aliénations. Insertion au bulletin, renvoi aux comités de législation et d’aliénation des domaines nationaux (4). [Tours, 29 germ. II] (5). « Représentans du peuple, Nous devons vous faire part des observations que nous ont suggérées les dispositions de la loy du 22 ventôse dernier sur les déportés. Depuis la promulgation de cette Loi, nous nous voyons sans cesse entourés de ceux qui devaient l’attendre avec la plus grande impatience; ils se hâtent de nous demander l’exécution d’actes faits à leur profit par des parents déportés moyennant une somme qui n’a jamais été comptée. Les dispositions de ces sortes d’actes ne font que nous donner l’intime conviction que (1) P.V., XXXVI, 102. B{n, 5 flor. (suppl*). Autre orthographe du xvm6 s. : Aiguevive (près de Cal-visson) . (2) C 303, pl. 1101, p. 3. (3) P.V., XXXVI, 102. Bin, 7 flor.; Mess. Soir , n° 615. (4) P.V., XXXVI, 102. Bln, 5 flor. (suppl4). (5) DIII 115, doss. 4, p. 55. ceux qui les ont souscrits ont voulu frustrer de la manière la plus frauduleuse la République de la juste indemnité qu’elle avait droit de prétendre de la part d’individus qui tacitement conspiraient sa perte. Citoyens représentants, quand avec cette persuasion, nous sommes obligés de donner notre approbation à ces actes simulés, quand nous voyons enlever à la nation cinq à six cent mille livres de biens que nous lui avions d’abord regardés comme justement acquis dans l’étendue de ce district, nous ne pouvons taire nos réclamations. Nous ne vous dénoncerons pas ces personnes qui n’ont pas rougis de profiter du dernier acte d’injustice et de fourberie de cette gente sacerdotale. Nous nous bornerons à vous parler de la manière dont se sont commis ces fraudes que la Loi du 22 ventôse autorise à tolérer. Ces actes transmettent la propriété de tous les biens que possèdent sur le territoire de la République ceux qui sont sur le point de la débarrasser. S’ils comportent la plupart des conditions c’est le payement d’une rente viagère rentable au lieu du domicile du vendeur en quelqu’ endroit que ce soit. Cette vente se fait le jour même du départ de celui qui a aliéné, et cette disposition est en faveur d’un parent ou d’une servante. Tels sont, Citoyens représentans, les actes que la loi déclare valables parce qu’ils sont faits avant le 17 7bre. Et par qui ? par des individus qui par le refus de prêter le serment d’obéissance aux lois de leurs pays, sont reconnus traîtres à la République, à qui dès lors doit appartenir leurs biens. L’art. 9 de cette loi semble admettre une distinction, mais il ne suffit pas pour réparer les torts, pour venger les vols qu’on a voulu faire à la nation. Citoyens représentans, pesez dans votre sagesse ces réclamations que nous vous adressons, animés du grand intérêt de la République. Nous ne pouvons voir de sens froid qu’il soit sacrifié. Nous attendons, nous vous demandons des chan-gemens dans les dispositions d’une loi qui accorde une protection aussi particulière à ceux qui avant sa promulgation n’avaient osé demander l’exécution des actes qu’ils savaient devoir être annullés ». P.c.c. : Douard (secrét.). 13 Un secrétaire fait lecture du procès-verbal de la séance du 28 Germinal; la rédaction en est adoptée (1). 14 L’accusateur public près le tribunal criminel du département du Lot, fait passer deux exemplaires du jugement rendu le 11 Germinal, qui condamne à la peine de mort trois (1) P.V., XXXV I, 103. 226 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE tion du séjour du représentant du peuple Boric, dans le département du Gard. Insertion au bulletin, renvoi au comité de salut public (1). [Aigues-Vives, 27 germ. II ] (2). « Représentans, Le vœu que vous a émis la Société populaire de Nîmes en vous demandant de prolonger le séjour de Borie, votre délégué dans ce département seroit le vœu de toutes les sociétés populaires affiliées, nous n’ajouterons rien aux observations qu’elle vous a transmises, elles sont de la plus exacte vérité, et du plus grand bien pour la chose publique, vous indiquer le moyen d’y concourir, c’est être assuré de votre assentiment ». Combe (présid.), Dejardin (secret.), Ravnier. 11 Les administrateurs du district d’Yvetot. annoncent que dans les 136 communes qui le composent, toutes les églises sont changées en temple de la Raison : ils demandent que les ci-devant presbytères soient mis en vente. Mention honorable, insertion au bulletin, renvoi au comité d’aliénation des domaines nationaux (3). 12 Les administrateurs-révolutionnaires du district de Tours font des observations relatives à la loi du 22 Ventôse, relative aux déportés; ils ont remarqué que beaucoup d’entre eux, ont, par des ventes simulées, enlevé à la nation des biens considérables : ils demandent que la Convention fasse quelques changements à cette loi, par rapport aux aliénations. Insertion au bulletin, renvoi aux comités de législation et d’aliénation des domaines nationaux (4). [Tours, 29 germ. II] (5). « Représentans du peuple, Nous devons vous faire part des observations que nous ont suggérées les dispositions de la loy du 22 ventôse dernier sur les déportés. Depuis la promulgation de cette Loi, nous nous voyons sans cesse entourés de ceux qui devaient l’attendre avec la plus grande impatience; ils se hâtent de nous demander l’exécution d’actes faits à leur profit par des parents déportés moyennant une somme qui n’a jamais été comptée. Les dispositions de ces sortes d’actes ne font que nous donner l’intime conviction que (1) P.V., XXXVI, 102. B{n, 5 flor. (suppl*). Autre orthographe du xvm6 s. : Aiguevive (près de Cal-visson) . (2) C 303, pl. 1101, p. 3. (3) P.V., XXXVI, 102. Bin, 7 flor.; Mess. Soir , n° 615. (4) P.V., XXXVI, 102. Bln, 5 flor. (suppl4). (5) DIII 115, doss. 4, p. 55. ceux qui les ont souscrits ont voulu frustrer de la manière la plus frauduleuse la République de la juste indemnité qu’elle avait droit de prétendre de la part d’individus qui tacitement conspiraient sa perte. Citoyens représentants, quand avec cette persuasion, nous sommes obligés de donner notre approbation à ces actes simulés, quand nous voyons enlever à la nation cinq à six cent mille livres de biens que nous lui avions d’abord regardés comme justement acquis dans l’étendue de ce district, nous ne pouvons taire nos réclamations. Nous ne vous dénoncerons pas ces personnes qui n’ont pas rougis de profiter du dernier acte d’injustice et de fourberie de cette gente sacerdotale. Nous nous bornerons à vous parler de la manière dont se sont commis ces fraudes que la Loi du 22 ventôse autorise à tolérer. Ces actes transmettent la propriété de tous les biens que possèdent sur le territoire de la République ceux qui sont sur le point de la débarrasser. S’ils comportent la plupart des conditions c’est le payement d’une rente viagère rentable au lieu du domicile du vendeur en quelqu’ endroit que ce soit. Cette vente se fait le jour même du départ de celui qui a aliéné, et cette disposition est en faveur d’un parent ou d’une servante. Tels sont, Citoyens représentans, les actes que la loi déclare valables parce qu’ils sont faits avant le 17 7bre. Et par qui ? par des individus qui par le refus de prêter le serment d’obéissance aux lois de leurs pays, sont reconnus traîtres à la République, à qui dès lors doit appartenir leurs biens. L’art. 9 de cette loi semble admettre une distinction, mais il ne suffit pas pour réparer les torts, pour venger les vols qu’on a voulu faire à la nation. Citoyens représentans, pesez dans votre sagesse ces réclamations que nous vous adressons, animés du grand intérêt de la République. Nous ne pouvons voir de sens froid qu’il soit sacrifié. Nous attendons, nous vous demandons des chan-gemens dans les dispositions d’une loi qui accorde une protection aussi particulière à ceux qui avant sa promulgation n’avaient osé demander l’exécution des actes qu’ils savaient devoir être annullés ». P.c.c. : Douard (secrét.). 13 Un secrétaire fait lecture du procès-verbal de la séance du 28 Germinal; la rédaction en est adoptée (1). 14 L’accusateur public près le tribunal criminel du département du Lot, fait passer deux exemplaires du jugement rendu le 11 Germinal, qui condamne à la peine de mort trois (1) P.V., XXXV I, 103. SÉANCE DU 5 FLORÉAL AN II (24 AVRIL 1794) - Nos 15 à 17 227 principaux moteurs et instigateurs de l’attentat commis, le 4 du même mois contre la représentation, dans la personne du représentant du peuple Bô. Un second jugement a été rendu depuis, qui prononce la même peine contre un particulier qui a pris part à l’émeute, et qui s’y est présenté armé d’un bâton, et déguisé en femme. Insertion au bulletin, renvoi au comité de salut public (1). 15 La société populaire de Mugron annonce que la conspiration tramée par les nobles et les prêtres, pour favoriser aux Espagnols l’entrée de cette frontière, a été déjouée; son anéantissement est dû à la vigilance et à l’énergie des représentants du peuple Pinet et Cavai-gnac. Ils ont fait arrêter tous ceux qui pouvaient être soupçonnés. Les coupables ont été punis, et le tribunal militaire a renvoyé ceux qui ont été reconnus innocents. Insertion au bulletin, renvoi au comité de salut public (2). [Mugron, s.d.] (3). « Représentants du peuple, Une conspiration tramée par des nobles et des prêtres a voulu favoriser l’entrée des espagnols dans cette frontière; les esclaves étaient encouragés sous le faux prétexte que nous manquerions de pain, et qu’il serait facile de nous donner des fers. La commune de Samadet est le lieu du complot. Nous n’en sommes éloignés que de quelques milles, mais nous l’avons été le serons toujours à l’infini du système des traîtres, des fédéralistes et des contre-révolutionnaires. Les monstres avaient mal calculé les moyens de leur triomphe. Nous étions trahis mais nous n’aurions pas été vaincus. Nos corps auraient servi de rempart au sol de la liberté, et nos vies sont le gage de nos serments pour la défendre. Nous devons à la vigilance et à l’énergie des représentants du peuple, Pinet et Cavaignac, l’anéantissement de la conspiration; ils sont venus avec dignité et justice, ils ont fait arretter tous ceux qui pouvaient être soupçonnés, les coupables ont été exécutés et le tribunal militaire a renvoyé ceux qui ont été reconnus innocents. La terreur et l’efïroy devaient sans doutte accompagner ces moments de la vengeance nationale. Nos dignes représentants ont proportionné la vigueur des mesures à l’énormité du crime, ils ont anéanti jusqu’au dernier vestige de la trahison et ils ont puissamment réveillé ce sentiment salutaire qu’il faut vivre pour le peuple ou mourir ». Domenger (présid.), Darbox (secret.). (1) P.V., XXXVI, 103. Bln, 6 flor. (suppl4). J. Sablier, n° 1278; Audit, nat, n° 579; Débats, n° 589, P. 158; J. Matin, n° 615; J. Mont., n° 164; C. Univ., 7 flor.; M.U., XXXIX, 89; J. Fr., n° 578; Feuille Re p., n° 269. © P .V ., XXXVI, 103. Bin, 6 flor. (suppl4) et 7 flor. Départ, des Landes. (3) C 303, pl. 1104, p. 2. «Citoyens Représentants (1). Des scélérats profonds, pour porter des coups plus sûrs à la liberté, avoient pris le masque du patriotisme, usurpé la confiance du peuple; vous aves dévoilé leur conspiration, les chefs en sont arrêtés, leurs têtes tomberont sous le glaive de la loy, et vous autres de nouveau sauvé la patrie. Poursuivez tous les traîtres, qu’ils périssent, ne quittez votre poste qu’après avoir immuablement fixé le bonheur du peuple qui vous a confié ses destinées. C’est le vœu de tous les membres qui composent cette société. Vive la République, vive la Montagne. » Domenger (présid.). 16 La société populaire de Cahors instruit la Convention nationale, qu’à la nouvelle de l’assassinat tenté contre le représentant du peuple Bô, des commissaires de cette commune se sont rendus auprès de lui, pour lui annoncer que la société et les citoyens ont juré de rester debout, jusqu’à ce que l’outrage fait à la souveraineté du peuple soit vengé, et que la statue de la liberté resterait voilée, jusqu’à ce que les assassins eussent payé de leur tête leurs horribles forfaits. Mention honorable, insertion au bulletin, renvoi au comité de salut public (2). 17 La société populaire du Baune, en félicitant la Convention sur son énergie, propose d’obliger par une loi, tous les citoyens valides, à se rendre utiles par le travail; que les hommes oisifs soient voués à l’opprobre, et repris publiquement par les officiers municipaux, dans le temple de la raison, un jour de décadi (3). Cette société présente à la Convention le projet de loi ci-après : Tout citoyen valide est tenu de se livrer à un travail utile. Tout citoyen valide qui fera profession d’oisi-vité, sera repris publiquement par les officiers municipaux, un jour de décadi, au temple de la Raison. Faute par lui de déférer à l’invitation paternelle de ses magistrats, il sera rayé pour un an du tableau civique, et enfermé dans une maison de travail, où il sera utilement employé (4). Mention honorable, insertion au bulletin, renvoi au comité de salut public (5). (1) C 303, pl. 1102, p. 33. (2) P.V., XXXV I, 103. Btn, 5 flor. (suppl4), 7 flor.; Audit, nat., n° 579; J. Sablier, n° 1278; J. Mont., n° 163; Débats, n° 586; p. 115; C. Univ., 7 flor.; J. Fr., n° 578; M.U., XXXIX, 88; Rép., n° 127. (3) P.V., XXXVI, 104. Peut-être Bauné (M -et-L.). (4) Débats, n° 589, p. 157; M.U., XXXIX, 139; Bin, 5 flor. et 6 flor. (suppl4). (6) P.V., XXXVI, 104. SÉANCE DU 5 FLORÉAL AN II (24 AVRIL 1794) - Nos 15 à 17 227 principaux moteurs et instigateurs de l’attentat commis, le 4 du même mois contre la représentation, dans la personne du représentant du peuple Bô. Un second jugement a été rendu depuis, qui prononce la même peine contre un particulier qui a pris part à l’émeute, et qui s’y est présenté armé d’un bâton, et déguisé en femme. Insertion au bulletin, renvoi au comité de salut public (1). 15 La société populaire de Mugron annonce que la conspiration tramée par les nobles et les prêtres, pour favoriser aux Espagnols l’entrée de cette frontière, a été déjouée; son anéantissement est dû à la vigilance et à l’énergie des représentants du peuple Pinet et Cavai-gnac. Ils ont fait arrêter tous ceux qui pouvaient être soupçonnés. Les coupables ont été punis, et le tribunal militaire a renvoyé ceux qui ont été reconnus innocents. Insertion au bulletin, renvoi au comité de salut public (2). [Mugron, s.d.] (3). « Représentants du peuple, Une conspiration tramée par des nobles et des prêtres a voulu favoriser l’entrée des espagnols dans cette frontière; les esclaves étaient encouragés sous le faux prétexte que nous manquerions de pain, et qu’il serait facile de nous donner des fers. La commune de Samadet est le lieu du complot. Nous n’en sommes éloignés que de quelques milles, mais nous l’avons été le serons toujours à l’infini du système des traîtres, des fédéralistes et des contre-révolutionnaires. Les monstres avaient mal calculé les moyens de leur triomphe. Nous étions trahis mais nous n’aurions pas été vaincus. Nos corps auraient servi de rempart au sol de la liberté, et nos vies sont le gage de nos serments pour la défendre. Nous devons à la vigilance et à l’énergie des représentants du peuple, Pinet et Cavaignac, l’anéantissement de la conspiration; ils sont venus avec dignité et justice, ils ont fait arretter tous ceux qui pouvaient être soupçonnés, les coupables ont été exécutés et le tribunal militaire a renvoyé ceux qui ont été reconnus innocents. La terreur et l’efïroy devaient sans doutte accompagner ces moments de la vengeance nationale. Nos dignes représentants ont proportionné la vigueur des mesures à l’énormité du crime, ils ont anéanti jusqu’au dernier vestige de la trahison et ils ont puissamment réveillé ce sentiment salutaire qu’il faut vivre pour le peuple ou mourir ». Domenger (présid.), Darbox (secret.). (1) P.V., XXXVI, 103. Bln, 6 flor. (suppl4). J. Sablier, n° 1278; Audit, nat, n° 579; Débats, n° 589, P. 158; J. Matin, n° 615; J. Mont., n° 164; C. Univ., 7 flor.; M.U., XXXIX, 89; J. Fr., n° 578; Feuille Re p., n° 269. © P .V ., XXXVI, 103. Bin, 6 flor. (suppl4) et 7 flor. Départ, des Landes. (3) C 303, pl. 1104, p. 2. «Citoyens Représentants (1). Des scélérats profonds, pour porter des coups plus sûrs à la liberté, avoient pris le masque du patriotisme, usurpé la confiance du peuple; vous aves dévoilé leur conspiration, les chefs en sont arrêtés, leurs têtes tomberont sous le glaive de la loy, et vous autres de nouveau sauvé la patrie. Poursuivez tous les traîtres, qu’ils périssent, ne quittez votre poste qu’après avoir immuablement fixé le bonheur du peuple qui vous a confié ses destinées. C’est le vœu de tous les membres qui composent cette société. Vive la République, vive la Montagne. » Domenger (présid.). 16 La société populaire de Cahors instruit la Convention nationale, qu’à la nouvelle de l’assassinat tenté contre le représentant du peuple Bô, des commissaires de cette commune se sont rendus auprès de lui, pour lui annoncer que la société et les citoyens ont juré de rester debout, jusqu’à ce que l’outrage fait à la souveraineté du peuple soit vengé, et que la statue de la liberté resterait voilée, jusqu’à ce que les assassins eussent payé de leur tête leurs horribles forfaits. Mention honorable, insertion au bulletin, renvoi au comité de salut public (2). 17 La société populaire du Baune, en félicitant la Convention sur son énergie, propose d’obliger par une loi, tous les citoyens valides, à se rendre utiles par le travail; que les hommes oisifs soient voués à l’opprobre, et repris publiquement par les officiers municipaux, dans le temple de la raison, un jour de décadi (3). Cette société présente à la Convention le projet de loi ci-après : Tout citoyen valide est tenu de se livrer à un travail utile. Tout citoyen valide qui fera profession d’oisi-vité, sera repris publiquement par les officiers municipaux, un jour de décadi, au temple de la Raison. Faute par lui de déférer à l’invitation paternelle de ses magistrats, il sera rayé pour un an du tableau civique, et enfermé dans une maison de travail, où il sera utilement employé (4). Mention honorable, insertion au bulletin, renvoi au comité de salut public (5). (1) C 303, pl. 1102, p. 33. (2) P.V., XXXV I, 103. Btn, 5 flor. (suppl4), 7 flor.; Audit, nat., n° 579; J. Sablier, n° 1278; J. Mont., n° 163; Débats, n° 586; p. 115; C. Univ., 7 flor.; J. Fr., n° 578; M.U., XXXIX, 88; Rép., n° 127. (3) P.V., XXXVI, 104. Peut-être Bauné (M -et-L.). (4) Débats, n° 589, p. 157; M.U., XXXIX, 139; Bin, 5 flor. et 6 flor. (suppl4). (6) P.V., XXXVI, 104.