460 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE k’ [La société populaire agricole de Mont-Val-L’Union à la Convention nationale, s. d .] (74) Liberté, Égalité. Citoyens représentants La justice et la vertu étoient opprimées dans ce district, comme dans les autres points de la République, l’intrigue et le despotisme des fonctionnaires publics rendoient la Révolution odieuse plutôt qu’ils ne la faisoient aimer; la liberté n’etoit qu’un vain nom, nous étions véritablement esclaves, Sautereau, l’un de vous a paru et la vertu et l’innocence opprimées ont été vengées. Les intrigants ont fait place aux hommes probes : la chute des opresseurs est devenue une joie publique. Nous osons vous assurer, citoyens Représentants que cette victoire de la vertu sur le crime ne peut que profiter à l’affermissement de notre liberté. Ce n’est point là le triomphe de l’aristocratie, comme l’ont croassé les petits tyrans dans leur chûte. Le véritable patriotisme est dans l’amour et l’exécution des loix, dans la pratique des vertus civiques, la justice et la probité, dans l’attachement exclusif à la Convention nationalle, seul point de ralliement des patriotes, dans la haine de tout esprit de parti et c’est là notre patriotisme. Vive la Republique, vive la Convention nationalle. Suivent 31 signatures. V [La commune d’Urville près Coutances à la Convention nationale, le 30 vendémiaire an 7/7] (75) Representans d’un peuple humain Votre adresse précédée de la joie publique nous est enfin parvenüe. A sa lecture nous nous sommes tous écriés : Vive la Convention, périssent ses rivaux. Ils ne vous ont donné des louanges que tant qu’ils ont cru pouvoir impunément vous mépriser et vous rendre méprisables ; ils ont osé dire que le temps des pétitions etoit passé pour eux et depuis ce blasphème la france entierre est de vende leur proie. On ne peut se rappeler sans horreur ce qu’ils y ont exécuté de sang froid; le seul récit de quelques uns de leurs traits glace les sens et fait dresser les cheveux : et l’on nous parleroit encore de leurs prétendus services ! non, jamais nous ne regarderons comme tel l’action d’un assassin qui delivre sa victime d’un aposthume en voulant la poignarder. (74) C 325, pl. 1411, p. 26. Bull., 16 brum. ; M. U., XLV, 283. (75) C 324, pl. 1392, p. 10. Si le suplice d’un chef qu’ils ont soutenu jusqu’à l’echafau et qui revit dans chacun d’eux a ralenti forcément le cours de leurs assassinats, ce qu’ils disent et font dire, ce qu’ils font et font faire chaque jour pour le rétablir, démontré qu’ils sont toujours les mêmes et que la peste ne deviendra jamais salubre. Que leur nom, plus odieux que ceux des Busyris et des Nerons, devienne désormais le plus grand des outrages et la plus poignante des injures! Qu’il ne soit permis d’en flaitrir que ceux qui, sous un delai par vous prescrit, n’en auroient pas fait une abjuration solemnelle et n’auroient pas renoncé a toute correspondance avec eux! qu’il cesse enfin d’afliger un vaisseau superbe qui voguera plus heureusement pour la republique des qu’il en sera délivré! Voila les voeux de notre commune. En vous les présentant comme tels avec une confiance qui n’est düe qu’a vous seuls et que vous pos-sediés toute entière, elle croit remplir un devoir et donner un bon exemple a la republique entierre dont aucune portion n’est en droit de vous dire : nous voulons. Herout, maire et 15 autres signatures. m’ [La société populaire de Lent-sur -Vey le à la Convention nationale, le 27 vendémiaire an 777] (76) Citoyens représentants Vous avez fait tomber la tête du tyrant, achevez votre ouvrage. Il vous reste à abatre celles de ses continuateurs et les factieux qui comme lui, se disent les amis du peuple et ils veulent le dominer, ils réclament, disent-ils encore, les droits du peuple et veulent les usurper. Législateurs, maintenez la justice nationale sans laquelle ils vous dicteront des lois. C’est à vous seuls à qui nous avons donnés tout pouvoir; conservez donc cette autorité. Soyez inexorables, exterminez ces oppresseurs et ces malveillants vous serez sécondé parceque nous ne reconnoissons que la Convention et tout ce qui émanne d’elle : elle est notre réunion, notre point central, nous lui jurons soumission à elle et à ses lois, amour eternelle attachement inviolable. Mort aux intrigants, aux oppresseurs et aux factieux, telle est notre profession de foi. Vive la République, vive la Convention. Fait à Lent le vingt sept vendémiaire l’an troisième de la République une et indivisible et démocratique. Jacquemin, président, Lout, secrétaire et une autre signature. (76) C 325, pl. 1411, p. 24.