SÉANCE DU 10 MESSIDOR AN II (28 JUIN 1794) - Nos 26-28 241 Continués genereux et immortels deffenseurs de nos droits Continués a purger la République de tous les ennemis intérieurs. Continués à l’affermir sur des bases inébranlables, restés à votre poste jusques à l’anéantissement des tyrans et de la tyrannie, et recevés les assurances de notre adhesion a toutes les mesures révolutionnaires que vous prenés, ainsy que les comités sauveurs de la République, de notre dévouement à leur prompte exécution, et du sacrifice que nous somes prêts à faire de notre sang et de notre vie pour vous sauver, vous venger, et affermir la Liberté et l’égalité». Le maire [et 15 signatures illisibles]. 26 La société populaire de Gaillac (1) a envoyé de nouveau un cavalier jacobin à la défense de la patrie; elle est prête, s’il le faut, à partir en niasse. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Gailfac, 2 mess. II] (3). « Citoyens, La société populaire et montagnarde de Gaillac vient d’envoyer à la deffense de la Patrie un Cavalier jacobin : elle ne croit point en cela vous donner une assez forte preuve de son patriotisme : les frontières ont besoin de soldats; en faisant marcher un de ses membres, la société ne croit remplir qu’un léger devoir. Oui, s’il le falait, tous ceux qui la composent, se levéraient en masse, et iraient tenir leurs séances dans l’Autriche ou dans l’Espagne. En vous faisant part de nôtre zélé pour la chose publique, nous nous félicitons d’apporter dans le sein de la Convention, la reconnaissance qui vous appartient, après avoir rendu le décret réligieux et salutaire sur l’existance de l’Etre suprême et l’immortalité de l’ame, qui ferme la bouche aux calomniateurs de tout l’univers. Qu’ils se lèvent maintenant, ces hommes corrompus ! qu’ils nous dépeignent comme des athées ! nous pourrons leur répondre que les français seuls ont un culte digne de la divinité qu’ils honorent, et qu’on ne peut approfondir. La voûte celeste écrasé leurs temples, nos cœurs valent mieux que leurs autels, et nos bonnes actions sont un encens plus agréable à Dieu, que les parfums brûlés par leurs mains profanes et sacrilèges Mais, citoyens, ils le voyent aussi bien que nous, ceux qui trompent et tiennent encore dans les fers les peuples qui n’ont pas jusqu’ici respiré l’air de la liberté : ils sentent que l’idole de la superstition va s’écrouler, que leur importance va disparaître, et qu’enfin mis à nud, leurs partages vont être le mépris, la proscription ou la mort. Aussi dans les convulsion [s] de leur desespoir, s’agitent-ils de mille manières, pour vous arrêter dans la pénible et glorieuse marche que (1) Tam(?) (2) P.V., XL, 244. B